Grande Traversée VTT de la Creuse de Guéret à Mainsat

4 jours pour boucler la variante Nord de la Grande Traversée VTT de la Creuse de Guéret à Mainsat en VTTAE. Récit, conseils pratiques et traces GPS.


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Focus Rando :Grande Traversée VTT de la Creuse de Guéret à Mainsat
4 jours +2383 m/-2202 m 146 km 2
Vélo & VTT Demi-boucle Chambre d hôtes, Gite d étape, et Hôtel
Campagne et Forêt Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, et Octobre

4 jours pour boucler la variante Nord de la Grande Traversée VTT de la Creuse de Guéret à Mainsat en VTTAE. Récit, conseils pratiques et trace GPS.

La Grande Traversée de la Creuse à VTT

Les Grandes Traversées VTT® sont des itinéraires au long cours, qui traversent des massifs entiers ou des départements, avec un balisage unique, et permettent de mixer itinérance sportive et découverte des territoires.

La Grande Traversée VTT de la Creuse est un itinéraire plutôt facile, idéal pour une première itinérance en VTT ou un court séjour de proximité. Quatre tronçons ont été ouverts et composent deux boucles au départ de La Souterraine :

    • La Petite Boucle, de 265 km et environ 4 500 D+ part vers le Nord et permet de faire en 3 jours le tour des Monts de Guéret. Vous pouvez lire le récit de Guillaume de cette boucle nord de la Grande Traversée VTT de la Creuse au départ de la Souterraine.
    • La Grande Boucle de 410 km et environ 8 100 D+ peut se faire en 10 jours et démarre de la même manière avant de bifurquer après Gueret vers l’est puis jusqu’à Aubusson. C’est ensuite plein sud vers le Plateau de Millevaches et le lac de Vassivière. La remontée vers La Souterraine se fait par Bourganeuf, les gorges du Thaurion et Fursac.

Après avoir roulé en VTTAE sur la Grande Traversée VTT de la Creuse d’Aubusson à La Souterraine, me voici de retour sur l’itinéraire sur sa variante Nord inauguré en juin 2024. Variante qui ajoute quelques 100 km à la Grande Boucle, basculant à partir de Saint-Laurent (à 6 km à l’est de Gueret)  vers Châtelus-Malvaleix, Boussac, les Pierres Jaumâtres, et Chambon-sur-Voueize avant de récupérer le tracé de la grande boucle à Mainsat. C’est cette variante que nous partons explorer sur un itinéraire de 4 jours de 145 km avec ma comparse Nelly, depuis nos montagnes savoyardes.

 

Cap sur Guéret !

J’ai hâte de découvrir une autre partie de la Creuse, dont j’avais adoré les reliefs lors de 4 jours sur la Grande Traversée VTT entre Aubusson et la Souterraine en juillet 2023. Ici, nous partirons de Guéret avec nos affaires pour terminer à Mainsat et bénéficier d’un transfert retour jusqu’à notre voiture avec nos vélos.

Nous arrivons à Guéret un vendredi soir de fin Septembre, sous une pluie battante. Les prévisions s’améliorent pour les jours à venir, je sais cependant que les chemins creusois aiment garder l’humidité (si « Le Creusois » est un gâteau, pour nous très vite « Une Creusoise » signifie une flaque 😀). Conseil numéro un pour une virée en Creuse : une paire de chaussures bien étanche est un équipement de base.

Ce soir,  nous dormons à la Pause Vélo, chez Marie-Noëlle. Ergonome de formation, en reconversion, elle a réalisé de nombreux voyages en itinérance à vélo avec et sans enfants, et a créé ce gite privilégiant l’accueil des cyclistes, où elle propose des ateliers de « vélonomie », pour s’initier ou se perfectionner à la pratique de la réparation vélo (et donc de l’autonomie à vélo). L’hébergement dispose de 3 grandes chambres, dont une qui peut être un dortoir (pratique pour les petits budgets et/ou voyageurs solo), ainsi qu’un atelier à disposition pour la mécanique.

Marie-Noëlle n’hésite pas à donner ses conseils, voire à rouler quelques kilomètres avec ses invités pour les mettre en chemin.

