statistiques Matomo

Haute Route Pyrénéenne (HRP) Partie 1 – Pyrénées Orientales

C'est ici dans les Pyrénées orientales que débute l'aventure de la traversée des Pyrénées par la Haute Route Pyrénéenne (HRP). Récit et trace GPS !


Télécharger la "Trace GPS de la HRP Partie 1 - Pyrénées orientales" (50 téléchargements)
Focus Rando :Haute Route Pyrénéenne (HRP) Partie 1 – Pyrénées Orientales
9 jours +10230 m/-8140 m 206 km 3
Randonnée Ligne Bivouac, Camping, et Hôtel
Occitanie Pyrénées Bus et Train
Forêt et Montagne Juin, Juillet, Août, Septembre, et Octobre

Cela faisait longtemps que j'avais envie de voir comment je me sentirais physiquement et mentalement sur un long trek en autonomie, mais je n'avais jamais franchi le cap, j'avais toujours un autre plan qui passait avant. Et d'ailleurs avant qu'on se lance sur la Haute Route Pyrénéenne, j'avais en tête de partir en Argentine pour profiter du taux de change extrêmement avantageux du Peso argentin. Mais, lorsque ma compagne Léa m'a d'elle-même proposé de partir en rando au long cours, j'ai sauté sur l'occasion de vivre cette expérience à deux ! Voici le récit de la première partie de nos aventures : la traversée des Pyrénées orientales par la Haute Route Pyrénéenne, la HRP !

Afin d'en savoir davantage sur la Haute Route Pyrénéenne et ses infos pratiques, vous pouvez aussi lire mon article Préparer sa HRP.

J1. Banyuls – Font de Tanyareda

+ 1450 m / – 380 m 21,5 km Blanc/Rouge

Nous profitons à peine de la plage de Banyuls, que nous aimons à considérer comme notre point de départ plus symbolique que celui fournit par une trace GPX. Puis, nous partons pour voir le réel point de départ, lieu identique au départ du GR10, à l’office de tourisme. 

Il fait déjà très chaud, aussi nous ne nous attardons pas. La sortie de Banyuls se fait rapidement, en montée douce. Cela permet de chauffer nos muscles tranquillement avant d’attaquer les choses sérieuses.

Nous laissons peu à peu la mer Méditerranée derrière nous, puis la pente se raidit fortement avant le Pic de Sallfort. Dans cette montée en plein soleil, une source est indiquée, mais en ce mois de juillet, inutile de faire le détour, elle est à sec.

Nous passons par de nombreux cols qui ne ressemblent pas vraiment à des cols, et par de nombreux pics (puigs) qui ne ressemblent pas vraiment à des pics.

Parfois, une traversée d’une belle forêt, à l’ombre revigorante. Dans l'une d'elle, il est encore possible de faire un détour par une source, aussi à sec. La gestion de l’eau dans cette première journée est délicate, nous le savions et nous avions emporté 3 litres chacun, il ne fallait pas moins.

Une seconde montée bien raide sous le Puig Neulós, puis nous passons devant le refuge non gardé de Tanyareda. Nous avons déjà bien marché et je propose d’y passer la nuit, mais Léa ne le trouve pas très avenant et me pousse à continuer afin de trouver un meilleur emplacement de bivouac. Nous avons une belle surprise 10 minutes plus tard au Font de Tanyareda avec une source qui coule à flot !

Nous installons notre bivouac puis nous nous faisons une toilette et allons prendre notre repas quelques mètres plus haut afin d’avoir une belle vue.

J2. Font de Tanyareda – Las Illas

+ 730 m / – 1260 m 29,1 km Blanc/Rouge puis GPX HRP

La nuit a été très chaude, vivement que nous soyons davantage en altitude et dans les terres. Notre journée commence par une raide montée au Puig Neulós, dont le sommet parsemé d’antennes n’est pas très beau. S'ensuit une douce descente jusqu’au col de l’Ouillat. Ici, nous faisons un arrêt au chalet de l'Albère, où nous décidons de prendre le petit-déjeuner proposé par le refuge plutôt que de manger le nôtre seulement accompagné d'un café.

La descente continue puis quitte rapidement le GR10 pour l’itinéraire seul de la HRP. Nous voyons rapidement la différence de fréquentation, non pas qu’il y ait moins de monde car nous étions déjà seuls, mais parce que le sentier est peu visible et difficile à trouver, surtout au début.

Nous arrivons enfin à la jonction d’une route, peu fréquentée mais avec peu d’intérêt, qui nous fait descendre jusqu’au Perthus.

Nous pensions que le ravitaillement au Perthus serait facile, mais la très grande majorité des boutiques ne vendent que du tabac et de l’alcool, avec quelques barres de chocolat industrielles. Trouver des fruits et légumes s’avère plus fastidieux. Par cette chaleur, Léa me laisse avec nos sacs à dos et part en mission. Elle en trouvera dans une petite épicerie tout en bas de la ville.

