Itinéraire
- Départ du refuge du Châtelleret (2232m)
- Montée à la Brèche de la Meije (3357m)
- Descente de la Brèche de la Meije (rappel nécessaire suivant enneigement)
- Montée au refuge de l’Aigle (3450m) par le passage du Serret du Savon (couloir à remonter en crampons/piolet, des marches sont généralement tracées et aident à la progression)
- Descente sur la Grave (1481m) par le glacier du Tabuchet (descente également possible par le glacier de l’Homme pour rejoindre Villar d’Arène)
Il est possible de s’arrêter au refuge du Promontoire et au refuge de l’Aigle si l’on souhaite faire des étapes plus courtes ou en profiter pour gravir des sommets.
Montée à la Brèche de la Meije
Départ au petit matin mais sans se presser. Nous rejoignons d’abord le refuge du Promontoire, un singulier refuge perché à 3000m dans la face sud de la Meije. C’est la première fois que je découvre la Meije, ce sommet imposant de près de 4000m, barrière semblant infranchissable. Pour la saison, le rocher est d’ailleurs bien sec et il ne serait pas surprenant de vouloir le grimper, mais ce n’est pas dans nos ambitions !
Le refuge du Promontoire
Un documentaire récent vous fait découvrir un peu plus le refuge du Promontoire et le refuge de l’Aigle :
La vue depuis la terrasse, ils ont de la chance les gardiens !
Pour passer, il nous faut donc feinter par la brèche de la Meije. Montée facile en crampons, descente en rappel.
La descente se poursuit à ski face aux contreforts de la vallée de la Romanche en contrebas qui verdit elle aussi.
Montée au refuge de l’Aigle par le Serret du Savon
Mais l’aventure n’est pas finie car vient maintenant la dernière difficulté de la journée, le passage du Serret du Savon : un joli couloir à remonter, aidé par de bonnes marches tracées dans la neige. On ne sait pas trop s’il vaut mieux regarder en bas le dénivelé parcouru ou bien en haut vers ce qu’il reste encore à gravir dans le couloir…
L’heure est au pique-nique bien mérité en compagnie des chocards.
Derniers efforts pour rejoindre le refuge de l’Aigle, refuge récemment reconstruit avec une architecture gardant l’âme de la cabane d’autrefois.
Descente sur la Grave
Après renseignements pris auprès du gardien, la descente sur la Grave par le Glacier du Tabuchet sera plus tranquille que par le Glacier de l’Homme dont la surface a bien regelée.
En effet, bonne poudre sur le haut et moquette pour terminer au plus bas des éboulis au milieu des mélèzes : il s’agit d’être rusé pour profiter des derniers mètres de neige ! Gare tout de même aux pierres qui commencent à descendre sous l’effet de la fonte des pentes de neige…
Ne reste plus qu’à rejoindre la Grave par le GR.
Pour prolonger ce raid, rien de tel que de partager un verre en terrasse et une petite glace artisanale en profitant une dernière fois de la vue sur les glaciers qui paraissent maintenant si haut.
Pour le retour à la maison, ça tombe bien car nos voisins de bistrot redescendent sur Lyon (on inaugure le stop bistrot !)
Fin d’une belle aventure au pays de la Meije. On reviendra encore.
Amateur de montagne depuis longtemps, c’est d’abord les Alpes du Sud et la vallée de l’Ubaye qui m’ont émerveillé durant mon enfance. Désormais accompagnateur en montagne et fréquentant principalement les massifs alpins, je ne rate pas une occasion de découvrir ou faire découvrir les montagnes sauvages hors des sentiers battus, en posant parfois mes chaussures dans des contrées plus exotiques comme l’Himalaya.
Pour peu que l’on se laisse un peu porté par l’imprévu, la montagne offre un terrain propice à l’aventure, une aventure souvent forte quand elle est partagée avec d’autres et j’espère donc vous transmettre un peu ce virus de la montagne au travers de mes récits.