Récit de ma randonnée de 7 jours sur le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) au départ de la gare de Saint-Dié-des-Vosges. Retour sur cette boucle qui fait partie des Grandes Echappées Vosgiennes.
Les Grandes Echappées Vosgiennes
Le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) est l'un des trois itinéraires des Grandes Echappées Vosgiennes qui se situent tous dans le pays de la Déodatie sur le versant ouest du massif des Vosges. Voici la liste des 3 GR® de Pays que l'on retrouve dans un même topo-guide intitulé Les Grandes Echappées Vosgiennes.
- GR® de Pays de la Déodatie, boucle Nord (7 jours)
- GR® de Pays de la Déodatie, boucle Sud (9 à 13 jours)
- GR® de Pays du Tour de la Vologne (7 à 9 jours)
Ce qui totalise plus de 460 kilomètres de sentiers balisés sur le territoire qui comprend 64% de forêts réparties sur les montagnes et collines qui bordent les vallées. Le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) est la boucle la plus confidentielle des trois. L'itinéraire permet de s'immerger dans des forêts bien conservées et de plonger dans les vestiges du passé (préhistoriques, gallo-romains ou encore de la guerre 14-18).
Mon arrivée à Saint-Dié-des-Vosges
Après être arrivé par le train à la gare de Saint-Dié-des-Vosges, je me suis installé à l'hôtel Ibis en bordure de la Meurthe, sous-affluent du Rhin, puis je suis parti découvrir quelques lieux incontournables de la ville : la tour de la Liberté qui étonne par sa modernité, la Cathédrale et son cloître ou encore le musée Pierre-Noël. Si vous en avez le temps, je vous recommande chaudement ces visites et la découverte du musée vous permettra d'en savoir plus sur la ville ou sur le camp Gallo-Romain qui surplombe la ville (avant d'y passer). Je ne savais pas par exemple que Jules Ferry était né à Saint-Dié ou que l'architecte Le Corbusier avait établi un plan d'urbanisme général moderne de la cité en rupture complète avec l'organisation de l'espace urbain de l'époque.
Saint-Dié-des-Vosges – Saint-Michel-sur-Meurthe
+ 614 m / – 585 m 18,5 km Chambre d'hôtes Le Temps de RêverCe matin, je quitte l'hôtel Ibis de bonne heure car la météo annoncée n'est pas des plus réjouissante. Toute la semaine, elle sera d'ailleurs plus alarmante que prévue. Tant mieux ! Je pars donc au Carrefour Contact acheter de quoi manger et rejoins la gare, point de départ officiel de ma randonnée sur le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord). Le chemin part derrière la gare et passe près de la chapelle Saint Déodat. Le pays de la Déodatie, Saint-Dié-des-Vosges ou encore le nom du GR® de Pays font référence au saint Deodatus en latin ou Dieudonné en français, connu aussi sous le nom de Saint Déodat de Nevers.
En grimpant sur le massif de la Madeleine, les chants d'oiseaux remplacent les bruits de voiture des travailleurs. Là un merle noir, ici un pinson des arbres. Le sentier se fait plus raide, de grosses roches au milieu des conifères font leur apparition. J'arrive sur le site de la chaise du Roi (535 m), un joli belvédère où je prends le temps de mesurer la beauté des lieux. Les points de vue s'enchaînent : roches de Bihay (638 m), rampe de décollage des parapente, roche de la Biche (625 m).
Le sentier se poursuit par le chemin de la Ratte qui mène au col des Quatre Chemins. Je m'y arrête pour manger un morceau et profite de l'une des deux tables à pique-nique. Je suis un peu rêveur après mon repas. Les pinsons des arbres sont très actifs. Ils chantent â tue-tête. Ils me bercent. Un peu trop peut-être. Au bout d’un certain temps, je me dis : « tiens, ça fait un moment que je n’ai pas vu le balisage rouge et jaune des GRP ». Bingo, je n’étais plus sur le chemin.
Je passe sous le grand jumeau et rejoins le hameau de Feignes pour rejoindre ma chambre d'hôtes pour la nuit. J'ai l'agréable surprise de voir que c'est une superbe roulotte. Odile et Pascal sont des hôtes très sympathiques qui savent accueillir comme il se doit. J'ai passé un très agréable moment en leur compagnie.
Saint-Michel-sur-Meurthe – Raon-l'Étape
+ 487 m / – 575 m 23,4 km Relais Lorraine Alsace Père et FilsAujourd'hui est la plus longue étape de ma semaine avec plus de 23 km mais le dénivelé est contenu. Ce matin Odile et Pascal et deux de leurs amis m'accompagnent sur un bout de ma journée accompagnés de leurs ânes Pépito et Paquerette. Ils proposent d'ailleurs des randonnées guidées avec ânes et vont bientôt proposer une itinérance avec Karine et Patrick des gîtes du Moulin où je vais dormir plus tard à Ban-de-Sapt.
Le début de la journée est assez champêtre et plate. Nous croisons de bon matin deux chevreuils à la lisière d'un champ. Nous traversons le village de Nompatelize. Avant d'arriver à Saint-Rémy, nous devons traverser une rivière par un petit pont. Pépito et Pâquerette en ont décidé autrement. Nous quittons donc momentanément le tracé du GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) pour rejoindre le village. On s'enfonce ensuite dans la forêt communale d'Etival-Clairefontaine où le pic vert se fait entendre par son chant moqueur. Qu'évoque Clairefontaine pour vous ? Les cahiers scolaires peut-être ? C'est en effet ici que la société a été fondée en 1858.
Pique-nique à l’entrée de la forêt domaniale de la-Côte-de-Répy. Mes compagnons me quittent. Je poursuis seul ma randonnée. L’ONF faisant des coupes le long du sentier, je dois contourner la zone. Comme il y a des sentiers partout dans les Vosges, je trouve facilement une alternative et rejoins la Roche du Bouc (465 m) et la Pierre d’Appel. La Pierre d'Appel est un site fortifié gallo-romain de 2,5 hectares qui culmine à 492,3 m d'altitude. 37 structures différentes ont été découvertes dont un commerce mettant en vente des objets lointains, notamment des céramiques campaniennes dite B-Oïde provenant d'Italie. Je ne m'attarde hélas pas trop longtemps sur le site car la pluie arrive. Elle ne fera finalement que passer en coup de vent. Tant mieux !
Le sentier m'amène sur d'autres vestiges : le chaudron des fées, la pierre cornue et ses 12 cupules. En archéologie, une cupule est un pétroglyphe constitué d'une dépression circulaire ou ovale creusée par l'homme à la surface d'un rocher naturel, d'une dalle mégalithique ou d'une paroi de grotte. Puis j'arrive à la Roche des Corbeaux avec un panorama au loin sur le Hohneck, l'Everest vosgien. Je poursuis par la roche du Coucou et la roche du Renard avant de descendre vers Raon l'Etape. La petite ville de 6 000 habitants, située au confluent de la Meurthe et de la Plaine, a eu une économie faste au XVIIIème et XIXème siècle avec l'activité du bois. On comptait plus de 100 scieries sur 30 km. Il en reste deux aujourd'hui. De cette époque faste, on trouve encore quelques maisons des Oualous (les flotteurs), 12 fontaines et des bâtiments prestigieux (hôtel de ville, Eglise Saint-Luc, Halle au blé…) construits en grés des Vosges.
Raon-l'Étape – Pierre-Percée
+ 676 m / – 530 m 16,7 km Chambre d'hôtes Des Sapins aux ÉtoilesAujourd'hui, c'est l”étape la plus courte du GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord). Je ne me presse donc pas trop pour quitter Raon l'Etape. Je me balade à nouveau dans la petite cité et la traverse en allant vers l'est. Je rejoins les carrières de trapp qui font la renommée économique de la ville. Le ciel est couvert aujourd'hui, il pleuvine occasionnellement. Je suis de toute façon en forêt une bonne partie de la journée et les feuilles me protègent. Je ne mettrai pas ma veste imperméable. L'ambiance est incroyable, les hêtres aux feuilles vertes fluorescentes sont comme des lucioles dans la nuit.
