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Grande traversée de la Palma par le GR131

La Grande traversée de la Palma par le GR131 évolue sur un terrain volcanique splendide et varié. Récit de notre trekking, conseils pratiques et trace GPS.


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Focus Rando :Grande traversée de la Palma par le GR131
4 jours +4000/-4000 70 4
Randonnée Ligne Bivouac, Chambre d hôtes, et Refuge
Europe Avion, Bateau, Bus, et Taxi
Forêt, Littoral, et Montagne Mars, Avril, Septembre, Octobre, et Novembre

Après notre grande traversée de Tenerife, nous avons eu envie de poursuivre ce GR131 qui passe d’île en île, sur les crêtes des Canaries. Récit et trace GPS.

Le GR131 à la Palma

Avec son caractère montagneux et sa réputation d’isla bonita (île de Beauté), la Palma nous attirait irrésistiblement. Le GR 131 y dessine un arc de cercle d’environ soixante-dix kilomètres, parcourant, de l’ouest au sud, deux régions bien différentes. Dès les premiers pas, il s’élève le long de la frange de la caldeira de Taburiente, un immense cratère de 7 km de large sur 12 km de long, reste d'un volcan effondré. Les falaises qui ceinturent la caldeira dominent de plus de 1500 mètres le fond et atteignent 2433 mètres au point culminant.

Un parc national en protège les écosystèmes uniques. La seconde région parcourue par le GR131 de la Palma concerne la moitié sud. D’altitude moins élevée, la Cumbre Vieja est une zone de volcanisme actif. Le GR traverse ses paysages de cratères, ses champs de lave, … Ce patrimoine géologique et paysager exceptionnel est protégé par un Parc Naturel. C’est au sein de la Cumbre Vieja qu’est entré en éruption le Tajogaite, en 2021. Le GR évite soigneusement cette partie, toujours interdite du fait d’activité fumeroliennes intenses.

Grande traversée de la Palma par le GR131
Grand corbeau | Œil et Plume ©

J1 : De mirador del Time au Roque de los muchachos

+ 1733 m / – 135 m 15 km

Laissant derrière nous les premiers kilomètres du GR131, plutôt urbanisés et peu intéressants, nous attaquons notre Grande traversée de la Palma au mirador del Time, desservi par les bus et taxis de Tazacorte. Le départ est très bien balisé, de traits rouges et blancs et de panneaux signalétiques. La fin de notre étape du jour, el Roque de los Muchachos y est annoncée à 7 heures de marche. 7 heures qui ne disent pas tout des 15 km et surtout plus de 1700 mètres de dénivelés positifs qui nous attendent. Une très longue journée donc, d’autant qu’en l’absence de certitude de trouver de l’eau au sommet, il faut partir bien chargés pour bivouaquer.

Bonne surprise, nous progressons sur un très bon sentier, confortable, où lacets et petites marches taillées viennent faciliter la progression. Côté ambiance, nous sommes essentiellement dans la pinède sèche et flirtons avec la lèvre de la caldeira sur laquelle quelques belvédères s’ouvrent. Vues époustouflantes sur le fond de l’édifice volcanique et sur la paroi Est, en face. L’odeur de forêt calcinée et la noirceur des troncs témoignent d’un incendie récent. Mais les pins reverdissent, cette espèce endémique des Canaries a développé des aptitudes pour résister aux incendies, naturellement nombreux sur ces îles volcaniques.

Au fur et à mesure de la progression, nous prenons le temps de bonnes pauses pour s’hydrater, consommer quelques fruits secs et soulager les épaules du poids des sacs. C’est aux environs de la cote 2100 m que les pins cèdent la place au « matorral de cumbre », un paysage buissonnant d’altitude qui abrite de très nombreuses espèces endémiques. Les passionnés de botanique auront du mal à avancer tant chaque pas dévoile de nouveaux trésors. Chaque espèce a ici développé des adaptations aux changements brusques de température, aux forts ensoleillements, aux vents violents et même aux fortes chutes de neige typiques du sommet de la Palma.

