Comment charger son paddle en itinérance ?

En paddle bivouac, on a le luxe de pouvoir prendre un peu plus d’affaires que dans d’autres sports, car le poids se fait moins ressentir, surtout si on est aidé par le courant. Attention, je ne suis quand même pas en train de dire qu’on peut emmener toute sa maison, mais disons que si on a envie de se faire plaisir avec un bon repas, du matériel photo, ou un matelas confortable, c’est tout à fait possible et nos épaules n’en paieront pas le prix cher.

Voici dans cet article quelques éléments qui vous permettront, j’espère, d’y voir plus clair et d’être plus sereins lors de votre prochaine escapade en SUP. Alors, comment charger son paddle en itinérance ? Réponse.

Équipement du SUPer

La tenue à porter est pour le coup très personnelle, et va aussi dépendre de la saison ou de la météo. Pour ma part, ma tenue varie pas mal de l’été à l’hiver en passant par la mi-saison.

En été, un simple t-shirt large (qui ne colle pas à la peau et laisse passer les courants d’air) à manche courte avec un short maillot me suffit.

À la mi-saison, j’aime bien porter un t-shirt de surf, également avec un board short. Ce t-shirt est un peu épais (1,5mm) et avec les manches longues, et me permet de n’avoir ni trop chaud ni trop froid, et de ne pas avoir besoin de mettre de la crème solaire sur les bras. Un simple t-shirt à manches longues pourrait tout aussi bien faire l’affaire.

En hiver, je porte un t-shirt thermique à manches longues avec un pantalon. Dans l’effort, pas besoin de plus en pleine journée au soleil. À l’ombre, une doudoune sans manche est agréable à porter.

Dans tous les cas, je porte toujours une casquette et des lunettes de soleil (polarisantes afin d’éviter les reflets de l’eau). Et j’ai toujours en fond de sac facilement accessible une doudoune manches longues, et bien entendu une veste coupe vent.

Côté chaussures, en itinérance on a souvent des moments où on doit quitter le paddle (passage de barrage ou d’écluse, moment de repos sur la berge, passage en eau peu profonde où l’aileron touche), on a donc besoin d’être en chaussures et non pieds nus pour se protéger les pieds. Pour cela, en été ou à la mi saison j’utilise une paire de chaussures de sports aquatiques comme les Xero Shoes Aqua X Sport, et en hiver une simple paire de bottes en caoutchouc pour ne pas avoir les pieds mouillés au froid une fois sur le paddle.

Répartition du chargement

En itinérance, le mieux est de pouvoir répartir le matériel en deux sacs étanches. Le plus lourd et le plus gros à l’avant, et le moins encombrant à l’arrière car les paddles sont souvent plus court à l’arrière.

Afin de charger au mieux ces deux sacs, étanches encore une fois, voici quelques conseils.

Pour le sac avant, c’est bien de prévoir un sac suffisamment grand pour contenir tout ce qui ne servira pas pendant la journée. Donc le matériel de bivouac, les repas du soir et des petits-déjeuners, et le kit de réparation, la pompe et éventuellement le sac de rangement du paddle (au cas où vous preniez le train pour rentrer). Dans la mesure du possible ce sac doit être charger au maximum dans sa longueur et au minimum dans sa hauteur, et avec les objets les plus lourds au fond, ce qui permettra de mieux garder l’équilibre du paddle.

Pour le sac étanche arrière, il devrait être considérablement plus petit. Il doit contenir tout ce qui est important et doit être sauvé en priorité en cas de problème (porte-feuille, clefs, téléphone, etc.), et tout ce qui doit être accessible facilement (coupe-vent, crème solaire, éléments de sécurité, etc.) avec bien sûr de l’eau. Le mieux est de mettre en fond de ce sac ce qui ne servira pas pendant la journée, et au-dessus ce qui sert le plus souvent.

Quel matériel en bivouac ?

Sac étanche avant

• Tente
• Sac de couchage
• Matelas
• Réchaud + popote + cartouche de gaz + briquet
• Lampe frontale
• T-shirt manches longues et pantalon pour le soir
• Doudoune sans manche (je m’en sers tout le temps, souvent comme couche intermédiaire)
• Paire de tongues
• Trousse de toilette + serviette de toilette
• Kit de réparation du paddle
• Pompe

Sac étanche arrière

• Veste coupe-vent
• Doudoune
• Gants légers + bonnet + tour de cou
• Portefeuille + clefs
• Câbles de charge + powerbank
• Couteau + multi-outils
• GPS
• Appareil photo + trépied et perso je prends aussi mon drone, plus simple pour se shooter seul

Matériels supplémentaires

Enfin, en lac ou en mer on doit également être équipé d’un leash (interdit en rivière et fleuve), et dans tous les cas d’une aide à la flottabilité (gilet de sauvetage par exemple). Et en cas d’éloignement de plus de 300 mètres des côtes, il faut emporter un moyen de repérage lumineux.

Guillaume Condat

Photo-reporter outdoor, c’est dans les Alpes autour d’Annecy que je passe mon hiver en splitboard ; l’été mon côté globe-trotter m’amène à pratiquer la plongée sous-marine à travers le monde. Aux inter-saisons, trekking, VTT, bikepacking, paddle, alpinisme et via ferrata viennent compléter ma passion pour les grands espaces !