J'atteins le col de Croix-Collé (521 m). J'y pique-nique près du calvaire puis je me remets en route. Dans le secteur de la tête des Rondeaux, je croise un père, sa fille et ses deux bergers allemands. Ils se baladent. Ils sont arrivés dans le coin il y a 4 ans et sont tombés amoureux de la forêt de ce secteur des Vosges. Il y a de quoi. Elle est préservée et on est loin de la foule de certains secteurs. Je me dirige vers Lajus en passant par la Vierge du Haut Port (612 m). On y trouve une ancienne scierie en bordure du ruisseau de Vohné. Le sentier part ensuite vers le barrage du Vieux Pré qui ferme le lac de Pierre-Percée au sud. Le sentier longe la rive et rejoint le village. Je m'installe à la chambre d'hôtes et part explorer les ruines du château de Salm. Actuellement en travaux, j'ai une autorisation spéciale pour explorer le site. J'espère que les travaux seront vite terminés car depuis le pied de la tour en ruine, la vue sur le lac de Pierre Percée est fabuleuse. C'est d'ailleurs en découvrant le site que j'en apprendrais davantage sur le nom du village. C'est au début du XIIème siècle que la famille de Salm prit possession du château. Ils renforcèrent ses défenses par l'adjonction d'une tour carrée et construire un puits profonds de 100 pieds, ce qui donna au château le nom de pierre percée. Réputé imprenable, le château fut assiégé par Etienne de Bar, Evêque de Metz en édifiant trois forts dans les environs (Damme Galle, Roche des Corbeaux, Ortomont). Après une année de siège, les messins s'emparent du château.
Je retourne à la chambre d'hôtes et profite de son confort incroyable. Romy qui vient d'avoir une petite fille ne fait plus table d'hôtes mais le village a trois restaurants : les 2 Gros, le Grill et Le restaurant gastronomique Chalet by Altitude.
Pierre-Percée – Allarmont
+ 713 m / – 800 m 21,7 km Chambre d'hôtes Le Chant du RuisseauIl est 9h10 lorsque le quitte Pierre Percée par un chemin raide. Je retourne sur le site du chateau et m'enfonce dans le bois de la Pierre à Cheval. Je longe les roches de Marie Fontaine et arrive au carrefour de la Vierge Clarisse. Ici se situait l'arrière-front français lors de la guerre 14-18. Un sentier de mémoire permet de découvrir l'entièreté de ce site historique. Le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) ne fait lui que le traverser. A noter que l'association Guerre en Vosges anime le Centre d'Interprétation 14-18 situé à La Menelle ainsi que des visites guidées du site de la Chapelotte sur demande. Cela permet de mieux lire le terrain même lorsque la végétation a depuis repris ses droits sur les vestiges. En poursuivant, je tombe sur la grotte des Poilus. Elle fut aménagée pendant la guerre en poste de secours lors des combats. Je ferme les yeux et m'imagine les scènes d'horreur qui ont dû se dérouler sur ce même lieu. Emu, je me remets en route, passe la Croix Charpentier puis la Menelle et Celles-sur-Plaine.
Le tracé du GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) se poursuit à plat jusqu'à la scierie de la Hallière. Je m'arrête un peu avant pour pique-niquer dans un abri réalisé par le Club Vosgien. A partir de maintenant arrive le gros du dénivelé de la journée : soit 6km pour un peu plus de 400 m de D+. C'est très raisonnable et la pente n'est jamais très raide, ou en tout cas jamais très longtemps. Je pénètre dans le bois d'Allarmont et arrive à la fontaine du coquin.
Après la Vierge Clarisse, me voilà à la tête du Coquin, un peu en retrait du tracé du GRP. N'y voyez là rien de bien salace ! Le site du Coquin situé à 837 mètres d'altitude offre un panorama à 360° exceptionnel. Ce n'est pas un hasard si les allemands l'ont pris et fortifié pour observer le front français situé vers la Chapelotte et repérer les avions ennemis en route vers la Bavière afin de prévenir la défense anti-aérienne allemande. De retour au col du Coquin (765 m), je fais une petite pause avant de reprendre vers Allarmont où j'arrive en milieu d'après-midi.