À 2207 m, nous atteignons la Degollada de las Palomas. Ce point de vue offre une vue plongeante sur plus de 1400 mètres d’à pic. Autour, les roches ont pris des teintes ocre-rousses et jaunes soufrées qui contrastent avec le vert de la végétation alentour. Une bonne heure de marche nous attend avant d’atteindre, enfin, le Roque de los Muchachos (2428 m), sommet de l’île. La cabane du garde, inoccupée aujourd'hui, est équipée d’une petite citerne d’eau. Bonne surprise, elle est encore approvisionnée et le robinet nous fournit l’eau nécessaire pour un thé bienvenu, en attendant le coucher de soleil qui tombe sur l’océan de nuages qui semble s'étendre jusqu’en Amérique. Un couple de grands corbeaux et quelques craves à becs rouges viennent partager cet instant avec nous… et tenter de chaparder quelques affaires.

J2 : Roque de los Muchachos – refugio Punta de los Roques

+ 580 m / – 947 m 14,75 km

Levés dès potron-minet, nous savourons quelques fruits secs aux rayons du soleil levant. Quelques plaques de givre témoignent des températures nocturnes négatives et nous ne tardons pas à lever le camp.

Le sentier se fraie un chemin en bord de précipice, en toute sécurité, et offre alternativement des vues plongeantes sur le fond de la caldeira, sur l’océan au loin et sur les innombrables observatoires astronomiques qui jalonnent la crête jusqu'à sa pointe Nord. Ici règne une des atmosphères les plus pures et le spectacle des étoiles est préservé par une « loi du ciel » qui limite drastiquement la pollution lumineuse sur l’île. S’infléchissant doucement vers l’Est – Sud-Est, le sentier parcourt la crête, perdant lentement de l’altitude. Aux buissons du matorral se mêlent peu à peu quelques pins qui gravissent les pentes du nord de l’île. L’ombre de l’un d’eux nous abrite, le temps du pique-nique, de la chaleur brûlante du soleil de midi. Une protection qui se paie au prix du froid d’une ombre peu abritée du vent qui souffle fort aujourd'hui.

Le Pico de las Nieves, un des sommets de la caldeira, n’est qu’à quelques minutes à pied. Il marque le dernier changement d’orientation du sentier qui filera désormais, et jusqu'à la fin, plein Sud. Entre les cimes des pins se dessine un nouveau relief devant nous. Trois piliers rocheux verticaux, las Piedras del Catre, se tiennent en équilibre entre le précipice de la caldeira et de profonds barrancos, ces ravins profonds, typiquement îliens. Mais où diable le sentier peut-il passer dans ce décor vertical ? Contre toute attente, c’est un sentier large et tranquille, en lacets accrochés aux falaises qui zigzague jusqu'à la Punta de los Roques. Dissimulé entre pins et rochers, un petit refuge de pierre sèche nous attend. Plus que son dortoir et son petit espace repas, c’est l’eau de sa citerne que nous nous réjouissons de retrouver. Avec notre filtre, nous voici assurés d’avoir de l’eau potable pour la soirée et le lendemain. 19h00, le soleil se couche sur la caldeira, il est temps de rejoindre le duvet pour quelques instants de lecture.

J3 : Refugio Punta de los Roques – Refugio del Pilar

+ 356 m / – 943 m 12,7 km

Nos camarades de nuitée, un jeune français et une hollandaise, ayant été particulièrement silencieux, c’est requinqué par une bonne nuit de sommeil que nous entamons le troisième jour de notre grande traversée de la Palma. Le sentier, toujours en ligne de crête, abandonne la pinède sèche pour une forêt plus humide, dite des nuages. Et aujourd'hui, elle porte particulièrement bien son nom, avec ces grands lambeaux de brumes qui traversent le relief et viennent arroser une végétation exubérante. Sous les pins des Canaries, qui peuvent ici atteindre une hauteur de plus de 60 mètres et un âge de plus de 400 ans, se retrouvent les dernières traces de la forêt originelle de lauriers entremêlée de cistes et du genêt Tagaste aux fleurs d’un blanc éclatant. Le sentier est souvent couvert d’aiguilles de pins séchées qui amortissent nos pas et rendent la descente plus douce. Nous prenons le temps d’une longue pause, bercée par le bruit des alizés qui agitent les cimes. Un pigeon des lauriers passe à la vitesse du vent, ne nous laissant qu’à peine le temps d’admirer la délicatesse des teintes rouille – lie de vin de son plumage.

Encore quelques heures de marche et nous voici au refugio del Pilar. Il ne faut pas compter sur un quelconque abri, le bâtiment étant a priori fermé depuis longtemps. Mais une vaste zone de pique-nique, équipé de barbecues, de tables et d’eau courante nous accueille. Notre tente rapidement installée, nous nous y abritons des averses fraîches qui ponctuent la soirée.

