Après des années de bivouacs hivernaux dans le Jura, le Vercors et les pays scandinaves, et en plein préparatifs pour le Haut-arctique canadien, Henri nous propose quelques conseils pour que chacun puisse partager cette fabuleuse expérience. Celle d’une nuit dans la neige, sous les ciels étoilés de l’hiver. Découvrez ses 10 conseils pour réussir votre premier bivouac grand froid.
1. Placer la sécurité avant tout
Ce qui distingue le bivouac hivernal de celui des autres saisons, c’est avant tout la rudesse des conditions météorologiques et de terrain que l’on peut rencontrer. Pour vos bivouacs en condition estivale, lisez nos conseils pour trouver votre bivouac de rêve. Préparer sa sortie est un impératif non négociable. Prendre la météo pour vérifier que le matériel que l’on possède est adapté aux températures et précipitations prévues doit être plus que jamais un réflexe. Et c’est pareil pour la prise du bulletin avalanche que l’on complètera avec un coup d’oeil sur la carte des pentes pour vérifier que le bivouac prévu ne se situe pas en zone à risque.
Sur place, le bivouachivernal doit être le plus visible possible et notamment du ciel. La plupart des fabricants produisent leurs modèles de tentes “quatre saisons” dans des coloris visibles de loin (rouge, orange). Ce n’est pas pour qu’on les cache. Je n’oublie pas le matériel de sécurité et notamment le téléphone chargé, gardé en permanence contre soi pour que la batterie ne se “vide” pas. Enfin, soyons clair, il n’y a aucune honte à renoncer à un bivouac que l’on ne “sent” pas, bien au contraire.
2. Bien choisir son équipement
Isolant. C’est le maître mot de l’équipement de bivouac hivernal car la seule chaleur dont on dispose au bivouac, c’est celle de son propre corps ! Avec cela en tête, on comprend vite qu’il est inutile d’avoir la meilleure tente du marché si l’on ne se donne pas la peine d’obstruer les entrées d’air froid en bas de toile avec de la neige. Inutile également d’avoir un sac -45°C si l’on dort sur son matelas d’été, véritable passoire énergétique. L’équipement doit être isolant, cohérent et … polyvalent. Ainsi, armé d’un bon matelas, vous pourrez utiliser votre sac de couchage -10°C, choisi pas trop ajusté, pour dormir avec votre doudoune et rester douillettement installé jusqu’à -20°C.
En complément de cet article, allez lire également nos conseils pour ne pas avoir froid la nuit en bivouac.
3. Tester son matériel et savoir-faire
Avant de se lancer dans une grande aventure, loin de tout, il est intéressant de faire un premier test non loin d’un refuge, d’un village ou de votre véhicule. Cela permet de se lancer sans pression et de lever le camp si l’équipement s’avérait moins performant que prévu ou les conditions plus difficiles; sans se mettre en danger ni se dégoûter à jamais.
4. Bien choisir son emplacement
Une fois exclues les zones avalancheuses, quel est l’emplacement idéal d’un bivouac hivernal ? Bien sûr, un joli panorama ne gâche pas le plaisir mais avec des jours très courts, ce n’est pas aussi important qu’en été. A vrai dire, les deux éléments que je prends le plus en compte sont l’abri du vent dominant, parce qu’il offre une nuit plus sereine et moins froide et le soleil du matin. Ce dernier n’est pas un critère décisif, mais se réchauffer aux rayons du soleil du matin, lever le camp dans la lumière dorée font partie des plaisir du bivouac hivernal et permettent de démarrer la journée sous les meilleurs auspices.
5. Se donner du temps
Doigts engourdis, vent fort qui oblige à des précautions importantes, terrassement de la neige pour obtenir une surface plane, … Monter un bivouac dans la neige, cela prend du temps, énormément de temps parfois. Selon les conditions, j’ai mis jusqu’à 3h00 pour réaliser l’ensemble des opérations. Et comme la nuit tombe tôt en hiver, il vaut mieux se donner du temps pour faire les choses sereinement et profiter du bivouac !
6. Se préparer à la tempête
Je crois qu’il n’y a rien de pire que de devoir se lever en pleine nuit pour affronter un coup de vent que la météo n’avait pas annoncé. Rien de plus stressant que de devoir s’accrocher à une tente malmenée par la tempête et qui menace de se déchirer. “Le pire n’est jamais décevant” et tout peut arriver en pleine nuit. Une tente bien arrimée, avec chaque point d’ancrage soigneusement placé, chaque hauban bien tendu grâce à des ancres à neige, le bas de la toile précautionneusement protégé d’un bourrelet de neige et un muret érigé pour ralentir le vent … et la tempête peut bien souffler !
