Test réchaud Jetboil Flash Carbon

J’ai testé le réchaud Jetboil Flash carbon pendant 12 jours sur des randonnées dans le Jura, les monts du Lyonnais et dans la Loire. Voici mon avis.

Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai entendu des amis dire qu’ils glissaient leur jetboil dans le sac pour une virée en montagne. Le nom propre a effectivement remplacé le mot “réchaud” dans la bouche de certains pratiquants. Il faut dire qu’avec sa solution de popote faisant corps avec le brûleur et la cartouche de gaz, Jetboil a bigrement bousculé l’industrie outdoor dans les années 2000. Depuis, d’autres marques se sont lancées sur ce marché, y ajoutant quelques innovations intéressantes. Il était donc temps pour Jetboil de revoir son modèle mythique, le Jetboil Flash.

C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai reçu cette version 2.0. Quatorze ans se sont écoulés depuis la sortie du premier “Jetboil Flash” et la marque américaine affirme avoir, pour cette version 2.0 “redesigné quasiment toutes les pièces, […] optimisé la vitesse, le flux, la combustion et le choix des matières.” La promesse de performance est clairement énoncée “seulement 100 secondes pour faire bouillir un demi litre”. Neige, pluie et vent ont été au rendez-vous de ce test. La promesse a-t-elle été tenue ? Voici notre verdict.

Premières impressions

Je reçois mon Jetboil Flash 2.0 dans un emballage carton sobre et brut. Plastiques et impressions inutiles ont été éliminés, c’est un excellent point pour la planète. J’extrais de l’emballage la version “carbon” du Flash. Elle reprend les couleurs de la marque, noir profond et orange. A noter que le Jetboil Flash 2.0 existe également en coloris “camo” ou “wild”.

On retrouve immédiatement tous les éléments qui ont fait le succès du Flash première génération. La popote alu de 1 litre est équipée d’une housse isolante néoprène avec indicateur de température et d’un diffuseur de chaleur protégé par un bol plastique. A l’intérieur de la popote viennent se ranger le trépied, le brûleur et une cartouche de 100 grammes. Tout est parfaitement usiné et assemblé et laisse une sensation de grande fiabilité.

Un coup d’œil à la fiche technique permet de noter les premières évolutions et les gains en matière de compacité (104 x 180 mm) et de poids (398 grammes, gaz non compris). Mais c’est surtout sur le terrain de la puissance que le Flash 2.0 a fait un bond gigantesque en avant avec 2600 watts contre la moitié seulement pour la première version ! Ce brûleur puissant est équipé d’un allumage piézoélectrique mais pas d’une valve régulée. Ce choix du fabricant américain aura-t-il des conséquences sur les performances ? C’est ce que nous allons voir sur le terrain …

Le réchaud Jetboil Flash carbon sur le terrain

Nous sommes dans les Monts du Lyonnais pour un weekend d’itinérance à pied début mars. Les températures avoisinent les 15°C avec un léger vent. A l’heure de la pause de midi j’extrais le Jetboil Flash carbon de mon sac pour préparer un thé chaud. L’assemblage se fait en un instant, cartouche vissée sous le brûleur, trépied clipsé sous la cartouche de 100g, pour une meilleure stabilité. J’ouvre le robinet et enclenche le piézo. L’étincelle enflamme immédiatement le gaz. J’enclenche à présent la popote sur le brûleur. Jetboil insiste dans ses avertissements de sécurité sur le fait qu’il ne faut jamais poser la popote avant que le réchaud ne soit allumé. Une poche de gaz peut en effet s’accumuler entre la popote et le brûleur si l’allumage n’est pas immédiat et … exploser à l’allumage. Je ne prends donc pas le risque.

Quatre petites minutes plus tard, le gel indicateur de température change de couleur, vire à l’orange vif indiquant que le litre d’eau bout déjà, efficace ! J’avoue avoir été un peu dubitatif sur l’intérêt de ce gel indicateur mais à l’usage il permet de surveiller l’ébullition du coin de l’œil tout en pouvant faire autre chose. J’apprécie également le confort de la matière néoprène et de la poignée tissée qui permet une bonne préhension de la popote. Le couvercle silicone est également très bien pensé, facile à mettre et retirer. Ses perforations, une grande pour boire et une “façon passoire” permettent différents usages, du mug à la cuisson de pâtes instantanées. Seule petite ombre au tableau, le bol protégeant le “cul” de la popote est, à mon goût, un peu trop petit pour être pratique.

Une semaine plus tard, destination sommets du Jura suisse. Fin du weekend, la météo est apocalyptique, chutes de neige mêlées de pluie, vent force 4 à 5. La température flirte avec le zéro. La cartouche de 100 grammes est presque vide, ayant déjà chauffé 8 litres. Voilà l’occasion de tester les limites de mon Jetboil Flash carbon.

L’allumage piézo reste efficace malgré le vent et l’humidité. Deux ou trois enclenchements et le gaz s’enflamme. Une bourrasque souffle la flamme avant que j’ai eu le temps de poser la popote. Deuxième tentative en faisant rempart contre le vent avec mon corps. Cette fois, c’est la bonne. Au bruit du brûleur je sens que le réchaud ne délivre pas sa pleine puissance. Cela reste pourtant très efficace et l’eau glaciale est portée à ébullition en un peu plus de six minutes. La performance est très honorable, pour ne pas dire bonne, en l’absence de régulation et vu les conditions météorologiques rencontrées. Pas de doute, le Jetboil Flash 2.0 est bien le digne héritier de son ancêtre éponyme !

Où acheter le réchaud Jetboil Flash carbon ?

Mon avis sur le réchaud Jetboil Flash carbon

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