J4 : Refugio del Pilar à Los Canarios

+ 675 m / – 1448 m 17,2 km

En un coup de cul, nous voici propulsé dans un tout autre décor. La forêt s’éclaircit, le tapis d’aiguilles de pins cède la place à un sol noir de cendres volcaniques qui crissent sous les pas. Nous sommes sur la « ruta de los volcanes », la partie la plus célèbre du GR131 de la Palma, qui parcourt la Cumbre vieja. Les cônes volcaniques succèdent aux champs de lave, les raidillons de cendres meubles aux pentes raides de basaltes torturés.

Les laiterons des Canaries, sortes de pissenlits géants montés sur troncs, émaillent de jaune le noir du décor. Avec les pins aux aiguilles d’un vert presque fluorescent, cela crée un paysage subjugant. L’étape est longue de plus de 17 km et comprend 700 m de dénivelés positifs et le double de négatifs, mais le spectacle se renouvelle à chaque instant et la journée passe sans que nous nous en apercevions.

L’omniprésence de vulcanologues et d’instruments de mesure nous rappelle, si besoin, qu’au-delà du décor, c'est bien sur une zone volcanique active en sommeil temporaire que nous progressons aujourd'hui. La montaña pelada marque la fin des paysages ouverts et la descente, à travers la pinède, jusqu'au village del Canario qui marque la fin de notre journée. Nous passons la nuit dans une charmante chambre d'hôte, à deux pas de l'étonnante statue de San Antonio Abad, saint-patron du village et protecteur des animaux, accompagné de son petit cochon.

J5 : Los Canarios – Faro de Fuencaliente

+ 23 m / – 733 m 7,3 km

Voici déjà la dernière journée de notre grande traversée de la Palma par le GR131. Une étape toute en descente jusqu'au bord de l’océan Atlantique. Peu après le village, nous découvrons le Teneguia, cône de cendres né de l’éruption de 1971 de la Cumbre vieja. Ses laves atteignirent l’océan et c’est ce parcours que nous suivons aujourd'hui.

La descente se fait sur un excellent sentier. Sur la lave noire poussent de jeunes plants de dragonniers. Ces arbres, emblématiques de la Palma, sont aujourd'hui rares dans la nature. Ici, ils composent des espèces de jardins japonais naturels où ils se mêlent avec les bejeques, des plantes grasses aux feuilles en rosettes. Peu à peu, le littoral se dessine, puis apparaissent les deux tours du phare qui marque la fin de ce GR131.

Au pied du phare, taillée dans la lave, une petite saline familiale domine l’océan de quelques mètres d’altitude. Les marais salants de Fuencaliente, avec leurs eaux roses bordées de sel blanc et de murets de roche noire, le phare rouge rayé de blanc et le bleu de l’océan constituent le dernier tableau d’un itinéraire superlatif, aux paysages extraordinairement variés. Bien qu’il nous reste à remonter à pied à Los Canarios où nous passons la nuit, nous décidons de profiter de l’excellent restaurant des salines, sans oublier de savourer un barraquito comme point final de notre grande traversée de la Palma sur le GR131.

Carnet pratique – Grande traversée de la Palma par le GR131

Les étapes du GR131 à la Palma

Nous avons choisi de parcourir cet itinéraire exceptionnel en 5 étapes, en mode slow hike, de prendre le temps de savourer le paysage, chaque détail de la nature exceptionnelle de cette île, de nous accorder de nombreuses pauses et même … quelques siestes bercées par le psithurisme. Un choix que nous n'avons jamais regretté, d'autant que la rareté des approvisionnements en eau impose des portages lourds. Les étapes « officielles » sont très loin de cet esprit et découpent l'itinéraire en trois très grosses journées :

  • Etape 1. Puerto de Tazacorte – Roque de Los Muchachos 17 km, 2600 m+, 180 m-
  • Etape 2. Roque de los Muchachos – Refugio del Pilar 26 km, 700 m+, 1670 m-
  • Etape 3. Refugio del Pilar – Faro de Fuencaliente  24 km 730 m+, 2180 m-

Difficultés techniques

Si les étapes officielles nécessitent une excellente condition physique, le sentier en lui-même ne présente aucune difficulté technique, il est très bien entretenu, stable et large sur la très grande majorité de l’itinéraire.

