J’ai réglé le réveil à 5h00.
La nuit a été particulièrement agitée. Ah tiens, au fait, c’est la première fois que je vis des vraies nuits en Islande, mes autres voayages s’étant déroulés en juin.
Le pliage n’est pas évident sous ce gros vent.
Ce qui me surprend, c’est une telle obscurité à cette heure du matin. Normalement, on devrait être autour de l’aurore.
La gardienne m’a dit qu’il fallait 3-4 heures pour se rendre au gué de Hvanngil en marchant normalement pour un type moyenneement chargé.
Donc, avec un démarrage à 5h00 passé, pour être là bas à 7h00, vous m’avez compris, va falloir voler. D’ailleurs pas de p’tit déj ce matin. Je le prendrai au gué en attendant le type.
Bon, je vole vraiment pas. Le manque de sommeil de ces derniers jours plus ce sac que je n’ai pas encore fait à mes épaules me pénalisent vraiment. Le chemin est de plus pas évident à trouver dans le noir et je navigue plus entre les vallées, les cours d’eau et les pistes que je ne suis le laugavegur.
Dommage d’ailleurs. Ca a l’air très beau.
Au bout de deux heures, le jour se lève vraiment.
Pas trompé de chemin et j’arrive à la première rivière, l’Innri-Emstrua qui se franchit en grande partie sur un pont. Lorsque la rivière est en crue, un second petit bras doit se franchir à gué juste après le pont. Ce qui ne manque pas de m’arriver ce matin. Vraiment pas agréable d’ailleurs, toujours aussi caillouteux au fond. Mais que m’arrive t’il, moi qui aime tant d’habitude traverser les rivières en tongs?
C’est pas normal, le niveau des rivières devrait être au plus bas ce matin, mais ce torrent est devenu dingue lui aussi. Ca m’inquiète particulièrement pour le gué de Hvanngil.
Et me voici donc maintenant au gué de Hvanngil devant la Blafjallakvisl à 7h00 pétantes.
Effectivement, ça me parait costaud à franchir. Grosse hésitation. On va attendre le gars pour le sondage et faire le p’tit déj.
Révélation pendant que je me repose… j’ai réglé mon réveil à 5h00 sur mon portable que j’ai laissé à l’heure française… donc un réveil effectif à 3h00. Voilà pourquoi il faisait nuit… Boulet… Bon au moins je suis arrivé à l’heure ici.
7h30, le gars arrive dans son énorme 4*4. De même que la gardienne d’Emstrur qui pousse un soupir de soulagement à me voir sur cette rive. Le gars traverse avec de l’eau au milieu des portières. Ils décident de rouvrir la piste mais les piétons seront transbordés d’une rive à l’autre en voiture. J’ai l’honneur d’être le premier à bénéficier de cette mesure.
Ils me disent que hier soir, la profondeur du cours d’eau était de plus d’1m50. Le spectacle devait être impressionnant. Surtout pour moi totalement gaga des eaux furieuses.
La photo du 4*4 franchissant le second bras de la Blafjallakvisl, beaucoup moins important que celui qu’il m’a fait passer pour donner une idée. On discute un peu. Il rigole quand je lui dis que je veux traverser la Skaftà alors que j’ai besoin de lui pour traverser celui ci. L’autre c’est ça puissance 100 qu’il me dit.
Ben oui, mais c’est pas le même type de rivière.
Je lui dis aussi mon projet du jour avec la traversée à gué de la Holmsà et dormir à Rauðibotn.
Là, il est catégorique. La Holmsà est en crue, toute traversée que ce soit en voiture ou à pied est impossible. Hier soir, Lansbjorg a dû intervenir pour sortir un type planté au milieu de la rivière en 4*4.
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Il me faut donc changer mes plans et remonter à Strutur au refuge, endroit que je voulais plutôt éviter pour rester immergé alone in the wild maintenant que j’y suis. Mais bon, la nature commande.
Je quitte donc le laugavagur et son "troupeau" pour des chemins beaucoup plus calmes.
Et me voici sur la f210, la Syðri Fjallabak, dans le désert du Maelifellsandur. Pas grand monde sans doute aujourd’hui compte tenu du niveau des eaux et de la météo épouvantable.
L’ambiance me rappelle celle de l’an dernier sur la Gaesavotn. Du noir, rien que du noir dans le brouillard. Sauf que là, y’a beaucoup plus de pluie. Et pas trop d’espoir que ça se lève aujourd’hui.
Une petite trouée me laisse apercevoir le Myrdalsjökull.
Et ensuite, y’a plus qu’à suivre la piste jusqu’au croisement de strutur.
Il parait que c’est si beau. L’ambiance en tout cas est sympa. On the moon.
Souvenirs souvenirs.
Et du vent très fort, et une bonne petite pluie bien horizontale. Il ne peut y’avoir pire orientation dans cette région qu’un flux de sud-est.
Marcher jusqu’au gué, plutôt insignifiant mais gonflant parce que y’a juste 20 cm d’eau qui obligent à se dessaper sous cette tourmente.
Puis c’est la piste sans fin pour Strutur totalement détrempée par le déluge de ce milieu d’aprèm qui oblige à marcher dans de profondes flaques et même quelques rigoles ont décidé de se transformer en rivière où il faut se déchausser pour les traverser. C’est vraiment pas top, surtout la dernière en vue du refuge.
Le gardien est sympa. On discute un moment. Lui aussi me dit que mon projet de la Skaftà est insensé. Il est guoguenard devant le poids du sac à dos.
A force, je me laisse infléchir. Entre ce que je vois et les avis catégoriques des gardiens, je commence en effet à douter de la pertinence de mon projet Skaftà.
Je laisse un message en ce sens à Michael qui sera demain ici avec un groupe de touristes. On a beaucoup discuté de la Skaftà. Il fait partie des rares qui l’ont déjà traversée.
A la question de savoir si je veux dormir dans le refuge ou camper à côté, j’hésite un moment. Pour l’instant, je suis tout seul. Il me dit que deux groupes sont attendus dans la soirée dont un de 10 Français. Pas envie ce soir d’être au milieu de mes compatriotes et de dormir au milieu des ronflements et odeurs de pieds diverses (j’ai déjà mon odeur dans le nez, alors celle des autres), donc option camping.
Endroit bien agréable pour planter la tente.
Je mange dans le refuge vers 17h00, mets mes affaires les plus mouillées à sécher sur des fils dans le sas du refuge et je suis dans ma tente à 18h00.
Je m’endors comme une masse jusqu’au petit matin avec juste quelques petits réveils sous les bourrasques les plus fortes.