Partir à l’aventure en voyage à vélo peut se vivre sous différentes formes. D’un côté, il y a ceux qui préfèreront donner la part belle aux kilomètres parcourus, et donc qui s’allégeront au maximum en sacrifiant pas mal de confort et probablement des centres d’intérêts sur le parcours. Je vous invite à lire à ce sujet mon article Comment voyager léger en vélo bikepacking ?, où je ne prends même pas de réchaud ou de vêtement de rechange. Autre article complémentaire : Comment choisir ses sacoches à vélo ?
D’un autre côté, pour un voyage au long cours avec visites touristiques et activités annexes en tous genres, ou dans certaines régions du globe qui demandent aux cyclistes d’être totalement autonomes, la liste du matériel à emporter s’allongera, et son stockage sur le vélo ne sera pas identique. Le bikepacking deviendra insuffisant, il faudra donc se tourner vers des sacoches sur porte-bagages avant et arrière, ou vers une remorque. Le vélociste lecyclo.com pourra vous conseiller en cas de doute, mais voyons déjà ça d’un peu plus près.
I. S’équiper pour transporter le matériel
Le choix des sacoches de transport du matériel est souvent négligé. Et pourtant, il est essentiel de comprendre certaines données. Par exemple, nous pensons souvent à leur poids à vide et à leur étanchéité au premier abord, et ce sont des données très importantes, mais on en oublie souvent d’autres aspects au moins aussi importants, voire davantage.
Le nombre de sacoche sur le vélo est essentiel. Partir avec 5 sacoches (2 petites sur le porte-bagage arrière, 2 petites sur la fourche, et 1 sur le guidon) équilibrera mieux votre vélo que d’en n’avoir que 3 (2 grandes sur le porte-bagage arrière et 1 sur le guidon). Aussi, cela vous permettra de mieux organiser votre matériel, en facilitera l’accès, et leur poids réduit sera plus agréable à transporter dans une chambre d’hôtel.
Chaque sacoche pourra contenir un thème : 1 sacoche pour le bivouac, 1 sacoche pour les vêtements, 1 sacoche pour les repas, 1 sacoche pour les kits réparation, médical, électronique, et enfin la sacoche de guidon avec papiers d’identité, téléphone, clefs, et porte-feuille, en gros celle que vous ne quitterez jamais des yeux.
Enfin, le système d’attache des sacoches sur le vélo est également très important. Tous les soirs elles seront détachées (ou au moins certaines) pour les amener dans votre tente ou votre chambre d’auberge de jeunesse, et tous les matins il vous faudra les rattacher. Il est donc très important que le système de verrouillage soit simple, rapide, et fiable.
Les modèles Ortlieb Sport Roller ou Vaude Aqua sont les modèles les plus plébiscités des voyageurs au long cours. Si comme moi vous cherchez le light mais que vous êtes hyper maniaques, les Vaude Aqua light pourront être un bon choix. Aussi, une couleur de sacoche voyante est gage de sécurité sur la route.
Le vélociste lecyclo.com, spécialiste en matériel vélo, distribue de nombreux modèles adaptés à chaque aventure et pour tous les budgets.
Par ailleurs, selon l’itinéraire, plusieurs porte-bidons seront nécessaire à une gestion de l’eau sûre.
II. L’équipement du cycliste
Lorsqu’on est en itinérance pour une longue durée, il faut pouvoir parer à toutes éventualités météorologiques : soleil, vend, froid, pluie. Et ce que vous soyez en train de pédaler, ou pour les journées repos ou les soirs au bivouac.
Pour cela, outre la tenue classique du cycliste, le principe des 3 couches (t-shirt, polaire, membrane type Gore-Tex) est très pratique. Ajoutez à cela une doudoune et vous êtes parés. Personnellement, j’aime aussi beaucoup la cape de pluie, la Gore-Tex ayant ses limites à vélo.
Il vous faudra aussi penser à des vêtements secs et douillets pour le soir. Quand on s’est frappé 6~8~10 heures de vélo dans la journée, et qu’on a bien transpiré, le réconfort d’une tenue chaude et qui sent bon n’a pas de prix. Ice breaker propose de nombreux vêtements léger mais chaud, en mérinos, qui sont vraiment top pour le bivouac (pour une utilisation en activité sportive je les trouve trop fragiles).
Ensuite, pour les explorations annexes, qu’elles soient urbaines ou en pleine nature, prévoir des vêtements adéquats est agréable. Avoir une tenue un peu trendy pour un restaurant le soir avec madame, ou pour 3~4 jours de repos à visiter une belle ville, c’est toujours plus cool que de se promener en cycliste. Ou faire une randonnée pédestre avec de bonnes chaussures prévues à cet effet permettra de prendre soin de vos pieds. Aujourd’hui, on trouve des produits bien sympa qui se marient bien aussi pour la ville.
Enfin, il y a les vêtements ou les équipements spécifiques au thème du voyage. Personnellement j’aime la photo, mais par exemple un cycliste en surf trip emportera probablement sa combinaison de surf, alors que des fanatiques d’escalade prendront leur baudrier, une corde et toute la quincaillerie pour la grimpe.
À chacun son voyage ! Que ce soit pour une micro aventure près de chez vous pour vous roder, ou pour plus d’une année à travers le monde comme l’on fait mes amis Clarisse & Alex en tandem entre leur cher sud-ouest et Singapour, le plaisir sera à son comble !
III. Matériel pour le vélo
En voyage au long cours, il va falloir allonger la classique liste de la chambre à air, rustines, pompe, démontes-pneus et multi-outils.
Certaines personnes partent avec une mallette à outils. Personnellement je trouve que c’est du poids superflu, je préfère avoir un multi-outils sur lequel il va peut-être me manquer un ou deux outils, et les acheter séparément pour compléter. La marque Topeak propose des multi-outils déjà très complets, et solides.
Des maillons rapides de chaîne avec un dérive-chaîne et quelques vis pourraient aussi être bien utiles.
Selon les régions du globe, il pourrait être judicieux de prendre un pneu de rechange, quelques rayons de rechange avec une clé à rayon, une paire de plaquettes de freins. Et pour entretenir tout ça, de l’huile pour chaîne et de la graisse pour roulements, et du frein filet. Enfin, du ducktape, du fil de fer et des colliers plastiques de toutes dimensions servent toujours, que ce soit pour une réparation du vélo ou d’autres choses.
- La Vélobuissonnière d’Alençon à Saumur
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- Les 15 plus beaux itinéraires à vélo en France
Conclusion
Il n’y a pas de vérité ultime en matière de check-list de matériel vélo. Vous l’aurez bien compris, en fonction de la région du globe, de l’itinéraire choisi, de sa durée, de la saison, du thème de votre trip, de votre style de vie, ou encore du manque de confort que vous êtes prêts à supporter, vous ne vous chargerez pas de la même manière.
Dans tous les cas, je dirais que de ne pas dépasser 40 kg, vélo + sacoches + chargement, est un bon objectif. Ce qu’il est possible de faire, si par exemple votre trip démarre en terres froides et va vers des terres chaudes, c’est d’envoyer un colis à de la famille avec le matériel qui deviendra inutile. L’inverse peut se faire aussi.
À vous de vous approprier votre aventure !
Photo-reporter outdoor, c’est dans les Alpes autour d’Annecy que je passe mon hiver en splitboard ; l’été mon côté globe-trotter m’amène à pratiquer la plongée sous-marine à travers le monde. Aux inter-saisons, trekking, VTT, bikepacking, paddle, alpinisme et via ferrata viennent compléter ma passion pour les grands espaces !