Randonnée sur le GR® de Pays du Midi Corrézien

6 jours de randonnée sur le GR® de Pays du Midi Corrézien pour découvrir Turenne, Collonges-la-Rouge et Curemonte, 3 des plus beaux villages de France de Corrèze, entre terroir, bocage et forêt.


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Focus Rando :Randonnée sur le GR® de Pays du Midi Corrézien
6 jours +3100 m/-3100 m 118 km 2
Randonnée Boucle Chambre d hôtes, Gite d étape, et Hôtel
Campagne et Forêt Mars, Avril, Mai, Juin, Septembre, Octobre, et Novembre

Pendant 6 jours, j’ai randonné sur le GR® de Pays du Midi Corrézien au départ de Turenne en Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Le sentier part à la découverte de Turenne, Collonges-la-Rouge et Curemonte, 3 villages classés « plus beaux villages de France ». Pour les relier le chemin traverse bocages et forêts, autant de paysages typiques du terroir corrézien.

La Corrèze, j’en suis véritablement tombé amoureux en 2020 lorsqu’à l’automne je suis allé marcher 10 jours sur l’Itinérêve, la Dordogne de villages en barrages. J’y suis retourné en 2021 pour un roadtrip en van le long de la Dordogne. Il paraissait logique que j’y retourne à nouveau en 2022. Mon choix d’itinéraire s’est porté sur le GR® de Pays du Midi Corrézien (nommé aussi GRP du Midi Corrézien). Et si vous aimez le VTT, allez aussi lire le récit de Guillaume sur ses 4 jours de VTT en Haute-Corrèze sur le plus grand réseau labellisé de chemins de France.

Le GR® de Pays du Midi Corrézien

Le GR® de Pays du Midi Corrézien est un sentier de randonnée de 118 km de long pour un dénivelé positif comme négatif d’environ 3300 m. Il est réalisable à pied (ce que j’ai fait), à cheval et à VTT. Il a été créé en 2019.

La particularité du GR® de Pays du Midi Corrézien est de traverser 3 villages classés « Les Plus Beaux Villages de France » : Turenne, Collonges-la-Rouge et Curemonte. Entre ces villages, le randonneur découvre les paysages pittoresques du sud de la Corrèze, entre causse et paysages constitués par le grès, rouge notamment.

Les indications de distance et dénivelé du récit sont de village à village. Il faut parfois ajouter un peu de distance et de dénivelé pour rejoindre l’hébergement.

Turenne – Noailhac

+ 542 m / – 497 m 16,1 km La Maison des Etoiles

J’arrive à Turenne la veille de démarrer le GR® de Pays du Midi Corrézien. Je m’installe au village de vacances du Kamea Club de la Gironie situé à moins de 2 km du centre-ville historique de Turenne.

Turenne est un des villages classés « Les Plus beaux villages de France ». Le village, construit autour de sa butte, a pris son essor au XIème siècle avec la construction de son château. Il faut dire que la cité était au carrefour du Limousin, du Périgord et du Quercy. Sa situation était hautement stratégique pour la défense et le commerce. La Vicomté de Turenne y régna jusqu’en 1738, date à laquelle elle vendit la vicomté au Roi Louis XV.

Déambuler dans Turenne, c’est se plonger dans l’Histoire de la Vicomté.

Le jour du départ, je gare mon véhicule sur le parking gratuit en bas du village près de l’office de tourisme et m’engage sur le sentier du GR® de Pays du Midi Corrézien en suivant le balisage jaune et rouge des GR® de Pays. Le sentier, commun avec le GR® 46 jusqu’à la Gironie, pénètre dans une forêt aux essences variées (érables, ormes, aubépines, noisetiers…) dont le chemin est bordé par des murets en pierre qui abritent des lézards des murailles. Si je n’en verrais pas, je les entendrai déguerpir sous le bruit de mes pas. Dans ces bois, j’entends ou observe le merle noir, le pic épeiche, le pic vert, le rougequeue noir ou encore le pinson des arbres. Je prends ses cadeaux de la nature avec émerveillement. Je passe le château de Linoire, invisible depuis le sentier, puis la Gironie pour poursuivre cette grande boucle qui revient à Turenne.

