Taoudja – Lac de Tamda – vallée d’Oulina

Taoudja – Tamzrit – Lac de Tamda

Mardi 31 août
Dénivelée + 900 mètres
Dévnivelée – 500 mètres

Départ à 6 heures. Nous continuons vers l’ouest et, après avoir franchi un petit col, descendons vers des bergeries près desquelles passe une piste que nous suivons. Bifurcation… nous hésitons et optons de nous diriger vers le sud. Mauvais choix sans doute car un temps plus tard la piste s’interrompe et nous poursuivons hors sentier traversant inlassablement collines et vallons escarpés afin de rejoindre la route goudronnée que nous apercevons en contrebas. Cette route nous mène au village de Tamzrit où un villageois nous indique le sentier du lac de Tamda. Le plein d’eau et nous voilà en route pour 800 mètres de dénivelée alors qu’il est déjà 11h et que le soleil nous éreinte.

Nouvelles Galères pour trouver le sentier…Décidément niveau orientation ce n’est pas notre jour. Remis sur le droit (et raide) chemin nous effectuons l’ascension d’un premier col d’où la vue s’étend sur la plaine de Ouarzazate. Un dernier col et, dans la descente, le lac de Tamda’n Oughmar apparaît sous nos yeux éblouis (et soulagés). Le bleu scintillant de cette étendue d’eau posée au cœur des montagnes arides est un spectacle d’une fascinante beauté. Nous déchantons vite car nous apercevons plantées, à proximité du lac, 2 tentes blanches synonyme de la présence d’un groupe de touristes, susceptible de troubler la quiétude recherchée. En fait il s’agit seulement d’un groupe de 4 touristes français accompagnés de leur guide, cuisinier, muletiers, mules… et les abords du lac sont vastes pour trouver un coin au calme où monter la tente.

Un bain dans le lac pour nous remettre de cette éprouvante journée, lancés effrénés de ricochets (jeu crétin qui me vaudra de féroces douleurs dans le bras droit pendant 2 jours), sieste tardive dans la tente, troublée par le galop effréné de 3 mules déchaînées (au sens propre et figuré) conclut notre journée. Après le repas, pendant que Christophe fait la vaisselle « comme d’ab » (ben ouais le ménage c’est pas mon truc) je rends visite à nos voisins pour prendre nouvelle des mules qui visiblement se sont fait la belle. Agitation au camp, effectivement les mules se sont enfuies, les muletiers ont vainement tenté de les rattraper et pensent qu’elles sont en route vers le village de Tighza (2 heures de marche) ; ils sont d’autant plus furieux que l’heure de rupture du jeun approche. Ils partent donc résignés, de la nourriture plein les poches en prévision de l’heure salutaire.

Je partage le f’tor avec le reste du groupe et, dans le noir, trébuche piteusement sur les cailloux pour regagner notre tente où Christophe, après avoir fini la vaisselle, s’est couché, boudeur.

Tamda – Tighza – vallée d’Oulina

Mercredi 1ier septembre
Dénivelée – 800 mètres
Temps de marche : 4heures

Après une grasse mat’(levé à 7h30), nous entamons la descente, le cœur et les sacs légers (nous n’avons presque plus de nourriture) et, après une longue pause sieste, arrivons au village de Tighza où nous nous approvisionnons à l’épicerie.

Nous poursuivons dans la vallée d’Oulina en suivant une piste carrossable en rive droite. La vallée est occupée, de part et d’autre, d’habitations, de cultures. Contraste avec la tranquillité de la veille. Nous trouvons une terrasse non cultivée, idéale pour un bivouac, et demandons l’autorisation à des femmes coupant de l’herbe de s’y installer. « – mafi mouchkil » (pas de problèmes). Elles nous offrent des figues et des pommes, toujours souriantes malgré leur travail physique et leur journée passée sans boire ni manger .

anne cuzin