La traversée de la Réunion est le plus grand sentier de Grande Randonnée de l’île. Le GR R2 se réalise généralement en 12 étapes de la Providence à Basse-Vallée. Un parcours d’environ 120 km pour un dénivelé positif approximatif de 8 000 m et autant en négatif. Ces données peuvent varier quelque peu selon les options d’itinéraire choisies.
Le parcours est extrêmement bien balisé. Le topo-guide de la FFRandonnée suffit amplement pour s’orienter mais attention, les temps indiqués sont parfois difficiles à suivre. A croire que certains tronçons ont été fait en courant ou par des randonneurs au sac très léger.
Nous effectuons, Piotr de 1001 Pas et moi, le GR R2 du nord au sud. C’est le plus pratique car l’aéroport est au nord. Pour dormir, on a opté pour des gîtes et chambres d’hôtes et ainsi pouvoir trimbaler notre matériel photo. Nous sommes passés par Horizon Réunion pour la logistique du trek, une agence locale basée à la Réunion et spécialiste de la Réunion et rien que de la Réunion. Caroline et Clément se mettront en quatre pour organiser votre trek ou votre voyage sur mesure.
Pour notre part, nous démarrons le trek de Dos d’Âne et non pas de la Providence car le gîte de la Roche Ecrite était fermé pour cause de réfection à la date du trek. La traversée durera donc 10 jours. Nous atterrissons à Saint-Denis à 8h30 après un vol de nuit sans encombre. Il nous faut acheter quelques affaires que nous avons oublié d’emporter avec soi, à commencer par un chapeau et une paire de lunettes de soleil ainsi qu’à manger pour la première journée de marche.
Et c’est Par Mafate que ça commence…
Durant 5 jours, nous explorons le cirque de Mafate, le plus sauvage de l’île de la Réunion. Pas de route, 600 km de sentiers balisés. Le paradis de la randonnée. Le cirque « qui tue » en malgache trouve ses origines chez un marron, un esclave venu de Madagascar.
La vidéo de ma Traversée de la Réunion à pied
Pour commencer, je vous invite à regarder la vidéo de mon trek :
Dos-d’Âne – Aurère
+ 675 m / – 85 m 7,1 km 5h00Depuis Dos-d’Âne (900 m), nous descendons jusqu’à Deux Bras en passant par la rivière des galets. Piotr s’y jette littéralement pour faire baisser la température du corps. Je me contente des pieds. Nous traversons à guet à plusieurs reprises souvent jusqu’à mi-cuisse avec parfois un fort courant. A chaque fois, il faut enlever puis remettre les chaussures de randonnée. A la porte, nous quittons le lit de la rivière et montons à flanc de falaise. Nous contournons le piton Cabris. La chaleur nous cueille. Partir le même jour que l’atterrissage à la Réunion n’est pas une très bonne idée. Nous avons mal dormi et sommes fatigués. La montée est rude. Nous y laissons beaucoup de force. Par chance, deux sources permettent de nous asperger d’eau et de boire abondamment. Nous arrivons finalement à Aurère à la frontale et nous installons au gîte le Poinsétia. Très bon accueil de Mme Boyer. Il faut dire qu’elle a su nous parler avec le cœur en nous offrant un pichet de punch et un ti-punch en digestif. Fin de la première journée de notre traversée de la Réunion.
Aurère – Grand-Place
+ 642 m / – 479 m 7,3 km 4h00Ce matin, nous avons des difficultés à nous sortir du lit. Peut-être parce que la journée est courte ou alors parce qu’on est encore bien fatigué de l’étape de la veille. Un peu des deux sûrement. A Ilet Malheur, nous nous ravitaillons pour la journée à la boutik du coin. Pas de pain, nous optons alors pour une salade toute prête, un bounty et un paquet de springles. Le ciel est bâché depuis ce matin. C’est dommage car le panorama a l’air sympa. On monte, on descend toute la journée mais la chaleur est moins écrasante qu’hier. S’il fait très chaud, le corps n’est pas en ébullition et la tête n’est pas sur le point d’exploser. A l’intersection de la Plaque, on laisse le balisage du GR R3 pour descendre vers Ilet à Bourse. On grignote un peu puis on reprend pour les derniers 1h30 de marche. On arrive au gîte Au Cœur de Mafate à Grand-Place lorsque la pluie s’installe pour l’après-midi. Une courte étape, parfaite pour récupérer un peu car les suivantes semblent un peu plus sérieuses.
