Village savoyard au confluent de deux vallées glaciaires et encerclé par de hauts sommets, Pralognan-la-Vanoise est aussi le point de départ pour de nombreuses excursions pédestres. Ce lieu est bercé par les torrents, animé par les marmottes, chevauché par les bouquetins et cerné par une ceinture montagneuse aux multiples nuances, des pentes herbeuses aux sommets enneigés. Voilà pourquoi je me suis senti confiant dans la préparation logistique d’un nouveau trek, en solitaire, de refuge en refuge, intitulé Les balcons de la Vanoise.
Cette itinérance alpine a été l’occasion de revenir en Savoie après mon dernier trek en 2013. Ainsi j’ai opté pour une itinérance en solitaire et en autonomie partielle ; un itinéraire en boucle de 5 jours dans le Parc de la Vanoise pour flirter avec de nombreux glaciers et les plus beaux sommets des Alpes.
Inspiré par le descriptif de certaines agences de trek, mon circuit côtoie des paysages d’alpage et l’univers minéral de la haute montagne, avant de cheminer en balcon à la même hauteur que les glaciers du massif de la Vanoise.
Date : août 2017
Carte IGN Top 25 : 3534 OT Les Trois-Vallées / Modane / Parc national de la Vanoise
Galerie de photos : Les Balcons de la Vanoise (Ankryan Photos)
Pralognan-la-Vanoise – Pas de l’Âne – Refuge de La Valette (2590 m)
Mon premier jour de trekking commença dès mon débarquement à Pralognan-la-Vanoise (1400 m), peu avant midi. Il fallait grimper jusqu’au refuge de la Valette (2590 m), via le Pas de l’Âne : une ascension de plus de 1100 mètres !
Rapidement, je traversai le village alpin et pris la direction du camping « Le Chamois ». Face à moi, se hissait le Grand Marchet à gauche et le Roc de la Valette à droite. Laissant l’entrée du camping sur ma gauche, je m’engouffrai dans un petit sentier boisé de la forêt d’Isertan. Je suivis plusieurs pistes en épingle qui m’amenaient à m’enfoncer au cœur de la forêt, entre de grands épicéas. Ce chemin pouvait aussi révéler divers belvédères sur l’Aiguille de Mey et, par moments, Pralognan-la-Vanoise se laissait entrevoir à travers les feuillages.
A un rocher calcaire moussu, un fléchage peint en rouge mentionnait la direction du Roc Blanc à droite et du Pas de l’Âne à gauche. Le sentier s’élevait ainsi vers le cirque du Grand Marchet, devenant peu à peu aérien et à ciel ouvert, avec vue sur les sommets environnants et vue plongeante sur la vallée de Pralognan.
Le Pas de l’Âne est réputé difficile (et accessoirement anxiogène) ; il s’agit d’un couloir rocheux dont l’ascension peut être chaotique, aérienne, angoissante et risquée par mauvais temps. Avant d’y parvenir, il faut suivre une piste en lacets de plus en plus étroite, surplombant un précipice au-dessus de la route des Prioux. Puis sur une montée raide, survint des blocs de rochers qui mettent le pied à l’étrier. L’ascension tant redoutée du Pas de l’Âne début, à flanc de montagne. Par endroits, il est nécessaire de s’aider des deux mains pour gravir les rochers et faire le grand écart afin d’obtenir de meilleures prises. Plusieurs mètres plus haut, l’escalade si oppressante fut vaincue au terme d’ultimes efforts et en arrivant à un croisement où était planté un panneau indicateur, à 2050 mètres d’altitude.
Ici, une piste coupait une vaste prairie ascendante et prenait la direction du refuge de la Valette : encore à 500 mètres de dénivelé positif à effectuer ! Plus haut, je me trouvai au pied du Cirque du Petit Marchet (2400 m). Des tonitruantes cascades laiteuses s’écoulaient le long d’une gigantesque façade rocheuse. Des névés commençaient à se distinguer, une partie des glaciers de la Vanoise débordaient entre quelques brèches. 1000 mètres en contrebas, le village de Pralognan-la-Vanoise se laissait dominer sous un soleil éblouissant et vertigineux. Il fallait continuer malgré ce spectacle sublime. Une sente permet d’atteindre l’arête du Roc du Tambour depuis le long d’un passage aérien et caillouteux. Me voilà dans le cirque de la Valette, un univers sauvage où s’ébattent parfois des chamois. A gauche, c’était le lac de la Valette et à droite, le col de la Valette. Le refuge de la Valette était à portée de vue avec l’alignement de ses trois petits chalets. Pour l’atteindre, il fallait descendre vers le cirque pour remonter sur un sentier qui, en fin de parcours, devient vite pénible.
Une fois arrivé, je signai à un registre de présence à l’accueil du refuge, puis je passai dans un autre chalet servant de dortoir pour déposer mes affaires. Je revins au premier chalet pour le dîner. En début de soirée, je fis une balade à l’extérieur de long en large du col de la Valette, au crépuscule. Le soleil couchant illuminait de mille feux les trois chalets et la montagne avoisinante. Des nuages s’accrochaient sur les crêtes et sur les plus hauts sommets. Au loin, pouvait-on distinguer la Grande Casse sous une auréole nuageuse orangée. Face au refuge, le glacier des Sonnailles s’embellissait dans sa partie haute sous une lueur mandarine aux teintes vives. La Vanoise est belle, resplendissante ! Une aquarelle aux mille couleurs !
Refuge de la Valette – Montaimont – Refuge de Péclet-Polset (2474 m)
Ma première nuit au plus près des étoiles et des glaciers fut sereine. Dès 6 heures, le silence fut rompu par une certaine agitation des lèves-tôt. Rapidement, la majeure partie des occupants du chalet étaient dehors, à l’air frais. Exposé aux vents froids, à flanc de pente, le refuge de la Valette était encore plongé dans une mi-obscurité. Les poules allaient et venaient entre chaque chalet, sur un chemin dallé. Les pentes du glacier des Sonnailles s’éveillaient au même moment que le soleil levant.
A 9 heures, je m’éloignai du refuge avec, dans ma ligne de mire, le fameux glacier de Gébroulaz. Je descendis le long d’un chemin en balcon sous le pic de la Vieille Femme et sous un ciel bleu azur. C’est surtout un impressionnant belvédère sur la vallée de Chavière. Le Petit Mont-Blanc, reconnaissable par sa petite tête blanche, se détachait continuellement de l’horizon. En contrebas, le hameau des Prioux s’allongeait entre deux couloirs d’avalanche, au bord du Doron de Chavière. Plus bas, j’entrai dans le cirque des Nants, intersection de plusieurs sentiers de randonnée. Me voilà arrivé au chalet des Nants (2190 m), lieu-dit assez exagéré puisqu’il s’agit en réalité d’une bâtisse en pierre tombant en ruine. Je délaissai le sentier menant aux Prioux pour suivre une autre piste en balcon, dominé par le Roc du Blanchon et prenant la direction pour Montaimont (plein sud). C’est également une porte d’entrée dans le Parc national de la Vanoise. Ici, une pelouse alpine guidait mes pas dans le vallon des Nants. Traversée de plusieurs petits ruisseaux en furie, au débit parfois important. Après une heure de marche, vue sur le lac du Chalet Clou qui abrite grenouilles et têtards. Son eau est limpide et transparente, s’y reflétant en partie le glacier de Gébroulaz. Encore plus bas, mon itinéraire serpentait à travers la prairie jusqu’au Plan des Bôs (1990 m). Par un sentier à moutons, je gagnai facilement le plateau de Montaimont (1900 m).
Ici, c’est la vallée de Chavière avec sa piste pastorale, son pâturage, son troupeau de bovins, ses granges d’alpage et son environnement montagnard composé du cirque du Génépy, l’Aiguille de Chanrossa, la Pointe de l’Observatoire et au loin le glacier de Gébroulaz. Désormais, il fallait traverser la gorge du Doron de Chavière pour gagner, sur la rive opposée, le Roc de la Pêche et son refuge. Le sentier du GR 55 passe aux abords de la la Chèvrerie de Chavière (fabrication de fromage de chèvre et de Beaufort) et de la ferme du Ritort (fabrication de fromage de Beaufort). Sous une chaleur écrasante, dans un long couloir enclavé et sinueux, j’atteignais enfin le refuge de Péclet-Polset (2474 m), équipé de panneaux solaires et proposant une terrasse panoramique au pied du glacier de Gébroulaz.
Après une douche bien fraîche, je me joignis aux autres marcheurs au réfectoire. La tradition revendique qu’à Péclet-Polset, un verre de Génépi soit offert en fin de repas sur la terrasse extérieure ; le Génépi est une liqueur extraite de la plante alpine du même nom. Ce breuvage exquis réchauffe vite le corps, le digestif met souvent en émoi la plupart des randonneurs après une journée de marche bien remplie ! Le sommeil fut d’autant immédiat et durable.
