3 jours en vélo bikepacking sur l’Eurovélo 17, également dénommée « Véloroute du Rhône » ou « ViaRhôna », d’Annecy à la source du Rhône qui se situe au niveau du glacier du Rhône et non pas au lac Léman où se termine la véloroute du Rhône. J’ai donc d’abord rejoint l’Eurovélo 17 depuis chez moi à Annecy au niveau de Clarafond, car je me dis qu’une autre fois je rejoindrais encore cette via Rhôna au même endroit mais pour la suivre cette fois-ci vers la mer Méditerranée, et ainsi je l’aurais parcourue dans son intégralité. Pour l’heure, en piste, direction le glacier du Rhône.
J1. Annecy – Lausanne
+ 850 m / – 950 m 142 kmDepuis chez moi, la sortie de l’agglomération annécienne se fait assez facilement en vélo, de nombreuses pistes cyclables et quelques singles et chemins en sous-bois permettent de vite se retrouver en dehors de la ville. S’ensuit une traversée de la zone commerciale d’Épagny pour ensuite prendre la direction de Sillingy afin de se retrouver sur de petites routes moins fréquentées certes, mais c’est là que le dénivelé commence. Montées et descentes me ramèneront finalement quand même sur le grand axe Annecy-Frangy, mais pour une courte durée avant une remontée bien costaude vers Clarafond, où je rejoins donc la via Rhôna, eurovélo route numéro 17.
Depuis Clarafond et jusqu’à la frontière avec la Suisse, le balisage de cette eurovélo 17 est quelque peu confus et diffus, j’utilise pas mal mon iPhone mais malgré ça je ne suis pas certain d’avoir toujours bien suivi l’exact tracé de la via Rhôna.
Une fois en Suisse, la route du Rhône est la véloroute numéro 1 et est vraiment bien indiquée. Le balisage est omniprésent et ne laisse jamais la place au doute ! Vous n’aurez nullement besoin d’un GPS, et vous ne sortirez votre smartphone que 3 ou 4 fois dans la journée tout au plus. Côté ravitaillement en eau, vous n’aurez quasiment pas besoin de gourde ! Oui oui, en Suisse les fontaines à eau potable font légion ! Vous en trouverez au moins tous les 5 kilomètres, souvent beaucoup plus rapprochées ! Bon ok emportez quand même une gourde au cas où et pour la nuit dans la tente ça peut servir. En Suisse toujours, les routes cyclables sont excellemment bien aménagées, lisses comme de vrais billards, des toilettes publiques fréquentes et propres, et très fréquemment séparées des routes automobiles. Il est très rare d’être sur une route, et lorsque c’est le cas, c’est une route très peu fréquentée.
Entre Genève et Lausanne, je connais déjà le parcours, pour l’avoir déjà roulé lors de mon tour du lac Léman depuis Annecy. Je ne m’éternise donc pas car je suis parti “tard” d’Annecy (13:00) et je ne veux pas arriver trop tard chez mon cousin à Lausanne. Après une première bonne journée de plus de 140km, j’arrive donc bien fatigué mais heureux de visiter mon cousin que je n’ai pas vu depuis longtemps et qui me reçoit comme un pacha !
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J2. Lausanne – Lac de la Brèche
+ 290 m 118 kmDepuis Lausanne jusqu’à un peu après Montreux, je connais aussi la route. Mais quel plaisir de revoir ces magnifiques paysages ! La véloroute sillonne entre coteaux et lac, entre châteaux et paysages de montagne ! Je repasse donc aussi devant le sublime château moyenâgeux de Chillon !
Peu après Villeneuve, je récupère les rives du fleuve que je remonte, et je quitte par la même occasion le lac Léman. À partir de maintenant, je ne connais plus l’itinéraire, en avant vers la source du Rhône !
Les paysages sont superbes, de plus en plus montagneux. L’architecture aussi est très belle avec le château de Saint-Maurice et son abbaye du même nom. Enfin, en fin de journée, je tombe sur un joli coin pour me baigner : le lac de la Brèche. J’aime beaucoup l’endroit et l’eau est vraiment bonne, j’y reste un moment et quelques campeurs ont monté leur tente. Je me dis que malgré ma ‘petite’ journée, je pourrais passer la nuit ici.
Le camping sauvage n’est pas autorisé en Suisse, mais plutôt bien toléré du moment que vous n’êtes pas visible et ne dérangez personne, et bien entendu que vous ne laissez aucune trace de votre passage.
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J3. Lac de la Brèche – Andermatt
+ 2270 m / – 1340 m 148 kmLever au petit matin, je profite encore du lac pour me baigner avant de repartir sur mon vélo. Pour le moment le Rhône est un long fleuve plus ou moins tranquille, et le chemin fait parfois quelques écarts sur les flancs des montagnes.
C’est arrivé à Oberwald que les choses se gâtent. Ici, le fleuve devient tumultueux. On sent la fougue de sa jeunesse ! C’est ici aussi que beaucoup de gens prennent le train pour monter au glacier. Cela peut être une bonne alternative soit si l’on est fatigué, soit si le trafic routier est dense le jour où on y est car l’itinéraire est maintenant sur la route principale, soit si l’on est avec des enfants. Je choisis de monter à la force musculaire jusqu’en haut. Et que la montée est rude !! Je ne m’étais pas rendu compte jusqu’à maintenant qu’il faisait si chaud !
Après ces 12 km de distance et 800 mètres de dénivelé éprouvants menant à plus de 2200 mètre d’altitude, j’arrive donc enfin au glacier du Rhône, source du fleuve éponyme. En allant voir le glacier de plus près, on se rend vite compte qu’il n’en reste en réalité pas grand chose. Mais qu’adviendra-t-il lorsqu’il aura disparu ?
À partir de là, une petite montée en pente plus douce pour atteindre le col de la Furka puis grand bien fasse au moral, il n’y aura quasiment plus de dénivelé positif. Par contre, la longue descente de presque 1000 mètres de dénivelé négatif jusqu’à Andermatt mettra à rude épreuve vos freins et surtout vos bras ! Pensez aussi à bien vous couvrir, ça caille là-haut et avec la vitesse le froid est encore accentué.
Petit camping à Andermatt mais très sympa avec beaucoup de bikepackers.
Photo-reporter outdoor, c’est dans les Alpes autour d’Annecy que je passe mon hiver en splitboard ; l’été mon côté globe-trotter m’amène à pratiquer la plongée sous-marine à travers le monde. Aux inter-saisons, trekking, VTT, bikepacking, paddle, alpinisme et via ferrata viennent compléter ma passion pour les grands espaces !
bravo
Déjà fait deux fois
mais à présent, ma pauvre Cécile j’ai 67 ans et on reste à plat 🙂
claudio