Il est midi quand j’entre dans Turenne par le nord. Je passe le plus ancien puits du village puis arrive sous la tour César qui se dresse toujours fièrement vers le ciel. J’ai bien fait de visiter le château la veille car il est fermé entre midi et 14h00 en dehors de l’été. Et sa visite est incontournable ne serait-ce que pour la vue à 360° sur la Vicomté et bien au-delà puisqu’on aperçoit le massif du Cantal. Je rejoins la place de la Halle et ses maisons à tours carrées du XVIIème siècle et me dirige vers la collégiale Notre-Dame-Saint-Pantaléon. Elle était fermée au public lors de mon passage pour cause de rénovation. Son retable est paraît-il très beau. Voilà une bonne raison de revenir.

Je pique-nique à la sortie du village en bordure d’un champ dont la paille a été fraichement ramassée. Tout en avalant mon pique-nique, j’observe le ballet de la chasse d’un faucon crècerelle. Je suis ici au cœur des paysages de bocage vallonné typiques de la Vicomté.

3 RANDOS EN NOUVELLE-AQUITAINE

En préparant mon itinéraire, j’avais repéré que le sentier passait près d’un producteur de noix. J’arrive à La Vie Contée accueilli par Cyrille, le producteur. Tel un chaman, il me conta son histoire et celle de ses noyers, m’expliqua le process de fabrication tout en me faisant déguster ses huiles. Hypnotisé par sa passion, je suis resté 4 heures sur place alors que j’avais prévu d’y rester tout au plus 1 heure. Lorsque je quitte les lieux, il est 19h00 et il me reste environ 1 heure de marche pour rejoindre mon hébergement pour la nuit car celui-ci se trouve sur les hauteurs de Noailhac.

Du fait de mon retard, je ne prends pas le temps de découvrir l’église fortifiée et l’espace Géologique sur la « faille de Meyssac ». Je vous invite à vous y rendre si vous restez moins longtemps que moi avec Cyrille.

Noailhac – Collonges-la-Rouge

+ 666 m / – 670 m 20,1 km VVF Collonges-la-Rouge

Noailhac et Collonges-la-Rouge ne sont distants par la route que de 4km mais la journée de marche en prévoit une journée un peu plus longue. Aujourd’hui, Samuel, Nicole et Sylvie m’accompagnent sur le chemin. Il pleuvine quand nous partons et cela durera une bonne partie de la matinée. Le chemin étant beaucoup sous couvert des arbres, cela ne me gênera pas le moins du monde.

Nous rejoignons assez vite le dolmen du Puy de la Ramière, vestige d’une époque qui paraît si lointaine (3000 ans). C’est une sépulture collective dont les supports en grès pèsent 3 à 4 tonnes.

Nous poursuivons dans les résineux, épicéas et pins Douglas, dont le pic épeiche est friand. On l’entend d’ailleurs tambouriner les troncs à plusieurs reprises. Le geai des chênes, peu content de notre passage, se fera entendre avant de s’enfuir dans un autre arbre quelques mètres plus loin.

Le sentier nous mène jusqu’à un étrange bloc rocheux, la « chaise du Diable ». La légende raconte que le Diable s’est assis en personne ici même. Sans vouloir le blasphémer, encore moins le provoquer, on s’est aussi assis pour prendre la pose pour la photo. Le sentier descend assez abruptement et rejoint un écrin forestier qui n’a rien à envier aux forêts tropicales du Costa Rica. Nous traversons une passerelle dans ce vallon nommée « vallée du ruisseau des Renardières » qui en 1831 accueillait 8 moulins. Aujourd’hui, on devine à peine d’anciens murets.

Comme par magie, le soleil refait son apparition quand nous arrivons à Collonges-la-Rouge. Mes partenaires de randonnée de la journée rentrent chez eux pendant que je pars explorer le village de Collonges-la-Rouge. C’est ici qu’est né le label « Les plus beaux villages de France » et c’est donc tout naturellement que Collonges-la-Rouge a été le premier village labellisé en 1982.

Collonges-la-Rouge doit sa couleur à son sol de grès rouge et à la faille géologique de Meyssac qui sépare d’un côté les plateaux calcaires du causse et de l’autre les grès rouges de la fin de l’ère primaire. Les maisons, châteaux, chapelles et églises de Collonges-la-Rouge ont été bâtis avec le grès rouge local.