Refuge de Péclet-Polset – Col du Soufre – Refuge du Saut (2140 m)
Dormir entouré de glaciers, à une altitude de 2480 mètres et à peine réveillé par le chant matinal des marmottes, est une expérience difficile à oublier. Voilà pourquoi les transats du refuge de Péclet-Polset sont parfaits pour se prélasser face à un soleil naissant !
Au départ du refuge vers l’Ouest, une pelouse alpine m’offrait la vue sur la face de calcaire clair et la forteresse rocheuse qui encadraient le col du Soufre, mon objectif du jour. Bien vite, j’abordais le Lac Blanc de Polset, logé au creux d’un petit cirque. La piste montante, avec vue sur la partie haute du glacier de Gébroulaz, m’amena à un épaulement marquant la moraine frontale d’une branche secondaire du glacier.
Entre le Roc du Soufre à droite et le dôme de Polset à gauche, je posai pied sur le col du Soufre, sous des falaises de gypse. Altitude : 2819 mètres, au bas des Aiguilles de Péclet et Polset. Avec la formation de cargneules et de gypse, l’endroit prend des tonalités ocres et blanchâtres avec belvédère remarquable sur la langue glaciaire de Gébroulaz et ses moraines. Après déjeuner, je longeai la langue glaciaire, du moins ce qu’il en restait, sur un sentier de cargneules plein nord. Je suivis un tracé émaillé de raides ravines aux teintes ocres et argentées. Une vallée s’ouvrait désormais sur mes pas, en pénétrant dans la Réserve Naturelle nationale du Plan de Tuéda, en limite ouest du Parc national de la Vanoise. Le paysage devenu verdoyant m’amena à portée de vue du refuge du Saut, enfouie dans une vaste plaine au bord, au bord du Doron des Allues. J’entrai dans le vallon de Tuéda sur une sente cairnée et herbeuse, parfois je me faisais siffler par des marmottes qui détalaient dès mon approche.
Par une pente douce, j’arrivai au refuge du Saut (2140 m), blotti sur un plateau verdoyant du vallon du Fruit, le long du Doron des Allues. Issue du glacier de Gébroulaz, la rivière roule ses eaux laiteuses au rythme d’un débit effréné. Le refuge est composé de 3 chalets en bois avec soubassement en pierre : le premier est le plus grand chalet, ouvert aux randonneurs en été, d’une capacité de 25 places, équipé d’une salle de restaurant, terrasse ensoleillée et salle de lecture. Le deuxième chalet est le refuge d’hiver, plus modeste en dehors de la période de gardiennage, avec 10 couchages. Le troisième chalet est celui du gardien.
A la réception où je me suis présenté, la gérante s’exclama en consultant son carnet de réservation : « Vous avez de la chance ! Vous allez être seul dans votre chambre ! » Puis elle me fit conduire au sous-sol où se trouvent 2 dortoirs et 4 chambres. La mienne s’intitulait “La douce amère”. Les épaules plus légères, je fis une promenade de santé et de découverte aux alentours. Le soir venu au dîner, dans une salle intimiste, je fus attablé avec une famille et leurs enfants ; à une autre table, des randonneurs dont des belges animaient la pièce d’une voix forte. Écrasé par un sommeil envahissant, je ne profitais pas de la compagnie des autres pensionnaires en retournant à ma chambre.
Refuge du Saut – Col de Chanrouge – Refuge des Lacs Merlet (2417 m)
Les premiers instants de l’aube furent chaleureux et ensoleillés, cependant la gérante du refuge du Saut informa les pensionnaires que l’après-midi risquerait d’être pluvieux, voire orageux. En définitive, la journée qui était promise à une longue balade en chevauchant deux cols, serait écourtée bon gré mal gré.
La montagne sait être capricieuse et se faire désirer. Elle nous montre le meilleur d’elle-même et nous dévoile ses multiples facettes qu’au dernier moment, si par mégarde on reste insensible à ses signaux. C’est elle qui nous domine, jamais l’inverse. Elle nous tolère et nous manipule pour mieux nous orienter.
Au sortir du refuge, j’enjambais le Doron des Allues par une passerelle. Un sentier me mena aux abords de gros cratères de gypses et de cargneules ; leur formation dans un paysage si verdoyant est aussi impressionnante que singulière. Plus loin, une piste très raide s’élevait au-dessus du vallon du Fruit, le long du ruisseau de Chanrouge. Je gagnai une vaste étendue herbeuse, à l’approche d’une ceinture rocheuse. A un embranchement, je suivis une sente jusqu’au col de Chanrouge (2531 m), que j’atteignis en moins de trente minutes.
Chanrouge est un site naturel où le silence règne en maître. L’aiguille et le col du Rateau (2688 m) se distinguent en amont. Franchir ce col était à l’origine l’un de mes objectifs de l’étape. Le temps devenant nuageux et instable, en provenance du Sud, il était plus sage d’annuler cette portion. Depuis le col de Chanrouge, le panorama se poursuivait de la vallée jusqu’au massif du Mont-Blanc, légèrement embrumé. Après quelques instants à admirer le paysage, je pris le départ et descendis dans la vallée des Avals, en bordure sud-est du domaine skiable de Courchevel 1650 et dans la perspective de plusieurs sommets : le Grand Bec, le glacier du Génépi, les aiguilles de la Portetta et le lointain Mont Blanc.
Pas âme qui vive dans cette jolie vallée alpine, seulement un troupeau de vaches de race Tarine la traversait. Rapidement, le ciel prenait une teinte grisonnante, tandis que l’horizon se chargeait d’une enveloppe nuageuse grisâtre. J’arrivai au Plan du Pêtre, vaste plateau. La Grande Casse s’apercevait au loin, malgré une brume naissante. Le tonnerre résonna et l’orage éclata vite. Je pressai alors le pas après avoir enfilé une veste imperméable avec capuche. Les premières gouttes précipitèrent ma fuite. Durant ma montée à travers des blocs de rochers, la pluie redoubla de violence. J’accélérai le pas au point de courir. A une butte, je vis un point sombre jaillir dans le brouillard : c’était vraisemblablement “l’intimiste” refuge des Lacs Merlet (2417 m). Je pénétrai trempé dans le petit chalet de montagne, en même temps que plusieurs autres randonneurs.
Le refuge des Lacs Merlet est assez rustique, avec une pièce unique qui fait office de dortoir/réfectoire et toilettes sèches à l’extérieur, dans un cadre reposant et très éloigné de toute vie humaine. Sa capacité maximale est d’à peine 14 couchages et, cas particulier, il ne possède aucune douche ! Il est situé dans un pli au pied du Pas du Roc Merlet, donnant ainsi son nom au refuge, et à proximité de deux lacs (Merlet inférieur et supérieur), en amont du refuge.
Ce soir-là au dîner, nous étions qu’une famille belge parlant flamand et moi. La soirée fut faite de jeux de cartes, d’exploration des cartes IGN et de lecture des livres de photos qui se comptaient par dizaine sur les étagères. La proximité d’un poêle dans la pièce commune en faisait un lieu encore plus chaleureux et intime. Dès 22 heures, nous étions tous sous les draps et, d’un commun accord, la lumière fut éteinte.
Refuge des Lacs Merlet – Col des Saulces – Crête du Mont Charvet – Pralognan-la-Vanoise (1400 m)
Belle journée ensoleillée en perspective mais longue et éprouvante. Après l’orage de la veille, la Vanoise avait retrouvé ses couleurs estivales. Le lever matinal se fit aux aurores.
En m’éloignant du refuge des Lacs Merlet, je descendis plein Est dans la profonde vallée des Avals où paissent les tarines, reines de ces prairies fleuries. Un chemin carrossable serpente à travers un paysage vierge de tout équipement technique et un horizon montagneux en 360° : l’aiguille du Fruit, la crête de Chanrossa, les glaciers de la Vanoise et des Rocs. Après une bifurcation, un sentier en épingle prenait de la hauteur et passait aux abords de fermes laitières, produisant en autre du fromage Beaufort.
