Laki – moraine du Siðujökull

Laki - moraine du Siðujökull - Trekking de de Þorsmörk à Skaftafell

Focus Rando :Laki – moraine du Siðujökull

Mis le réveil tôt ce matin. 6h00 (et sans me tromper avec l’heure française).
Aucune envie. Toujours ce sentiment de mélancolie qui me mine.

Mais bon, faut continuer. Sinon, j’ai plus qu’à reprendre la bus à 16h00 pour redscendre sur la côte et on n’en parle plus.

Départ atroce. Premier stop à Lambavatn pour faire le plein d’eau. Elle a un gout terreux dégueu qui n’a rien à voir avec celui du Kambavatn voisin.
Je continue sur la piste du Laki.

Atroce. Complètement hors du coup. Du vent, plutôt froid, et une bruine très fine pénétrante. La route n’est pas plate, de grosses côtes me fatiguent beaucoup.
Au loin j’aperçois le trajet qui m’attend aujourd’hui. Traverser le champ de lave pour finir au pied du Siðujökull (complètement à droite).
A la rue complet quand j’arrive au pied du Laki.

Ca fait juste une heure que je marche et y’a plus personne qui répond.
Je m’effondre et me cococte mon p’tit déj miracle lait-nesquik avant de réfléchir à ce que je vais faire.
Au début, j’avais envie de longer l’alignement des cratères au plus près. Un, parce que ça me parait élégant. Deux, parce qu’il n’y aura pas de plus court chemin.
Maintenant que je suis devant…

… euh… euh… ma foi, j’ai lu sur une carte qu’il existait un tout petit raccourci qui va me rallonger juste de plein de kilomètres qui remonte vers la skafta et contourne le champ de lave. Niveau confort, y’a pas photo, et comme je suis très douillet aujourd’hui, on va partir par là. Faut juste trouver le départ (elle est plus ou moins désaffectée).
Ok, un peu floue au départ puis nettement mieux marquée, j’avance assez vite sur du terrain plat.
Le Laki derrière moi commence à diminuer.
D’après la carte elle remonte plein nord vers le sommet qu’on voit devant (Stakfell) avant de bifurquer à l’est.
Certes, mais là, dans l’immédiat, elle est où?
Elle a tendance à se perdre dans les zones meubles.
Ah ben voilà… En 4*4, ça doit donner… Jamais vu une piste aussi caillouteuse.
J’avance vite. Le moral remonte. Je me demande quand même comment je vais me débrouiller tout au fond là bas quand la piste finira.
Je ne susi pas dans l’alignement du Lakagigar mais il y’a quand même un paysage de cratères très intéressant. Certains sont même assez imposants.
La piste serpente au milieu de tous ces petits cratères
Puis arrivant à hauteur à nouveau des champs de lave, elle préfère remonter sur les collines plutôt que de continuer dans le terrain très dur.
Je comprends les ingénieurs qui l’ont tracées. C’est quand même beaucoup plus simple de monter sur ces promontoires au lieu de passer au bull dans la lave pour aplanir un chemin.
Pour un 4*4, ok, mais pour le piéton, c’est raide…Ca ouvre de belles vues sur les rives de la Skafta.
Quand on revient en bas sur le champ de lave, la piste est dans un triste état. Ca fait un peu froid dans le dos de penser à tous ces trous à mes pas.
De retour vers les sommets pour de nouvelles vues sur la skafta, mais ça commence à devenir vraiment long cette histoire aujourd’hui, d’autant plus que la pluie est finalement de retour pour de bon et elle fait pas semblant.

Moment important pour moi. Je domine le passage où je voulais tenter de traverser la Skafta, juste au pied de l’imposante falaise de Tröllahamar. L’impression que ça passait.

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En face, Grasver et derrière les Fogrufjoll, le Langisjor. Il n’ y a pas de courant très fort. Pas de cascade proche en aval, on peut se récupérer en cas de chute. J’ai maintenant la certitude absolue qu’on pouvait tenter le passage. Je en dis pas de le réussir mais au moins essayer.
Cette phrase de sénèque:"ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que l’on n’ose pas mais parce que l’on n’ose pas que les choses sont difficiles".