C’est aussi surprenant, du moins je l’imagine, de se balader dans les ruelles de Collonges-la-Rouge que sur Mars.

Je déambule dans le village sans autre but que la découverte. Je prends le temps de visiter le château de Vassinhac, l’Eglise, la chapelle et la rue commerçante où je discute longuement avec les maroquiniers de l’atelier du cuir qui fabriquent sur mesure toute une série d’objets en cuir, du plus commun comme la ceinture à des produits beaucoup plus rares (selles équestres, selles moto….). Le made in China n’a qu’à bien se tenir 🙂

A Collonges-la-Rouge, j’ai aussi fait une autre rencontre très riche avec Laurence et Antoine qui ont lancé en 2021 leur restaurant. Le « Maraîcher » n’est pas un bar restaurant comme les autres. Ici, le projet a été pensé dans sa globalité pour avoir le moins d’impact écologique et le plus de goût dans l’assiette. Tous les fruits et légumes proviennent du jardin du restaurant et la quasi-totalité des autres produits proviennent d’un producteur situé dans un rayon de 100 km autour de Collonges-la-Rouge. J’approuve à 100% ce type de démarche. J’espère que ce type de projet va fleurir un peu partout en France.

Collonges-la-Rouges – Le Pescher

+ 519 m / – 562 m 19,5 km Le relais du Quercy (Meyssac)

Je quitte Collonges-la-Rouge assez tardivement car je déambule à nouveau dans les ruelles du village à une heure où les visiteurs quotidiens ne sont pas encore arrivés. Avoir le village pour soi est vraiment exaltant.

Aujourd’hui, la journée de randonnée sur le GR® de Pays du Midi Corrézien part à la découverte des villages en grès rouge. Quand on traverse Meyssac en voiture pour rejoindre Collonges-la-Rouge (fait en 2021 en van), on ne s’imagine pas que le cœur historique comprend autant de maisons en grès rouge. Allez autour de l’Eglise et de la mairie pour admirer les maisons en pierre rouge et à colombage. Arrêtez-vous un instant devant le portail roman de type Limousin de l’Eglise (XIIème siècle) et pénétrez quelques instants dans l’Eglise pour admirer le style gothique de la nef, du cœur et des transepts qui attestent de la rénovation de l’Eglise à la fin du XVème siècle.

A l’ombre d’un fruitier non loin du hameau de Le Chauze, je mange mon pique-nique sans trop tarder car la journée de marche est loin d’être terminée et le plus gros des efforts reste à venir. Le sentier se met à grimper jusqu’au charmant village de Lagleygeolle. Je commence par me rendre au cimetière pour faire le plein d’eau puis je rejoins L’Eglise de la Nativité-de-Notre-Dame de Lagleygeolle où une table de pique-nique et une vue magnifique qui porte jusqu’au Massif Central invite à une pause. Si j’étais parti plus tôt le matin même, j’aurais pique-niqué ici.

Marcher seul facilite les rencontres.

La suite de la journée de marche est plutôt descendant. Le sentier passe près du château de Marsac. A la Brauge, le GR® de Pays du Midi Corrézien continue tout droit. Entre les bosquets forestiers, je m’attends à croiser la tête de la couleuvre verte et jaune sortir de sa tanière pour se réchauffer au soleil. Car pour faire chaud, il fait chaud. Je transpire comme un porc face au 30°C. Pardonnez-moi l’expression mais les saisons partent en couille et j’ai l’impression que nous regardons le climat se dérégler sans rien faire. A l’échelle de nos petites vies misérables, nous n’y verrons que du feu mais nos enfants pâtiront de notre manque de courage.

Le sentier descend dans la gorge du ruisseau de la Sourdoire. Je me laisse bercer par l’ambiance sauvage et chaotique des lieux. Le chant d’une grive musicienne me sort de ma torpeur et je reprends mon chemin.

Il est 17h00 quand je rentre dans le village du Pescher. Marcher seul facilite les rencontres. Les habitants sont surpris de voir un marcheur seul traversé leur village. N’ayant trouvé d’hébergement au Pescher, un taxi me dépose pour la nuit à Meyssac situé à 8 km.

Le Pescher – Montmaur

+ 642 m / – 659 m 20,6 km Gites ruraux la Tréganie

Ce matin, le taxi me reprend et me dépose au Pescher là où j’avais arrêté ma randonnée la veille. Aujourd’hui, Alexandra, Aleixei, Jean-Paul et Gérard marchent à mes côtés une partie de la journée.