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7. Se préoccuper de l’eau
L’eau est une question majeure en bivouac, je ne vous apprends rien. Et ce n’est pas parce que l’on a moins soif en hiver que nous ne nous déshydratons pas, bien au contraire. Pire, la déshydratation serait un facteur favorisant les engelures. L’idéal est de trouver un point d’eau non gelé. Torrents et sources fournissent une eau abondante et rapidement utilisable. Bien sûr, à défaut de torrent on peut toujours faire fondre de la neige. Mais il s’agit d’une opération gourmande en temps et en fuel !
8. Bien se nourrir
Manger chaud, fait non seulement partie du plaisir du bivouac hivernal – un plaisir d’autant plus important que le réchaud est efficace et l’opération ne dure pas des heures – mais constitue également une nécessité vitale; celle d’apporter les calories suffisantes pour lutter contre le froid. Etre sous-alimenté par temps froid n’a pas les même conséquences que l’été. L’alimentation, le réchaud et son carburant sont donc des éléments de sécurité lors d’un bivouac hivernal.
Jusqu’à -5°C et même -10°C, il est toujours possible d’utiliser son réchaud gaz, pour autant qu’il s’agisse d’un modèle à pression régulée type windboiler de MSR ou de ceux qui autorisent l’inversion de la cartouche de gaz. La cartouche doit être composée d’un mélange de butane et de propane, ce dernier étant moins sensible au froid. Mais en dessous de ces températures, ou pour des périodes longues, les réchauds essence s’imposent car ils sont plus économes en carburant, plus efficaces par grand froid. Pour les alimenter, je privilégie l’essence C (white gas) car il s’agit du carburant le plus raffiné, le plus insensible au froid et demandant moins d’entretien du réchaud. Sur des projets plus engagés, il ne faut pas avoir peur de prévoir des pièces de rechange et du gaz ou de l’essence plus que de nécessaire.
“Prévoir du gaz ou de l’essence plus que de nécessaire”, c’est très bien, mais au juste … combien ? L’idéal est d’avoir de la marge en cas de besoin, sans pour autant surcharger inutilement sa pulka ou son sac à dos. Alors combien ? Terrible question à laquelle il n’y a, hélas, pas de réponse unique. Bien sûr, la priorité sur place sera de minimiser la consommation. J’utilise systématiquement le pare-vent en alu livré avec mon Primus omnilite, j’évite de bouillir l’eau quand il s’agit de faire un thé que je vais consommer immédiatement et j’emmène systématiquement une thermos Primus trailbreak pour éviter que l’eau chauffée ne refroidisse. Mais selon la température de l’eau à faire chauffer, selon qu’il s’agisse de neige à fondre, que l’on soit en altitude ou insuffisamment abrité du vent et la consommation peut fortement augmenter. En février, sur les plateaux norvégiens, bousculé par des vents autour des 100 km/h et des températures de -25°C, ma consommation a atteint le record de 0,75 litre d’essence par jour pour deux !
9. Etre ordonné
En hiver, pas de place pour le désordre. Tout ce qui traîne risque d’être enseveli sous la neige ou emporté par le vent. Et quoi de plus rageant que de ne pouvoir allumer son réchaud parce que le briquet traîne on ne sait où ? Enfin, être ordonné, c’est ne pas risquer de laisser derrière soi des déchets qui réapparaîtront à la fonte des neiges.
10. Avoir chaud avant de se glisser dans le duvet
Le duvet, je l’ai déjà dit, n’est qu’un isolant. Plus il est épais et plus il réduit votre perte calorique mais il n’y a aucune chance qu’il vous réchauffe ! Pour avoir chaud, voici mes trois solutions. La première est la plus simple, c’est de ne pas avoir froid ! Aussitôt arrivé au bivouac, quand je sais que je ne vais plus m’activer, j’enfile les couches les plus thermiques en protégeant prioritairement la tête, le cou et le torse avec par exemple une doudoune à capuche, un bonnet plus chaud que celui utilisé pendant les déplacements. La seconde solution est de faire un peu d’exercice avant de se glisser dans le sac de couchage. Sauter sur place, courrir pour aller faire le dernier pipi, faire monter la température du corps – mais surtout pas au point de transpirer ! Enfin j’ai toujours, par sécurité, une gourde alu à bouchon vissant, de type SIGG, que je peux remplir et utiliser comme bouillote. Pour plus de confort, il existe même des housse néoprène pour réduire les risques de se brûler et rendre le contact plus agréable. Mais attention, dès que sa température descend, il faut la sortir du duvet pour qu’elle ne consomme pas vos précieuses calories à se réchauffer elle-même !!
