Les premières traces d’utilisation de raquettes à neige datent … de la préhistoire ! Simples planches de bois à l’origine, elles ont évolué au fil de l’Histoire vers un cadre soutenant un tamis de lanières de cuir tendues ou de branches entrecroisées. Les matériaux ont changé mais les raquettes utilisées de nos jours restent toujours fidèles à ce principe de construction. Si les décors blancs de neige immaculée vous attirent, si vous souhaitez poursuivre vos randonnées en hiver mais n’avez jamais osé franchir le pas de chausser des raquettes à neige, alors voici nos 10 conseils pour réussir ses premières randonnées en raquettes.
Choisir les bonnes raquettes à neige
Ce sont essentiellement le type de terrain et le poids qui vont déterminer le modèle adapté. Retrouvez tous nos tests de raquettes ici.
Raquettes classiques ou alpines ?
Les modèles de raquettes les moins techniques (articulation de la fixation basique, peu de lanières pour attacher les chaussures et accroche réduite à quelques petites pointes métalliques) conviendront parfaitement aux terrains doucement vallonnés comme les combes jurassiennes ou les plateaux du Vercors.
Pour envisager des pentes plus raides, avec des passages en dévers, des zones plus techniques avec neige croûtée, la tenue de la chaussure devra être garantie par des attaches irréprochables, une fixation solide et la présence de crampons taillés pour mordre les neiges les plus dures. La présence d’une cale de montée apportera un confort indéniable en évitant de sur-solliciter les tendons d’Achille.
Raquettes longues ou courtes ?
Pour choisir, il faut prendre en compte le poids de la personne et celui du sac (surtout si vous envisagez de l’itinérance). Plus on est lourd, plus grande sera la raquette. Les fabricants fournissent généralement un tableau de correspondances poids/modèle qui est bien pratique. Un autre critère entre en compte dans le choix de la taille des raquettes, c’est celui du type de neige. En neige poudreuse, la portance est plus faible. Les raquettes devront donc être plus grandes que pour des neiges damées, croûtées ou compactes. Pour permettre une adaptation à ces différentes neiges, certaines marques comme MSR proposent des extensions qui augmentent, si besoin, la portance de la raquette.
Raquettes larges ou étroites ?
Des modèles plus “étroits” sont récemment apparus au catalogue des fabricants. Conçus initialement pour les femmes, ils pourront également convenir aux hommes qui souffrent de douleurs aux genoux et au bassin. Il faudra cependant bien garder en tête qu’à longueur égale, leur portance est moindre que celle des raquettes plus larges.
Et le poids ?
C’est un critère important, surtout si on compte partir pour de longues journées. Les différences peuvent être très significatives mais se paient au prix fort, les modèles les plus légers, mobilisant des conceptions et matériaux plus évolués.
A lre aussi sur le même sujet notre article Comment bien choisir sa pare de raquettes à neige ?
Bien s’équiper au delà des raquettes à neige
Le choix des bonnes raquettes fait, il ne faut pas oublier le reste de l’équipement nécessaire pour se lancer à l’aventure. En voici une petite check-list.
- 2 bâtons avec rondelle neige, indispensables pour s’équilibrer et mieux progresser.
- Guêtres étanches ou pantalon avec guêtres incorporées, surtout pour les neiges profondes et peu portantes.
- Chaussures isolantes et imperméables
- Habillement trois couches + doudoune + bonnet, buff et sous-gants et gants ou moufles
- Lunettes et crème solaire
- Sac à dos
- Pelle, DVA, sonde en terrain alpin
- Thermos (ou réchaud) et un en-cas riche type fruits secs
- Lampe frontale car les jours sont courts
- Carte de l’itinéraire prévu (avec boussole et téléphone/GPS)
- Kit premiers secours avec couverture de survie
Faire ses premières randonnées en raquettes en terrain balisé ou accompagné d’un guide
Faire ses premiers pas en terrain balisé ou accompagné d’un guide de montagne (ou d’une association type club alpin) peut être une bonne solution. Surtout si vous n’êtes pas à l’aise avec la lecture d’un bulletin météo, d’un bulletin avalanche ou que vos bases d’orientation sont un peu fragiles. C’est également vrai si vous n’avez pas le temps de préparer soigneusement votre sortie.
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Prendre la météo
La météo est une des principales variables qui doit définir le programme. En hiver, brumes et intempéries sont plus fréquentes. Il ne faut donc pas avoir peur de renoncer ou modifier son programme plutôt que se mettre en difficultés.
Lire le bulletin d’avalanche
Le risque d’avalanche n’est pas réservé aux Alpes, mais aux terrains alpins. C’est à dire des terrains dont la pente est supérieure à 28 degrés. On en trouve donc dans le Jura, les Vosges, le Massif Central et bien sûr les Pyrénées. Dès qu’on évolue à proximité de ceux-ci savoir lire et prendre en compte un bulletin d’avalanche est primordial. On n’évolue pas seul sur ces terrains, quelles que soient les conditions, et l’équipement de sécurité (pelle, DVA et sonde) sont de chaque sortie. Pour ses premiers pas sur ces espaces, pour apprendre à lire le terrain et utiliser l’équipement de sécurité, livres et tutoriels en ligne ne remplacent pas l’apprentissage de terrain. On peut, pour cela, se rapprocher des clubs alpins ou de professionnels de la montagne, accompagnateurs ou guides.