Grand-Place – Roche Plate
+ 1073 m / – 821 m 11,05 km 5h30C’est par un grand beau soleil que nous sommes réveillés. A 8h30 quand nous démarrons, il fait déjà bien chaud. Nous avons un meilleur rythme ce matin que les jours précédents. Nous descendons jusqu’à la rivière des galets que nous traversons sur un pont. Le reste de la journée n’est qu’une succession de montée. D’abord très raide et au soleil jusqu’à l’ilet des Lataniers où nous décidons de faire une longue pause. De petits arrêts jalonnent la journée. Avec cette chaleur, il est impératif de boire souvent sinon c’est la déshydratation assurée. La fin de journée se fera sous les nuages, parfois sous une petite pluie. A l’ilet des Orangers, on achète à manger. Cassoulet froid pour Piotr et Raviolis froides pour moi. Cher et pas vraiment un plat gastronomique. Quand on quitte le hameau, les nuages ont envahi les lieux. On rejoint la ravine du Maïdo. Il reste grosso-modo 400 mètres de dénivelé positif pour rejoindre la Brèche (1293 m), le point le plus haut de la journée. Il reste alors 45 minutes pour rejoindre le gîte Ti Kaz Bleu à la sortie de Roche Plate sur le GR R2. Alex, le propriétaire est très cool. Les bières fraîches sont dans le frigo. Le ciel restera bouché mais on se sent ici à la maison.
Roche Plate – Marla par les Trois Roches
+ 858 m / – 372 m 10,3 km 4h45Jusqu’au dernier moment, nous avons hésité sur l’itinéraire à emprunter pour rejoindre Marla : Le GR R2 ou le GR R3 ? On a finalement opté pour le dernier car son profil moins encaissé laissait présager de belles perspectives.
Après le petit-déjeuner, on se rend à l’épicerie du Bronchard, non loin de l’embranchement avec le GR R3. Elle est fermée. Nous crions pour faire connaître notre présence. La propriétaire arrive avec un gosse dans les bras et nous dit qu’elle n’a pas été livrée par l’hélicoptère. Je n’en crois pas une seconde. Il nous faut repasser devant le gîte où nous avons dormi et aller à l’extrémité de Roche Plate pour trouver là aussi porte close. On viendra nous ouvrir. Pain et paté au repas de ce midi et un Orangina.
Nous retournons dans la direction du centre de Roche Plate et prenons l’embranchement pour Marla. Le sentier grimpe vite très fort – ça devient une habitude – puis la pente diminue mais nous sommes entièrement à découvert et sous le cagnard au pied de l’imposant Rempart. Nous transpirons à grosses gouttes et devant faire des pauses régulières mais le rythme est bon. Nous sommes à Trois Roches en deux heures et faisons la pause du midi sur le bord de la rivière des Galets. Petite baignade rafraîchissante et désaltérante. Il reste un peu plus de 2h30 pour rejoindre Marla par une succession de montées raides, voire très raides et aussi des pentes plus douces. Le soir à Marla, le Piton des Neiges se dévoile enfin au moment du coucher de soleil. Un pur moment de plaisir. Voilà pourquoi je trimballe mon 70-200 mm dans le sac à dos. Je ne l’ai pas pris pour rien. Après quelques verres de punch et des jambes lourdes, c’est l’extinction des feux.