Après avoir déjeuné et ravitaillé en eau, nous repartons pour une douce montée globalement sur le GR10 jusqu’au Puig de Calmelles, puis descendons la HRP sur un chemin puis une route jusqu’à Las Illas où la température est à peine supportable, mais où une belle aire de campement est à disposition des marcheurs. Douche et toilettes sont également présents, à repérer derrière l’abri bus, et même un ravitaillement sommaire avec bières fraiches au petit hôtel du hameau. Du bonheur par cette chaleur !

J3. Las Illas – Amélie-les-bains

+ 930 m / – 1270 m 19,6 km Jaune puis GPX HRP

La nuit a été mouvementée car pour avoir moins chaud, je n’avais pas posé le double-toit. Ce que je n’avais pas prévu, c'est que la pluie s’inviterait. Donc branle-bas de combat à la frontale afin de le poser en pleine nuit pour ne pas être trempés. Lorsque nous nous levons, nous constatons que pratiquement tout le monde a déjà quitté le campement. Probablement pour marcher à la fraiche. 

Notre itinéraire commence par une montée en pente assez soutenue et continue, d’abord jusqu’au col de Lli puis juste avant le Puig del Faig, au Castell de Cabrera.

Après quoi, l'itinéraire est en pente plus douce. Nous passons aux Salines, où un point d’eau est disponible juste avant le sortir de la forêt.

La montée se poursuit de manière plus raide pour quitter le GR et monter sur la crête du Pic de France.

Le sentier est peu marqué sur cette section et il nous faut naviguer au mieux dans les fougères, jusqu’à recroiser le GR et descendre en pente raide puis bien raide et surtout surchauffée par le soleil avant d’atteindre Amélie-les-bains où nous entrons littéralement dans un four !

À Amélie-les-bains, nous nous trouvons un petit hôtel pas trop cher, nous faisons une lessive à la laverie, faisons quelques courses de ravitaillement, et enfin place au plaisir ! Nous nous offrons une belle détente aux Thermes, avec différents bains, hammam, et même bain de kaolin pour finir. Bon à savoir, après 15:30 le tarif est très réduit 😉

Bien relaxés et pour être sûr de bien dormir, nous poursuivons notre halte dans un bon restaurant avec vin, tapas, et tartare !

J4. Amélie-les-bains – Maison forestière de l'Estanyol

+ 1560 m / – 310 m 20,2 km Jaune/Rouge puis GPX HRP

Bien reposé, nous nous levons tôt pour marcher à la fraiche. L’arrivée la veille dans ce four nous aura convaincu ! Avant de partir sur le sentier, petit arrêt à la boulangerie pour un petit-déjeuner à la française, croissants café jus d’orange, que nous prenons sur un joli pont au-dessus de la rivière.

Puis c’est parti pour une première montée bien raide, et bien chaude malgré l’horaire très matinal. De plus, nous sommes très chargés car nous n’avons plus de ravitaillement avant plusieurs jours. Arrivés au col de la Reducta, nous pouvons faire le plein d’eau, une source coule quelques mètres sous la prise d’eau.

Nous poursuivons, toujours en montée raide, jusqu’à l’ancienne gare minière où nous tapons la discussion avec un autre hrpiste, puis c’est ensuite plus doux jusqu’à une jolie tour médiévale où nous nous octroyons une belle pause.

Nous poursuivons jusqu'au refuge de Batère où nous déjeunons en terrasse avec une limonade. Nous en profitons pour refaire encore le plein d’eau, et c’est reparti pour encore deux heures de marche avec un très beau passage dans une forêt enchanteresse.

Nous décidons d’arrêter notre journée à la maison forestière de l’Estanyol, mais de bivouaquer à côté dans notre tente car on a entendu dire qu’il y aurait des puces de bois. Une source attenante nous permet de faire une toilette et d’être serein en eau pour le repas, la nuit, et le lendemain. Nous savons qu'un peu plus loin se trouve la cabane de Pinatell, mais on nous a carrément déconseillé ne serait-ce que d'entrer dans celle-ci, tant elle est infestée par les puces.

J5. Maison forestière de l'Estanyol – Refuge des Cortalets

+ 710 m / – 40 m 10,9 km Blanc/Rouge puis GPX variante HRP

Il y a eu du vent pendant la nuit, et ce matin le ciel est bien chargé. Le temps de prendre notre petit déjeuner et la pluie commence à tomber. Ça gronde fort, on se réfugie dans la maison forestière quelques heures le temps que l’orage se calme. Ce n’est pas un problème pour notre progression, car nous avions justement prévu une courte étape. 10:30, la météo semble être plus clémente et plus stable, nous partons.

