Test raquettes Quechua Inuit 500

La neige a été abondante fin d’année 2012 et nous en avons profité pour aller taquiner les sommets du massif Jurassien en raquette. Après une fonte importante, l’or blanc réapparaît mi-janvier pour notre plus grand bonheur. Mais pour se régaler en raquette sur une belle poudreuse, il faut, outre bien s’habiller en utilisant la technique de l’oignon, une paire de raquettes. C’est à ce moment là qu’il faut se poser les bonnes questions. On peut citer notamment la question suivante : quel sera mon usage et mon nombre de sorties par an ? A la suite de cela, mieux vaut se renseigner un peu sur ce qu’il est important dans une paire de raquette.

Pour moi, une bonne paire de raquette rassemble les paramètres suivants :

• Une coupe des raquettes qui permette une marche sans écarter les jambes,
• Des crampons à l’avant et des pointes sous la raquette,
• Un poids correcte,
• Un système de talon qui permet de faciliter la grimpe de pentes,
• Un système de fixation des chaussures efficace (tenant bien le pied).

A partir de là, on regarde ce qu’il y a dans ce monde fantastique du randonneur en raquette. Bien-sûr, votre budget est aussi un paramètre à prendre en compte. Ici, Quechua propose un produit répondant aux critères cités ci-dessus. Ainsi, pour 90 euros, le modèle Inuit 500 se propose de concurrencer à moindre frais des valeurs sûres comme les TSL 325 Escape Easy. Mais quand est-il réellement ? Place au test !

Avis et premier essai

L’arrivée du matériel à tester est toujours un moment que nous apprécions particulièrement. C’est à ce moment là que l’on repère les qualités, les innovations et les défauts qui sautent aux yeux. Cela permet donc d’obtenir un premier avis qui sera confronté à la réalité du terrain lors du test outdoor. Comme repère de comparaison, nous avons nos TSL 325 Escape Easy que nous utilisons maintenant depuis trois ans. La barre paraît haute mais à première vue, ces Inuit 500 semblent apporter les mêmes caractéristiques que ces dernières. Ainsi, on y retrouve une coupe plutôt étroite pour une marche facilité, un système de talon/blocage/déblocage prometteur, un système de réglage et blocage de la chaussure très bon. On remarque également la griffe (qui semble assez petite) devant la raquette et les pointes sous le châssis.

Côté design, RAS, elles sont plutôt belles et donnent envie. Petit montage sur une chaussure, premiers réglages. Bref, dans l’ensemble on ressent une certaine qualité sur le produit et le petit plus pour nous se situe dans le Made in France. Cocorico, ça fait plaisir ! L’envie de passer au test outdoor se fait pressentir et un petit sommet alias le Chasseron en Suisse (1600 mètres) nous paraît un beau challenge pour un premier test in situ de ces Inuit 500.

La sortie s’effectue sous un soleil radieux, la neige manque un peu par endroit et cette dernière est glacée. Plus loin, la nécessité de mettre les raquettes se ressent. Nous enfilons ces dernières rapidement alors même que nous ne l’avions pas réglées à la maison. On remarque que nos chaussures ne s’enfoncent pas complètement mais le maintien est quand même bon. Le départ du test est donc lancé sur un bon point : la rapidité et la bonne tenue des raquettes aux pieds. Malheureusement, un point négatif survient assez rapidement. Sur neige dure, elles sont très bruyantes et à deux, on a des difficultés à se comprendre. Bon certes, avec une neige dure comme celle-ci, toutes les raquettes sont bruyantes mais les TSL 225 d’un ami nous accompagnant génèrent un bruit sans commune mesure. Nous pensons que le plastique utilisé sous les raquette est trop souple ou manque de renforts pour faire moins de bruit. Le très gros point positif se situe au niveau du système du déclenchement du talon pour les montées. Avec votre bâton, rien de plus aisé avec ces Inuit 500 que de passer ou enlever le talon. Un vrai régal par rapport a ce que nous connaissons. Le reste de la balade se déroule sans encombre si ce n’est que nous trouvons que les dents à l’avant de la raquette sont limites en forte pente sur neige compactée.

Après plusieurs sorties

La première sortie nous a donné une première vision de ces Inuit 500. Mais il est bon de confronter cet avis avec d’autres sorties dont notamment au moins une sortie sur une neige poudreuse. C’est ainsi que nous sommes repartis sur une sortie dans le Haut Doubs après de bonnes chutes de neige. Sur poudreuse, le bruit s’estompe et redevient normal par rapport à ce que nous connaissons. Dans les pentes montantes, descendantes ou en dévers, le comportement est sain et sa capacité de portance nous satisfait.

Et toujours ce système d’ajout du talon de montée qui nous ravit à chaque utilisation. Avec ce système, nous n’hésitons plus à passer ce talon lors des petites montées, chose que nous n’effectuons pas forcément avec nos TSL car étant obligé de se baisser. (nécessite au moins un bâton de marche). Le maintient du pied reste excellent et facile à régler, la solidité des raquettes n’est pas à remettre en question, bref, du bon matos et un rapport qualité prix plutôt intéressant pour cette paire de raquette homogène. Nous avons réellement apprécier randonner avec ces Inuit même si dans notre cœur, elles n’ont pas réussi à détrôner nos raquettes actuelles.

Loïc Guénin

Loïc, créateur et administrateur de www.partir-en-vtt.com. Avec un titre de site Internet comme celui-là, on pense que je ne parle que de VTT. Que nenni, on pratique également avec mon amie Florence la randonnée et la raquette que ce soit sur un jour ou en itinérance. Sinon, on pratique quand même le VTT à la journée ou sur des périples comme la grande traversée du massif central. On aime partir en autonomie et découvrir au gré des jours les paysages et les particularités des contrées traversées. Bref, on aime le voyage sans moteur et nous vous invitons à venir découvrir partir-en-vtt.com par vous même ! Vous y trouverez également les tests du matériel que nous utilisons et des dossiers pour guider vos premiers pas… A très bientôt donc !
Flo & Loïc