Au terme de la piste en lacets plus haut, je gagnai le col des Saulces (2456 m), frontière avec la vallée des Avals et la vallée de Pralognan. De là, le panorama est étendu sur les dômes de la Vanoise avec au loin la Grande Casse. En amont du col, un large chemin contournant une colline en balcon surplombait désormais le vallon des Avals. Je m’approchais des Dents de la Portetta, falaises déchiquetées par l’érosion et les tempêtes hivernales. Au bout d’un sentier en dents de scie, l’itinéraire se poursuivait en un dénivelé positif d’une centaine de mètres jusqu’au au col de la Grande Pierre (2403 m). Ici, un large panorama s’ouvrait suivant une ligne de crête en partant du Mont Charvet et finissant à la Dent du Villard. Le col de la Grande Pierre est un point de passage entre la vallée des Avals et la vallée de Pralognan, ainsi qu’un belvédère sur les sommets grandioses de la Vanoise : le Mont Bochor, la Grande Casse, le Grand Bec, le Dôme de Polset, l’Aiguille du Fruit, etc.
Je pris la direction de la crête du Mont Charvet, traversée insolite sur un sentier parfois étroit et vertigineux, dans un univers minéral et à ciel ouvert. C’est aussi une curiosité géologique : énormes cratères, nombreuses dolines, profonds entonnoirs formés par le gypse (roche blanche soluble). Le tracé serpente ainsi entre ces couloirs de gypse, par endroits creusés par d’innombrables dépressions et sillonnés de ravines abruptes. Quelques passages aériens sont inévitables, en bordure du massif de la Vanoise et la vallée de Pralognan, ainsi que la vallée de Courchevel.
Une heure après ce long dédale sur un sol lunaire, je terminais dans une forêt de pin à crochets, à hauteur du col du Golet (2079 m). Ce plateau de pelouses alpines et fleuri de gentianes champêtres, rejoint légèrement en amont le Rocher de Villeneuve. Vite, je pris la tangente à travers pins et épicéas pour rejoindre en fin d’après-midi le village Pralognan-la-Vanoise. Mon hôtel-restaurant La Vallée Blanche (renommé depuis Pépé Gust’) allait me supporter pour deux nuits et une journée de repos.
Je suis un passionné de montagne. J’aime prendre de l’altitude, à l’instar de ceux qui prennent du recul.
Ma pratique du trek se compose en solitaire depuis de nombreuses années, en semi-autonomie sur plusieurs jours, souvent l’été, rarement l’hiver. Photographe passionné, j’apprécie de faire des reportage-photos pour exprimer la beauté des paysages, à califourchon sur les plus hauts cols. Aussi, je retranscris par écrit toutes mes aventures pédestres, avant de partager ces découvertes par le biais de mes sites dédiés au voyage.
Nul besoin de consulter un spécialiste en cas de déprime ou de crises d’angoisse, la randonnée en montagne est mon médicament naturel !
Mes sites à consulter pour continuer ensemble l’aventure :
* Photos de voyage
* Carnets de voyage
* Annuaire de voyage
* Handi-cv.com sur les sommets
Bonjour très intéressée par cette randonnée , est. Possible de la faire avec un chien ?
Merci d’avance.
Cordialement.
Fabrice
Bonjour Fabrice,
Je vous remercie d’avoir commenté mon carnet de trekking.
En majeure partie, le circuit se déroule dans le Parc national de la Vanoise. La réglementation du parc interdit la présence des chiens même tenus en laisse.
En savoir plus : https://www.vanoise-parcnational.fr/fr/parc-national-de-la-vanoise/la-reglementation-du-coeur
Je suis désolé pour cette réponse non satisfaisante.
Cordialement, Philippe
Bonjour Philippe, merci pour ce beau récit.
Pensez vous que le parcours soit accessible à des enfants (8 et 11 ans), habitués à marcher facilement 10 km, qui peuvent sans difficulté monter à 15km par jour.
Merci par avance
Lamie
Bonjour Lamie,
Merci de votre retour. Cet itinéraire peut être suivi par de jeunes enfants en l’adaptant un minimum. En effet, pour la première journée, depuis le village Pralognan jusqu’au refuge de la Valette, certains passages sont dangereux – surtout en cas d’orages. Par contre, vous pouvez rejoindre le refuge depuis les Prioux (vallée de Chavière).
Le reste du parcours est sans difficulté particulière. La dernière journée est très longue, depuis le refuge des Lacs Merlet jusqu’au retour à Pralognan. Possible de descendre au col des Saulces au lieu de suivre le chemin pour la crête du Mont Charvet : cette étape est épuisante, d’autre part vous pouvez faire la crête un autre jour au départ de Pralognan.
C’est donc un circuit qui peut facilement se personnaliser en fonction de vos besoins. Les paysages sont magnifiques, on croise très peu de monde, la solitude et le silence seront vos coéquipiers (avec vos enfants).
