C’est la tête pleine de rêve que nous nous levons à 5h45 dans un brouillard épais. Après un débarbouillage rapide, nous attaquons le petit-déjeuner à pleine dents. Le brouillard se lève, le soleil aussi offrant un spectacle magnifique : les couleurs chaudes et chatoyantes du soleil viennent à la rencontre du brouillard. Cette alchimie matinale met la troupe de bonne humeur…
A 7h00, c’est le départ. Un dernier regard sur le camp et c’est parti !
Le paysage est plus diversifié que la veille. Dunes, terrains caillouteux, petites montagnes, bush se succèdent. Dans cet écosystème, la vie est omniprésente : acacias, plantes et fleurs (baleria lancifolia, euphorbia virosa…), insectes (tok tokkie et autres coléoptères, araignées…), oryx, rats des rochers, écureuil, reptiles (nous apercevrons une vipère cornue) … On est pourtant en plein désert. La pluie est très rare sur ces terres hostiles. Mais le brouillard est assez fréquent en raison du courant marin froid du Benguela qui longe la côte atlantique et il suffit à l’écosystème local qui s’est adapté à ses rudes conditions de vie.
Immédiatement, nous décidons à notre tour de nous initier à ce petit jeu. Attention, le choix de la crotte a son importance. Trop molle, elle se désintègre dans la bouche… Une fois celle-ci choisie, le plus dur reste à faire : la mettre dans sa bouche pour la cracher aussi loin que possible. Jérôme est arrivé grand vainqueur et est élu grand fermier. Mon jet n’a pas dépassé le bout de mes pieds (rire).
Vers 12h30, nous atteignons un abri construit en bois proche d’un acacia habité une fois encore par des républicains sociaux. C’est notre lieu de repas. Des chaises longues viennent agrémenter la partie.
L’après-midi, le sable prend peu à peu le pas sur l’environnement. Le temps semble s’être arrêté ici. Et ce ne sont pas les steenboks, autruches et oryx que nous croisons qui nous diront le contraire.
En fin d’après-midi, nous atteignons Schafsberg Camp. Il est situé au sommet d’une langue dunaire et offre un panorama à 360° des plus magiques. Des chaînes de petites montagnes font face à nous. Assis sur une chaise, nous admirons le coucher du soleil un verre d’alcool à la main. Cette scène a un certain côté mystique. J’ai le sentiment d’être un vieil homme serein qui observe son dernier coucher de soleil. Le plus beau, le plus long et le plus merveilleux.
Plus tard dans la soirée, une fois la nuit noire, Helke sort sa lunette pour observer les étoiles. Elle nous explique les différentes constellations…
Etant de l'autre côté de l'équateur et au sud du tropique du capricorne, certaines étoiles sont invisibles depuis l'Europe.
Une fois encore, chargé de ce lieu magique, nous nous couchons la tête dans les étoiles.