Jusqu’au refuge de Chambeyron
Fouillouse (1907 m) – Refuge de Chambeyron (2626 m) – 750 m / 3 h 30 / T2 Une journée (une demi-journée, plutôt) plutôt light en terme de dénivelé, et c’est tant mieux car la journée du lendemain sera plutôt longue… en distance, en dénivelé négatif (et oui ça compte autant que le positif !). Départ de Fouillouse en milieu de matinée sous un beau soleil de septembre. L’été se retire tout doucement sur la pointe des “pieds”. Il ne fait pas trop chaud, une température idéale pour la montée au refuge, perché à plus de 2600 m. Pour faire court, au sortir du joli hameau de Fouillouse, suivre le panneau “Refuge de Chambeyron” ! Le sentier monte doucement en formant des lacets. A la côte 2460, le sentier se fait balcon offrant une très jolie vue sur les sommets alentours, et sur le fond de la vallée.
Vers le col de la Gipière… non loin du lac des Neuf Couleurs
Il se redresse, juste avant l’arrivée au refuge. Idéalement placé tout d’abord face (entre autre) au Brec de Chambeyron avec ses 3389 m (à noter que c’est le deuxième sommet le plus haut de l’Ubaye et des Alpes-de-Haute-Provence. Situé à la frontière du Piémont Italien), et au bord du lac Premier… ou quelques marmottes ont élu domicile, et prennent un bain de soleil. Le lieu est calme, quasi désert pour ne pas dire totalement désert. Il n’y a pas foule, nous ne sommes que deux enfin trois avec le gardien du refuge. La saison touche à sa fin…
Lac des Neuf Couleurs
La Tête de la Frema
Refuge de Chambeyron – lac des Neuf Couleurs lacs Rond, Long, Noir… – col de la Gipière (2927 m) / T2- Tête de la Frema (3151 m) T3 Lago dell Vallonasso di Stroppia (bivouac Joseph Barenghi 2815 m) – Col Di Stroppia (Italie) OU Nuberia – Vallon de Plate Lombarde – Fouillouse. 8 h/T2/T3 Une belle journée… s’annonce et c’est plutôt “cool”, car “ça va etre long !”. Bienvenue dans le monde minérale… au pays où le cailloux est ROI ! On quitte le refuge Chambeyron… direction les lacs (fort nombreux dans le secteur… le lac des Neufs Couleurs, est parfait pour le bivouac…), puis ensuite le col de la Gipière. La montée se fait “douce”, jusqu’au “Neuf Couleurs”, puis se redresse pour atteindre le col. Une fois celui-ci atteint, l’Italie et le Haut Valle Maïra se dévoile sous nos yeux. A main droite le Brec de Chambeyron, à main gauche la Tête de la Frema (le premier objectif de la journée), derrière nous l’Aiguille de Chambeyron, et les lacs… Tout simplement superbe ! Pour l’heure il n’y a pas foule, pour ne pas dire personne ou presque nous rencontrerons deux grimpeurs venue découvrir le secteur, et une personne au sommet.
Nous prenons la direction de la Tête de la Frema (3151 m), en empruntant la sente bien marquée au sol. Le sommet est “vite” atteint. La vue y est toujours aussi superbe. Une immense croix, trône aujourd’hui au sommet de celui-ci). Quelques photos plus tard, nous “dévalons” la sente en zigzag (attention tout de même, le cailloux est parfois “fuyant” sous la “godasse” ! Attention donc à la chute !).
Nous poursuivons notre itinéraire par le Vallon di Stroppia, avec un petit détour par le joli bivouac de J.Barenghi (bien aménagé…). Nous poursuivons en direction du Col di Stroppia perché à près de 2865 m, col frontière, permettant de rejoindre Fouillouse par le Vallon de Plate Lombarde. Passage aussi entre le Brec de Chambeyron (3389 m) et Rocca Bianca (3193 m). Pour commencer, on descend, pour mieux remonter ensuite ! Le secteur est très minéral… austère et beau à la fois.