Jour 1 : Guéret – Chatelus Malvaleix

+ 892 m / – 847 m 44, 15 km Chambre d’hôtes le domaine de la Vergnolle

Samedi matin, la pluie s’évacue lentement vers l’Est. Nous sortons de Guéret pour laisser notre véhicule à Saint-Laurent, sur le tracé de la Grande Traversée VTT de la Creuse. Il y a un grand parking gratuit, et il est possible de se ravitailler à la supérette ou dans un petit restaurant très sympa, la P’tite cuillère.

Nous nous lançons enfin pour cette première journée qui nous amènera juste avant Chatelus Malvaleix, à un peu plus de 40 km.

Nous partons vers le Nord dans des paysages typiques de cette partie de la Creuse : villages et hameaux, petites routes désertes (comme très souvent ici), chemins agricoles serpentant au milieu des haies forestières, étangs… Le temps se maintient et se dégage même un peu, on se délie les jambes, on règle les vélos sur ces premiers kilomètres, jusqu’au village d’Ajain. C’est un des seuls endroits pour se ravitailler sur l’itinéraire avec deux boulangeries, une supérette et un café.

La trace contourne ensuite deux grands étangs pour nous sortir des sentiers battus. Une erreur de balisage après le hameau de Gromont nous amène sur un charmant sentier monotrace au bord d’un ruisseau, il nous faudra 2 bons kilomètres pour nous apercevoir que nous sommes en train de revenir vers Ajain…On en profite donc pour faire une boucle complète afin d’aller reprendre le tracé « officiel », qui serpente dans les haies forestières. Quelques biches fuient devant nous, c’est bucolique, roulant, et plus ou moins humide. Conseil numéro 2 pour une virée en Creuse : avoir des manches longues (voire un pantalon) et des gants pour se protéger des ronciers féroces (malgré les traces d’entretien sur les sentiers, ça repousse vite !).

Nous arrivons au très beau petit village de Glénic, ses rues ou faut-il dire sa rue, ses pavées, sa pierre jaune et sa pittoresque église construite sur des ruines gallo-romaines. La Creuse regorge de ces petits villages et hameaux, souvent déserts mais où le bâti est très bien entretenu. À la sortie du village, la trace plonge dans une belle petite combe traversée par un ruisseau et quelques cascades, avant de sillonner de nouveau routes et chemins jusqu’à Jouillat au kilomètre 30. De là, nous remontons jusqu’au Peux Razeix, point culminant du jour à 538 m, avant de descendre avant Roches vers le domaine de la Vergnolle, notre hébergement pour la nuit.

Perdue dans la campagne, cette ancienne saboterie est aujourd’hui un domaine qui regroupe chambres et table d’hôtes au cœur d’un parc avec 3 étangs, 2 gites de pêche, une cabane sur l’eau, un espace bien-être… L’endroit est magique, le ciel de traîne se reflète dans les étangs dans la lumière du soir, le vent fait chanter les arbres, je me verrais bien rester là quelques jours avec un bouquin et une canne à pêche (il y a 2 étangs de pêche privés sur le domaine, je n‘y connais rien, mais les amateurs seront heureux de savoir qu’on y trouve carpes, brochets, black bass et gardons, et qu’en plus ils bouffent tous les moustiques 😀).

Jour 2 : Chatelus-Malvaleix – Boussac

+ 726 m / – 767 m 36, 5 km Hôtel Le Central à Boussac

Nous repartons en début de matinée, armées d’un super panier repas préparé par nos hôtes, l’air est vif mais il fait beau !

Avant Chatelus, nous faisons une pause au village de Roches à la Pierre des Fées, une éminence rocheuse couronnée d’une vierge de 4m50 de haut qui veille sur les environs, la Péricholle ou « Sainte de Roches ». Elle date de 1878 quand l’abbé local, qui craignait l’arrivée du protestantisme, décida d’acheter cette statue afin d’être protégé par la Sainte Vierge. Le site est surprenant et vaut le coup d’œil.

Les quelques kilomètres suivants nous amènent jusqu’au village de Chatelus, entre chemins forestiers et étangs, sous les belles lumières du matin. Après Chatelus démarre officiellement la seconde étape de cette variante Nord de la Grande Traversée, qui se trouvera être la plus intéressante au niveau vélo. Le tracé s’engage dans des sentiers plus étroits et un peu plus techniques. Le dénivelé est très faible mais il faut piloter entre pierres, haies étroites, petits ruisseaux et grosses creusoises (les flaques, vous vous rappelez ?). C’est plutôt ludique et varié. Une pause bienvenue au cimetière de Clugnat nous permet de rincer un peu nos vélos dont les transmissions sont bien prises dans la boue (astuce : il y a presque toujours des points d’eau à l’entrée des cimetières).

Nous repartons pour une portion encore bien touffue, avec des passages dans les ronces et buissons d’aubépines. Je sors de là avec 2 belles épines dans chacun de mes pneus (Conseil numéro 3 pour une virée en Creuse : avoir des pneus tubeless, il y a des épines partout ! Cela nous aura évité environ 5 crevaisons…), ça tient bon, ouf !

Démarre ensuite une longue et douce remontée vers le village de Toulx Sainte Croix. Le passage dans le bois de Toulx est magnifique, le long de l’ancienne voie romaine, avec vieux murs de pierre sèche (mais humide) couverts de mousses vert fluo, fougères, arbres centenaires, et bien sûr quelques flaques creusoises pour épicer le tout.

Toulx Sainte Croix est un charmant village en pierres sombres qui surplombe les environs, avec sa surpenante église « coupée en 2 » (le clocher est séparé du reste du bâtiment et abrite des sarcophages anciens) et sa tour d’observation qui rappelle un phare et depuis laquelle on aperçoit la chaîne des Puys loin au Sud. Il y a une course cycliste dans le village, c’est plutôt animé pour un dimanche et nous profitons d’une pause au super café (et brocante) associatif local, Toulx & Possibles (ouvert chaque dimanche et pour des événements), tenu par un collectif d’habitants surmotivés pour faire vivre leur village de 260 habitants.

Nous repartons de Toulx pour une belle et longue descente avec quelques passages un peu techniques dans les pierres (mais facilement évitables en prenant d’autres chemins), puis des chemins forestiers déserts. L’arrivée sur Boussac, notre étape du jour, est magique, en contournant le château par sa base avant d’entrer dans le bourg.

Nous dormons à l’Hôtel Central, un charmant établissement récemment redécoré au centre de Boussac (comme son nom l’indique). Labellisé Accueil Vélo, nous pouvons laver de fond en comble nos montures bien crottées, les stocker au sec et recharger les batteries. La partie restaurant est fermée le dimanche soir et c’est fort dommage car on nous en a dit beaucoup de bien. Hors saison le choix est limité, et nous sommes finalement sauvées par un distributeur de pizza providentiel et habilement placé sur le parking du casino à 5mn de l’hôtel, idéal pour la récup !

Les chambres sont calmes, et comme en refuge, extinction des feux à 21h pour repartir de bonne heure et de bonne humeur demain.

Jour 3 : Boussac – Parc animalier des Clautres

+ 420 m / – 380 m 25 km Parc animalier des Clautres

A défaut du dîner, on se régale avec le petit dej’ de l’hôtel : jus de fruits,  fromages et jambons locaux, viennoiseries…Remontées à bloc, on part explorer les rues de Boussac, le vent souffle et nettoie le ciel, le soleil s’est levé, c’est une belle ambiance d’automne. La journée est dense en visites !

Nous avons rendez-vous à 10h pour démarrer un incontournable : le château de Boussac. C’est ce qui fait le charme de la Creuse : mêler sport et exploration culturelle.

Datant en partie des XIIe et XVe siècle, le château est passé de mains en mains jusqu’en 1940 puis a été abandonné durant 25 ans, avant d’être racheté en 1965 et lentement rénové, avec passion (et beaucoup de travail et d’argent)  par ses propriétaires Bernadette et Lucien Blondeau. Il est connu pour avoir accueilli au XIXe siècle, George Sand, qui y a situé l’action de son premier roman champêtre Jeanne et a surtout permis de découvrir les célèbres tapisseries de la Dame à la Licorne, aujourd’hui exposées au Musée de Cluny à Paris. Fun fact : l’une de ces tapisseries orne les murs de la maison de Gryffondor dans la saga Harry Potter (les vrais fans savent laquelle).

