Hallingskeid – Rembeldalsette
- 8h30 – 20km – D+ 390m ; D- 460m
A Hallingskeid, petit déjeuner avec le couple de norvégiens dont je ne connais pas le nom. Elle est infirmière en soins intensifs, c’est pourquoi elle porte ce masque douloureux et gémit régulièrement entre les silences de nos échanges.
Ils font la piste entre Finse et Flåm à vélo. Ils m’apprennent que les rares maisons dans les montagnes sont des hyttas occupées par des chasseurs ou des pêcheurs.
Quant à l’homme seul, il est moins silencieux ce matine et me parle de son expérience de légionnaire à Marseille, de sa carrière de chauffeur routier en Scandinavie. Il marche seule depuis 5 semaines. Un vrai grand solitaire, à la manière des ours ou des éléphants.
A cause de la pluie, une sorte de brume que je baptiserai « la chagrine » pas vraiment faite des gouttes mais elle mouille bien quand même, je ne pars qu’à 8h45.
Chagrine toute la journée, je suis dans les nuages dans un paysage silencieux qui se dévoilera paresseusement au hasard d’un lac ou de grandes dalles de granit qui rappellent la Bretagne, d’ailleurs une mouette m’a surprise tout à l’heure en me survolant. La mer n’est pas si loin, on l’oubli vite.
Une petite famille de perdrix.
Brouillard et lacs. Quels Vikings vont aborder ces rivages fantomatiques ?
Depuis le matin, des traces de pas me semblent bien fraîches. Je me mets en mode Apache : un père et son fil ? Un couple ? Ils sont 2 et l’un porte des chaussures plus petites…En tout cas, ils vont dans ma direction et les débusque vers 14h à la fin de leur pique-nique sous toile. Elle me saute presque dessus, une jeune femme blonde pleine d’énergie aux yeux pétillants d’intelligence : Anneke et Boris un gentil doudou viennent d’Utrecht pour une semaine de vacances en Norvège. La fin de la journée passera comme un souffle avec eux, celui qui manque pour faire lever la brume.
A notre arrivée, Andreas (un autre) et Sarah cafardent au chaud du poêle sur l’échec de leur randonnée. Lui est un traqueur de treks, elle craque devant la longueur des étapes, les rochers glissants, les gués à passer pieds nus dans des eaux glacées quand la passerelle est cassée. Elle lui en veut et va lui faire payer en lui refilant le contenu de la moitié de son sac à dos le lendemain matin.
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Et mes deux hollandais, très heureux d’être là ensemble se préparent de la pizza en boite en roucoulant. Ah ! Les couples.
Au matin, je reste pour me reposer, chacun part dans sa direction, les hollandais vers Finse, les allemands vers le sud, vers le glacier le plus grand de tout le sud du pays…
Une fois seule, j’organise ma journée : aller chercher assez d’eau dans 2 seaux au ruisseau, aller aux toilettes sous la pluie, faire la lessive, étendre le linge au-dessus du poêle, ranger la cabane, balayer partout, y compris la terrasse dehors. Chercher du bois pour alimenter le poêle, Attendre que tout sèche bien, replier les affaires et la tente. Faire à manger, retourner chercher de l’eau pour les prochains occupants et profiter des éclaircies qui laissent entrevoir les parois brillantes comme du métal poli du plateau Hardanger.
Un petit morceau de glacier éjacule un torrent phénoménal dans un lac qui se jette dans la Simadalen, 1000m de chute.
2 brebis et 3 agneaux paissent devant la fenêtre, je crois bien qu’elles portent une balise GPS avec leur clochette au cou. Un couple de faucons planotte (planer + voleter ça fait planotter) et cherche sa nourriture après 3 jours de diète pour cause brouillard.
Je m’attends à quelque venu d’aventuriers pédestres, sur le registre, il y en a eu tous les jours cet été, le lieu pourtant difficile d’accès semble prisé. S’ils arrivent, tout est bien chaud et bien propre ici.
Ce petit rayon de soleil me détend tout à fait, je m’ensommeille au soleil.
« Ils »sont arrivés. D’abord un couple d’allemands pas très sympas, puis 3 norvégiennes qui se sont ruées avec de grand rires d’enfants sur leur bière portée depuis le matin, puis un jeune belge pas encore remis de ses exploits lancé seul pour 15 jours dans l’enfer norvégien, il termine demain et retournera tout chamboulé vendre des livres Tachen à Bruxelles, changé à jamais.
Rembeldalsette – Føssl
- 8h30 – 16km – D+ 240m ; D- 400m
Trop tard et trop fatiguée pour écrire ce soir. Dès la sortie de la cabane, un pierrier d’enfer : ai parcouru 1km en 2h et 6km en 4h ! Je crois que c’est mon record de lenteur. Mais je ne suis pas tombée, héhé.