C’est aujourd’hui l’étape qui présente le plus de dénivelé sur les 6 jours de randonnée sur le GR® de Pays du Midi Corrézien. Mais c’est réalisable par tout le monde. Rien d’insurmontable !

Nous quittons donc le village du Pescher avec un joli rayon de soleil. Les prévisions annoncent une alternance d’éclaircies et des averses pour la journée. Je ne suis pas surpris d’apprendre que le village a été florissant par le passé et qu’il possédait son château médiéval depuis détruit au XVIIIème siècle.

L’étape est bucolique. Elle alterne de petits sentiers et de petites routes de campagne sans voiture à travers le bocage et des bois. Ce matin, c’est la matinée des mésanges qui s’ébattent de branches en branches ; de la noire mais aussi de la huppée. On trouve aussi sur le sentier de nombreuses traces de déjections. Peut-être de la martre.

A hauteur du petit village de Blavignac, la pluie nous rattrapera, comme prévu puis s’en ira quelques minutes plus tard une fois les vestes de pluie mises sur le dos. C’est souvent comme ça. Depuis le sentier, on a de jolis panoramas sur le bocage du midi corrézien.

Après le hameau de Séruch, le chemin descend sèchement à travers le bois jusqu’au ruisseau de la Ménoire. Nous pique-niquons sur un petit pont de pierre face à des vaches qui ont décidé de nous ignorer. Lorsqu’on traverse un ruisseau situé dans une cuve, le sentier grimpe à nouveau sur l’autre versant. La montée est d’abord raide, une des rares du GR® de Pays du Midi Corrézien, puis s’adoucit. Nous rejoignons la D940 où mes amis me quittent. Je traverse la route et me dirige vers Lostanges. En chemin, je m’arrête quelques minutes devant une prairie où des chevaux viennent à ma rencontre pour quémander un peu de fougères situées de l’autre côté de la clôture.

Un rougequeue noir accueille mon arrivée dans le village de Lostanges dont je photographie l’Eglise. Bien que je ne crois en aucun prophète, je suis fasciné par les monuments religieux. Ce soir, je ne dors pas à Montmaur mais à la Tréganie. Du coup, je quitte le chemin balisé à Lostanges et rejoins mon gîte pour la nuit par la D163.

Montmaur – Curemonte

+ 357 m / – 337 m 16 km Lou Pé Dé Gril

Aujourd’hui, c’est l’étape la plus courte du GR® de Pays du Midi Corrézien et ce fut aussi la plus dure pour moi bien que le dénivelé soit faible. Dès le matin, il fait très chaud. Je suffoque en marchant. Je décide donc de ralentir pour mieux profiter de ma randonnée. Et ça marche une fois que je traverse Saint-Julien-Maumont. Là encore, je photographie l’Eglise du village. Vous allez me prendre pour un cul bénit !

Avant d’arriver à Lime, je profite de la présence du tarier pâtre qui virevolte d’un buisson à un autre le long du chemin. Le mâle est facile à reconnaître avec sa tête noire flanquée d’un trait blanc et sa poitrine rousse. Le village de Lime semble abandonné par endroit. Certaines bâtisses mériteraient une rénovation. Si vous avez envie de vous installer en Corrèze, Lime vous attends…

A la chapelle Saint-Julien, je profite de la table de pique-nique pour faire une pause et manger une pomme. Le site abritait autrefois un château situé à côté de la chapelle. Le long du chemin qui mène à la chapelle, on peut voir les vestiges des fondations. Elles sont datées du XVème siècle.

J’arrive à Curemonte en début d’après-midi. Curemonte est le troisième village classé « Plus beaux villages de France » sur le GR® de Pays du Midi Corrézien. J’y étais rapidement passé l’année précédente lors de mon roadtrip en van. Je m’étais juré d’y revenir et d’y dormir. C’est chose faite.

Curemonte, c’est la quintessence des plus beaux villages de France.