Philippe
Bonjour Philippe,
Quel régal de vous lire, merci pour ce descriptif alléchant.
Nous serions presque sur le point de suivre nos traces mais la première étape (le Pas de l’âne) nous inquiète particulièrement…
Est-il possible d’emprunter le parcours (de Pralognan jusqu’au refuge de la Valette) sans passer par ce terrifiant Pas de l’âne ?
En second lieu, y-a-t-il d’autres passages aussi techniques sur les étapes suivantes ?
Dans l’attente de votre réponse et vous remerciant encore pour ce magnifique récit,
Rozenn et Patrick (de Laval en Mayenne).
Bonsoir Rozenn,
Merci pour votre appréciation sur mon récit de la Vanoise.
Le Pas de l’âne n’est pas aussi impressionnant que cela, tant qu’on aime l’escalade. C’est un court moment à passer. C’est évidemment un secteur à éviter par temps de pluie ! Vous avez aussi la possibilité de rejoindre le refuge de La Valette en passant par le hameau des Prioux depuis Pralognan. Le paysage est un peu moins spectaculaire mais moins dangereux.
Le reste du parcours est peu technique, puisque depuis La Valette vous traversez la vallée de Chavière. Entre le refuge du Saut, les Lacs Merlets jusqu’au Petit mont blanc ou jusqu’aux crêtes de Mont Charvet, c’est la vallée des Avals. Parfois il faut un peu d’endurance, car par endroits le sentier est difficile à trouver (surtout en allant vers les crêtes) mais dans l’ensemble c’est réalisable.
Vous pouvez même éviter le refuge du Saut en rejoignant directement au refuge des Lacs Merlet ou au refuge du Grand Plan. Cela dépend si vous restez du temps près du glacier de Gébroulaz (au-dessus du refuge de Péclet-Polset). Il y a des bouquetins ou des chamois 😉
Bonne rando !
Merci beaucoup pour ce récit ça donne vraiment envie !
Etant novice sur des treks de plusieurs jours, vous auriez des conseils sur le matériel et les vêtements à emporter ? Sachant que si l’on suit votre parcours on peut dormir et manger en refuges !
Vous remerciant par avance.
Merci d’avoir apprécié mon récit.
Il n’y a pas d’équipement spécifique à emporter, en dehors du matériel habituel.
Prévoyez malgré tout une polaire car la météo change vite, certains cols sont des courants d’air froid !
Ce parcours traverse un parc national où il est interdit de bivouaquer en pleine nature, sauf à proximité des refuges.
Donc, oui, les refuges peuvent être la seule option pour se ravitailler en nourriture et en eau, ainsi que se reposer assez confortablement.
Sur ce site, vous trouverez des conseils sur comment remplir votre sac-à-dos : https://www.i-trekkings.net/articles-outdoor/check-list-sac-a-dos-randonnee/
Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de l’office de tourisme du village de départ, Pralognan-la-Vanoise : https://www.pralognan.com/activites/activites-ete/randonnee-trail/
Je vous souhaite un bon trek !
Bonjour,
Serait-il possible de connaître la durée des étapes ainsi que leur dénivelé svp?
Merci
Bonjour,
Difficile de vous donner une indication précise pour la durée des étapes. Elle correspond au rythme de marche de chacun d’entre nous. Pour moi, ça a été une moyenne de 7 heures (hors déjeuner et pauses). L’étape 4 a été la plus courte car un orage m’a obligé à raccourcir mon itinéraire.
Voici l’altitude atteinte pour chaque partie des étapes (vous pouvez donc calculer vous-même les dénivelés) :
* Etape 1 : de Pralognan-la-Vanoise (1400 m) au Refuge de la Valette (2590 m)
* Etape 2 : de Refuge de la Valette (2590 m) – Montaimont (1910 m) – Refuge de Péclet-Polset (2474 m)
* Etape 3 : de Refuge de Péclet-Polset (2474 m) – Col du Soufre (2819 m) – Refuge du Saut (2140 m)
* Etape 4 : de Refuge du Saut (2140 m) – Col de Chanrouge (2529 m) – Refuge des Lacs Merlet (2417 m)
* Etape 5 : de Refuge des Lacs Merlet (2417 m) – Col des Saulces (2456 m) – Crête du Mont Charvet (2400 m) – Pralognan-la-Vanoise (1400 m)
J’espère vous avoir aidé.