C’est Bernadette Blondeau, toute apprêtée, qui nous accueille, pelle et balayette à la main. Elle est en plein ménage du château (comme tous les lundis matin!)  avec son écuyère depuis plus de 40 ans, Eliane, qui nous emmène en visite en trottinant au travers des tourelles et salles d’exposition. Le château est remarquable, il a été patiemment rénové et décoré de manière minutieuse : chaque objet a une histoire et raconte un moment de vie des temps passés. Nous sommes bluffées par l’endroit, la dimension des pièces, les majestueuses tapisseries d’Aubusson omniprésentes et l’ambiance qui se prête à rêver de poulardes et de damoiseaux (dans cet ordre).

Rêveuses, nous enfourchons nos VTT pour reprendre la route. Retour au XXIe siècle ! Enfin pas tout à fait, car notre étape suivante, quelques kilomètres au sud, est le site des Pierres Jaumâtres, les “Pierres des Fées”. La pause vaut le coup, avec une boucle pédestre qui mène au sommet du Mont Barlot et chemine en forêt au cœur de chaos granitique, avec des pierres aux noms évocateurs : la Bascule, l’Autel des Sacrifices… Même si on aimerait y croire, ces pierres n’ont pas du tout été sculptées par des druides gaulois pour y célébrer des cultes mystérieux, leur formation est le simple fruit de l’érosion.

La suite de l’étape est plutôt à plat, le tracé nous emmène vers des zones agricoles plus denses et serpente dans les haies et chemins carrossables. C’est très roulant et plutôt agréable, même si cela manque un peu de sentiers monotraces à notre goût. Nous arrivons à notre terminus du jour pour visiter le Parc animalier des Clautres où nous passerons la nuit.

Clairement, j’ai un petit cas de conscience avec les parcs animaliers. Dans ma vision du monde, les animaux doivent pouvoir vivre dans leur environnement naturel, point. Ça c’est ce dont je rêve. Dans la réalité, je suis consciente qu’il est peu ou pas envisageable de remettre en liberté des animaux nés en captivité. Un grand nombre ne survivraient simplement pas ou seraient vite chassés pour (au choix), le plaisir, leurs plumes, leur fourrure…Certaines espèces en voie d’extinction survivent uniquement dans ces espaces. C’est la mission que s’est donné le parc des Clautres : la conservation génétique d’espèces gravement menacées dans leur milieu naturel ainsi que la conservation de races domestiques anciennes.

Nous partons en balade avec Benoît, soigneur, maréchal-ferrand, formateur en lycée agricole, et amoureux de l’endroit. L’endroit est incroyable : 45 hectares, soit la taille du zoo de Beauval, avec en gros dix fois moins d’animaux. Et sincèrement,  nous passons un excellent moment à la découverte des différents espaces (mini-ferme, zone Europe, volière, « plaine australienne »…) et du travail qui y est fait. Parce que oui, ce n’est pas parfait. Et en même temps… prendre le temps de regarder des mini-poneys shetlands comme des individus et pas comme des peluches, interagir avec un perroquet qui nous parle, un émeu qui nous pince le bras de curiosité ou un dromadaire qui nous mange dans la main, c’est expérimenter une forme de connexion au Vivant « non humain » qu’on ne rencontre pas ou peu dans nos vies quotidiennes. Bref, c’est peut-être une expérience plus profonde qu’on ne pourrait le penser au premier abord.

Nous passons la nuit dans un des hébergements insolites dispersés sur le parc : pour nous ce sera le Logis des bêtes fantastiques, un vrai cocon à la déco dédiée à l’univers d’un célèbre magicien dont la chouette s’appelle Edwige.