Marla – Cilaos
+ 900 m / – 1282 m 11,54 km 5h00Après un petit-déjeuner frugal comme c’est souvent le cas, hélas, dans les gîtes réunionnais, nous grimpons au col du Taïbit (2081 m) à l’heure où le soleil sort de sa torpeur. Durant quelques instants, la fraîcheur de la rosée matinale se fait encore sentir. Quel plaisir ! Nous nous retournons régulièrement sur le cirque de Mafate, les ilets de Marla et de la Nouvelle en arrière plan. Au col, nous basculons dans le cirque de Cilaos. Après cinq jours sans voiture ni route, Cilaos et la D242 nous transportent dans un nouvel univers.
Depuis le col de Taïbit, longue descente jusqu’à la cascade du Bras-Rouge. La chaleur nous a cueillit après le pique-nique du midi. Nous pensions descendre rapidement jusqu’à Cilaos. C’est en réalité une succession de montée et de descente casse-pattes. On est heureux d’arriver à Cilaos. Pour changer du riz, on passe dans un snack se commander une barquette de frites et des samoussas. Le pied ! Demain, nous prenons la direction du Piton des Neiges.
Cilaos – Caverne Dufour
+ 1433 m / – 142 m 7 km 4h00Ce matin, nous trainons un peu les pattes. Nous avons du mal à quitter le confort de la ville. Nous passons par la boulangerie avant de démarrer la randonnée. Gourmand comme nous sommes, nous faisons le plein de viennoiserie et d’un bon sandwich. Pas très diététique mais bon pour le moral.
Nous sommes lourdement chargés depuis le début du trek. Nous nous délestons de quelques kilogrammes. Pas loin de 4 pour moi que j’ai laissé au gîte. Un boitier, un objectif photo, un ordinateur portable et des câbles en moins mais avec deux jours de pique-nique en plus. Ça va un moment de jouer au mulet. Je n’ai plus 20 ans.
Nous quittons Cilaos par l’arrière de l’Eglise. Le chemin forestier monte en pente douce jusqu’à la roche Merveilleuse puis rejoint le parking du Bloc (1 380 m). Bon nombre de randonneurs qui se rendent à la Caverne Dufour démarre d’ici car il y a un parking et un bus peut aussi déposer les marcheurs.
Du Bloc, une rude montée à travers une épaisse forêt de bois de couleurs commence. Marche après marche, nous rejoignons l’abri du plateau du petit Matarum où coule également une source. Bien qu’une petite pluie se soit invitée, je suis dégoulinant de transpiration. Nous faisons une pause pour manger un peu avant de finir la journée de marche.
Il reste un raidillon avant de s’extirper de cette forêt qui m’oppresse et de passer le coteau de Kerveguen. Le refuge de la Caverne Dufour est en vue. Nous sommes à 2479 m. Il est 13h30. L’espace commun est ouvert mais la cuisine et les chambres sont fermées jusque 15h00. On m’avait dit tant de mal du refuge que je suis surpris. Certes il n’y a pas d’eau pour prendre une douche. Et puis. Les lits sont confortables, la saucisse rougail était bonne et les gardiens bien sympas.
Caverne Dufour – Piton des Neiges – Bourg Murat
+ 868 m / – 1747 m 23,3 km 9h00La tradition est d’aller assister au lever du soleil sur la cime du Piton des Neiges (3 071 m), le point le plus haut des Mascareignes. Vieux de 3 millions d’année, il trouve aujourd’hui sa base dans les entrailles de l’océan indien à 7 000 mètres de son sommet. C’est de ses éruptions que naitront les cirques de Cilaos, Salazie et Mafate. Aujourd’hui, il est en sommeil mais pas éteint. Le volcanisme actif s’est déplacé vers le Piton de la Fournaise au sud de la Réunion qui crache sa lave tous les ans pour les bonheurs des voyageurs. Nous le rejoindrons dans deux jours.
