Voici le récit de mes 4 jours de randonnée en boucle dans le massif de Belledonne au départ de Villard-Bonnot pour rejoindre les lacs des Sept Laux en passant par le Col de La Vache.
JOUR 1 : Villard-Bonnot – Refuge Jean Collet
+ 1900 m / – 5 m 15 kmIl est 10h00, j’arrive à Grenoble en covoiturage, je me dirige vers la gare. Deux heures plus tard, je suis à la gare de Villard-Bonnot.
Depuis la gare, les 8 premiers kilomètres se font sur la route. Ce n’est pas très agréable de marcher sur du goudron et il commence à faire chaud, de plus il n’y a pas de trottoir. Heureusement, c’est une route de montagne peu fréquentée. Une fois arrivé à Saint-Mury-Monteymond, c’est la délivrance, enfin le début des petits chemins terreux de montagne.
L’ascension est rude et se fait dans un milieu très boisée, c’est agréable d’être à la fraîche après un tel début de randonnée.
A l’approche du refuge Jean Collet, j’aperçois une étendue de myrtille, je dépose mon sac quelques minutes pour faire une pause culinaire. Je me rends compte assez vite que je suis loin d’être le seul à avoir eu cette idée ! Je profite de mon passage par le refuge Jean Collet pour remplir mon Camelbak et échanger sur nos trajets avec quelques randonneurs.
N’ayant pas réservé, je ne peux passer la nuit au refuge Jean Collet, je me dirige alors vers Habert de la Pierre, quelques tentes sont déjà installées … impossible de dénicher un coin où planter ma tente. Un jeune couple m’interpelle alors en me disant m’installer à côté d’eux. La soirée se terminera après de longues discussions sur nos vies et une rencontre avec de beaux moutons.
JOUR 2 : Refuge Jean Collet – Lac de la Sagne
+ 1520 m / – 2100 m 19 kmIl est 5h30, je me réveille doucement. Cela tombe bien, je voulais partir tôt. 6h00 je lève le camp sur la pointe des pieds mes voisins dorment encore. L’ascension du Col de la Mine de Fer est très agréable, c’est le petit matin, la montagne dort encore et le soleil se réveille à peine. Une fois en haut, je tombe nez-à-nez avec une famille de bouquetins en plein réveil. Je n’ose avancer, ils sont si proche et quel bonheur de pouvoir les contempler !
Encore une fois, j’avance sur la pointe des pieds. Je continue à marcher jusqu’au Lac du Pas de la Coche, je ne croise personne mis à part un Patou. Une fois au Lac du Pas de la Coche, j’en profite pour déjeuner et discuter avec quelques randonneurs.
En début d’après-midi le ciel se couvre, il commence à tomber quelques goûtes, n’étant pas un grand fan des orages en montagne je guette le ciel. A l’approche du Col de la Vache, le temps se lève et le soleil ressort, ouf ! Mais voilà que l’ascension commence, les pentes sont raides et les quelques plaques de neige encore présentes sont friable. Vers la fin de l’ascension, je m’arrête pour refaire mon lacet, lorsque je relève la tête, j’aperçois à nouveau un bouquetin, bronzant sur une pierre. Une fois au sommet, quelle claque ce paysage ! Une vraie carte postale. Cela mérite bien au bonne pause !
A nouveau je rencontre quelques randonneurs, nous discutons. Les gens sont toujours très agréables en montagne, quel plaisir ! J’amorce la descente, les pierres ne sont pas très stables, je redouble de prudence. Une fois en bas, je profite de la vue sur les Sept Laux. Une fois le lac de la Sagne dépassé, je plante ma tente à l’abri du vent et je m’y engouffre jusqu’au lendemain matin.
JOUR 3 : Lac de la Sagne – Lac de Crop
+ 1400 m / – 1200 m 16 kmCette fois-ci je lève le camp vers 7h30. Le début de la descente jusqu’au Rivier D’Allemond est assez pentue (4km, D- 800m). Une fois au Rivier d’Allemond, direction le Lac du Pas de la Coche, le sentier est plus fréquenté que jusqu’à présent mais c’est bien loin d’être les embouteillages parisiens (et heureusement !). Encore une fois je déjeune au niveau du lac du Pas de la Coche. Ca y est ma boucle est terminé et je reprends ainsi le sentier que j’avais pu emprunter au début. Sans recroiser le Patou cette fois. J’espère avoir la chance de retomber sur la famille de bouquetin vue la veille ! Arrivé au Lac de Crop, je cherche un coin où planter ma tente, le paysage est superbe mais le terrain peu pratique pour dormir. Je préfère cela que l’inverse pour tout dire. Il n’y a personne autour de moi, je profite du grand calme de la montagne. C’est tellement apaisant.
Jour 4 : Lac de Crop – Villard-Bonnot
+ 450 m / – 2150 m 18 kmJe lève le camp aux alentours de 7h, direction le Col de la Mine de Fer. J’y étais deux jours plus tôt mais c’est toujours aussi beau. Décidément, impossible de se lasser des paysages montagneux. Une fois le col franchi, direction le refuge Jean Collet, puis Villard-Bonnot. J’avance, en ne pensant à rien, c’est agréable. J’en oublie même de faire quelques photos pour les souvenirs. Rien de grave. Lorsque je rejoins la route, très peu agréable, je me décide à lever le pouce. Je n’aime pas marcher sur le goudron. La première voiture qui me dépasse s’arrête 5m après moi. Nous allons dans la même direction : Villard-Bonnot et encore mieux, au même endroit : Grenoble. Je n’ai donc pas à prendre le train pour rejoindre Grenoble. Le trajet passe vite, très vite. Nous discutons montagne, de nos vies, ce genre de rencontre est toujours enrichissante.
C’est d’ailleurs une des choses qui me fait aimer la randonnée en solo : la tendance à plus parler aux inconnus.
Que dire pour conclure mon récit, si ce n’est : foncez faire cette randonnée, les paysages y sont superbes, la faune très belle et la marche très agréable !
24 ans