Randonnée en Catalogne : des Pyrénées de Gérone à la Costa Brava

7 jours de randonnée en Catalogne, des Pyrénées de Gérone à la Costa Brava au coeur de sites naturels magnifiques, entre vallons et églises historiques.


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Focus Rando :Randonnée en Catalogne : des Pyrénées de Gérone à la Costa Brava
7 jours +3 915 m/-5 945 m 163,7 km 3
Randonnée Ligne Chambre d hôtes et Hôtel
Europe Pyrénées Avion, Bus, Taxi, et Train
Campagne, Forêt, Littoral, et Montagne Avril, Mai, Juin, Septembre, Octobre, et Novembre

Sur le versant espagnol des Pyrénées, j’ai marché avec Itinerànnia pendant 7 jours des Pyrénées de Gérone à la Costa Brava, des montagnes jusqu’à la mer. D’ouest en est, depuis Ribes de Freser, à peu près au milieu du massif à la hauteur de Font Romeu, jusqu’à Port de la Selva. Une sacrée balade ! De vallons perdus en antiques chapelles de pierre en passant par des hauts lieux touristiques, un joli glissement progressif de paysages depuis les sommets jusqu’à la Grande Bleue. J’ai beaucoup aimé cette rando hors du temps.

J1 : Bruguera – Sant Joan les Abadesses

+ 711 m / – 1118 m 24,6 km

J’aurais vraiment aimé passer ma première nuit ici, à Bruguera. Un petit village endormi, fait de vieilles maisons serrées autour d’une vieille église, de deux ou trois hameaux blottis dans un pli de la montagne, entre les forêts. Las, en ce milieu d’automne, pas d’hébergement possible.

Randonnée en Catalogne : des Pyrénées de Gérone à la Costa Brava
Bruguera

Tôt le matin, je me contente donc de m’y faire emmener pour prendre le départ d’une singulière traversée. Pendant 7 jours, je vais longer les Pyrénées d’ouest en est, avec la mer en ligne de mire, des Pyrénées de Gérone à la Costa Brava. Façon de parler, car, bien sûr, on ne la voit pas. En bordure du parc naturel des Capçaleres du Ter et du Freser -ce sont deux rivières- j’attaque sur une étroite route en direction du col de Jou, à 1 637 m. Elle est visiblement plus faite pour les cyclistes, comme viennent d’ailleurs le rappeler des panneaux indiquant la pente, près de 10 %. Qu’importe, il n’y en a pas pour très longtemps. Et, passé le col et sa petite chapelle, l’itinéraire devient franchement chouette. Dans une nature sauvage, de jolis sentiers, plutôt étroits d’ailleurs. Et lorsque je croise des vaches avec leurs veaux, je me range sagement pour les laisser passer. Souvent, j’aperçois le Taga, l’un des sommets emblématiques de la région, que je contourne de loin. En fin de matinée, j’arrive à Sant Marti, une magnifique église romane du XIe s, en pleine nature sur les hauteurs du village d’Ogassa. Les vieilles pierres paraissent parfois dorées au soleil, en tout cas l’endroit est très apaisant. Dommage que la chapelle soit fermée.

Coïncidence, voici quelques semaines seulement j’étais déjà tout près d’ici, sur l’autre versant des Pyrénées, pour faire le tour du mont Canigou. Je me demandais alors à quoi ressemble la région de ce côté de la frontière, j’ai maintenant la réponse. Les paysages ne se ressemblent pas vraiment. Mais il y a un point commun : le nombre de mines de fer. Ici, à Ogassa, se trouve ainsi l’une des plus anciennes. L’une des plus productives aussi, en activité jusqu’en 1967. Aujourd’hui, elle a son musée, plutôt imposant. Plus bas, mon itinéraire suit le tracé de l’ancienne voie de chemin de fer qui desservait la mine. Un tracé plutôt tortueux, d’ailleurs, où les convois ne devaient pas battre des records de vitesse. Je découvre encore un impressionnant plan incliné. Il faut un peu d’imagination pour se représenter son usage. En tout cas, le décor est spectaculaire même si une bonne partie est occultée par la végétation.

En fin d’après-midi, me voici à Sant Joan de les Abadesses. J’y entre par un admirable pont de pierre qui enjambe depuis le Moyen Âge et de manière acrobatique -montée et descente sont très raides- la rivière Ter. La petite ville, où il semble bon vivre, ne manque pas d’intérêt : un superbe monastère datant du IXe s, l’un des plus anciens de Catalogne, les grandes ruines d’une belle église. Un ancien palais aussi, au bord la rivière Arçamala dont les méandres enserrent le sud de la ville.

