Cette image a été prise à Ali-camp, le dernier camp avant le col, à 4900 m d’altitude. On y aperçoit trois des quatre « 8000 » du coin, le Broad Peak (8047 m) à gauche, et les Gasherbrum I et II (ce sont les deux petits pics en arrière sur la droite ; ils font respectivement 8068 et 8035 m, mais je ne sais jamais lequel est lequel !). Un peu plus bas, il eût même été possible de mettre les quatre 8000 sur la photo, mais je ne l’ai pas fait…
Le lendemain, le col… c’est à dire le Ghandogoro-La, 5400 m d’altitude avec une incertitude de ± 10 %.
C’est évidemment la journée la plus difficile du trek, et je dois dire que le guide de haute montagne qui nous accompagnait ne nous l’a pas vraiment facilitée.. Le départ a en effet été fixé à minuit et demie (avec un lever à 23h30), et ce dans l’espoir de redescendre les éboulis avant les porteurs, ce qui bien évidemment ne sera pas le cas. Pour être sûrs de bien partir à l’heure, nous n’avions pas eu le droit de monter les tentes, nous nous étions donc tous étendus dans la tente mess, complètement les uns sur les autres ce qui nous empêchait absolument de fermer l’œil.
Ensuite la montée s’est faite intégralement de nuit, encordés, avec les piolets et les crampons qui devaient ne nous servir que pour cette seule journée… Qui dit encordés dit monter tous au même rythme, et la pente était plutôt raide. Et notre guide, tout à son obsession de redescendre avant les porteurs, n’a pas franchement modéré l’allure. Résultat, j’étais totalement essoufflé au col, et totalement à bout de force sur la fin de l’étape.
Nous étions finalement au col à cinq heures et demie, alors que l’aube pointait. Nous avons alors quand même trouvé le temps (et les forces) de prendre quelques photos. Le temps s’annonçait heureusement radieux. Ainsi sur cette photo, on peut voir dépasser les sommets du K2 et du Broad Peak derrière la crète. Les deux Gasherbrum étaient également visibles (ici hors champ). Par contre, le paysage dans l’autre direction ne présentait guère d’intérêt.
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Mais pour courte qu’elle fût, cette halte au sommet avait suffi pour que les porteurs nous rattrapent. Et pourtant, ils n’étaient pas équipés comme nous, loin s’en faut ! Non encordés, ils montaient en s’aidant de cordes fixes qui avaient été installées par les premiers d’entre eux. Sans crampons, et le plus souvent sans chaussures de montagne non plus, ils étaient pour la plupart chaussés de tennis avec lesquelles ils n’avaient troqué leurs habituelles sandales que pour cette seule journée. Mais ça ne les empêchait pas d’avancer. Et les premiers porteurs nous rejoignaient déjà au moment où nous atteignions le col.
Mais sur le fond, le guide n’avait pas tort : car la descente du Ghandogoro côté sud n’était pas enneigée, c’était un éboulis particulièrement raide. Éboulis sur lequel les nombreux porteurs risquaient à chaque instant de nous faire rouler un projectile. Mais en pratique, ça a plutôt été nous qui avons eu tendance à faire rouler des pierres vers les porteurs. Pour ce passage particulièrement escarpé et dangereux, nous nous aidions de cordes fixes. Nous avions ainsi pu mettre en œuvre les techniques de prussik (poignée autobloquante) que le guide nous avait patiemment enseignées les jours précédents. Mais nous avons vite dû nous rendre compte que le pas était grand qui séparait la théorie, en école, de la pratique sur le terrain !
Le guide nous a abandonnés au bas du raidillon. Il restait encore une bonne heure de marche sur un terrain facile et presque plat, mais j’étais tellement exténué que j’ai cru que jamais je n’y arriverais. Il était environ 10 heures quand je suis arrivé (le dernier !) au camp du Ghandogoro (à environ 4600 m d’altitude). Nos tentes avaient été montées par les porteurs, nous avons pu nous coucher. Sur cette photo du camp, on peut voir le Leïla-pic : une montagne très élégante, mais seulement vue sous cet angle ! Il y a paraît-il une légende autour de ce sommet mais personne ne nous l’a racontée.
Mais vous avez sûrement remarqué ce que cette image a de saisissant : elle montre les premières touffes d’herbe que nous ayons vues depuis une dizaine de jours !
Nous avons passé une journée entière dans ce camp pour nous reposer.