C’est donc vers 4h15 que nous décollons du refuge de la Caverne Dufour pour accéder au Piton des Neiges. Il fait complètement nuit dehors, la frontale est indispensable. Tradition oblige, c’est tout le refuge qui se retrouve sur le chemin balisé de peinture blanche (mieux visible la nuit). Les lignées de frontale se suivent sur le sentier. La progression est assez difficile du fait des nombreuses petites roches qui roulent sous les pieds. Piotr et moi ouvrons le chemin. Personne ne semble vouloir prendre les devants. Malgré des piles bien usagées, nous assurons le rôle. Rien ne sert de se presser. Si nous arrivons trop tôt, il faudra attendre le lever de soleil dans le froid.
Une fois sur la ligne de crête, le sentier est plus facile. Les roches volcaniques laissant la place au scorie. Au sommet, il faut vite se couvrir. Il fait froid et une légère brise glaciale nous fouette continuellement le corps.
Tous les regards se tournent vers l’est pour voir le soleil se lever au dessus de la mer de nuages. Il est normalement possible de voir l’île de la Réunion à 360°. Pas ce matin mais l’atmosphère est exceptionnelle. Chacun immortalise ce moment en réalisant quelques clichés.
Nous redescendons en une heure au refuge de la Caverne Dufour par le même chemin mais cette fois sous la lumière du jour. C’est quand même bien différent. Nous prenons le temps de prendre notre petit-déjeuner au soleil. La journée de marche est loin d’être terminée puisque 1 000 mètres de dénivelé négatif supplémentaire nous attendent.
Nous partons par le sentier du Piton des Neiges qui longe le coteau de Kerveguen et domine le cirque de Cilaos. Nous nous éloignons du rempart et descendons dans une épaisse forêt de bruyères. Le chemin est boueux et glissant et il fait horriblement chaud malgré que nous soyons vite dans les nuages. A la Caverne du Bras Chanson (2 017 m), nous mangeons un morceau. Je sens vite que mes deux litres d’eau ne vont pas être suffisants car il fait lourd et le terrain ne permet pas de dérouler. Je marche en me rationnant. La végétation change. La bruyère laisse la place à une forêt de bois de couleurs. Le chemin grimpe sèchement sur le Coteau Maigre (1 988 m) et descend entre les pitons Tortue (1 807 m) et Lepervanche (1 886 m).
La journée de randonnée se termine à la Plaine des Cafres au milieu des pâturages, des vaches et de petits cônes volcaniques. Quel contraste avec le paysage aride du Piton des Neiges. On se croirait en Auvergne. J’arrive bien fatigué à Bourg-Murat où nous nous installons dans la chambre d’hôtes Alicalapa-Tenon Clément. Un peu kitch mais c’est logique, c’est tenu par une famille d’origine indienne. Accueil sympa.
Bourg Murat – gîte du Volcan
+ 795 m / – 279 m 14 km 5h00De Bourg-Murat, 4 km de route dont 3 sur la N3 démarre la journée. Clément de la chambre d’hôtes peut transporter ses hôtes et leur éviter cette bavante. On ne crache pas dessus. Une étape qui commence mal ? Pas du tout, le reste est de toute beauté. C’est l’une des plus belles étapes de la traversée, sinon la plus variée.
Le sentier longe le champ de tir de la Grand Montée et passe successivement le long des pitons Rouge, Misère et des Herbes Blanches. Nous avons involontairement quitté le GR pour un PR. Nous croisons de nombreux pâturages à vaches. Le chemin est assez boueux, ce qui semble faire le plaisir des grenouilles qui chantent sans discontinuer. A hauteur du piton Textor, nous rejoignons le GR R2 et mangeons sous un kiosque. A partir d’ici, le paysage change rapidement. Fini la forêt et les pâturages. Le sentier monte dans les branles jusqu’à l’oratoire Sainte-Thérèse. Il coupe à plusieurs reprises la route qui monte au piton de la Fournaise.
A l’oratoire, nous descendons le rempart des Basaltes pour la Plaine des Sables, vaste étendue minérale qui contraste énergiquement avec les prairies à vaches du matin. On dirait un reg saharien. Notre rythme de progression tombe d’un coup. Les lieux sont si beaux que nous nous arrêtons tous les cinq mètres pour faire des photos.