Ce soir, je dors chez Marie et François qui tiennent la boutique de produits artisanaux Lou Pé Dé Gril. Je les avais rencontrés l’année dernière, je les adore. Ils confectionnent des confitures, gelées, sirops, gâteaux aux noix à base de produits locaux et naturels ainsi qu’un apéritif de fleurs de pissenlit dont sa réputation a largement dépassé la Corrèze. A goûter impérativement lors de votre passage par Curemonte sur le GR® de Pays du Midi Corrézien.

Curemonte est un village d’exception qui s’étire sur une ligne de crête en surplomb des vallées de la Sourdoire et du Maumont. Le village a la particularité d’avoir trois châteaux (château des Plas, château de Saint-Hilaire, château de la Johannie), trois églises (Eglise Saint-Barthélemy du Bourg, Eglise Saint-Hilaire de la Combe, Eglise de Saint-Genest), trois fontaines et trois maréchaux-ferrants. On y trouve aussi des maisons nobles restaurées et une halle. Je ne peux que vous conseiller de descendre jusqu’au bas du village après le château de la Johannie. Déambuler dans la cité est un vrai plaisir que je souhaitais prolonger jusqu’au coucher de soleil mais l’orage grêleux annoncé me ramena plus tôt que prévu à mon hébergement.

Curemonte – Turenne

+ 623  m / – 537 m 25,7 km Maison des Chanoines

Je quitte Curemonte le cœur serré. Des trois « plus beaux villages de France » sur le GR® de Pays du Midi Corrézien, c’est celui où je me sentirais bien installer mes valises. Il règne ici une atmosphère paisible, agréable et reposante. Le sentier passe devant l’Eglise Saint-Hilaire de la Combe. C’est une Eglise romane construite sur des fondations mérovingiennes qui date du XIème siècle. Elle héberge souvent des expositions. Je croise dans le jardin de l’Eglise un couple de huppes fasciées chassant au sol et c’est suffisant pour me tirer un large sourire sur le visage.

Le sentier traverse une noyeraie et des vignes à l’approche de Branceilles. C’est l’un des grands territoires de la vigne en Corrèze. Au milieu du XIXème siècle, la vigne représentait 17 000 hectares dans le département contre 200 aujourd’hui. En cause, le phylloxéra, un insecte qui a ravagé la vigne. Le vignoble 1001 pierres de Branceilles, exposé sur les coteaux argilo-calcaires, représente aujourd’hui 35 hectares de Cabernet franc à 50 %, de Merlot à 25 % et de Gamay à 25 %.  J’avais prévu de m’y arrêter pour effectuer une dégustation étant amateur de vins mais les prévisions orageuses m’ont incité à poursuivre ma randonnée. Dommage !

Après Branceilles, je perds un peu les traces du GR® de Pays du Midi Corrézien mais le chemin est évident et commun avec le GR 480 et le balisage du GR est bien présent. Je ne traîne pas jusque Saillac, charmant petit village qui vit dans l’ombre de Collonges-la-Rouge distant de 3 km. Le GR® de Pays du Midi Corrézien est légèrement en retrait du village.

Berceau de la noix Marbot, ne manquez pas de visiter le musée de la noix de Saillac et son Eglise du XIIème siècle, classée aux Monuments Historiques, possédant un tympan en pierre polychrome. Le musée comprend aussi un bistrot très sympa pour boire un verre ou manger le midi une cuisine réalisée à base de produits locaux. Parfait pour se requinquer et finir la boucle jusqu’à Turenne.

Je rejoins le balisage du GR® de Pays du Midi Corrézien au niveau du château de Rue et je poursuis jusqu’au village de Ligneyrac. Ayant oublié de remplir ma poche à eau à Saillac, je me dirige vers le cimetière mais l’eau est terreuse. En retournant sur l’Eglise, je tombe sur un panneau « toilettes à 50 m ». Il se trouve sous l’Eglise en direction de la mairie. Je pousse la porte blanche qui ne comporte aucune autre indication. Toilettes et lavabo sont bien là.

Il me reste quelques kilomètres pour atteindre Turenne que je prends plaisir à redécouvrir après 6 jours de marche. Et pour cette dernière nuit, je dors à la Maison des Chanoines, un petit hôtel de charme de 6 chambres situé en plein cœur du centre historique de Turenne. Une très belle adresse dotée d’une excellente table dans un cadre d’exception.

Informations pratiques – GRP du Midi Corrézien

Comment s’y rendre ?

