Étape 6 – Lundi 18 septembre : Tighjettu – Ascu Stagnu.
Est ce que je redoutais ce moment ? Est ce que je redoutais de me réveiller ? Tant que je dormais j’avais une bonne excuse pour ne pas l’affronter, mais une fois réveillé, il me fallait y aller, sous peine de passer pour un peureux. U Cascettone m’attendait.
Après un petit déjeuner aussi rapide que les autres jours, j’ai donc entamer la montée difficile et dangereuse (exposée au vent) qui mène à l’entrée du cirque marquée par un cairn de très grande taille composé de pierres mais aussi d’une… sandale !
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Le cirque de la solitude est en fait une falaise de 700 mètres de dénivelé que l’on descend d’un tiers pour remonter sur un autre versant. Ce qui est impressionnant outre le caractère abrupt de la pente, c’est la proximité du versant qui fait face. On rentre réellement dans un chaudron, où le soleil rentre très peu et où aucune végétation ne pousse. Des mains courantes, des câbles et des échelles en fer ont étés fixés dans la paroi pour rendre la descente possible. On est en Corse, en Europe occidentale, ce n’est pas Cliffhanger et des gens n’y meurent pas tous les jours mais l’endroit mérite sa réputation et des accidents s’y produisent chaque année, parfois mortels. C’est donc avec une grande fierté et un certain soulagement que j’ai franchi l’obstacle, en une heure et demi à peu près, sans oublier de me prendre en photo devant la bouche du monstre.
La descente, longue mais belle et ensoleillée jusqu’à la station d’Ascu Stagnu en fut d’autant plus agréable. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser régulièrement à mes dix petits compatriotes qui devaient encore être dans le cirque et c’est sous l’œil bienveillant du Monte Cinto (point culminant de la Corse) que je suis arrivé au gîte où j’ai reçu le fabuleux accueil de la gardienne, une continentale qui est restée "bloquée" en Corse il y a huit ans. J’ai passé une heure et demie à discuter avec elle avant que la pluie ne commence à tomber. Je suis alors parti prendre ma douche (sans elle, zut) et j’ai été me poster à la terrasse pour guetter l’arrivée des petits belges dont le retard commençait à m’inquiéter un peu.
Et soudain sous la pluie qui arriva… les bretons ! Ils n’avaient pas dormi à Tighjettu mais dans une bergerie et avaient fait une longue étape. Christelle n’était plus cassée mais explosée. Ils avaient atteint Haut-Asco mais allaient y passer une journée de repos avec grasse matinée car ils n’en pouvaient plus. Ce fut quand même pour moi l’occasion de passer un repas en leur compagnie, ainsi que celle d’un agent des eaux et forêts qui m’apprit pas mal de choses sur la faune Corse et sur les randonneurs (anecdotes et récits d’accidents…). Je me fis même offrir le vin par mes nouveaux amis bretons pour me remercier de leur avoir passé mes bâtons de marche deux étapes plus tôt. Les belges finirent par arriver, trempés et prirent la nuit dans l’hôtel, moins cher que le refuge du parc. La nuit fut bénéfique, et l’annonce d’une météo plus clémente laissait entrevoir une fin de parcours plus sécurisante vu la réputation dangereuse des dernières étapes, mais après le cirque de la solitude qu’est ce qui peut encore faire peur ?