Quand on pense bivouac grand froid, on pense en général équipement spécialisé: grosse doudoune, duvet épais, matériel volumineux et couteux. C’est vrai, bivouaquer par -30°C ne s’improvise pas avec du matériel non adapté. Mais la maîtrise de son matériel, la constitution d’un ensemble polyvalent et, surtout, la connaissance des bons comportements sont largement aussi importants. C’est cette connaissance qui vous ouvrira, petit à petit, la porte de bivouacs extraordinaires, sous des ciels d’une clarté unique, dans l’ambiance feutrée des paysages enneigés. Des moments inoubliables dont vous ne pourrez bientôt plus vous passer.
Pour en savoir plus
Pour tout savoir sur le bivouac hivernal et bien au-delà, le célèbre éditeur anglais Cicerone publie (en anglais) “Polar exploration, a prantical handbook for North and South pole exploration” signé par l’explorateur Dixie Dansercoer.
Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka
Bonjour Henri,
J’ai lu avec attention votre article sur les astuces en bivouac par grand froid.
Je compte faire le sommet de l’Aneto dans un peu plus d’un mois. Sans forcément dormir là-bas, mes bivouacs avant et après seront à environ -10°C. La question du refroidissement du corps entre l’arrivée sur site, et le moment où l’on se faufile dans le duvet se pose de manière sérieuse.
Généralement, j’ai un pantalon hiver, le système trois couches pour le haut (incluant un manteau avec capuche), et bonnet + gants. Cependant, ça ne suffit pas pour rester au chaud en “statique”.
De votre expérience, que me conseilleriez-vous comme ajout (ou remplacement) de matériel pour s’assurer de garder sa propre chaleur après 8 à 10 heures de marche, une fois arrivé sur le lieu de bivouac ?
Par avance je vous remercie pour votre réponse,
Jean-Romain
Bonjour Jean-Romain,
Merci de votre message. A -10°C et a fortiori s’il y a du vent, on se refroidit effectivement bien vite. Je vous conseille plusieurs stratégies pour éviter cela au maximum. La première demande un peu d’expérience mais est relativement simple. Arrivez en ayant chaud mais sans être humide de transpiration. L’humidité en s’évaporant va vous glacer ! La seconde est plutôt environnementale. Etudiez la zone pour trouver un bivouac le plus favorable, c’est à dire abrité du vent, pas sur les secteurs froids (combes ou vallons où le froid s’accumule). Recherchez les parties qui restent longuement exposées au soleil. Ensuite, avant de vous glisser dans le duvet vous pouvez rester debout ou à genoux mais évitez de vous asseoir, on se refroidit plus vite ainsi.
Pour la stratégie de l’équipement, prévoyez un bonnet de rechange pour le bivouac. Il sera plus chaud que celui utilisé en action et sera sec. Vous pouvez aussi remplacer le bonnet par une cagoule chaude, c’est terriblement efficace car cela protège les deux zones par lesquelles on perd le plus de chaleur, la tête et la nuque. Enfin, à votre système trois couches ajoutez une petite doudoune type “mountain hardware ghost whisperer hooded jacket”. C’est très léger et apporte beaucoup de chaleur. Surtout pas de vêtements trop près du corps (pas assez d’air à réchauffer) ni trop lâches (trop d’air à réchauffer). N’hésitez pas à emmener 1 ou 2 chaufferettes réutilisables, au cas où.
J’espère vous avoir été de bon conseil, n’hésitez pas à me faire un retour, bien cordialement.
Bonjour Henri,
Après seulement 2 jours de randonnée, j’ai du finalement renoncer à mon périple (réalisé fin avril). J’évoluais vers 2000 mètres d’altitude dans les Pyrénées et j’étais entouré par les avalanches. J’ai d’ailleurs échappé de justesse à une coulée de neige/avalanche en me projetant sur une zone sûre de la montagne. La température n’était pas très basse (en début de soirée, cela s’approchait de zéro degré).
Ceci étant, cela m’a quand même permis de tester l’équipement.
J’ai pris une L1 en manches longues et en Mérinos 250g (SmartWool).
En L2 actif : un haut TheNorthFace en polaire à poils longs (Polartec ou Permaloft je ne sais plus).
En L2 passif : une Cerium Hoody LT d’ArcTeryx
en L3 : une veste hardshell Superforma de Mountain Hardwear (avec la technologie Dry Q Elite).
