Je cherchais à passer un week-end en randonnée pas trop éloigné de notre département du Rhône. C’est sur le Pays d’Issoire en Auvergne que j’ai jeté mon dévolu. Sans doute en lien avec notre récente randonnée en Auvergne dans la haute vallée de la Truyère que j’avais beaucoup appréciée. Retour sur ce week-end de randonnée réalisé sur des bouts de GR300 et de GRP autour d’Issoire.
Découverte d’Issoire
Nous arrivons à Issoire un vendredi en fin d’après-midi et nous installons à l’hôtel Le Pariou à quelques minutes du centre-ville. Il dispose d’un grand parking, ce qui est pratique pour garer la voiture. Etonnamment, le restaurant de l’hôtel est fermé. De toute façon, on avait prévu de se balader en ville. Mais avant cela, petite course au Monoprix proche de l’hôtel pour y acheter le pique-nique du lendemain. La chambre dispose d’un frigo. C’est parfait pour tenir le tout au frais.
Issoire est une ville très agréable à découvrir à pied. On se perdu volontairement dans les ruelles, nous visitons l’abbatiale romane Saint-Austremoine. Elle date de la fin du XIè et du début du XIIè siècle. C’est un vrai chef d’oeuvre de l’art romain auvergnat. Tout simplement incontournable à Issoire.
Pendant l’été, les ruelles ddu centre-ville d’Issoire deviennent piétonnes à partir de 18h00. Bars et restaurants sortent les tables à l’extérieur et des groupes de musique font le show. Nous voilà donc attabler au Kylian’s Pub à boire un coup et à manger des tapas tout en écoutant de la zic.
Un week-end randonnée qui démarre bien…
Issoire – Buron
+ 586 m / – 375 m 20,8 km8h30. Nous quittons le centre-ville d’Issoire par la place du marché. Nous suivons le balisage du GR300 et du GRP autour d’Issoire. Le sentier longe le cimetière et grimpe en pente douce jusqu’au ville de Pardines à environ 600 m d’altitude. Nous passons à côté de l’Eglise Saint-Martial et descendons dans la plaine agricole. Un milan noir nous survole. Il fait déjà horriblement chaud (28°C à 10h00). Le sentier traverse des champs. L’arrosage tourne à fond sur les cultures de maïs. En plein canicule, cela interroge… même si je dois dire qu’on a aussi profité de l’arrosage pour se rafraîchir puisque le système arrosait aussi une partie du sentier.
A Sauvagnat-Sainte-Marthe, nous pique-niqeons à l’ombre au pied de l’église un peu à l’écart du chemin. Johanne sonne à une maison pour faire le plein d’eau car sa poche à eau de 2 litres est déjà vide. Il faut dire que le thermomètre dépasse déjà les 30°C. Sinon sachez que le plein d’eau est possible au cimetière du village.
Nous reprenons notre chemin, passons par la Croix de Margédat (499 m) d’où l’on aperçoit l’Allier d’un côté et le Puy de Dôme de l’autre dont j’avais fait le tour à pied en 3 jours quelques années plus tôt.
Le sentier surplombe l’Allier et malheureusement aussi l’A75 et ses bruits de moteur. Nous avons de jolies vues sur le village de Montpeyroux, classé plus beau village de France. A Coudes, pourtant proche de l’autoroute, plus un bruit. Nous nous arrêtons au bar tabac pour boire un coca et on craque pour une glace à l’italienne. Faut savoir se faire plaisir en randonnée. On repart, passons l’Eglise de Coudes et traversons l’Allier par un pont réservé aux piétons et aux vélo.
Nous sommes sur le chemin d’accès au GRP autour d’Issoire. Le sentier grimpe doucement par une ancienne voie romaine mais le cagnard nous coupe les jambes. D’autant que le petit vent qu’il y avait depuis ce matin a disparu. Les ruines du château de Buron, ancien fief de Jean I, comte d’Auvergne, nous servent d’amer pour finir la journée de marche. Nous dormons aux Terrasses de Buron, une chambre d’hôtes haut de gamme avec piscine, sauna et spa. Vu la chaleur, on profite bien des abords de la piscine et de la terrasse de notre suite. Bohème, c’est son nom. Elle est immense avec un espace salon comprenant un frigo et un micro-onde. Toujours bon à savoir quand on est randonneur. Pas de table d’hôtes ici mais Séverine et Marc proposent des délicieuses planches de fromages et de charcuterie. On les mangera sur la terrasse. Une très belle adresse.
Buron – Issoire
+ 607 m / – 818 m 23,2 kmIl est 8h15 quand nous quittons la chambre d’hôtes. Nous traversons le village de Buron. Je photographie à contre-jour la chapelle dont l’histoire est étroitement liée à celle du château. Elle contient une statue miraculeuse de la Vierge. Un peu plus loin, nous sommes à Yronde. Je photographie aussi son église typique de l’architecture auvergnate avec ses voûtes plein cintre, sa nef à arcatures sur colonnes à chapiteaux, son abside en cul de four ornée d’arcatures et de chapiteaux et coupole sur trompe.
Le sentier grimpe depuis ce matin. Nous atteignons la plus haute altitude de notre week-end de randonnée autour d’Issoire au pied du Puy Rousset (710 m). Beau panorama ensuite sur Saint-Yvoine et l’Eglise Sainte Radegonde magnifiquement posée sur un piton rocheux. Le sentier descend ensuite sur le bord de l’Allier où nous pique-niqueons à l’ombre. Il fait 34°C. Une fournaise.
L’après-midi est moins agréable à cause de la chaleur. Le thermomètre atteindra 38°C. Nous avançons comme des larves. Nous passons les villages de Perthus, Beauregard puis arrivons à Orbeil. Le sentier contourne Issoire par l’est. Nous passons près du Mondory (539 m) et du Malpuy (508 m). Une brume de chaleur a envahi l’atmosphère. Il fait trop chaud, pour tout le monde.
L’entrée dans Issoire est plus agréable. On ira même grimper au sommet de la Tour de l’Horloge pour profiter du panorama sur Issoire et l’abbatiale romane Saint-Austremoine.
Informations pratiques
Comment s’y rendre ?
Issoire est accessible en train via Clermont-Ferrand.
Cartes IGN et Topo-guide
Il faut deux cartes de randonnée pour couvrir l’itinéraire :
Si vous prévoyez de faire d’autres GR dans la région, l’achat du topo-guide Volcans et lacs d’Auvergne – GR®4 – GR®441 – GR®30 est à envisager sérieusement.
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.
Très intéressant avec de belles photos.
Merci Eric. Il ne reste plus qu’à préparer votre sac à dos (à une période un peu plus clémente niveau météo que maintenant)