Il restait une seule journée de trek : un aller-retour dans une vallée latérale, la vallée de l’Imat. 600 mètres de dénivelé (4 heures de marche aller) pour nous approcher du glacier du Bolchaïa Ganza, du nom du second sommet du massif (5306 m) que nous pouvions apercevoir à plusieurs reprises. Voici tout d’abord une photo prise assez bas dans la vallée, le Bolchaïa Ganza est visible au fond, au milieu de la largeur.
Il y avait dans cette vallée un village, donc je ne connais pas le nom (il ne figure pas sur la carte) mais qui m’a laissé un souvenir assez nauséeux. Des maisons en pisé très basses de plafond et un gigantesque tas de fumier qui s’étendait jusqu’à l’entrée de celles-ci. J’ai réussi à esquiver la dégustation du yaourt et je ne m’en suis pas porté plus mal.
La vallée se termine pas un glacier non recouvert de pierres (on se croirait en Suisse !) et une vue assez rapprochée du sommet, mais notre accompagnatrice a tout fait pour nous empêcher d’aller admirer le paysage (je n’ai pu prendre cette photo que parce que je me suis discrètement éloigné du groupe). Je ne sais pas de quelle région elle était mais elle avait la rancœur tenace.
Remontant le lendemain dans notre « bétaillère », nous avons descendu progressivement la vallée de Pasruddaria jusqu’à celle de Fan Daria. Mais la piste était si escarpée qu’il nous a fallu à plusieurs reprises descendre du camion pour passer un verrou à pied. Ce qui n’est pas plus mal car je n’aurais sans cela aucune photo de ces magnifiques paysages.
Avec la vallée de Fan Daria, nous rejoignons notre itinéraire de l’aller. Nous sommes aussi sur la route de Douchanbé, et il y a là, au milieu de nulle part, quelques immeubles d’essence stalinienne, ainsi qu’un improbable arrêt de bus. Nous avons laissé là une partie de notre équipe locale. Pour nous, ce fut le long retour via la vallée de la Zeravchan. Fait rarissime, notre guide-cuisinier nous a ensuite invités à prendre le thé chez lui, dans une grande maison de la banlieue de Pendjikent (comme dans beaucoup de pays, le tourisme semble apporter à ceux qui travaillent pour lui un niveau de vie bien supérieur à la moyenne). Nous avons pu voir sa femme et ses filles, toutes vêtues de manière traditionnelle et la tête couverte d’un foulard islamique.
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Notre dernière nuit au Tadjikistan, « chez l’habitant » près de Pendjikent également, fut l’une des plus difficiles de tous mes voyages. Nous dormions qui dans des chambres aux fenêtres ouvertes, qui dans la cour (solution que j ’ai préférée à cause des puces). Il y a eu du bruit toute la nuit : la télévision allumée jusqu’à pas d’heure, le fils émigré à l’étranger et qui appelle au téléphone à 3h du matin, la mère répondant à tue-tête pendant une demi-heure, le camion qui démarre ensuite pour on ne sait quelle raison et qui laisse très longtemps son moteur allumé : un vrai cauchemar ! Une nuit qui a sans doute fait faire pas mal d’économies à l’agence (comparé à ce qu’aurait coûté un hôtel de l’autre côté de la frontière, en Ouzbékistan), et dont la raison officielle était d’arriver justement tôt pour passer la frontière. Ce qui ne nous a pas empêchés d’arriver après une foule d’autochtones, bien que le poste ne soit pas encore ouvert. Mais un petit bakchich a suffi pour doubler tout le monde.
Changement d’ambiance maintenant avec l’importante partie culturelle de ce voyage. Nous avons visité les deux grandes villes d’art d’Ouzbékistan, Boukhara et Samarcande (il en existe une troisième, Khiva, beaucoup plus éloignée et qui n’était pas au programme de notre voyage). Pour rejoindre Boukhara par laquelle nous avons commencé, quatre heures de route, aux confins du désert de Kizyl-Koum.
Boukhara est une ville de 400 000 habitants environ, bien dotée de monuments islamiques ancien, même si la physionomie générale de la ville n’est pas très authentique. La photo ci-dessus montre la médersa Mir-i-Arab, l’une des deux seules médersas d’Ouzbékistan encore en activité. Le cliché a été pris du haut du minaret Kalian, mesurant 67 mètres de haut et construit en 1127. Ce minaret fut épargné par Gengis Khan en raison de son intérêt stratégique (c’est de ce fait l’un des seuls monuments de la ville qui soit antérieur au XIII^e siècle). Outre son rôle d’appel à la prière, le minaret avait été conçu pour servir de phare pour les caravanes dans le désert.
Quatre heures de route sont nécessaires pour relier Boukhara à Samarcande. Autre grande ville d’art de l’Asie centrale, cette ville renferme notamment le mausolée de Gour Émir où sont enterrés les souverains timourides : Tamerlan et Oulough Begh pour ne citer que les principaux. Mais le joyau de Samarcande, c’est sans conteste la place du Reghistan, trois magnifiques médersas se faisant face pour créer un ensemble architectural exceptionnel. Parmi ces trois médersas, la plus ancienne (et que l’on peut voir sur la photo) est celle d’Oulough Begh, construite entre 1417 et 1420. Les minarets entourant la médersa ont la propriété de pencher, ce qui n’a pas manqué de faire couler beaucoup d’encre : était-ce voulu pour créer un effet de perspective ou était-ce un accident comme pour la tour de Pise ? Toujours est-il que les ingénieurs soviétiques on jugé intelligent de « redresser » les minarets en les tournant de 180°. Résultat : ils ont l’air encore plus tordus qu’auparavant !