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Sant Joan de les Abadesses

J2 : Sant Joan de les Abadesses – Vallfogona

+ 561 m / – 778 m 27,1 km

Un dernier coup d’œil au monastère, puis quelques centaines de mètres dans un petit quartier résidentiel et me voici hors de la ville déjà. Je longe la rivière Arçamala, peu profonde. En ce début de matinée, des bancs de brume nappent la campagne, masquent par moments quelques grandes fermes. L’itinéraire est en plaine, donc plat. Hasard des choses, je fais chemin commun avec le GR 51, qui se trouve être aussi le chemin de Sant Jaume. Il s’agit d’un chemin de Compostelle à travers la Catalogne dont l’une des branches part de… Port de la Selva, qui se trouve être ma destination finale. Mais j’en suis loin encore. Je marche sur une piste cyclable, aménagée sur une ancienne voie ferrée : le chemin est presque rectiligne, ponts en brique et petites tunnels sont mon lot.

En fin de matinée, j’entre à Ripoll. Sans attendre, direction le monastère Santa Maria, l’un des plus célèbres édifices romans de Catalogne. Une splendeur ! Le portique, du XIIe s, à lui tout seul mériterait le voyage. D’ailleurs, avec son église flanquée d’un superbe cloître richement orné, le monastère est candidat au patrimoine mondial de l’Unesco. J’y passe un long moment, m’imprégnant de la sérénité des lieux.

Ceci dit, Ripoll est aussi un haut-lieu de la rando dans cette région. Chaque année, à l’automne, s’y déroule un grand festival avec plein de festivités. Mon parcours de l’après-midi m’en donne un avant-goût sympa. C’est bucolique à souhait. Avec quelques grimpettes, certes modestes, mais qui font quand même bien travailler les mollets, dans des vallons tranquilles et des forêts de hêtres. Tout ceci est charmant. D’autant que mon étape se trouve en pleine nature, dans une vieille ferme. Miracle de la technique : l’itinéraire concocté par l’application Itinerànnia m’amène -sur des chemins improbables- droit dessus !

J3 : Vallfogona – La Pinya

+ 468 m / – 887 m 21,9 km

Le village de Vallfogona de Ripollès, où je parviens assez vite après une petite trotte sur des chemins bien engageants, est joli. De vieilles maisons coiffent une butte, au pied d’un antique château médiéval aux lignes singulières. A la sortie, se trouve encore une admirable église du XVIIe. Mais, allez, j’ai du chemin devant moi ! En fait, mon chemin longe une petite route qui serpente dans la montagne. Que tous les motards de Catalogne semblent vouloir emprunter en ce samedi matin… Un bon moment plus tard, je ne suis vraiment pas fâché de bifurquer, au col de Canes, à 1 120 m. Le retour au calme accompagne mon entrée dans la région de la Garrotxa. La descente sur l’autre versant a vite fait de me réconcilier avec la contrée : c’est superbe. De jolis sentiers ombragés au-dessus de vallons à la végétation inextricable louvoient entre les rochers. Il est vrai que je marche dans une zone protégée, celle des Serres de Milany – Sta Magdalena.

Le soleil est très haut lorsque je fais mon entrée dans le village de Riudaura, plongé dans une profonde léthargie. Voilà qui me laisse tout loisir d’admirer les multiples vieilles et grandes demeures. Il y en a tant et plus, avec un grand château et une église en prime ! C’est vraiment charmant. Ensuite, j’attaque les choses sérieuses : une interminable montée sur un vilain sentier forestier, puis une longue traversée de forêts de chênes et de hêtres. La rando se poursuit de manière sympathique, en balcon à flanc de colline, avant de plonger dans les sous-bois pour émerger dans la plaine, entre les champs.

J4 : La Pinya – Santa Pau

+ 633 m / – 646 m 23,9 km

Petites montées pour me mettre en jambe, avant de basculer dans Olot, la petite capitale de la région Garrotxa. J’y arrive en milieu de matinée. Direction la cathédrale, que je trouve bien sûr facilement. Nous sommes dimanche, pas question de visiter durant la messe. Dans l’une des rues piétonnes qui en revient, je fais comme les paroissiens : arrêt dans une pâtisserie… Pour sortir d’Olot, je longe un cours d’eau tranquille, c’est le Muga, qui ira se jeter dans la Méditerranée près de Gérone. La nature est aux portes de la ville, avec une zone Natura 2000. J’y marche sur d’agréables chemins creux, entre deux murs de pierres volcaniques très foncées. Puis je traverse une magnifique forêt de hêtre, la Fageda d’en Jordà, l’une des nombreuses réserves naturelles qui composent le parc naturel de la zone volcanique de la Garrotxa.

