Jour 2 – 23 juillet 2007 : Bivouac à Sellond – Refuge de Botni
Journée : 8h35 – 16h20
Temps : 6h (3h25+2h35)
Distance : 24 km
Dénivelé : +155m/-70m
La nuit a été d'un calme impressionnant : le silence absolu. Philippe n'a même pas eu à mettre ses boules quiès. Par contre, l'espace de la tente est fortement réduit avec nos gros duvets en plumes. Il va falloir nous habituer à cette co-habitation rapprochée alors que
paradoxalement nous traversons une zone désertique à l'espace qui semble infini.
Nous poursuivons notre route, alternant piste de sable, champs de lave, roches cisaillantes et parfois quelques pâturages à proximité
d'une rivière qui s'écoule le long du Sellandafjall. De l'eau ! La zone n'est pas totalement sèche contrairement aux indications que nous
avions eues… Nous nous sommes alourdis en eau inutilement ! Nous évitons notre premier gué en sautant de pierre en pierre pour
traverser cette rivière.
A midi, nous testons notre ration. Elle sera la même au gramme près pour les quinze prochains jours. Afin de s'alléger au maximum, nous avons préparé une ration alimentaire journalière la plus minime possible mais à la fois suffisamment énergétique, en nous basant sur3400 kcal/jour. Les repas du midi sont ainsi constitués par personne de :
- 30 grammes beurre
- 100 grammes de pain d'épice
- 50 grammes de saucisson
- 30 grammes de pâte d'amande
- 50 grammes de chocolat
La journée continue à bonne allure et en bonne entente, nous plaisantons toute la journée et les kilomètres passent sans difficultés.
En plus de cela, Philippe et moi avons exactement le même rythme de marche. Nous avançons à la même vitesse, nous ressentons le besoin d'une pause au même moment, nous avons faim ou soif au même instant… Et pour couronner le tout, nous sommes habillés à l'identique, de vrai Dupont-Dupond. Ainsi nous arrivons de bonne heure au refuge non gardé de Botni.
Spacieux, confortable, propre, je ne m'attendais pas à trouver un refuge de ce "standing" ici. La première chose que nous faisons en
arrivant, c'est de hisser le drapeau Islandais au mat, en espérant qu'il soit plus visible de loin, notamment par Marie et Vincent, car le refuge ne se découvre que sur les derniers mètres. Nous passons le reste de l'après midi à nous reposer, écrire le récit, à discuter avec deux Hollandais qui s'arrêteront près de deux heures. Ils effectuent également une traversée, mais dans le sens Sud-Nord. Le soir, nous
nous installons confortablement pour manger notre lyophilisé et notre demi plaque de chocolat avec un thé bien chaud.