Nos derniers jours dans les Alpes italiennes et l’ascension du Sella Prevala ont été épiques. Les Alpes ne se sont pas laissées traverser sans rien dire ! Mais ça y était. Nous avions traversé les Alpes et devant nous s’étendait l’inconnu. Depuis ce col venteux et enneigé nous cherchions à imaginer la suite : de nouvelles cultures, des langues tout à fait étrangères, des paysages inédits… Nous étions à la porte des Balkans, nous entrions en ex-Yougoslavie, nous arrivions en Slovénie !
La Slovénie, c’est tout petit
Nous n’avions jamais visité un si petit pays ! Pour nous qui avons grandi à Paris, cela a été une vraie surprise de rencontrer des Slovènes qui connaissaient déjà ceux que nous avions rencontré deux semaines plus tôt “à l’autre bout du pays”.
Pour mieux comprendre, pensez qu’il y a autant d’habitants en Slovénie que dans Paris intra muros et qu’ils vivent sur un territoire comparable à la Picardie. Sachant que 60% du territoire est recouvert par des forêts, on comprend que l’espace habitable est restreint.
La nature, partout
Ce petit territoire n’en est pas moins un grand terrain de jeu pour des amoureux de la nature : montagnes, rivières, grottes, lacs, forêts… Il y en a pour tous les goûts.
Pendant nos derniers jours italiens, nous avions essuyé une violente tempête qui avait visiblement aussi frappé le nord-ouest de la Slovénie. La mythique rivière Soča avait conservé sa couleur turquoise envers et contre tout et les nombreuses cascades alentours avaient un débit historique.
Vous saviez que la Slovénie était connue pour ses innombrables grottes ? Nous non… La surprise en était d’autant plus belle quand nous sommes arrivés dans la région de la Carniole Intérieure. L’humidité ambiante qui ne nous a pas quittée du mois donnait à cette région un charme tout particulier.
En particulier, quand l’occasion s’est offerte à nous de visiter la grotte Krizna, nous n’avons pas hésité. Un joyau souterrain, incroyablement préservé. On a adoré le fait que la grotte soit conservée le plus naturellement possible : le nombre de visites est limité et l’aménagement est simple et brut afin de respecter l’équilibre fragile de cet endroit.
Le lac de Bled est sans doute l’endroit le plus iconique et célèbre de la Slovénie. Nous avons fait le détour pour découvrir ce paysage de carte postale et ne l’avons pas regretté. On n’a pas réellement pris le temps de découvrir tous les sentiers alentours mais on s’est accordé une chouette journée de pause.
Si vous voulez en savoir plus sur le lac de Bled, lisez l’article de Mathilde qui a passé une journée autour du lac et le détaille dans un article bien intéressant.
Le lac de Cerknica est connu pour être le plus grand lac intermittent d’Europe. C’est-à-dire que de quelques flaques en été, il atteint une surface de 38 km² en hiver, l’eau circule par des trous et des tunnels. Dans les montagnes alentours, les ours sont assez nombreux.
L’exception Ljubljanesque
Pendant ce voyage, on a clairement tendance à éviter les grandes villes, encore plus les capitales. On a fait une exception à Ljubljana pour raccompagner notre treizième invité à l’aéroport. On n’a pas franchement regretté ce détour parce que Ljubljana est une ville très sympa, au centre piéton et très mignon.
Une semaine à trois
Marie et Paul se connaissent depuis qu’ils sont adolescents. Quand Paul a décidé de notre rejoindre pour une semaine en Slovénie, nous étions tous les trois très excités. Paul n’avait pas tellement voyagé et encore moins randonné depuis 10 ans, après qu’il ait eu un grave accident de la route. Comment allait se passer la semaine ? Qu’allions-nous pouvoir faire ou pas ? A quel rythme ? Nous avions imaginé un itinéraire modeste que nous avons dû revoir à la hausse tant Paul avançait bien. Il nous a donné une belle leçon de détermination qu’on ne manque pas de se remémorer dans les moments difficiles.
Et les Slovènes ?
Juste après avoir passé la frontière, nous sommes arrivés dans le village de Bovec sur l’Alpe Adria Trail où nous sommes rapidement devenus amis avec Anja qui a largement contribué à nous faire découvrir les alentours de la rivière Soča.
Rapidement, nous avons compris que tout le monde parlait anglais en Slovénie. Nous qui étions un peu inquiets de voir comment nous allions nous débrouiller avec les langues slaves, venions d’obtenir un sursis. La maîtrise de l’anglais des Slovènes, à tous les âges et de toutes les catégories socio-professionnelles que nous avons rencontré, ont de quoi faire rougir le système éducatif français.
Quelques kilomètres avant d’atteindre la frontière croate, nous avons fait une dernière rencontre qui a repoussé notre entrée en Croatie de presqu’une semaine. Par une journée pluvieuse, nous cherchions une chambre bon marché pour sécher et travailler. On l’a trouvée sur internet mais dès que nous sommes arrivés, nous avons réalisé que nous avions trouvé bien plus. Une auberge de jeunesse hors du commun, une association culturelle, un lieu de vie, un artiste, un ami… Beno vous dit tout ici :
Nous avons finalement passé en Slovénie beaucoup plus de temps que prévu, parce que nous nous y sentions bien. Nous y avons trouvé des gens ouverts et accueillants, une nature débordante et des sentiers extraordinairement propres ! 1KG FOR THE PLANET n’a pas eu tellement de travail là-bas.
Nous avons randonné 320 km pendant un mois en Slovénie et nous avons déjà envie d’y retourner !
En attendant notre prochain reportage photo sur la Croatie, suivez nos aventures sur Youtube, Facebook, Instagram et notre site internet et lisez notre article précédent sur notre traversée des Alpes italiennes !
Le 5 février 2018, nous avons démarré une aventure humaine unique : du Portugal à la Turquie, 10 000 kilomètres à pied, 500 jours, 17 pays, plus de 120 parcs naturels, par 4 saisons.
Notre objectif : rencontrer les autres, nos voisins, donner une voix aux personnes rencontrées sur la route et dont nous n’aurions sans doute jamais entendu parler autrement !
Dans chaque pays, nous invitons un habitant à venir marcher avec nous et à nous parler de son pays, de sa culture et nous donner des clés pour mieux nous comprendre les uns les autres.
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