Récit et trace GPS de ma randonnée glaciaire de deux jours pour gravir le dôme de Chasseforêt dans le parc national de la Vanoise.
Rejoindre le refuge de l’Arpont
+ 1000 m / – 10 m 2h45Au départ de Termignon la Vanoise, vallée de la Maurienne, nous suivons une petite route pour trouver le parking du pont du Châtelard, 1343 m. Du parking, nous empruntons le sentier de l’autre côté du pont, au niveau d’une boite aux lettres (celle du refuge de l’Arpont), le sentier débute son ascension. Le sentier est bon et le balisage correct.
Au bout de 700 m de dénivelé, nous récupérons le GRP de la haute Maurienne et du célèbre GR5.
Le temps est assez nuageux durant cette montée, ce qui permet d’être au frais au détriment de la vue sur la haute Maurienne.
Après 2h30 de marche, nous arrivons au refuge de l’Arpont (2309 m), très moderne et confortable, il s’insère assez bien dans le paysage. (92 places).
De la terrasse la vue est impressionnante sur les sommets de la vallée.
Pour le lendemain, nous optons pour un lever assez matinal, petit déjeuner à 3h30 et départ à 4h15.
Vers le sommet du dôme de Chasseforêt
+ 1300 m / – 2300 m 11hNous débutons donc la montée à la lueur de nos frontales sur un terrain mi-herbeux mi-rocheux en suivant quelques cairns. Ce n’est pas toujours évidant dans le noir. Nous montons par une cheminée de 3/4 m en III.
Au bout d’1h15/20, nous arrivons au pied du glacier de l’Arpont (2750 m) que nous allons remonter. c’est le moment de cramponner. Le début est assez simple, peu de pente et assez peu de crevasses.
Puis vers 3050 m, nous bifurquons vers la droite pour rejoindre le dôme de Chasseforêt par une pente plus raide sur environ 100 m de dénivelé mais sans grande difficulté.
Et nous voici au sommet du dôme de Chasseforêt à 3586 m. La vue est hallucinante, au sud le Queyras et le Viso, un peu plus à l’ouest les Ecrins et les Grandes Rousses, à l’est, le Grand Paradis puis au nord, les sommets de la Grande Casse, le Mont Blanc et plus loin en Suisse le Mont Rose. On savoure ce moment !
Nous avons aussi une vue sur le glacier de la Vanoise et la Dent Parrachée. A ce sujet, le glacier de la Vanoise avec presque 20 km² est le deuxième plus grand glacier de France après la Mer de Glace à Chamonix.
Dès le début de la descente, le temps se couvre et la visibilité faiblit rapidement. Nous choisissons de descendre par ce qui était la descente classique il y a encore quelques années quand le glacier recouvrait une grande partie de la face. La fonte est effrayante, j’avais fait ce sommet en 2001 sans toucher un cailloux. En fait, aujourd’hui, il ne reste que quelques lambeaux de glace échoués et nous devons naviguer entre de petites barres rocheuses, le cheminement est assez long.
Conseil : redescendre par l’itinéraire de montée sur le glacier.
La pluie fine commence à prendre de l’ampleur et nous aimerions voir la fin car les roches sont assez glissantes. Au bout d’un bon moment (il nous a paru long), nous retrouvons une sente qui nous amène au refuge de l’Arpont.
Du refuge, nous reprenons l’itinéraire de la veille pour rejoindre nos véhicules. La pluie s’est arrêtée et le chemin n’oppose pas difficulté, nous déroulons pour finir cette longue journée.
En bref, une belle course de haute montagne, parfaite pour de l’initiation même si l’ampleur du dénivelé n’est pas à prendre à la légère. La vue est fantastique et en cette fin d’été, nous n’avons recensé personne sur l’étendue glaciaire.
Matériel requis : baudrier, crampons, piolet, corde rando 30 m, poulie auto bloquante, prussik.
Partir avec un guide de haute montagne ou un compagnon expérimenté.
Même avec un début d’enfance parisien, j’ai eu la chance de découvrir la montagne durant mes vacances d’été lors de balades puis randonnées en Vanoise. J’ai vite attrapé le virus et l’attirance vers les sommets. Grace aux études, j’ai pu me rapprocher des montagnes (Hautes Alpes, Hautes Pyrénées). Puis j’ai voulu allier plaisir et boulot et j’ai passé mon diplôme d’accompagnateur en montagne en 2011. Domicilié dans le Luchonnais depuis quelques années, je pratique, rando, bivouac et ski de rando…
Merci pour cette ascension !!
Et oui tout fond la haut, ça devient de plus plus sec chaque année…
J’ai aussi réalisé cette course il y a 25 ans et le paysage était tout autre…comme le refuge de l’Arpon d’ailleurs !!
En tout cas, tout ça m’a donné envie d’y remonter…en juin peut être si les conditions sont bonnes !!
En effet beaucoup de changement.
La rando date d’aout 2018.
J’y suis retourné cette année début juillet en traversant l’ensemble des dômes, au final plus sympa quand c’est en neige.
Bonne rando
Course réalisée il y a 4 ans.
Itinéraire suiviA/R identique au tien pour la montée. Magnifique et sans grande difficulté.
J’y retournerai volontiers en juin/juillet si les conditions (sanitaires) le permettent.
En tout cas, merci pour ces infos et belles images.
A un de ces jours, “là-haut”…