Le Col de Stroppia
Le sentier se redresse doucement mais surement vers le col, à travers un dédale de blocs aussi instables les uns que les autres… nous avons opter pour la moraine située sur le flan droit, pour la première partie de la montée. Après quelques acrobaties nous retrouvons le sentier initial, bien plus tranquille, mais tout aussi raide, pour poursuivre notre ascension toujours aussi superbe ! Le col di Stroppia est atteint… Nous sommes seuls… Une petite pause à l’abri derrière les rochers, le vent s’est levé, il ne fait pas bien chaud malgré le soleil.
Quelques photos plus tard nous entamons la longue descente vers Fouillouse. Attention le sentier, et raide et composé de tous petits gravillons fins. Ça roule parfois sous la godasse ! (En cas de névé, crampons et piolet peuvent s’avérer fort utile car la pente est raide). Au sortir du sentier nous poursuivons notre descente, quelques marmottes font leur “show” (pas farouche la bête
La descente, et longue mais belle. Fouillouse, ou nous nous poserons le temps d’une pause (zzz) …
Fouillouse, où la neige tombera durant la nuit… Nous aurons une pensée pour ceux et celles que nous avions croisé la veille au gîte, et qui parcourraient les Alpes par le GR 5.
Informations pratiques
Hébergements
Refuge de Chambeyron (CAF) : “Sous la face imposante du Brec de Chambeyron, au-dessus du lac premier (et à proximité de nombreux autres lacs glaciaires), au milieu d’agréables pelouses fleuries, un site préservé et accueillant…”
Fouillouse : Gite d’étape Les Granges chez Bourillon
Topo & Cartes
- Carte IGN : 3538 ET
- Tête de la Frema (3142 m) par Chiappera
Côté difficulté technique (cf. référence du CAS)
Difficulté de T1 à T3. [Selon l’échelle de difficulté du CAS] T1/T2 pour le 1er jour et T2/T3 pour le second. (T3 /T4 en cas de présence de neige sur le secteur de la Gipière, de la Tête de la Frema et du Col de Stroppia : équipement pouvant être nécessaire). Se renseigner auprès des gardiens de refuge. Carte et boussole indispensable, GPS conseillé. Accessible aux randonneurs ayant une bonne maîtrise de l’orientation et une expérience élémentaire de la montagne.
Je vis dans le “Sud”, dans ce pays de “cocagne”, où le soleil l’été venu, vous “cogne” sur la tête ; où “lou mistrau” se fait parfois glacial, vous claque aux oreilles et vous transit de froid ; et quelquefois vous bouscule. C’est ici, que je suis installée : dans ce “pays” bercé par le chant des cigales aux heures les plus chaudes de l’été, dans ce pays qui sent bon la “colline” ; dans ce “pays” qui a vu naître Zola ; dans ce “pays” si bien représenté par les toiles de Cézanne . Je m’évade à travers la colline, que dis-je « La Montagne Sainte Victoire », appelée aussi “La Sainte…”. Le temps de prendre une pause… ou la pause. Dès que des petites fourmis se font sentir, je prend alors mon sac, mon APN – un modeste bridge -, mais ô combien précieux pour “marquer” et “emporter” les souvenirs -, mes “godilots… et tout ce qu’il faut pour crapahuter à travers l’Alpe. L’hiver, je chausse mes raquettes, mon bonnet, et fais ma trace à travers la neige fraîche ; je prolonge ainsi chaussée le plaisir de la marche des heures durant. En de rares occasions je m’initie au voyage lointain, pour des évasions magiques… et innoubliables comme la Patagonie : long voyage en solitaire, sorte de voyage initiatique… ou bien encore le Népal pour un beau périple à tutoyer les hautes cimes du regard à travers le Langtang, l’Helambu ou encore plus près de “chez nous” : l’Ile de Madère : concentré de beautés, avec ses Levadas, ses sentiers du vertige, sa flore luxuriante ; l’Italie et plus pércisément le Piémont que j’arpente avec plaisir sac au dos et gros souliers sur des sentes escarpées à chercher du regard le Chamois ou la Marmotte …
Il viendra un jour ou je devrais raccrocher mes “godillots”, et lorsque viendra ce jour, tous ces moments, ces instants, viendront alimenter mon “usine à souvenir”. Celle que j’ai “construite” pas à pas, au fils du temps…
C’est cette quête d’émotions (et d’inspirations), que j’essaie de faire « transparaître » à travers quelques photos et articles, modestement, sans prétentions aucunes.