Aujourd’hui, je fais le serment que plus jamais je n’écouterai aussi attentivement les conseils des locaux. Je suivrai désormais mes intuitions et m’appuierai sur les avis de ceux qui avancent et qui osent. Stop à la frilosité.
De ma retenue, je vais passer à côté d’un voyage hors du commun. La réussite de cette traversée est sans doute un moment de gloire (le lit est large de 4 km avec force sables mouvants). Ce manque d’engagement va me plomber durant longtemps.
Vraiment un très gros regret maintenant que je ici devant la bête.

Bref, continuons. La piste sans fin…
Le dernier volcan du Lakagigar juste en dessous du Siðujökull.
Et un regard vers le champ de lave et les sommets autour de Sveinstindur sous la grosse pluie. Et la piste continue…pfff…
…entre d’immenses coulées de lave qui se sont solidifiées différemment que celles autour du Laki. Une hauteur impressionnante.
Et bien voilà, nous sommes au bout de la piste…pfff…pourquoi y’a plus de piste?
Je prends un peu d’eau dans une source claire dans la Skafta (de l’eau claire qui jaillit au milieu de l’eau grise de la rivière) et bon, qu’est ce qu’on fait maintenant?
Le point d’accès prévu au Siðujökull estbeaucoup plus au sud. J’envisage de longer la Fljotsoddi, la branche Skafta sud, jusqu’à sa source puis de la contourner et de la remonter un petit peu avant de prendre plein est pour attraper le glacier entre Skafta et Hverfisfljot, les deux monstrueuses rivières du sud ouest du Vatnajökull sur la igne de partage des eaux que j’espère pas trop dégueu. Encore une bonne douzaine de kilomètres d’après le gps que je sors pour la première fois depuis le départ.
Je franchis le champ de lave et arrive donc au bord de Fljotsoddi. Je marche un petit moment le long du lit et scrute la rive en face. Ca a l’air totalement désertique, complètement dégagé et pas trop mou.
Un coup de folie soudain. Je vais traverser cette rivière. J’économise 10 bornes mais surtout j’ai envie de m’exposer, de m’engager, de me frotter pour de bon à quelque chose de coriace. Pour l’instant, je ne fais qu’un parcours de marathonien. J’avais qu’à aller à saint-jacques de Compostelle si je voulais marcher plan plan sur les routes.
Ce gué, il faut que je le tente. Mon honneur est en jeu.
C’est au-delà de l’envie, c’est un besoin impérieux de me mettre à la baille et de tenter le passage. En plus il pleut drû. Toutes les conditions sont réunies pour un petit moment d’anthologie.
Essai un: gros loupé. J’ai choisi comme d’hab le passage le plus large. Le bord est extrêmement mou. Ca y’est, les sables mouvants, enfin, je les rencontre mais surtout, le premier bras est en fait une zone d’évacuation des excès d’eau du lit principal. Aucun courant mais très profond. Au delà de la taille au bout d’un mètre, ce n’est donc pas le bon passage.
Essai deux: ça passe à merveille, de l’eau au plus fort du courant qui n’est pas très violent jusqu’à la taille. No stress. Arnarfellkvisl m’a définitivement, je crois, rassuré sur mes capacités de franchissement des rivières. Je sais à quel moment ça craint vraiment. Pas de soucis donc. Quest ce que j’aime ça, traverser les rivières lorsqu’elles représentent un obstacle sérieux.
Petite vidéo (très petite) trop courte pour s’imprégner de la force du truc.

Quelques instants plus tard, je suis sur la moraine à chercher mon chemin dans les sables plus ou moins mous pour me rapprocher au max du glacier.
Je trouve un endroit suffisamment solide pour planter la tente.
La promenade autour est réduite à la portion congrue. C’est trop mou pour ballader sereinement sur la moraine.

Gros repas sous un temps assez clément et une très belle nuit. Le moral requinqué depuis ce matin. Demain, c’est du glacier, ça va être une autre histoire.

chemin du jour. j’ai fini plus haut que prévu, je vais monter sur le Skaftarjokull demain plutôt que le Siðujökull. Est ce que ça change grand chose? on verra bien.

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