Turenne, point de départ du GR® de Pays du Midi Corrézien est accessible en train avec un changement à Brive la Gaillarde. Comptez 5h10 depuis la gare de Paris Austerlitz.

Le centre de Turenne est ensuite à 3 km de la gare.

Quelle difficulté pour le GR® de Pays du Midi Corrézien ?

Le GR® de Pays du Midi Corrézien est un itinéraire de randonnée plutôt facile de 6 jours. Son dénivelé moyen est de 550 m par jour et la distance maximale est de 26 km. Si ça n’est jamais plat longtemps, les pentes, tant à la montée qu’à la descente, sont douces dans l’ensemble.

Le GR® de Pays du Midi Corrézien version courte

Vous ne disposez pas de 6 jours pour marcher ? L’itinéraire formant un 8 biscornu, il est possible de le séparer en deux randonnées :

  • Une boucle de de 3 jours : Turenne – Noailhac – Collonges-la-Rouge – Saillac – Turenne
  • Une boucle de 4 jours : Collonges-la-Rouge – Le Pescher – Lostanges – Curemonte – Collonges-la-Rouge

Cartes et topos-guides pour randonner sur le GR® de Pays du Midi Corrézien

Un topo-guide a été édité par le comité départemental de la FFRandonnée de Corrèze pour le GR® de Pays du Midi Corrézien. Il est disponible gratuitement en version PDF ici. Pour avoir accès au PDF, cliquez sur chaque étape pour avoir le détail jour par jour.

Sinon, le GR® de Pays du Midi Corrézien est aussi édité chez Belles Balades éditions. Dans ce même topo-guide retrouvez également 25 balades et randonnées à la journée en Corrèze. Le guide est très agréable à lire.

Voici la référence de la carte IGN si vous préférez vous orienter à la carte : 2135SB – Brive-La-Gaillarde / Collonges-La-Rouge / Beynat. Une seule carte suffit.

Où dormir ?

Tous les hébergements où j’ai dormi sont indiqués dans mon récit au jour le jour. Dans le cas où il serait complet, vous pouvez trouvez d’autres adresses auprès des compagnons de route.

Transport des bagages et de personnes

Damien Duplouy  (06 74 19 16 36) peut se charger de transporter vos bagages pour randonner sac léger ou vous transporter pour rejoindre une étape.

Plus d’informations

Vous recherchez plus d’informations sur la Corrèze et le sud corrézien ? Voici plusieurs sites internet qui devraient bien vous aider :

16 réflexions au sujet de “Randonnée sur le GR® de Pays du Midi Corrézien”

  1. Une bien belle région: j’adore marcher tout en découvrant le patrimoine. Et là, visiblement, ce n’est pas ce qui manque. Il faut donc s’attarder un peu partout et ça a l’air très agréable.

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  2. Bravo Grégory pour ce bel article superbement illustré 👍 Sympa d’avoir partagé un moment avec toi et je crois que tu deviens un peu corrézien…
    A bientôt en Corrèze pour de nouvelles aventures !
    Bien amicalement, Gilles

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  3. Très bel article sur ma région. Je crapahute souvent sur les sentiers que vous avez empruntés et décrivez, votre regard est rafraîchissant.
    PS : c’est Marie et François à Curemonte (et non Marine;)

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  4. J’ai passé un merveilleux moment de partage avec toi, Gregory, Alexandra, Alexei et Jean Pierre.
    Je suis corrézien d’adoption et c’est vrai que pour la randonnée c’est d’une grande beauté.
    Peut être à un prochain jour sur les chemins.

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  5. Merci pour cet article. Je voulais repartir entre 2 et 3 semaines sur le GR 65 en septembre mais je risque de devoir plutôt faire 2 à 3 boucles. Je cherche des GRP à faire seule à proximité du 47. Je suis tombée sur cet article ! Je voudrais surtout savoir si ce GRP est bien balisé ? Merci d’avance pour votre réponse

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    • Bonjour Joanna,

      Regarde le cahier pratique en fin d’article, tu as la référénce du topo-guide de Belles Balades Editions. Tu peux aussi télécharger la trace GPS en début d’article et l’utiliser sur ton application favorite.

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  6. Ce topo me donne envie de découvrir la corrèze. Après le magnifique sentier Cathare de 2023, ce sera ma rando de mai prochain ! encore merci pour ce partage

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