Jour 4 : Parc des Clautres – Mainsat (en passant par Chambon-sur-Voueize)

+ 500 m / – 380 m 40 km

En ce dernier jour, on se lève très tôt car il nous reste 40 km pour rejoindre Mainsat, avant de reprendre la route pour la Savoie. L’ambiance a radicalement changé : il pleut et ça caille, on a tout de suite moins envie de monter sur le vélo. Nous avons un peu moins de 20 km pour rejoindre Chambon sur Voueize avant d’attaquer la dernière étape de la boucle jusqu’à Mainsat.

Pas grand chose à dire sur cette portion : nous continuons à serpenter entre petites routes et chemins agricoles qui deviennent de plus en plus boueux au fil de la matinée, rapidement trempées malgré notre équipement que nous pensions à toute épreuve. Nous plongeons sur Chambon-sur-Voueize en espérant nous abriter un peu, la pluie a redoublé. Il parait que l’église abbatiale est le « joyau de la ville », nous nous y réfugions. Trente minutes plus tard, après une visite guidée impromptue (et un peu lunaire) faite par une vieille dame qui prend soin des lieux, armée de son balai , nous ressortons de l’église presque congelées et nous réfugions au Bistrot d’Autrefois pour aviser : nous y mangeons repas excellent à un prix incroyable (en gros un menu complet pour le prix d’un plat du jour dans nos stations touristiques de Savoie). C’est aussi ça, la Creuse : un rapport qualité/prix dans l’ensemble excellent pour l’hébergement et la restauration ! Entrée, plat, dessert, café… impossible de repartir sous les trombes d’eau qui nous attendent dehors.

On assume donc de jeter l’éponge et d’appeler notre chauffeur ! C’est Christian Bonnichon, le président du Cercle Cycliste Mainsat Evaux, un des plus gros clubs du coin, qui assure la navette pour nous. C’est l’interlocuteur parfait pour nous parler de vélo en Creuse.

Pour la fin de l’itinéraire, déjà 🙂 . Après Chambon-sur-Voueize, le tracé rejoint le GR 46 pour remonter vers Mainsat et traverse le Bois d’Evaux, avec de très beaux passages dans la forêt et des sentiers monotraces. Il passe par Sannat, où l’on peut trouver une très chouette « auberge collective », le Télégraphe, un ancien bâtiment postal reconverti en gite communal labellisé Accueil Vélo, et une épicerie/café associatif, la P’tite Coop. Cela incarne bien les initiatives locales qui se multiplient ici pour continuer à faire vivre les villages.

Et c’est la même chose pour le vélo : les clubs jouent un rôle essentiel ici pour tracer, baliser et entretenir les sentiers, la Grande Traversée VTT y compris, et démocratiser la pratique de la petite reine sous toutes ses formes. Ainsi le CCME (Cercle Cycliste Mainsat Evaux, donc) gère la base FFC (Fédération Française de Cyclisme) VTT Est Creuse et le réseau de sentiers qui va avec, un espace Cyclosport FFC, et propose des randonnées encadrées et la location de vélos depuis le camp de base situé au château des Portes à Mainsat, où vous trouverez aussi des services vélo : point lavage, toilettes et douches, mécanique. Un bon plan à avoir en tête si vous êtes en itinérance dans le coin.

Le trajet retour passe en un éclair, Christian nous dépose à notre véhicule pour reprendre notre route vers la Savoie. Nous gardons de ces quatre jours les incroyables lumières d’automne, l’itinéraire accessible, le beau mix entre la pratique sportive et les belles découvertes culturelles, les histoires partagées par les personnes rencontrées en chemin. Comme disait un de nos hôtes : « en Creuse, les gens te parlent car ils sont trop contents d’enfin croiser quelqu’un ! ».  La Grande Traversée VTT est en fait un très beau prétexte pour venir passer du temps dans un coin de France encore très préservé, idéal pour l’itinérance à vélo et tous les niveaux.

Informations pratiques : Grande Traversée VTT de la Creuse de Guéret à Mainsat

Comment venir et se déplacer ?