Quand réaliser la Grande Traversée de La Palma ?

L’idéal est indubitablement le milieu du printemps, cela diminue les risques de ne pas pouvoir réaliser l’ascension en raison de la neige ou du verglas qui rendent le sentier impraticable. C'est également une période où il ne fait pas encore trop chaud. Consultez ici le niveau d’enneigement au sommet du Roque de los Muchachos

Où dormir ?

Officiellement, le bivouac est interdit sur cet itinéraire. Or, à défaut d'une quelconque offre d'hébergement au sommet et au vu de la longueur de certaines étapes, le parcours est irréalisable par le commun des marcheurs, sauf à faire appel à un taxi chaque jour, solution peu écologique et peu économique. De fait, il existe une « tolérance » au bivouac par les autorités, tant que sont respectées les règles élémentaires de discrétion et respect.

Aucun bruit ni déchet, abri minimaliste monté après le coucher du jour et démonté avant le lever du soleil, bivouac posé exclusivement sur les sites évoqués dans ce descriptif. Le refuge Punta de los Roques est non gardienné. Très agréable, doté de tables et de lits superposés, bien conçus, sa capacité maximale est d'une quinzaine de personnes (interdit aux groupes). Il n'est pas possible de réserver, son usage est gratuit. Le refuge del Pilar … est fermé. Il y a une zone de bivouac toléré à côté du parking. Arrivé à los Canarios, il y a plusieurs possibilités d'hébergement avec différentes gammes de prix. Nous avons opté pour une petite chambre d'hôte, à la Pensión central, toute simple et très bon marché.

Grande traversée de la Palma par le GR131
Volcan dans les brumes | Œil et Plume ©

Où trouver de l’eau ?

L'approvisionnement en eau est une des difficultés majeures sur cette Grande traversée de la Palma par le GR131. Il n'y a, en effet, pas d'autre village sur l'itinéraire que los Canarios et aucun des points d'eau cités ci-dessous n’est garanti, les sources et citernes pouvant être taries, les robinets gelés, etc. L’eau n’est jamais consommable sans potabilisation. Prévoyez des pastilles de micropur ou un micro-filtre comme le Platypus Quickdraw que nous avons emmené. Efficace, léger et d’entretien très simple sur le terrain, il est compact et peu donc facilement, dans un ziploc; être glissé dans le sac de couchage la nuit pour éviter qu'il ne gèle s'il fait froid. Relisez notre guide pour traiter et filtrer l’eau en randonnée.  Voici la liste des points d'eau sur la Grande traversée de la Palma, GR131 :

  • Au Roque de Los Muchachos : une citerne régulièrement alimentée par camion. Non accessible en cas de gel ou de difficulté de circulation des poids lourds.
  • Au Refugio Punta de los Roques : citerne alimentée par l'eau de pluie
  • Au croisement du GR 131 et du PR LP1 : citerne alimentée par l'eau de pluie et camion
  • Au refugio del Pilar : robinets alimentés par une source
  • A la Fuente de Los Roques : origine inconnue

Avec qui partir ?

Aucune agence n'offre, à notre connaissance cet itinéraire à son catalogue. Il est cependant très facile d’organiser ce périple par soi-même, avec les informations de ce carnet pratique et la trace GPS.

Quel équipement prévoir ?

Le traditionnel système trois couches vous permettra de vous adapter aux variations météo, très dépendantes de « l’étage altitudinal » où vous êtes. Au niveau de la mer, il fait plutôt doux. A mi-pente, vous êtes dans la corona forestal, la couronne de forêt des nuages où l’humidité est abondante. En altitude, le climat est sec et les températures varient du très chaud au très froid. Des chaussures de randonnée résistantes à l’abrasivité de la roche volcanique sont conseillées. Emmener une paire de jumelles pocket vous permettra d’observer les espèces endémiques, oiseaux et lézards.

Grande traversée de la Palma par le GR131
La veste imperméable s'avère parfois nécessaire | Œil et Plume ©

Avec un chien ?

Le caractère très abrasif du terrain, le manque d'eau et les amplitude thermiques font de cet itinéraire un sentier peu compatible avec la sécurité et la santé de nos compagnons à quatre pattes. De plus, les chiens sont interdits dans la partie se déroulant dans le parc naturel.

Comment y aller ?

