Belin-Beliet -> Mios – 20 km

Circuit pédestre, plus de 210 kms, 3 départements parcourus, une quinzaine de villages traversés

Focus Rando :Belin-Beliet -> Mios – 20 km

Réveillé par le chant du coq, mon inauguration matinale préludait une journée bien remplie en kilométrages. Mes hôtes levés bien avant moi avaient déjà pris leur petit-déjeuner, quand je me joignis à eux. Tandis que son mari arrosait le jardin, la femme s’attabla à mes côtés pour poursuivre notre conversation entamée la veille.

Belin-Beliet est sans contexte un lieu privilégié pour de multiples activités, culturelles ou sportives. La finalité de mon étape du jour était Mios, dont l’accès le plus agréable s’opérait par une piste cyclable, évitant ainsi la sinistre départementale.

Pour reprendre le cours de mon tracé, il me fallut revenir au bourg, à la croisée d’une l’église et de l’avenue principale. Ici, un panneau indiquait le centre du Graoux à moins d’un kilomètre. Je déambulais entre des pavés de maison jusqu’aux abords de la Forêt des Landes.

La piste cyclable « Mios – Bazas » s’intercepte à cet endroit. Un panneau indicateur affichait une distance de neuf kilomètres pour Salles et dix-sept pour Mios. Dès cet instant, j’avais acquis la certitude qu’il me serait impossible de sortir de la voie : coupant à travers bois, elle décrivait la route jusqu’à ma prochaine escale sans détour et sans dénivelé. Aucun arrêt n’était d’ailleurs non plus à signaler. En somme, une ligne droite parsemée de quelques courbes bien larges.

Toutefois, les débuts furent prometteurs dans la traversée du viaduc du Graoux. Celui-ci, équipé d’une structure artificielle d’escalade, donne une vue plongeante sur la rivière.

Je croisais parfois des cyclistes, des coureurs ou des groupes scolaires s’initiant à l’escalade.

Il faut l’avouer : aucune aventure dans ce dédale de verdure ne m’a freiné. Baigné par le soleil et encouragé par l’ombre salvatrice des pins, je suivais les marquages au sol – pour peu qu’il y en avait ! Au bout de cinq à six kilomètres, la piste alternait entre sous-bois et grands espaces.

Afin de contourner l’A63, la voie cyclable réalise un crochet sinueux pour passer au-dessous d’un pont. Ainsi cela permettait-il de rejoindre, en contrebas, les bords de l’Eyre et d’apprécier sa couleur cuivre. Une pause détente, à ciel ouvert, est nécessaire pour appréhender la suite. Après ce détour obligé, retour au milieu des pins maritimes et des feuillus.

Arrivée à Salles en l’espace de trois heures environ de marche discontinue. A ce rythme, mon objectif du jour serait facilement atteint. Au lieu où la piste traversait la départementale 3 avec un superbe îlot ralentisseur pour voiture, je m’autorisai une nouvelle pause ; déjeuner, cette fois.

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Ici, une chevauchée nuageuse progressait. Sur une longue distance, elle m’a talonnée. Certes, elle m’évitait une chaleur contraignante. En outre, elle annonçait une lente modification du temps pour les jours à venir.

M’éloignant de Salles, je m’enfonçai encore dans la forêt. Je joignis ainsi au circuit du Val de l’Eyre, idéal pour découvrir autrement la région.

Malgré la monotonie de ces lieux verdoyants et sablonneux, la fraîcheur est au rendez-vous. Une pareille traversée est loin d’être dépourvue de découvertes et de plaisirs. Ou même de rencontres inattendues ! En voilà une belle preuve : à moins de trois kilomètres de Mios, sur un chemin forestier protégé des rayons ensoleillés, j’aperçus une biche à une centaine de mètres de distance. Délicatement, je m’armai aussitôt de mon appareil photo, surmonté d’un objectif longue focale, et sans broncher d’un pouce je pressai la détente. Un tel animal demeurant ainsi immobile au milieu de la chaussée, le buste orienté vers moi, était chose extraordinaire. Pour quel animal bipède m’avait-elle pris ? Un seul mouvement de ma part, et je pouvais dire adieu à cette rencontre furtive. Et pourtant cela se produisit, sans que je puisse effectuer une nouvelle prise de vues. J’assistai alors au départ précipité de la biche, disparaissant à tout jamais dans les hautes herbes.

Finalement, à dix-sept heures pétantes, Mios se plaça dans ma ligne de mire. Je me fis un léger détour vers le centre-ville pour me ravitailler. Puis je revins au niveau où la piste cyclable s’achève. Je remontai l’avenue du Val de l’Eyre. Je m’attendais à longer une série d’habitations, or les rares demeures croisées étaient distantes entre elles d’une bonne cinquantaine de mètres. A un croisement, un coup de fil à mes futurs hôtes, les Bellamy, s’imposa pour mieux me guider.

Il me confirma que je me trouvais sur la bonne route. Je devais cheminer encore six cents mètres avant d’atteindre un sentier au début duquel un panneau mentionnait le numéro 72. Jusqu’ici, la chaussée est herbeuse et peu praticable. A dix-huit heures, je sonnais à la porte d’une splendide villa.

Les Bellamy avaient niché leur maison au bord de l’Eyre ; l’allée principale était longée de palmiers. L’homme fut distant avec moi, car occupé à entretenir son jardin, tout en restant cependant serviable. Ma chambre donnait sur le jardin de devant, sur cette étonnante collection de pins maritimes et de palmiers.

A regrets, aucune piscine ne m’accueillit. Les commerces étant trop lointains et ne pouvant plus supporter une nouvelle grande marche, je dînais sur mon lit. Mon menu simple me suffit à peine à me rassasier.

En soirée, première manifestation de la grisaille dans un ciel ténébreux. La nuit assombrit le voisinage plus vite que d’ordinaire.

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