Nous passons le col Lacroix et descendons sur le gîte du Volcan pour deux nuits. On y mange bien mais mieux vaut éviter le samedi soir qui est bruyant à souhait. Il est envahi par les familles réunionnaises qui confondent gîte de séjour et gîte d’étape. C’est souvent le même problème avec les hébergements accessibles en voiture.
Le piton de la Fournaise
+ 487 m / – 487 m 5,7 km 5h00Nous prenons le petit-déjeuner vers 6h30. Nous aurions bien aimé rester un peu plus longtemps et profiter davantage des céréales, du fromage blanc et du pain frais mais le Piton de la Fournaise nous attend. Et mieux vaut y aller tôt si l’on ne veut pas se retrouver avec tous les réunionnais en week-end.
Devant le gîte, des zoizos blancs sifflent en cœur. Le pas léger nous gagnons le pas de Bellecombe d’où le Piton de la Fournaise se dévoile. 2 632 mètres de haut pour ce volcan bouclier, l’un des plus actifs au monde. Tous les neuf mois environ, il entre en éruption de manière effusive. Les coulées de lave descendent alors tranquillement les pentes du volcan jusqu’à l’océan indien. Les sismologues prédisent une éruption imminente. Manque de bol pour nous, elle arrivera quelques jours après notre retour en métropole.
Nous descendons le pas de Bellecombe pour longer le formica Leo, un petit cône volcanique adventif du piton de la Fournaise qui porte ce nom car il ressemble à la larve du fourmillon. A mes yeux, il est même bien plus esthétique que le Piton de la Fournaise, en tout cas vu de terre.
Nous suivons les marques blanchent qui indiquent le chemin. Le long du parcours, les coulées de lave ont créé des plissements tout à fait magnifiques, on appelle ça des coulées de lave cordée. Pour rejoindre le bord du cratère Dolomieu, le chemin contourne le volcan par l’est. Impossible pour moi à ce stade d’écriture de ne pas vous parler de tous ce papier toilette qui jonche honteusement les pentes du volcan. Mesdames et Messieurs, l’absence de WC ne vous autorise pas à laisser traîner vos déjections et papier-toilettes sur le sentier. Retenez-vous, brûlez votre papier ou glissez le tout dans un sac zippé de congélation par exemple. C’est insupportable !
Une mer de nuages envahit l’océan indien en contrebas alors que nous arrivons sur le bord du cratère Dolomieu. Formé en 1791 par l’effondrement du Mamelon central lors d’une éruption à tendance explosive, il s’est brutalement effondré au cours de l’éruption d’avril 2007 alors qu’il était entièrement rempli de coulées de lave. Sans ses randonneurs au sommet, on pourrait tout à fait se croire sur Mars.
Nous retournons au gîte par le même chemin.
Gîte du Volcan – Basse Vallée
+ 80 m / – 2260 m 22,7 km 7h30C’est déjà la dernière journée de notre traversée de la Réunion. Mais pour autant, une longue étape nous attend avec un dénivelé négatif impressionnant. Nous retournons jusqu’à la Griffe du Diable où nous étions passés il y a deux jours et prenons plein sud pour longer le rempart de Bellecombe. Nous passons devant un oratoire en pierre de lave qui fait face au piton Chisny, puis au pied du Piton Rouge, du Piton de Bois-Vert et du Puys Ramond. Nous laissons l’enclos volcanique derrière nous pour descendre très franchement vers l’océan indien. La mer semble toute prêt alors que nous somme encore à 2 100 mètres d’altitude. Autant dire qu’il y a encore du chemin.
La descente est assez technique avec les scories qui roulent sous les semelles et la pente. Je dois rester attentif. Sous le Piton Rick, on entre à nouveau dans une forêt tropicale que nous n’avions plus rencontrée depuis quelques jours. Après un dernier ravitaillement en eau au gîte de Basse Vallée, nous déroulons jusqu’à l’océan indien.