L’aéroport de Santa Cruz de la Palma est desservi par de nombreuses compagnies aériennes (Easyjet, Iberia, Lufthansa, Swiss, Vueling, …) et il y a des vols réguliers entre le continent et l’île.

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Il y a également plusieurs vols quotidiens et lignes de ferry desservant les autres îles. Il est également possible de se rendre à la Palma en ferry depuis Cadiz en Espagne continentale avec Trasmediterranea. Comptez environ 3 jours. Attention, il y a 1 bateau par semaine (généralement le vendredi).

Comment voyager responsable ?

Transports

Le transport en ferry émet environ près de trois fois moins de CO2 que l’avion (source : Agence européenne de l’environnement). Pour « amortir » un temps de transport significativement plus important, prévoyez un séjour plus long, programmez par exemple la Grande Traversée de Tenerife en plus de cette Grande traversée de la Palma par le GR131. Sur place, évitez la location de véhicules et préférez le service de transports publics TILP, plus pratique, moins cher et plus responsable.

Faune / flore

Les Canaries sont des îles où les conditions de vie sont très singulières : terres volcaniques, fort étagement altitudinal, important rayonnement solaire, présence des alizés, proximité du Sahara, etc. Très isolées des continents, les espèces végétales et animales qui y vivent ont développé, au fil de l’évolution, des caractéristiques uniques au monde. C’est ce qu’on appelle l’endémisme. Les îles Canaries possèdent le plus fort taux d’endémisme européen, c’est-à-dire un grand nombre d’espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs. On recense ainsi plus de 2 000 espèces endémiques aux Canaries, dont environ 1 400 plantes et 600 animaux. Mais, ces espèces, hyper adaptées, sont particulièrement fragiles aux bouleversements de leurs conditions de vie (introduction d’espèces exotiques, piétinement, réchauffement climatique, pollutions, …). La nature des îles est donc particulièrement fragile. Quelques précautions simples permettent de limiter notre impact :

  • Éviter le transport involontaire de graines de plantes qui pourraient devenir ici invasives en lavant ses chaussures (semelles) avant de randonner sur les îles.
  • Photographier ou dessiner cailloux, sable, plantes et animaux et ne rien prélever.
  • Rester sur les sentiers pour éviter de fragiliser les sols très sensibles à l’érosion.
  • Respecter les zones d’accès restreints (réserves, zones grillagées pour protéger la végétation contre les lapins, ici invasifs)
  • Ne bivouaquer que sur les sites décrits ici
  • Ne pas faire de feu, n’utiliser de réchaud qu’avec extrême précaution

Déchets

Le GR131 est particulièrement propre, nous n’y avons vu que très peu de déchets. Mais, le papier toilette est un vrai fléau. Il est complètement exclu de le brûler en raison de l'extrême sécheresse de la végétation et du risque d'incendie omniprésent. L'idéal est de prévoir un petit ziploc pour l’emporter jusqu'aux conteneurs à poubelles placés à différentes intersections de sentiers. À défaut, armez-vous d’une petite pelle pour enterrer le papier dans un trou d'une vingtaine de centimètres de profondeur. Et bien sûr, au-delà du papier toilette, rapportez tous vos déchets.

Grande traversée de la Palma par le GR131
La capitale de l'île mérite quelques heures de visite | Œil et Plume ©

Que faire d’autre à La Palma ?

En dehors du GR131, il y a de nombreuses autres possibilités de randonnées à La Palma.

Le ciel de la Palma est un des meilleurs endroits au monde pour observer le firmament. L'île dispose de sa propre loi qui protège son ciel de la pollution lumineuse, abrite l'un des télescopes les plus avancés au monde et a été la pionnière dans l'obtention des certifications de destination et de réserve Starlight, ce qui signifie qu'elle dispose d'excellents points d'observation des étoiles.

Visiter les salines de Fuencaliente et déjeuner à l’excellent restaurant El jardin de la la sal, un gastronomique très accessible. Vous pourrez y goûter la gastronomie locale, fromages de chèvre fumés rôtis, pommes de terre avec les sauces mojo rojo (rouge) et verde (verte) et bien sûr le barraquito, un café largement … amélioré. Pour les plus gourmands, des routes gastronomiques permettent d'aller plus loin dans la découverte des spécialités et en particulier des desserts les plus célèbres de La Palma : les almendrados et le príncipe Alberto.

Visiter la « capitale », Santa Cruz de la Palma, en une ½ journée et faire un détour par son tout petit marché et par le museo insula.

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