El croscat, Santa pau
El Croscat. Santa Pau, © « Òscar Rodbag – Turisme Garrotxa »

Mais ce n’est qu’un petit avant-goût de cette zone naturelle. Le volcan de Croscat me réserve un spectacle étonnant. Il est franchement spectaculaire ! Un haut cône recouvert de végétation, sauf sur une large entaille qui court, en s’élargissant, de haut en bas. Un tableau presque graphique, avec les différentes strates et couleurs, plutôt saisissant. Au pied du volcan, une grande arène naturelle. Jusqu’en 1985, ce volcan était une aire d’extraction minière avant que des passionnés ne le fassent reconnaître à sa juste valeur, que la zone soit classée.

La suite de la balade m’amène, pas très loin, au village de Santa Pau. Une autre belle surprise. Le village est entièrement composé de vieilles demeures médiévales, alignées devant une église surmontée d’un imposant clocher, datant du XVe s. Tout à côté, un vieux château en ruine. La place centrale, avec ses arcades, est tout simplement splendide ! Un vrai décor de carte postale pour finir la journée en beauté.

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Santa Pau

J5 : Sanctuaire Mare de Déu del Mont – Sant Llorenc de la Muga

+ 490 m / – 1324 m 25,1 km

Ce matin, je vois les choses d’en haut. Et pour cause, je pars du sanctuaire Mare de Déu del Mont, le plus haut sommet de la région de la Haute Garrotxa. Je m’y suis fait déposer avec un transfert d’une petite heure, organisé par Itinerànnia. Sinon, le trajet aurait été trop long dans le temps qui m’est imparti. Les bâtiments du sanctuaire -que ce soit le monastère, l’église ou même le restaurant public- sont encore tous fermés en cette heure matinale. Devant les constructions séculaires, j’en profite donc pour admirer la vue, à 360°. Je reconnais le Canigou, avec sa silhouette si caractéristique, pas si loin que ça.

Ce sera l’une de mes journées les plus « sauvages », loin de la civilisation. Elle commence par une belle descente dans une grande forêt de pins et de chênes sur d’étroits sentiers. Et puis, ben, s’ensuit une remontée. Et une sacrée encore : longue, tuante, mais tellement belle sous les pins. Je kiffe, vraiment content d’être là ! Sur l’autre versant, les sangliers s’en donnent visiblement à cœur joie, à en juger par la terre retournée un peu partout, tout au long des chemins. D’ailleurs, au détour d’un virage, j’en débusque deux. Deux belles pièces. Ils détalent en couinant et grommelant, tant mieux. Plus loin, c’est une biche qui s’enfuit à mon approche, dans un grand fruit de feuillage et de branches cassées. Cette « zone d’intérêt naturel de la Haute Garrotxa » mérite bien son nom.

Après un hameau qui retrouve vie petit à petit, la Sardana de Liurona, je marche tantôt d’un côté, tantôt de l’autre d’une ligne de crête. Mon gps me fait des caprices, me faisant passer dans des endroits impossibles. Je finis tout de même par retrouver les bonnes marques, et un large chemin sur les hauteurs d’Albanya, un village que je ne verrai d’ailleurs pas, même d’en haut, à cause de la végétation qui bouche la vue. D’ailleurs, je plonge ensuite dans un océan de verdure, près du col de Querol. Là, le gps revient en grâce : quand il me fait emprunter quelque chose qui ressemble plus à un vague passage de gibier qu’à un vrai sentier. Pendant un long, très long moment. Et que j’arrive à bon port ! En l’occurrence sur les hauteurs de Sant Llorenc de la Muga. Où j’accède un peu plus tard par un très beau et vieux pont de pierre.

J6 : Sant Llorenc de la Muga – Pont de Molins

+ 413 m / – 543 m 17,6 km

Si j’avais su que le village de Sant Llorenc de la Muga est aussi beau, je serais déjà venu hier soir. Pour profiter de la belle lumière sur les vieilles pierres. Car il a vraiment de l’allure : de vieilles maisons du 16e et du 17e qui s’alignent sur trois ou quatre rues, entre de magnifiques tours qui faisaient office de portes d’accès au village fortifié. Même l’église est enchâssée dans les remparts. A la sortie, un vieux pont de pierre à trois arches, reposant sur des piles datant du 14e et 15e.