  • Pour venir de l’est, la voiture semble le moyen de transport le plus approprié. De nombreux parkings gratuits sont disponibles à Guéret pour laisser votre véhicule.
  • Une gare SNCF à Guéret, nombreuses liaisons en TER depuis Limoges, Chateauroux, Cahors. Assez simple donc depuis Paris.
  • En logeant dans des hébergements confortables, peu de matériel à emporter, le plus lourd étant le chargeur de batterie du vélo. L’itinéraire peut se faire en autonomie. Le cas échéant les compagnies de taxi peuvent effectuer cette prestation, qui sera un peu plus onéreuse.

Où dormir ?

Vous retrouverez toutes les adresses où nous avons dormi dans le récit même de nos 4 jours sur la Grande Traversée VTT de la Creuse entre Guéret et Mainsat. Une liste complémentaire d’hébergements est disponible sur le site de l’Office de Tourisme.

Où dîner ?

  • J0 à Guéret : nous avons dîné pas local du tout, chez Monsieur Ramen, un nouveau restau de ramen qu’on nous a chaudement recommandé (avec raison !). Pour une cuisine plus locale, vous pouvez essayer le Boeuf à la fleur de Sel ou le Coq en pâte.
  • J1 à Chatelus Malvaleix : à la table d’hôtes du domaine de la Vergnolle, juste avant Roches, ou au Relais de la Fontaine au centre du bourg (vient d’être repris par des jeunes super sympas.
  • J2 à l’Hôtel Le Central à Boussac, repli sur le distributeur de pizzas !
  • J3 à Chambon-sur-Voueize au Bistrot d’Autrefois

Où se ravitailler sur l’itinéraire ?

Dans l’ensemble, nous avons trouvé peu de restaurants sur les étapes, nous conseillons de prévoir un casse-croûte, vous pourrez vous rattraper au dîner !

  • Jour 1 : à Saint-Laurent au départ, vous trouverez une supérette et un restaurant (la P’tite cuillère). À Ajain, vous aurez le choix entre 2 boulangeries, une supérette avec de bons fromages locaux et un café.
  • Jour 2 : nombreux commerces à Chatelus Malvaleix
  • Jour 3 : prévoir de se ravitailler au départ à Boussac, un ou deux cafés sur la route.
  • Jour 4 : nombreux commerces à Chambon sur Voueize, épicerie associative à Sannat.

Les spécialités locales à mettre dans son sac à dos et qui tiennent au corps : le pâté de pommes de terre, et le Creusois, le gâteau aux noisettes !

Location de vélo et mécanique

  • Pas mal d’options à Guéret. Quelques shops louent des vélos, toutes les infos sont ici.
  • Emmenez bien sûr un bon nécessaire de méca avec vous, patte de dérailleur de rechange, mèches, etc. Je recommande d’être monté en tubeless ou d’avoir quelques rustines et chambres à air de rechange !

Quelle difficulté pour l’itinéraire ?

L’itinéraire est dans l’ensemble très roulant, de niveau facile, à part quelques passages un peu plus resserrés et techniques. Les intempéries et l’eau sur les chemins peuvent ajouter un peu de difficulté. Quelques passages techniques en descente notamment entre Toulx Sainte Croix et Boussac, facilement évitables. Cette portion de la Grande Traversée reste très accessible, idéale pour une première expérience d’itinérance ou avec des enfants.

VTT électrique ou pas ?

En VTTAE, aucun problème d’autonomie de notre côté sur ces étapes, grâce aux reliefs creusois plutôt doux qui nous ont permis de rouler en mode éco presque tout le long. On a marché quelquefois à côté du vélo dans des endroits un peu inondés, mais aucun portage à prévoir. Vous pouvez pour ce voyage régler l’assistance de votre vélo vers le bas si la manip’ est facile, vous gagnerez en autonomie.

En VTT musculaire, le parcours devient un peu plus sportif, notamment le jour 2, mais reste tout à fait faisable.

3 réflexions au sujet de “Grande Traversée VTT de la Creuse de Guéret à Mainsat”

  1. Merci pour ce partage ! La Creuse n’est pas la destination qui me vient à l’esprit en premier, mais ton récit et tes photos me donnent bien envie d’aller la découvrir. D’autant qu’on peut facilement faire ces étapes en VTT musculaire.

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