Vallon du Couleau
- D+ : 480 m
- D- : 190 m
- Temps de marche : 4h00
8h00. Le flot des vacanciers dévale le quai de la gare de Montdauphin-Guillestre chargé de lourds sacs de voyage. Les uns viennent pour skier sur les stations de Risoul ou Vars ; les autres pour s'adonner aux joies de la raquette à neige.
L'hiver n'a pas été très neigeux en cette année 2011 ou plutôt les successions de vagues de chaleur ont eu vite fait de faire disparaître la neige, du moins sur les versants exposés plein sud.
Objectif de la journée : longer la Durance, le deuxième affluent du Rhône après la Saône, par son balcon sud. Nous partons les raquettes accrochées sur le sac à dos. Elles ne le quitteront pas de la journée. Nous ne sommes pourtant qu'au début du mois de février. Une escapade de quatre jours en raquettes qui se transforme en randonnée printanière alternant marche pédestre et progression en raquettes.
Dans la matinée, nous avons donc démarré la marche du gîte de Saint-Alban par un sentier forestier. A l'adret, une belle rangée de pins ; à l'ubac ce sont les mélèzes qui dominent le flanc de la montagne. Il est facile de les reconnaître car ce sont les seuls conifères qui perdent leurs aiguilles pendant l'hiver.
Le sentier, nous aurions pu le nommer le chemin des fientes tant le nombre de crottes de grives draines sont importantes. « Pour les reconnaître, il suffit d'observer les petites boules de guix dont est friand l'oiseau » nous précise Colette, accompagnatrice moyenne montagne pour l'agence Allibert Trekking.
Après les églantiers et les genévriers, nous pénétrons dans le vallon du Couleau aux eaux tumultueuses. A son extrémité, le pic de Rochelaire (3108 mètres) et sa cime enneigée nous rappelle que plus haut l'hiver règne encore en maître.
Nous récupérons le GR50. La vue s'ouvre sur la Durance et le Queyras qui tapisse l'horizon en toile de fond. Le gîte de Pinfol est en vue. Encore 5 mn.. Juste le temps de glisser sur une plaque de glace et de se déchirer l'épaule. Une journée qui finit plus mal qu'elle n'a commencé.
Dicton local : longue maladie et division sont la ruine d'une maison.