Préparer son itinéraire en laissant une copie à une personne de confiance
La neige gomme les reliefs, efface certains détails et rend l’orientation plus délicate qu’à la belle saison. Autant de raisons de bien préparer son itinéraire à l’avance, à l’aide de cartes topographiques et/ou d’ouvrages comme Escapades hivernales / Ed. Rossolis – Jean-Luc Girod. Il est important de confier une copie de son parcours à un proche de confiance. Une fois sur le terrain, ne pas changer de programme, sauf pour des raisons de sécurité. Si l’on s’égare, il n’y a aucune raison de paniquer et l’important est de rester sur place. Les secours vous trouveront plus facilement à proximité de l’itinéraire que vous aviez prévu !
Prendre le temps d’apprivoiser les raquettes
Contrairement au ski, l’usage de raquettes à neige ne demande pas d’apprentissage à proprement parler. Reste que se déplacer avec ces “machins” demande un petit temps d’habituation. Le temps de trouver ses repères pour bien positionner ses pieds, avoir un serrage des fixations ni trop lâche (on perd les raquettes) ni trop serré (c’est douloureux). Le temps de trouver de nouveaux équilibres, notamment à la descente ou en dévers.
Prendre le temps d’apprivoiser l’environnement (froid, orientation, …)
Randonner par temps froid est une expérience radicalement différente. Isolé dans sa bulle (bonnet ou capuche), notre ouïe est réduite et la vue peut être limitée latéralement. Prendre le temps de se familiariser avec l’environnement qui est radicalement différent de notre quotidien est donc une bonne idée pour réussir ses premières randonnées en raquettes. C’est encore plus important si l’on prévoit de sortir des sentiers balisés. En effet, la lecture d’un paysage enneigé demande plus de temps car bon nombre de repères figurant sur la carte topographique peuvent être estompés, voire masqués.
Savoir s’adapter au terrain
4h30. C’est le temps qu’il m’aura fallu pour parcourir le kilomètre et demi d’une balade familière jurassienne ce matin de février 2012. Une poudreuse épaisse, l’absence de trace de passage devant moi et la présence de nombreux chablis et branches cassées sous le poids de la neige m’avaient alors contraint à modifier et raccourcir mon programme. Même si on ne rencontre que rarement ces conditions extrêmes, il est important d’être attentif à la réalité du terrain et prévoir, au fil de la journée, le temps nécessaire pour le retour et les imprévus.
Respecter la nature
La nature n’est pas un terrain de jeu, mais un lieu de vie. Celui de nombreuses espèces pour qui l’hiver est une période difficile où les déplacements pour s’alimenter sont réduits par la neige, où l’alimentation est plus rare et les besoins énergétiques pour lutter contre le froid plus importants. Chaque dérangement provoqué par des pratiquants de loisirs d’hiver toujours plus nombreux menace la survie d’animaux qui font déjà face à de nombreuses autres menaces (chasse, modification de leurs milieux, réchauffement climatique, …). Réussir ses premières randonnées en raquettes c’est donc aussi apprendre à se comporter avec respect pour le vivant. Un respect dont on sera souvent récompensé par d’inoubliables observations.
- “Shut your f… mouth” titrait récemment un célèbre magazine américain de randonnée. Et la première règle pourrait bien être celle-ci, faire silence ! Parler doucement, surtout en groupe, pour ne pas déranger la nature, mais aussi préserver un silence devenu de plus en plus rare.
- Respecter les interdictions. Elles sont extrêmement rares en France, à peine plus nombreuses en Suisse, et toujours justifiées par la situation de préservation dramatique de certaines espèces, notamment le grand tétras et le tétras lyre.
- Éviter les zones forestières. La forêt est, en hiver, un refuge pour la faune de montagne. Neige moins épaisse, vent moins violent, nourriture plus accessible amènent chamois, cerfs et bien d’autres à s’y réfugier. Ce sont donc des espaces qu’il faut préserver à tout prix, notamment en ne quittant jamais les itinéraires balisés, en prévoyant des itinéraires alternatifs lorsqu’il n’existe pas de balisage. C’est d’autant plus important que si vous créez une trace, d’autres randonneurs viendront …
- Ne jamais tenter d’approcher la faune. Fuir dans la neige et par temps froid est extrêmement difficile et consomme une énergie précieuse. Être respectueux de la faune, c’est observer à distance, à l’aide de jumelles. – retrouvez nos conseils pour bien choisir ses jumelles de randonnée – Et quand l’itinéraire passe en leur direction et que le terrain le permet, on peut même se détourner légèrement pour les laisser tranquilles.
- Ramasser ses déchets … et ceux des autres. Non seulement parce que plastiques d’emballages, bonnets et gants perdus … n’ont rien à faire là mais aussi parce que les ressources alimentaires réduites vont pousser les animaux à les consommer, s’étouffer ou s’intoxiquer.
Nous espérons que ces conseils sauront vous aider dans vos premiers pas à raquettes. N’hésitez pas à commenter ou laisser vos questions …
Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka