Le camp est à demeure pour trois nuits ; il faut reposer les organismes et il y a possibilité de faire des boucles autour.
Ce matin, nous décidons de partir pour la journée sur les hauteurs du plateau qui nous surplombent. Il fait chaud. En haut de la colline, deux lacs presque totalement gelés. L’un des lacs étant plus élevé que l’autre, la traversée entre les deux lacs est très humide du fait de la fonte de glace du lac supérieur vers le lac en aval.
Nous faisons notre pose déjeuner au bord d’un lac sur lequel se trouvent trois hareldes qui glissent sur le peu d’eau libre du lac gelé. Nous restons un long moment à les observer et les photographier. Il semble qu’il s’agisse de deux mâles qui se disputent une femelle ; la scène est amusante. Du haut de la colline, nous apercevons à nouveau des « points noirs » – des bœufs musqués – qui semblent, à la jumelle, se trouver avant la partie large et profonde de la rivière. Après concertation, il reste une chance de les approcher et Laurent réussi à décider Jean-Marc de partir très tôt le lendemain matin pour tenter l’approche. A lecture de la carte, il faut faire environ 30 km aller-retour dans des conditions de terrain difficiles, polygones, marécages, rivières… sans la certitude que le niveau des rivières soit franchissable.
Nous redescendons donc vers le lac près du camp et après un copieux repas, nous faisons notre promenade digestive en direction de la dune, le long de la rivière. Ici, les saules rampants sont plus hauts du fait d’un ensoleillement plus important et qu’ils soient à l’abri du vent. Le soir, le soleil, descend légèrement, les couleurs sont moins saturées et c’est le moment favori pour faire des photos de paysage ; les couleurs des collines sont plus fauves.
Avant de rejoindre la tente, nous avons eu loisir d’approcher un couple d’eiders à duvet.