La chambre d'hôtes ne fait pas table d'hôtes mais une petite cuisine est à disposition et le village dispose d'une épicerie (voir le cahier pratique pour les coordonnées).
Allarmont – Senones
+ 566 m / – 571 m 22,6 km Hôtel Restaurant Au Bon GîteIl est 8h30 lorsque je quitte la chambre d'hôtes. Le sentier traverse Allarmont et rejoint Vexaincourt par des pistes forestières. A partir d'ici s'engage une montée en douceur de 400 m environ en 4 km. Direction le lac glaciaire de la Maix (678 m). En chemin, je croise un randonneur itinérant. C'est un gars du Grand Est qui marche trois jours de gare à gare. C'est le seul randonneur itinérant que je croiserai de ma semaine sur le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord). C'est assez dingue, non !
Je reste un moment sur les rives du lac de la Maix à contempler ses eaux. Sa profondeur avoisinerait 45 m. Pas si mal pour un lac de 1,6 hectares. A partir d'ici, je me dirige vers Senones par une variante car il n'y a pas d'hébergement sur la commune de Moussey. Cela permet de raccourcir l'étape. Du coup, il faut suivre le balisage du Club Vosgien Losange bleu jusqu'au calvaire du Coquin. En chemin, je pique-nique au carrefour du Jardin David. Au calvaire du Coquin, je suis à quelques mn à pied d'où j'étais la veille. Toute cette variante sur piste s'est avérée moins intéressante. Je préfère de loin les single tracks, plus sympas et immergés dans la forêt.
Je rejoins le col Ferry (743 m) puis celui de Dialtrepoix (648 m) où je fais une halte de 15 mn pour manger un morceau. Je récupère le balisage rouge et jaune du GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord). Il descend vers le carrefour des quatre bancs. Senones n'est plus très loin. J'y arrive fatigué. Je commence à sentir les journées de marche sur le corps. Quoi de mieux qu'une bière locale pour se requinquer ? Je me rends donc à la brasserie artisanale L'Opercule où je déguste quelques-unes de leurs bières fermentées avec du miel. Sympa comme concept, non ? Cela donne une certaine rondeur aux bières, en tout cas à l'IPA et à la blonde. Je finis la soirée à la table de mon hôtel Au bon Gîte, un délicieux repas. Demain, je devrais être en forme 🙂
Senones – Ban-de-Sapt
+ 706 m / – 561 m 21 km Gîtes du MoulinC'est déjà le sixième jour de randonnée. J'ai de la difficulté à le croire tant la semaine passe vite. Ce matin, je remonte au carrefour des quatre bancs par la même variante que la veille, puis direction la Roche Mère Henry en compagnie de Carole et de Jean-Michel Bouzenot de l'association Guerre en Vosges. Les allemands ont tenu cette position stratégique qui domine Senones.
Ce secteur-ci de la Déodatie était occupé à la fois par les français et les allemands entre 1914 et 1918. Les positions des soldats ennemis se tenaient à quelques centaines de mètre. Abris, tranchées et postes pour mitrailleuses se trouvent sur le bord du chemin. Encore faut-il bien les interpréter. Si c'est évident comme pour le Kanzel, ça l'est beaucoup moins pour certains abris. Et le regard de Jean-Michel Bouzenot est alors précieux pour comprendre le paysage.
Nous passons le monument Sartorio. Il s'agit d'une oeuvre du sculpteur français Antoine Sartorio, alors soldat du 363° Régiment d'Infanterie de Nice et sur le front vosgien.
Nous accélérons un peu le pas, passons la Croix de Malfosse et la roche du Grand Nez. Nous atteignons le belvédère de Haute Pierre (575 m) qui surplomble Moyenmoutier. Ici se tenait autrefois un château. Construit par Hubert de Parroy qui s'autoproclama procureur de l'abbaye de Moyenmoutier et du château, il tomba finalement le 8 septembre 1123 après un siège de 3 mois du duc de Lorraine. Du château, il reste peu de chose aujourd'hui mis à part des escaliers taillés dans la roche et quelques débris dans la basse-cour recouverte par la végétation.