Le sentier est d’abord à courbe de niveau dans un décor austère de sapins et de brume, l’atmosphère a un côté mystique, j’adore !

Parfois, la forêt s'ouvre et la brume aussi, et nous laissent entrevoir le paysage. J'aime tout particulièrement ces ambiances que je trouve davantage photogéniques que les ciels bleus.

Pour déjeuner, nous avons droit à une éclaircie et n'avons nul besoin de nous couvrir tant il fait chaud dès que le soleil pointe le bout de son nez.

La fin de l’itinéraire monte au refuge des Cortalets, lieu de notre bivouac que nous posons au pied du Canigou.

Le repas au refuge semble alléchant, alors pour une soirée avec Clément et Noël avec qui nous avons sympathisé après les avoir croisés et recroisés les jours précédents, nous décidons d’y aller pour un moment convivial tous ensemble. Au début du repas, le gardien nous dit littéralement « ici, c’est une vraie ambiance refuge, on vous ressert autant que vous en voulez ». Cette phrase n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, nous en prenons tous de belles assiettes au minimum 3 fois, 5 pour moi j'ai presque honte d'en demander encore car en plus d’être copieux, c’est hyper bon ! Nous avons tous adoré l’ambiance dans ce refuge des Cortalets, il est une très bonne halte confortable et convivial, et à l’accueil très agréable.

J6. Refuge des Cortalets – Bivouac d'Ull de Ter

+ 1780 m / – 1690 m 36,2 km Jaune (Canigou) puis Blanc/Rouge puis Jaune/Rouge

Nous nous levons très tôt, 4:00 du matin, pour partir à la lueur de nos frontales et de la pleine lune, afin de randonner sur le Canigou et de voir le lever de soleil depuis le sommet. Après moins de deux heures de montée relativement facile, nous voilà arrivés en haut peu après deux autres personnes, dont un jeune allongé par terre tout tremblant. Sans autre matériel qu’une fine doudoune et un réchaud pour se réchauffer, l’hypothermie n’est pas loin.

Tout de suite, Léa gonfle son matelas pendant que je sors ma couette, et nous nous occupons de lui, son pote étant au téléphone avec les secours. Après quelques questions, nous apprenons qu’ils se sont couchés très tard après avoir bu beaucoup d’alcool, et qu’ils ont fumé un joint en arrivant au sommet. Bref, rapide leçon de vieux que de fumer un joint à 2700 mètres d’altitude après une courte nuit alcoolisée n’était pas une bonne idée, puis nous profitons du lever de soleil qui viendra réchauffer notre randonneur du dimanche. Nous sommes les seuls au sommet, c’est superbe !

Séance photo, notre randonneur va mieux et s'est remis de ses émotions, nous pouvons entamer la descente par les cheminées. Nous posons un peu les fesses et les mains sur la première dizaine de mètres, puis la descente bien raide se radoucit.

À la fin de celle-ci, un beau point d’eau nous permet de boire un coup sans puiser dans nos poches à eau, puis nous poursuivons jusqu’au refuge de Mariailles. Nous prenons un café, discutons un peu avec le gardien, et sur ses conseils complétons notre eau à fond avant de poursuivre car il n’y en aura plus pendant un long moment.

Il est presque midi et il fait très chaud, la montée à l'abri Pla Guilhem n’est pas si longue mais éprouvante par la chaleur. Nous y déjeunons et avions prévu d’y passer la nuit, mais nous nous disons qu’il est trop tôt pour s’arrêter alors nous repartons de plus belle. Juste après, une source coule un filet d’eau, mais elle ne nous inspire pas. Nous poursuivons.

Nous marchons un long moment, une quinzaine de kilomètres, sur la crête plein vent. Nous nous faisons souffler les oreilles, aussi nous adoptons un bon rythme afin d’avaler ce long morceau sans dénivelé rapidement.

Le décor est très beau et une fois arrivés au col de la Portella, nous entamons notre descente sur la station de Vallter 2000. Dans la descente, nous croisons un torrent qui nous permet de nous désaltérer pour de bon, car cela fait presque 20 km que nous marchons sans croiser un seul point d’eau.

À Vallter 2000, il nous faut encore continuer à descendre, pour ensuite remonter un peu afin d’arriver au refuge d’Ull de Ter, où la gardienne nous dit que nous pouvons bivouaquer juste au-dessus. Nous nous trouvons donc un superbe emplacement près de la rivière pour poser notre tente Big Agnes Copper Spur HV UL2, et malgré notre grande fatigue, nous pouvons nous doucher avant de manger et nous coucher.

Pour info, il existe une variante pour ne pas descendre sur Ull de Ter puis remonter, elle permet de rester sur la crête. Elle est une très bonne option pour raccourcir l'étape, et en kilomètres, et en dénivelé. Par contre, il faut prévoir beaucoup d'eau car il n'y en a pas.

