25 jours – 500 km – +19.000/-18.500m
Notre traversée du Pérou débute à Cajamarca, une ville marquante dans l’histoire de l’Empire Inca. C’est ici qu’Atahualpa, dernier empereur Inca, fut capturé par les conquistadors, puis exécuté après avoir remis une rançon considérable pour sa libération. Aujourd’hui, si la révolte gronde toujours sur la « Plaza de Armas » de cette belle petite ville coloniale, le contexte est tout autre. Les habitants manifestent depuis plus d’une quinzaine de jours pour protester contre le projet « Conga », qui consiste en l’ouverture d’une nouvelle mine d’or. Le slogan « Agua es la viva » est partout présent.
A plusieurs centaines de kilomètres de l’Equateur, le climat a radicalement changé. Il fait maintenant chaud et sec, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Dès la sortie de la ville, nous retrouvons le Qhapaq Ñan. Nous comptons le suivre jusqu’à Cusco. Il sera notre guide. Il commence par parcourir la campagne Péruvienne, nous amenant de village en village, par des chemins empruntés et entretenus. La vie se déroule à travers ces routes. Les habitants vont et viennent avec leurs troupeaux, les conduisant à leurs pâturages à pied, à cheval ou encore à moto. Les terres sont colorées par les diverses cultures très présentes, ainsi qu’une végétation sèche. Sur ces chemins paisibles et ensoleillés, sans difficulté majeure, nous prenons du bon temps. Aux étapes du soir, nous profitons des petits hôtels et des restaurants. D’une quinzaine de Soles la nuitée et dix Soles le plat de « Pollo a la brasa con papas fritas », il serait dommage de s’en priver ! Nous traversons des villages diversifiés, comme Namora, petit et agréable, San Marcos, un peu plus sombre et La Grama, un grand marché.
Au bout de quatre jours, une fois passé Cajabamba, ce sont de forts dénivelés, au travers de profondes vallées que nous devons franchir. C’est ainsi que nous arrivons à Huamachuco, une ville riche archéologiquement qui a vu passer des siècles d’histoire. En premier, nous découvrons les restes du temple de Viracochapampa, qui fut fondé par les Huaris, une des plus grandes civilisations pré-Inca qui vécut de l’an 500 à 1000. Nous nous rendons ensuite à la cité de Marcahuamachuco. Perchée en haut d’une montagne à 3600 mètres d’altitude, elle offre un panorama à 360 degrés ! Un site impressionnant par sa taille, fondé par les Huamachucos vers l’an 400, qui présente de magnifiques ruines encore bien conservées. Une culture qui reste encore à ce jour énigmatique, car même lorsque les Incas sont arrivés dans la région prés de 1000 ans plus tard, la cité était déjà inhabitée.
Nous quittons les vallées, villes et villages pour les hauteurs. La « Pampa », désigne au Pérou les plaines d’altitude à la végétation pauvre. C’est à travers des pampas peuplées de vigognes, que nous grimpons jusqu’à la lagune de Conchucos située sur la barre des 4000 mètres d’altitude. Ce soir, nous avons à peine le temps d’installer notre bivouac qu’un orage de pluie et de grêle s’abat. Le tonnerre résonne dans cet amphithéâtre naturel. Le lendemain, le Qhapaq Ñan nous amène à franchir trois cols de suite à plus de 4200 mètres d’altitude, entrecoupés de magnifiques cirques. Avec des murs de renforts, des dalles scellées à la terre et des escaliers en pierres, le passage des « Escalerillas » est certainement l’un des plus impressionnants fragments du chemin Inca.
Dans un secteur où le chemin devient difficile à suivre, dû aux innombrables mines qui arrachent la peau de la « Pachamama », la météo revient nous jouer un tour. Des trombes de pluie viennent nous glacer le sang. Nous nous égarons et cherchons une seule chose, nous réchauffer ! Par chance, nous tombons sur une vieille bergerie inoccupée… Durant les jours suivants, nous retrouvons notre chemin, illuminé par le soleil, qui nous conduit aux villages de Mollebamba, Mollepata et pour finir, Conchucos qui est en fête. Les habitants célèbrent la journée des paysans, avec au programme : jeux, musiques et spectacles d’enfants qui reconstituent la vie quotidienne paysanne. Une belle soirée animée pour l’anniversaire de Célia dans ce village perdu au milieu des Andes.
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La fin du mois de juin va bientôt sonner, et petit à petit nous pénétrons dans l’hiver. Nous bivouaquons cette fois-ci à 4465 mètres d’altitude, notre plus haute nuit jusqu’à présent. Notre camp est planté au milieu du Tambo Pariachucos. Les « Tambo » étaient des auberges relais sur le Qhapaq Ñan. Mais aujourd’hui, il ne s’agit là plus que d’une ruine. Il n’y a personne pour nous accueillir, ni feu où se réchauffer du froid qui règne. La tente givre durant la nuit et c’est gelés que nous devons replier bagage pour reprendre la route à travers le brouillard du petit matin.