Nous atteignons rapidement Moyenmoutier. Mes camarades de randonnée de la matinée me laisse et je pique-nique le long de la rive du Rabodeau face à l'abbaye Saint-Hydulphe de Moyenmoutier. Imposante, elle abrita autrefois jusqu'à 300 moines. Le pluie me déloge et je reprends ma route. Je rejoins une ancienne voie romaine qui me conduit jusqu'au hameau de la Fontenelle où se trouve la Nécropole nationale, cimetière militaire français de la Première Guerre mondiale. En chemin, je croiserai un chevreuil. Je suis sur une liaison du GRP pour rejoindre Ban-de-Sapt où se trouve mon hébergement pour la nuit. Cette portion est balisée par le club Vosgien (losange bleu puis rond jaune).
J'arrive aux gîtes du Moulin, chez Karine et Patrick. Leurs hébergements sont situés au calme dans un écrin de verdure. Parfait pour se reposer.
Ban-de-Sapt – Saint-Dié-des-Vosges
+ 551 m / – 700 m 22,7 km Chambre d'hôtes Aux Champs des RacinesEt voilà, c'est déjà la dernière journée de randonnée sur le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord). Je quitte le gîte vers 9h00 en compagnie de Carole qui a marché un bout avec moi hier. Direction le hameau de Gemainfaing puis le village de Saint-Jean-d'Ormont par des chemins champêtres. On croise de jolis corps de ferme dans le coin. Saint-Jean-d'Ormont a aussi une superbe église avec son clocher à bulbe du XVIIIème siècle.
Nous rejoignons le col des raids par un pré fleuri. Saint-Dié-des-Vosges n'est plus très loin d'ici en accès direct mais je ne me voyais pas finir la boucle sans me rendre au camp gallo-romain de la Bure. Du coup, on se dirige vers le col de la Crénée (550 m) par la roche des Corbeaux. Il reste alors un peu moins de 30 minutes pour atteindre le site archéologique situé sur un plateau bordant la haute-vallée de la Meurthe. Le camp a été fouillé de 1964 à 1986 et les chercheurs ont pu établir une intense occupation au Ier et II siècles avant notre ère, et plus précisément à la toute fin du second âge du Fer et de l'indépendance gauloise, ainsi que du IIème au IVème siècle de notre ère pendant la période romaine. Que peut-on y voir aujourd'hui ? La végétation recouvre en partie ce qu'il reste de cette époque mais on peut notamment découvrir sur le site un murus gallicus de type Ehrang. Il s'agit d'un rempart gaulois daté de la seconde moitié du IIème siècle avant notre ère. On y trouve aussi des copies de stèles funéraires dont l'une représente un forgeron et sa femme, profession centrale pour la survie d'une communauté à cette époque. Les stèles originales ainsi que des céramiques, monnaies et autres vestiges des fouilles se trouvent au musée Pierre-Noël à Saint-Dié-des-Vosges. Les passionnés d'archéologie pourront se tourner vers la Société Philomatique Vosgienne ou vers l'association Sentiers d'Histoires pour en savoir davantage. A noter que l'association Bérian organise des visites guidées du camp celtique de la Bure.
Je retourne au col des raids par le même chemin et poursuis jusqu'à la cascade des Molières située dans un écrin forestier au pied du Massif de l'Ormont. Il ne reste plus qu'à dérouler jusqu'à Saint-Dié-des-Vosges pour les quelques kilomètres restants où m'attend Nadine de la chambre d'hôtes Aux champs des Racines. Avant de reprendre le train vers mon chez moi, j'aurais le plaisir de me faire masser par Nadine, histoire d'évacuer toutes les tensions liées à l'effort de la randonnée. Royal 🙂
Si vous aimez marcher en forêt,
Si vous aimez les randonnées confidentielles,
Si l'Histoire vous intéresse,
le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) vous tend les bras !
Informations pratiques pour randonner sur le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord)
Comment s’y rendre ?
Saint-Dié-des-Vosges est accessible par le train. Comptez seulement 2h37 depuis Paris Gare de l'Est. Vous pouvez aussi démarrer votre randonnée depuis la gare de Raon l'Etape.
Quand faire la randonnée ?
Le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) est accessible toute l'année. La meilleure période s'étale d'avril à novembre.