J7. Bivouac d'Ull de Ter – Eyne

+ 910 m / – 1600 m 21,5 km Blanc/Rouge puis GPX HRP

Nous ne nous sommes pas mis de réveil tant nous étions fatigués, nous nous levons donc avec le soleil. Après le petit-déjeuner, nous mettons les voiles, et c’est le cas de le dire ! À peine remontés en altitude sur la crête, que nous nous faisons brasser par le vent ! Celui-ci souffle tellement fort qu’il manque même parfois de nous faire perdre l’équilibre si nous manquons de vigilance.

Après une dizaine de kilomètres d’une succession de montées et descentes, nous arrivons au pic d’Eyne à 2789 mètres d'altitude, nous y prenons quelques photos puis nous commençons la descente.

Après l’avoir bien entamée, nous pouvons enfin nous arrêter pour déjeuner.

Puis nous poursuivons et rejoignons la rivière d’Eyne qui présente de nombreuses vasques propices à la baignade et au bivouac, mais Léa préfère que nous allions jusqu’au village éponyme.

Une fois arrivés, nous nous posons à la terrasse de l’Indret café, le seul, pour une bonne limonade et le tenancier nous informe que nous pouvons camper juste à côté, et qu’il laisse les toilettes ouverts toute la nuit, ainsi qu’une multiprise pour que nous puissions recharger toutes nos batteries.

J8. Eyne – Lac de Bailleul

+ 870 m / – 190 m 23,6 km Blanc/Rouge puis GPX HRP

D’Eyne à La Bolquère, l’itinéraire suit la route sur environ 5 km, donc pas très intéressant. À La Bolquère, nous prenons d’abord un second petit-déjeuner, puis faisons ensuite nos courses de ravitaillement. Je note qu’ils ont du gaz mais nous n’en avons pas encore besoin, et surtout, nous y retrouvons par hasard Clément avec qui nous avions sympathisé au refuge des Cortalets.

Nous poursuivons ensuite tous les trois sur une piste plate pendant 7 km jusqu’aux Étangs Esquits, donc à peine plus intéressante que la première partie, mais pratique pour discuter tous ensemble. Nous faisons notre pause déjeuner au second étang, l’Étang Noir.

Repartis, nous passons devant encore deux étangs avant d’arriver au lac des Bouillouses, d’y faire une pause glace à l’Auberge du Carlit, puis de repartir et de le longer par son barrage. 

Nous passons par de nombreux lacs, le décor est superbe et enfin nous décidons de poser notre bivouac au lac de Bailleul. Je trouve cet endroit particulièrement magique, avec des troupeaux de chevaux. Il règne ici comme une atmosphère de film américain.

J9. Lac de Bailleul – Pas de la Case

+ 1270 m / – 1410 m 24 km Blanc/Rouge puis GPX HRP

Pour la seconde fois, nous nous levons à 4:00 du matin, cette fois-ci pour monter le Carlit ! La montée, douce au début, se raidit pas mal et nous posons parfois les mains. Moins de deux heures plus tard à la frontale, nous voilà au sommet pour admirer le lever de soleil. Cette fois-ci pas de malaise à gérer, mais il y a beaucoup de monde. Nous profitons tout de même parfaitement de la vue sur les magnifiques lacs du coin, puis nous nous faisons un café madeleine avant de partir pour la descente.

Celle-ci est bien raide, nos bâtons nous sont bien utiles afin de nous aider à retenir la gravité.

Passé le passage raide, la descente se poursuit proche du torrent pour finir par un bout de piste jusqu’au col de Puymorens.

Nous déjeunons sur la terrasse déserte du restau d’altitude fermé, puis nous poursuivons à courbe de niveau pendant environ 8 km avant d’arriver au Pas de la Case. Mon plan initial était de passer par la variante de l’Hospitalet, mais Léa avait envie d’un vrai ravitaillement, et d’une bonne nuit. 

Au Pas de la Case, il y a donc tout ce qu’il faut. Beaucoup de choix de nourriture, du gaz, des boutiques outdoor, et même une laverie pour laver nos fringues. 

Prochaine portion de la HRP : La Haute Route Pyrénéenne en Andorre, Pallar et Val d'Aran.

Guillaume Condat
Photo-reporter outdoor, c'est dans les Alpes autour d'Annecy que je passe mon hiver en splitboard ; l'été mon côté globe-trotter m'amène à pratiquer la plongée sous-marine à travers le monde. Aux inter-saisons, trekking, VTT, bikepacking, paddle, alpinisme et via ferrata viennent compléter ma passion pour les grands espaces !

Laisser un commentaire

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Share via
Copy link
×