Le chemin précolombien alterne entre des longues pistes en fond de vallée, des sentiers en balcon à de hautes altitudes, des pampas désertiques ou encore des petits villages où nous en profitons pour nous ravitailler dans les mini épiceries. En guise de panorama, il nous offre une vue exceptionnelle sur la Cordillère Blanca. Culminant à 6768 mètres d'altitude avec des sommets aux neiges éternelles, cette chaîne de montagnes tropicales, qui s’étend sur près de 180 kilomètres, est la plus haute du monde.
Dans les ruelles de Piscobamba se déroule la parade pastorale de San Pedro et San Pablo. C’est l’opportunité pour nous d’y admirer de nouvelles collections de costumes, des danses et musiques folkloriques. Les foules des environs abondent dans la petite ville, qui a vu pour cette occasion un marché s’installer dans le centre. Les fêtes font parties intégrantes de la vie Andine. Elles mettent de la couleur dans des régions où la vie pourrait vite devenir morose.
Une descente abrupte dans une vallée fort étroite et profonde de plus de 1000 mètres, nous amène au bord de la rivière Yanamayo. Pour l’enjamber, il nous faut emprunter l’impressionnant pont Pukayaqu : un pont d’une cinquantaine de mètres réalisé en cordage dans la pure tradition Inca. Même s’il est censé être restauré tous les ans, il est préférable de ne pas avoir le vertige. De nombreuses planches manquent à l’appel ! L’autre rive atteinte, s’en suit une raide et longue remontée de 1000 mètres, en plein cagnard, afin d’atteindre le village de Yauya. C’est éclairés par la lune que nous terminons cette journée, certainement la plus rude depuis notre départ avec 26 kilomètres et un dénivelé de +1650/-1670 mètres.
Le chemin continue de grimper, nous faisant marcher une nouvelle fois sur des plateaux à plus de 4000 mètres d’altitude. Dans ces lieux retranchés, reculés, isolés, le Qhapaq Ñan est souvent de toute beauté. Bien conservé, nous le suivons sur des kilomètres, passant les ruines des Tambos de Maracalla et Pallahuanchaga avec toujours la Cordillère Blanca en arrière-plan. C’est l’occasion pour nous de réaliser des bivouacs de rêve, à chaque fois un emplacement plus beau que le précédent. Au bout de la cordillère, nous arrivons à la petite ville de Huari.
Nous rejoignons le départ du trek Inka Naani, un itinéraire mit en place par le ministère de la culture afin de promouvoir le Chemin Royal Inca. Mais une mauvaise communication en fait un circuit finalement très peu fréquenté. Magnifiquement préservé, comme le Qhapaq Ñan lui-même, avec ses escaliers et ses ponts en pierres ou encore les différentes constructions comme les « Ushnu » (temple) et les « Tambo » (auberge), il nous replonge à l’époque Inca. Après le passage d’un col à 4400 mètres d’altitude, c’est une immense vallée profondément isolée que nous suivons. Toutefois habitée par quelques fermes et hameaux éparpillés, cette étendue dépourvue de modernité n’a ni route, ni électricité. Dans cette contrée, les déplacements se font uniquement à pied, à cheval ou à dos d’âne, à tout âge. Les animaux d’élevage, vaches, taureaux, chevaux, moutons, cochons et alpagas, bien plus nombreux que les villageois, occupent une place centrale dans le quotidien. A coté de cela, les cultures étant quasiment inexistantes, tout ici est amené par des caravanes de mulets, lourdement chargées de sacs de provisions, qui remontent la vallée.
A La Unión, nous retrouvons un peu de civilisation et durant notre journée de repos, nous en profitons pour laver les vêtements, cirer les chaussures, réparer le matériel, mettre à jour le blog… Et souffler un peu dans les eaux thermales de Tauripampa !
Voici quelques années, je me suis échappé d’une vie qu’il faut souvent suivre au pas…
Aujourd’hui je déborde d’énergie que je dépense dans la marche afin de parcourir des milliers de kilomètres pour découvrir les merveilles de la nature. Mes terrains de jeux préférés étant les montagnes et les zones désertiques, là où poussent les cairns. Mais je suis ouvert à toute la planète.
Je n’ai ni l’âme d’un écrivain, ni d’un photographe, mais j’ai un grand plaisir à faire partager mes aventures par l’intermédiaire de mes sites afin d’offrir un peu d’évasion.
Simon Dubuis
Carnets d’aventures : www.dubuis.net