Quelle difficulté pour réaliser le GRP de la Déodatie boucle nord ?
Les journées de randonnée sur le GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) ne sont pas très techniques ni très difficiles mais en raison de la longueur de la randonnée (7 jours), j'ai classé le niveau à 3/5. Car oui, il faut enchaîner les étapes.
Où dormir le long du GR® de Pays de la Déodatie (boucle Nord) ?
Vous trouverez les hébergements où j'ai dormi dans le récit même de ma randonnée. Voici une liste des hébergements labellisés et géolocalisés par le Pays de la Déodatie. Vous trouverez d'autres hébergements auprès de l'Office de tourisme Vosges Portes d’Alsace (03 29 42 22 22).
Où se ravitailler en chemin ?
- Saint-Dié-des-Vosges : Carrefour Contact – 4 Pl. des Déportés
- Raon l'Etape : Norma – Rue Notre Dame de Lorette / Épicerie Maison de L’atour – 46 Rue Jules Ferry
- Celles-sur-plaine : Proxi – 7 Gr Grande Rue
- Allarmont : Épicerie Café Pain Presse – 3 Rue Charles Lecuve et Boulangerie Marquaire – 23 Rue Henri Valentin
- Senones : Colruyt – Rue du Dr Larue / Vival – 2 Place Vautrin
- Ban de Sapt : Proxi – 1 Rte de Saint-Jean-d’Ormont
Faire transporter son bagage pour randonner léger
La Malle Postale peut se charger du transport de vos bagages sur les trois itinéraires des Grandes Echappées Vosgiennes et ainsi randonner léger. Plus d'infos ici.
Cartes, Topo-guide, balisage et trace GPS
Le topo-guide des Grandes Echappées Vosgiennes qui décrit les trois GR® de Pays du territoire de la Déodatie est parfait pour préparer son itinéraire et avoir des informations culturelles, historiques et naturalistes sur les chemins. Le balisage rouge et jaune sur le terrain n'est pas parfait partout. Pour cette raison, je recommande fortement de partir également avec une trace GPS. Soit la mienne disponible en haut de cet article et qui relie tous les hébergements où j'ai dormi, soit la trace GPS générique du GR® de Pays de la Déodatie. Vous pouvez également compléter le topo-guide de la FFRandonnée avec les cartes IGN qui couvrent le GR® de Pays de la Déodatie boucle nord :
Plus d’informations
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.
Les Vosges, une région beaucoup trop méconnue, idéale pour la rando qu’elle soit courte ou au long cours comme tu viens de le faire, Grégory. Une bien belle balade où j’ai plaisir à te suivre!
C’était ma première randonnée dans les Vosges. J’ai pris une claque à marcher seul dans ces forêts immenses.
C’est bien tentant et cela me rappelle qu’il faudrait que je me penche plus sur le potentiel incroyable de ce massif. C’est quand même le berceau de la randonnée balisée !!
Massif sous côté je trouve. ça vaut vraiment le coup quand on aime les forêts… C’est vrai que le club Vosgien balise semblant de rien depuis 1872 🙂
Top article, l’architecture de Saint Dié a l’air superbe ! Un trek qui semble peu exigeant en dénivelé et qui traverse beaucoup de verdure en tout genre. Dans la to-do-list 😉
Oui, c’est une rando accessible à des randonneurs moyens (même s’il faut enchaîner 7 journées de marche)
Seul au monde ! A part les locaux, il semble qu’on ne croise aucun autre randonneur. As-tu rencontré des lutins dans tes traversées de la forêt enchantée ? 😉 En tout cas, le ciel gris renvoie une atmosphère irréelle et des couleurs exceptionnellement riches !
Je te confirme. Très peu de randonneurs sur le chemin. Et oui, j’ai croisé plus de lutins (de jardin) que de marcheurs 🙂
Depuis le temps que je me dis qu’il faut que j’aille explorer les Vosges, ton article me donne encore plus envie !
J’étais un peu dans ton cas. Cette randonnée dans les Vosges était ma première, ça ne sera pas la dernière. J’ai beaucoup aimé marcher en forêt. Et les points de vue sont assez nombreux.