Lever vers 7h00, après une nuit très agitée, avec beaucoup, beaucoup de vent. La toile de tente battant de tous côtés. Petit-déjeuner copieux et goûteux avalé, nous remontons l’oued Vocht. Tout au bout, avant la passe que nous devrons grimper, une oasis en miniature : deux ou trois palmiers et une mare.
Le chemin se transforme au fond de l’oued en sentier escarpé pour aboutir sur un plateau très venté. Cheikh, soucieux de la caravane, reste en surplomb pour encourager et aider les chameliers. L’endroit est difficile et dangereux pour les chameaux qui n’aiment pas ce genre de terrain. Liés par groupe de 2 à 5, les chameaux sont détachés pour le dernier passage et c’est un à un qu’ils arrivent sur le plateau. Grégory, Dominique et Pierre sont réquisitionnés pour garder les chameaux déjà arrivés.
Une fois la caravane reconstituée, nous faisons une halte bien méritée à l’extrémité du plateau. Là-bas dans le fond, tout là-bas les dunes de l’erg Amatlich. Rien ne permet d’embrasser toute la réalité de la vastitude du panorama, juste essayer d’imaginer que les tâches vertes sont des arbres de taille normale ! Le bivouac du déjeuner se fera à l’ombre d’un balanite egyptiqua (nom savant de l’arbre à vérifier, mais bon cela ressemble fort à un acacia), appelé aussi Arbre de Mouftahr. Que les curieux et les imaginatifs ne s’emballent pas trop vite : pas de petite ou grande histoire derrière ce nom. Ce bel arbre, certes notable parce qu’un peu plus grand que les autres, se trouve simplement sur un terrain appartenant à, je vous le donne en mille,… Moufthar. Rien de plus !
Choix cornélien pour l’installation de la natte et de la zone de sieste : soit à l’ombre de l’arbre, balayée par un vent puissant, soit à l’abri du vent mais en plein soleil. Finalement déjeuner à l’ombre, sur les genoux pour garder la gamelle en hauteur à l’abri du sable insidieux. L’étape sera un peu agitée par une migration des matelas en fonction du soleil et du vent… suivis par celle de la cohorte de vendeuses (au moins 6). La plus âgée, à moitié allongée sur un coude, toute ridée et drapée dans sa grande melhafa noire. Elle impose le respect et un thé lui sera servi par le jeune Mohammed. La plus jeune, à peine 15 ans, assez jolie dans une melhafa plus colorée. Les autres surveillant ou nourrissant leurs jeunes enfants.
La sieste débutée au soleil se poursuit à l’ombre, au rythme reposant des ronflements de l’ami Jean !
Déjà, il faut quitter les matelas, se rechausser et reprendre la marche. Nous croisons un petit berger et son troupeau de chèvres.
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L’erg Amatlich, symphonie de dunes blanches et roses, commence à s’offrir à nous, quelques coloquintes éparpillées sur le sol suivant la courbe des racines rampantes. Nous devions bivouaquer au pied de ces dunes, mais le vent oblige Cheikh à trouver un lieu un peu plus abrité. Au soleil déclinant, nous montons sur les premières dunes en attendant la caravane et l’installation du bivouac. La vue est époustouflante et chacun participe à sa manière à cette valse à deux temps entre le vent et le sable.
Il y a ceux qui restent sur la première crête, à jouer avec la dune face ou dos au vent, ceux qui se déchaussent pour mieux grimper sur la suivante, ceux qui parcourent les dunes en tous sens, ceux qui prennent des photos ou qui s’allongent en contemplation… Et sur le chemin du retour, alors que le bivouac lentement s’anime, chacun suit son chemin qu’il passe par un petit creux de dunes pour s’en faire un nid, par une crête pour attendre le coucher de soleil ou simplement par un arrêt tous les deux pas pour laisser le sable filer entre ses doigts…
Obligée de demander de l’aide à Cheikh pour monter la tente, ma contrepartie sera d’éplucher les oignons. Jean est aussi de la partie. Pas trop de deux, il y a une quantité impressionnante d’oignons, comme tous les soirs. Alors que le bivouac vit au rythme de la préparation du dîner, un peu spécial ce soir, des vendeuses viennent s’installer sur une petite butte, dos au soleil couchant et voilé. Cela aurait fait une très belle photo, mais c’est surtout une beau souvenir.
Sidi nous fait goûter le foie et les intestins (très peu pour moi) de la biquette tuée quelques minutes plus tôt.
Ce soir, viande en papillote, frites et pâtes…très, très salées. Cheikh qui a du mal à prononcer le prénom de Grégory finit par l’appeler Mohammed.
Chacun reçoit alors son prénom arabe : Dominique sera Ali, Caroline Zeinabou, Marie-Hélène sera Aicha, Jean Abdalai, Pierre Mohammed Selim, Johanne Djamila et moi Leila.Les matelas sont maintenant autour du foyer remplis de braises, nous regardons Cheikh préparer le pain pour demain matin. Des gestes déjà vus l’année dernière dont je ne me lasse pas. Un rituel où se mêlent force, adresse et grâce, pour une alliance parfaite entre la terre et l’homme.