Après les larges chemins du début, ma rando prend assez vite un tour très sympa. J’emprunte une jolie montée dans une veine de grès rose, une couleur chaude et surprenante ici, qui court à travers le maquis. Puis, je retrouve la pierre grise, tantôt sur de courtes montées tantôt sur des chemins en balcon autour d’une arrête de montagne. Me voici ainsi sur un sentier avec vue, en l’occurrence une vue plongeante sur la vallée de la Muga. La rivière traverse une longue retenue, dont le niveau est très, très bas.

Me voici arrivé à la chapelle Santa Magdalena, un ancien ermitage qui a de bien restes. Tout de suite après, une descente casse-pattes, où je prends mon temps. De toute manière, l’étape est courte aujourd’hui. Plus loin, c’est un autre haut-lieu religieux, le sanctuaire de Notre-Dame de la Santé, à Terrades. Datant du XVIIe, il doit être très fréquenté, si j’en juge par les longues et nombreuses tables en bois qui s’alignent devant. D’ailleurs, il y a même un hôtel-restaurant, mais tout est fermé. En quittant le sanctuaire, une ombre passe à côté de moi : un aigle plane dans le ciel. Superbe !

Je longe ensuite une falaise, devant une ligne de crête échevelée et blanche, sur une piste de vtt pour gagner les Escaules. C’est un gros village, assoupi car il est l’heure de la sieste, mais qui gagne à être visité. Dominé par les ruines d’un château médiéval, Escaules compte nombre de belles et grandes demeures princières qui ont fière allure. Les rues en pente descendent vers la rivière Muga, particulièrement romantique par ici. Elle serpente ensuite dans la vallée. Par moments, la rivière s’élargit, forme de grands bassins : il fait bon s’y baigner devant ses petites chutes d’eau bien rafraichissantes. Puis, je suis le cours de la Muga jusqu’à Pont de Molins.

En fait, c’est une erreur de vouloir passer la nuit ici, à Pont de Molins. Le lendemain m’attend un nouveau transfert en voiture jusqu’à Perelada, tôt le matin. Il aurait mieux valu le faire tout de suite. Pour deux raisons. D’abord parce que ma rando est bien courte aujourd’hui. Et, une fois de plus, parce que Perelada est une très Jolie petite ville. J’aurais préféré y déambuler sous le soleil de fin d’après-midi plutôt que dans la grisaille d’un début de matinée automnale.

J7 : Perelada – Port de la Selva

+ 639 m / – 649 m 23,5 km

Avec ses rues pavées et étroites, Perelada est franchement une ville charmante, chargée d’histoire. Un haut clocher, celui de l’église San Marti, dépasse des toitures. Je le verrai encore longtemps, en me retournant de temps en temps sur mon chemin. Direction la mer, Port de la Selva, pour la fin de ma rando. J’y suis déjà passé, sur le Collioure-Cadaqués, et je sais que la région est escarpée. Aussi, je me demande si le trajet sera longtemps encore aussi… plat. En tout cas, il me donne l’occasion d’admirer les étangs de Vilaüt, le Parc Naturel des Aiguamolls de l’Empordà. Quelques beaux édifices, aussi : l’église romane de Sant Esteve de Pedret puis, surtout, celle de Palau-Saverdera.

Après cela, je grimpe entre les vignes, vers les collines. Par moments, je vois déjà la Grande Bleue, qui mérite bien son nom. En quittant la plaine, j’ai l’impression d’arriver chez moi, d’être à nouveau dans mon élément. Ce qui me fait attaquer les grimpettes, entre les murs de pierre sèche, d’un bon pied ! Nouvel arrêt devant l’église pré-romane Santa Helena de Rodes, construite au Xe puis agrandie. Ses ruines sont le seul vestige d’un important village qui, à travers les siècles, accueillait les innombrables pèlerins se rendant au monastère de Sant Pere de Rodes.

Randonnée en Catalogne : des Pyrénées de Gérone à la Costa Brava
Eglise pré-romane Santa Helena de Rodes

Ce monastère, j’ai beau le visiter pour la deuxième fois déjà, il me fait encore une fois une forte impression. Le décor des montagnes pyrénéennes, avec à leur pied la plaine de l’Empourdan, est somptueux. Particulièrement imposant, le monastère impressionne avec ses hauts murs et ses tours. Il faut l’approcher pour s’apercevoir que ce sont des ruines. Elles dégagent toujours une telle force, un tel magnétisme, qu’on ne peut être que subjugué ! Tout comme la première fois, je parcours les différents niveaux, sous le charme de ce lieu exceptionnel.

