GR20 Express

Le GR20 est un sentier de près de 200 km qui traverse la Corse de part en part en suivant la ligne de partage des eaux. Le parcours, divisé en 14 étapes, permet de découvrir et d'apprécier la nature parfois sauvage de l'île. Voici le carnet de voyage de notre "GR20 Express" réalisé en 7 jours !

Focus Rando :GR20 Express
7 jours 4
Randonnée Ligne Refuge
Montagne Juin, Juillet, Août, et Septembre

Été 2013: un ami et moi sommes à la recherche d’un défi sportif réalisable en une semaine. Notre choix se porte sur le GR20, que j’avais déjà parcouru partiellement quelques années plutôt. Voici le récit de cette aventure au cours de laquelle nous avons pris beaucoup de plaisir à découvrir les nombreux visages de la Corse, tout en parcourant les quelques 200 kilomètres de sentier en 7 jours au lieu des 14 décrits dans les topos.

Cette aventure aura également été l’occasion de réaliser un test de matériel. Pour en découvrir plus sur le modèle de chaussures de trail Evo Stinson de Hoka One One, c’est par ici !

Le parcours

Avant toute chose, nous nous sommes mis d’accord sur notre point de départ. C’est sans doute la question la plus discutée lorsque l’on parle du GR20, à savoir s’il est préférable de commencer par le Nord (Calenzana) ou pas le Sud (Conca). La partie du Nord du GR20, c’est à dire de Calenzana à Vizzavona, est plus technique avec un terrain typé plutôt haute-montagne. En effet, sur les 12 000 mètres de D+ et les 200 kilomètres que comprend le tracé, le tronçon Nord représente 8 000 mètres de dénivelés pour seulement 85 kilomètres. À l’inverse, le tronçon Sud, qui débute à Vizzavona et se termine à Conca, est beaucoup plus roulant et moins technique. Toute la problématique est donc de savoir si il vaut mieux débuter ou finir par le tronçon le plus engagé et le plus technique.

En ce qui nous concerne, nous étions sur-motivés, préparés et prêts à en découdre avec ce sentier tant réputé. Nous avons donc fait le choix de débuter par le Nord directement. En 2013, la météo était mauvaise avec de fortes précipitations et de gros risques de chutes de neige sur les montagnes Corses, même en plein mois de Juillet. Même si nous avions déjà pris notre décision, cela nous a conforté dans notre choix de débuter par le Nord. Lorsque nous avons pris le départ du GR20, les cols dégagés et la météo mauvaise mais pas alarmante devaient nous permettre de passer sans trop d’encombres les cols du tronçon Nord. L’enjeu était pour nous de nous sortir du haut relief sans casse afin d’aborder sereinement la seconde partie du GR, de Vizzavona à Conca.

GR20 Express

Attention: Pour les personnes en possession d’une édition du Topo Guide antérieure à l’année 2012, le tracé n’inclut pas la nouvelle étape qui passe par le refuge de A Matalza. Rassurez-vous, l’ancien tracé qui avait été effacé dans un premier temps a été balisé à nouveau en 2013 suite à de nombreuses plaintes de randonneurs qui s’étaient égarés dans le maquis. Le Parc Naturel Régional de Corse avait été jusqu’à détruire une passerelle pour obliger les randonneurs à emprunter ce nouveau tracé. Un tracé à l’intérêt plutôt controversé soit dit en passant…

Enfin, avec 6 journées pleines et deux demies journées, voici le détail du parcours que nous avions programmé:

GR20 Express

La logistique

Côté logistique, nous devions tous les deux rejoindre la Corse depuis des pays différents et via des moyens de transport différents. Mon co-équipier avait opté pour l’avion et moi-même pour une traversée en bateau. Nous nous sommes retrouvés à Bastia d’où nous avons rejoint Calenzana en train avant de prendre le départ du GR20 à 12h00 le jour de notre arrivée.

Le bateau présente l’intérêt d’avoir un coût très faible relativement à celui de l’avion. L’avion est en revanche plus rapide, mais présente également des contraintes en terme de transportd’équipement.

GR20 Express

Après avoir rejoint Conca, nous avons pris place à bord du mini-bus à destination de Porto-Vecchio – 8€ le trajet quand même… – puis nous avons rejoint Ajaccio en bus, et de là retour en France par le bateau.

La préparation

N’exagérons rien, le GR20 n’est pas non plus un parcours commando digne des forces spéciales. C’est un sentier que l’on dit difficile, mais dont la réputation repose en grande partie sur le fait que, étonnement, beaucoup des randonneurs que l’on y croise sont des novices. En tous cas pendant les périodes de forte affluence. Certains commettent donc des erreurs, dont les plus classiques sont de se sur-charger ou de sous-estimer la dangerosité de la météo en altitude, sans parler des erreurs concernant l’équipement. Je me souviens d’une touriste autrichienne qui randonnait pour la première fois de sa vie et qui s’est retrouvée au beau milieu du Cirque de la Solitude, chaussée d’une paire de basket et incapable d’aller plus loin car ses semelles s’étaient désolidarisées des chaussons…

Bref, le GR20 est un sentier qui demande néanmoins une certaine condition physique pour pouvoir être parcouru en prenant un minimum de plaisir. Il est donc important de connaître ses capacités physiques et ses éventuels points de progrès. Compte-tenu des forts dénivelés sur des distances relativement courtes, mieux vaut être capable de fournir des efforts intenses répétés.

Dans notre cas, nous sommes tous deux plutôt sportifs et en forme. Nous pouvions encaisser sans problème 7 jours de randonnée. En revanche, quatre mois avant le départ je savais que j’étais moins explosif que mon coéquipier. Adepte des exercices simples, je me suis mis à la corde à sauter et j’ai augmenté la durée et le degré d’intensité de mes footings. Mon co-équipier avait quand à lui opté pour du travail sur l’endurance. Avant le départ, il a participé à plusieurs trails tout en continuant à rouler à VTT de façon assidue. Enfin, nous avons tous les deux effectué des randonnées avec des sacs dont le poids correspondait à celui que nous aurions à porter sur le GR20.

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