Globalement, mon équipement était bon, mais avec une déception notable pour la L2 passive. Elle ne remplit son rôle qu’en cas de temps absolument sec. Dès lors que le temps devient humide (même s’il ne pleut ou neige pas), le duvet perd son pouvoir gonflant et il devient très compliqué de se réchauffer. Pourtant, je l’ai couplée avec la hardshell de Mountain Hardwear.
Je n’ai par exemple pas pu allumer mon réchaud alcool la première soirée (1°C environ) à cause de l’humidité !
Avez-vous vécu ce genre d’expériences ? Quel est, à votre sens, la solution à employer pour pallier au maximum ce genre de désagréments ?
Côté chaussures (La Sportiva Nepal Cube GTX), chaussettes (Icebreaker en merinos) et pantalon, mon équipement était idoine. Je trouve qu’il est compliqué de trouver des solutions pour contrer l’humidité car, par essence, elle s’infiltre partout :-/
Bonne journée à vous,
Jean-Romain PAC.
Bonjour Jean-Romain,
Le froid humide est un vrai problème et mes expériences les plus difficiles ont toujours été par ce type de conditions. Je préfère mille fois un – 30°C sec à un +5°C humide.
Votre expérience avec la Cerium Hoody n’a rien d’étonnant et touche à la fois à la conductivité de l’air humide (jusqu’à 25 fois plus que l’air sec) et aux limites du duvet. Pour l’air humide, malheureusement il n’y a pas grand chose à faire d’autre que de s’abriter. Pour détailler ce qu’il se passe pour le duvet, disons que les oiseaux possèdent un isolant naturel très efficace qu’ils imperméabilisent régulièrement à l’aide d’un corps gras issu d’une glande. L’usage industriel contraint à laver le duvet et donc à détruire cet imperméabilisant. Il reste donc le pouvoir gonflant très efficace par temps froid sec mais beaucoup moins par temps humide.
Je ne sais pas dans le détail comment vous avez utilisé cette veste mais pour ma part, je stocke la journée ma doudoune dans un sac étanche, compressée pour éviter qu’elle absorbe toute humidité. J’arrive au bivouac en veillant à ne pas avoir trop chaud et surtout à ne pas transpirer (c’est un point important car une bonne partie de l’humidité vient souvent de soi). S’il fait humide, je la porte sous la hard shell. Si malgré toutes ces précautions vous avez eu froid c’est que la doudoune duvet touche à ses limites. Après le prochain lavage de votre doudoune, vous pourrez utiliser un produit type Nikwax down proof qui améliore un peu la résistance du duvet mais ce n’est pas miraculeux. Pas plus je pense que les traitements à base de poudre de silicone, mis au point par certains fabricants (c’est contestable environnementalement et si c’est efficace à court terme certains estime que cela dégrade les qualités du duvet sur le long terme.).
A vrai dire, quand je pars pour une destination humide je prends ma doudoune synthétique qui est la seule capable de conserver son pouvoir isolant. Les marques rivalisent actuellement de nouveaux matériaux (Patagonia puff, Pertex quantum, …). Ce n’est ni aussi compressible, ni aussi léger, ni aussi chaud que le duvet naturel mais cela ne craint pas l’humidité !
Bien cordialement
Bonjour
Nus sommes parti avec mon ami faire un test d’une nuit sur la neige avant de nous lancer sur un projet de rando en autonomie sur 1 semaine.
Nous avons rencontré le problème suivant : sac de couchage humides à l’extérieur le matin. Nous n’avons pas eu froid la nuit. Par contre je m’inquiete De la situation si nous devions remballer et nous en servir plusieurs jours d’affilé. Nous sommes contraints par le poids de nos sac à dos et je ne trouve pas de solution satisfaisante pour l’instant.
Merci beaucoup si vous avez des idées !
Bonjour Ramard et merci de votre message,
Vous faites référence à un des soucis les plus classiques du bivouac par temps froid. La différence de température entre l’extérieur et la chaleur dégagée par les corps provoque une forte condensation. Quand les températures sont très négatives (< -25°C) cette humidité gèle à la surface du sac et sur les parois de la tente et il ne reste plus qu'à bien secouer/aérer le matériel avant de le remballer. C'est infiniment plus compliqué quand les températures sont plus douces et il n'y a malheureusement pas de solution miracle. Il faut essayer,la nuit, d'optimiser le plus possible la ventilation de la tente, ne pas hésiter à garder des ouvertures grandes ouvertes. Penser à déballer le sac en cours de journée, notamment à la pause de midi si le soleil brille ou que le vent souffle. Et enfin, il faut être conscient que, par ce type de conditions, les sacs de couchage en synthétique – dont les propriétés thermiques ne sont pas dégradées par l'humidité – sont réellement un bon choix. Belle rando !