J’ai marché autour de l’Eiger et de la Jungfrau

J’ai marché autour de l’Eiger et de la Jungfrau, dans l’Oberland bernois. Des sommets mythiques dont le seul nom fait dresser l’oreille à tout amoureux de la montagne. Et j’ai encore fait bien d’autres belles randos dans cette partie de la Suisse, près de Grindelwald et de Wengen.

Focus Rando :J’ai marché autour de l’Eiger et de la Jungfrau

Un mur gris, effrayant: 1 600 mètres à la verticale. La face nord de l’Eiger, même vue d’en bas, fait peur. Etonnant, d’avoir ainsi sous les yeux l’une des parois les plus difficiles au monde alors que je me trouve sur un banal sentier. De la contempler fait naître en moi un immense respect pour celles et ceux qui l’ont domptée. Ou tenter de le faire. Car depuis les années 1930, plus de quarante alpinistes y ont déjà perdu la vie.

D’ici, j’aperçois non loin de la pointe de l’Eiger les quatre fenêtres du tunnel ferroviaire menant à Jungfraujoch. Coïncidence, j ai vu à cet endroit – voici quelques jours, dans un documentaire qui lui était consacré– Reinhold Messner, l’un des meilleurs grimpeurs de tous les temps. Il évoquait notamment le funeste destin de cette cordée disparue à quelques mètres seulement de l’endroit où il se tenait, une saillie rocheuse devant les fenêtres. Celles-ci existaient déjà –la ligne date de 1915– mais les cordes étaient trop courtes pour les quatre malheureux. Le grand alpiniste n’a pas pris la peine de rappeler que lui-même avait en 1974 fait l’ascension en seulement dix heures. Le record, à cette époque où il n’y avait pas encore de cordes fixes.

L’arrivée au pied de la face nord de l’Eiger

Une vingtaine de voies sur la face nord

Sur la face, je ne vois personne. Ce n’est pas tous les jours, loin de là, que des alpinistes s’y risquent. Une bonne vingtaine de voies principales sont répertoriées. Plus tard dans la journée et bien plus bas dans la pente, je les visualise avec des points lumineux sur une haute maquette. Elle est installée dans un ancien transformateur électrique devenu musée de l’Eiger. Cela donne la chair de poule rien qu’à les regarder !

A l’extérieur, des bancs sont disposés dans une petite pièce d’eau avec jets bouillonnants. L’occasion de prendre un agréable bain de pied tout en admirant encore l’Eiger (3 970 m) avec ses voisins, le Mönch (4 107 m) et la Jungfrau (4 158 m). Non pas que je sois harassé. C’est plus pour le fun et la carte postale. En fait, malgré le dénivelé d’un peu plus de 700 m, l’ « Eiger trail » qui longe cette montagne mythique est très facile à parcourir.

Depuis les pentes du Lauberhorn, près de Wengen, où se déroule chaque année une spectaculaire course de ski, une vue admirable sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau.

De même que la descente jusqu’à Kleine Scheidegg. C’est un endroit au charme suranné, que je trouve très plaisant. Trois lignes ferroviaires historiques –dont la fameuse menant à la Jungfraujoch, la gare la plus haute d’Europe à 3 454m– se rejoignent devant de grands hôtels du début du siècle dernier et leurs terrasses bondées. Plus bas encore, voilà Wengen, un joli village d’où les voitures sont bannies. Là aussi s’ouvrent de nombreuses possibilités de randonnées. Notamment sur le Lauberhorn, où se déroule en hiver l’une des courses de ski les plus longues et les plus spectaculaires. Maintenant, les pentes débordent de fleurs, offrent une très belle vue sur les sommets enneigés.

Avec mon groupe, les choses ont commencé l’avant-veille. En beauté. Comme je le ferai durant les jours suivants, j’ai savouré dès la première minute chaque instant de ce trek. A la sortie de la pittoresque gare de Schynige Platte, sur les hauteurs d’Interlaken à déjà plus de 2 000 m, d’agréables sentiers mènent vers les sommets. Les pâturages sont parsemés de taches colorées où éclatent le jaune des fleurs d’arnica, le violet des anémones, le bleu des myosotis.

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Le coucher de soleil en pleine montagne, un beau moment.

Des edelweiss dans la pente

Direction le refuge de Männdlenen, perché sur un col en pleine montagne. Il fait encore chaud lorsque nous y parvenons en fin d’après-midi, sans avoir vu beaucoup d’autres marcheurs. Le soir, après l’incontournable –bien que l’été soit déjà bien entamé– raclette, l’aubergiste, Robert, nous emmène sur la crête. Dans la pente, il montre à ceux qui ne les auraient pas reconnus quelques edelweiss. « C’est la première fois que j’en vois des sauvages, dans la nature », dit l’un de nous, Luc, un Suisse pourtant habitué à arpenter ses montagnes. D’ailleurs, il en est de même pour moi. Un tantinet taciturne mais doté d’un grand cœur, Robert a décidé de nous faire admirer le coucher du soleil depuis son endroit préféré : au bord d’une falaise vertigineuse devant un panorama à couper le souffle. Un beau moment.

D’agréables sentiers où l’on ne croise pas grand monde.

Le lendemain, retour vers la civilisation. Après un crochet au Faulhorn, une montagne sur laquelle est posé un vieux et grand refuge, tel un nid d’aigle sur un piton, commence la longue descente vers Grindelwald. Avant que le village soit visible, apparaissent au loin ses deux glaciers. Jusque dans les années 1920, les habitants allaient y prélever de la glace. Dûment emmaillotée, celle-ci était expédiée à Paris pour finir dans les verres de la bonne société. Aujourd’hui c’est l’inverse. Non pas qu’on vienne rapporter de la glace –encore qu’il y en aurait sans doute besoin– mais ce sont des givrés de montagne venus du monde entier qui viennent se ressourcer ici.

Eiger

Informations pratiques

Offices de tourisme de la région de la Jungfrau, qui englobe Grindelwad et Wengen : www.jungfrauregion.ch

Allibert Trekkings propose dans cette région une randonnée de Suisse six jours intitulée « Oberland, au pied de l’Eiger ».

Y aller avec Tgv Lyria de Paris à Interlaken. Pour se déplacer en Suisse, il est très commode d’utiliser le Swiss travel pass, qui permet d’emprunter la majorité des transports en commun.

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