La descente vers Port de la Selva est rapide, plaisante. Arrivé à la plage, je ne résiste pas : l’eau est si tentante. Je l’ai bien mérité.

Port de la Selva
Port de la Selva

Informations pratiques

Le site d’Itinerànnia est incontournable pour organiser soi-même une telle rando.

Où dormir ? Où manger ?

A Sant Joan de les Abadesses, l’Hotelet de Sant Joan (3*) est un hôtel de charme dans une ancienne bâtisse joliment rénovée. Au calme, en plein centre historique. Au besoin, on vous y indiquera où dîner dans le quartier.

A Ripoll, le restaurant Can Guetes, non loin de la rivière, ne sert que des produits frais, régionaux et joliment préparés. Sympa et bon rapport qualité/prix. De plus, pile-poil sur l’itinéraire.

A Vallfogona, le Mas Regort se trouve en pleine nature. Au cœur d’un domaine agricole séculaire, une adresse charmante où l’accueil est sympathique. La table, avec sa cuisine maison et les produits de la ferme, est à la hauteur du cadre. D’ailleurs, le panier repas que j’ai dégusté le lendemain midi était aussi l’un des plus appétissants que j’ai eus.

Près de La Pinya, le Mas Garganta est une adresse étonnante : une grande demeure historique datant du Moyen Âge, qui domine la vallée. C’est confortable -il y a même une petite piscine- sans plus, mais franchement sympa et vivant.

A Santa Pau, l’hôtel Cal Sastre (4*) installé dans des bâtisses historiques du XVIIe qui ont nécessité dix ans de travaux, est magnifique. Il est tenu par la famille qui a conduit les travaux et qui m’a réservé un accueil chaleureux. Excellente table aussi !

A Sant Llorenc de la Muga, chambre d’hôtes Els Avets de la Muga dans une grande villa bénéficiant d’un beau parc (super pour admirer les étoiles), des chambres refaites à neuf de manière assez luxueuse. Tout est impeccable, à l’image de l’accueil des propriétaires.

J’ai pris le repas du soir à La Fraternitat, une grande salle patronale accolée à l’église, en plein centre du village. Des petits plats sympas, un accueil bienveillant.

A Pont de Molins, le domaine Masos Can Sot propose des appartements de différentes tailles, spacieux et confortables. La très vaste propriété est close, comporte une grande piscine.

Au monastère de Sant Pere de Rodes, le restaurant du site est une très bonne surprise. Car dans un endroit aussi touristique, je ne m’attendais pas à trouver une aussi bonne table ! De la super cuisine régionale, confectionnée avec de succulents produits locaux. De surcroît, le cadre ainsi que la vue sont remarquables.

A Port de la Selva, l’hôtel Cap de Créus (3*), est situé en front de mer. Il donne sur le port, en plein centre. Une adresse sûre.

En encadré

Avec Itinerànnia, plus de 3 000 km de sentiers balisés

Dans la province de Gérone, Itinerànnia est un réseau de plus de 3 000 km de sentiers balisés, fléchés et entretenus. Il a été créé à l’instigation de trois entités régionales, les régions Ripollès, Garrotxa et Alt Empordà. Ce maillage couvre pas moins de 108 communes, les reliant souvent par des chemins historiques. En tout cas, il fait la part belle aux principales attractions touristiques que ce soient des églises, abbayes ou châteaux ou encore des sites naturels des différentes régions.

Calqué sur le modèle suisse, Itinerànnia porte une attention particulière au fléchage et au marquage. Chaque localité traversée comporte ainsi des panneaux d’informations avec toutes sortes de renseignements. Tout au long du chemin, un balisage avec une signalisation horizontale, de petits rectangles de couleur jaune. Et, à chaque croisement, une signalisation verticale avec les localités les plus proches dans chaque direction, la durée nécessaire pour y parvenir…

Itinerànnia comporte une application mobile gratuite avec suivi gratuit sur wikiloc ainsi qu’un planificateur d’itinéraire. Une carte interactive fonctionne sur le site. Et trois cartes papier, une pour chaque région, au 1:50 000 et éditées par Alpina Editorial, sont en vente au prix de 14 €. Enfin, itinerànnia peut fournir des adresses pour des éventuels transferts de bagages ou vente de circuits.

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