Quelle variété cette traversée de la Réunion à pied et quel beau trek !
Informations pratiques – Traversée de la Réunion
Comment y aller ?
Vol sympathique de nuit entre Paris Saint-Denis avec Air Austral. Pour trouver votre billet d’avion au meilleur prix, pensez à utiliser notre comparateur de vols.
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Avec qui partir ?
Cette traversée de la Réunion à pied a été réalisée avec Horizon Réunion, agence locale réunionnaise. Caroline et Clément seront être à votre écoute pour monter votre randonnée et votre voyage à la carte à la Réunion. N’hésitez pas à les contacter de ma part.
Topo-guide ou carte de randonnée ?
Le topo-guide de la FFRandonnée est suffisant pour s’orienter car le parcours est bien balisé. Attention toutefois au temps de marche de certaines étapes, un peu optimiste pour des randonneurs lourdement chargés.
Si toutefois vous êtes un adepte des cartes IGN, voici les références :
Quelles difficultés ?
La traversée de la Réunion est un itinéraire qui demande une bonne condition physique du fait de sa durée et des degrés de pente des chemins. Il ne présente toutefois pas de difficultés techniques particulières. Il faut cependant faire très attention où l’on pose les pieds lors de l’ascension du Piton des neiges en nocturne. Une blessure est vite arrivée sur le sol volcanique.
En tente ou en gîtes, refuges et chambres d’hôtes ?
Vaste question. Et pourtant. Il faut privilégier l’approvisionnement en eau et ce n’est pas forcément là que les paysages sont les plus beaux. Pour limiter le poids du sac et découvrir l’accueil créole (le meilleur comme le pire), je préconise les hébergements en dur. Les fauchés ou les aficionados du bivouac pourront toujours emporter leur tente.
Quand y aller ?
La Réunion bénéficie d’un climat tropical adouci par l’influence de l’océan Indien et des alizés. Si l’ ensoleillement est intense sur les côtes ouest et sud, l’île dispose de 120 microclimats. L’année se divise en deux grandes périodes : la saison chaude et humide (de novembre à avril) et la saison plus sèche et plus fraîche (de mai à octobre).
Durant l’été austral, les températures oscillent entre 30 et 35 degrés sur les côtes. Les précipitations peuvent être importantes, bien que concentrées sur de courtes périodes. C’est également la saison des cyclones tropicaux, qui perturbent l’île une ou deux fois par an en moyenne, pendant seulement quelques jours. L’hiver austral, qui culmine en juillet-août, se traduit par des températures un peu plus fraîches (24 à 25° sur les rivages de l’océan Indien), mais qui sont loin d’être rigoureuses sur le littoral : même la nuit, le thermomètre descend rarement sous les 20° ! L’eau du lagon avoisine les 22-23°C mais en montagne, la température peut approcher les 0 degrés et il y a fréquemment des gelées. Les intersaisons (avril-mai, octobre-novembre), ni trop chaudes ni trop humides, sont particulièrement agréables. C’est cette période que j’ai choisi pour ma traversée de la Réunion.
Plus d’infos
Le site de l’office de tourisme de la Réunion est une mine d’informations pour découvrir l’île avant de partir : www.reunion.fr
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.
Bonjour Grégory,
Les temps que vous indiquez pour chaque étapes, sont-ils indicatifs ou ceux que vous avez réellement mis ?
Merci pour votre réponse,
Marie
Il s’agit des temps réalisés.
Bonjour
Est il possible de faire le même parcours en moins de jours tout en étant bien conscient que sur la reunion on ne compte pas en kms mais en dénivelé ?
Oui bien sûr et aussi en plus de jours. Tout dépend du poids du sac à dos et de votre niveau. Ne le connaissant pas, difficile de me prononcer plus spécifiquement.
Merci
Je comprends que c est pas facile de répondre à ma question.