Mon voyage en Patagonie Argentine démarre par une incursion de 8 jours dans le parc national Nahuel Huapi près de San Carlos de Bariloche en Patagonie Argentine. Créé en 1922, il s’étend sur 7172 km² autour des grands lacs de la région. Sa forme ressemble un peu à la Corse mais toute ressemblance s’arrête là.
Une escapade pédestre réalisée avec 7 membres du club de randonnée RCMF Bailleul dont Stéphane, membre assidu du site, est président. J’ai volontairement découpé en deux parties la randonnée car l’itinéraire présentait deux profils bien distincts. Une première portion de 3 jours de difficulté moyenne autour du Cerro Catedral (ce carnet) et une seconde de 5 jours plus ardue de Colona Suiza à Pampa Linda. Le reste du voyage descend plus au sud dans le massif du Fitz Roy et le parc national Los Glaciares ainsi que la isla Pinguno, petite sœur de la péninsule de Valdès.
J’ai également publié une vidéo de ces 8 jours de trekking dans le parc national Nahuel Huapi. Regardez-là !
Villa catedral – refuge Frey
- D+ : + 889 m
- D- : – 170 m
- Temps de marche : 4h00
Après une bonne nuit dans une hosteria de Bariloche, je finis de préparer mon sac à dos. Ne surtout pas s’alourdir en prenant toutes les affaires du voyage car nous portons tout le matériel de bivouac et les pique-niques du midi. Je sacrifie deux paires de chaussettes, deux slips, deux pantalons, une softshell, plusieurs prises et cordons de recharge, deux sous-vêtements. Le plus dur est de laisser le téléobjectif à l’hôtel.
Du centre-ville de Bariloche, nous prenons le bus pour Villa Catedral. 30 minutes plus tard, nous démarrons la randonnée par un large sentier qui monte très légèrement. C’est Simon Dubuis, un ami, qui nous guide pour l’agence Yunka Trek qu’il a fondé avec deux autres français.
De part et d’autre du chemin, buissons et lys des Incas nous tiennent compagnie. Rapidement, nous surplombons le lago Gutiériez. Le sentier monte et descend jusqu’à un pont métallique qui marque le début de la forêt. Et c’est tant mieux car il fait très chaud et poussiéreux. Un peu d’ombre nous fait tellement du bien et le couvert forestier est plus agréable à marcher. Nous arrivons à un autre pont qui traverse la rivière Van Titter. C’est là que nous mangeons le pique-nique, toujours à l’abri du soleil.
Nous croisons beaucoup d’argentins sur le chemin, très peu d’étrangers. Certains randonnent à la journée, souvent mal équipés, d’autres semblent partir pour des expéditions tant le sac est gros et lourd. Il n’en n’est pourtant rien. Il n’est pas rare de croiser des sacs de 70 litres pour une randonnée de deux ou trois jours. C’est que dans le sac on déniche souvent pas mal de bouteilles d’alcool voire même des morceaux entiers de jambon.
Une demi-heure après le départ, nous rejoignons l’abri de Petricek, du nom d’un alpiniste slovaque. A partir d’ici, la pente se fait plus raide, le chemin est plus clairsemé. La chaleur devient étouffante et la poussière s’accroche à nos basques comme les taons qui volent autour de nous.
En un peu moins de 4h00, nous sommes au refuge Frey (1700 m) le long de la laguna Toncek. Il porte le nom d’Emilio Frey et est géré par le CAB (Club Andin de Bariloche). Il est souvent bondé. Mieux vaut réserver à l’avance ou avoir une tente avec soi. La première journée est éprouvante, non pas qu’elle soit très difficile mais les corps sont fatigués du vol et du décalage horaire. Malgré le vent qui s’est levé, tout le monde décide de dormir dehors y compris Annie et Claude qui dormiront tout le trek sous un tarp.
Chacun vaque à ses occupations. Il est impensable de ne pas faire un petit tour près de la laguna. J’aime ce contraste entre l’eau et la roche, les couleurs. Dans ce panorama d’eau et de roche, je pourrais rester des heures à contempler le paysage.
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.