L’interdiction est loin d’être théorique : les 4X4 de la Guardia Civil ne sont pas rares dans cette région, pour distribuer des contraventions ! Seulement voilà, nous sommes en Espagne… Ce matin là, nous étions 4, à patienter dès 8h45 dans la ruelle pavée du "centre ville" de Villanueva. Ce n’est qu’à 9h10, après que la cloche eut fini de sonner, qu’une employée municipale, apparemment déjà là depuis belle lurette, nous ouvrit !
Après un rallye de Chypre, le frein à main était finalement serré dans l’épingle de la piste vers le « Mirador », à 10h. La course contre la montre, ou plutôt contre un probable orage de fin d’après midi, pouvait commencer. Nous nous engageâmes sur le sentier qui, après avoir dépassé deux cabanes, se faufilait dans une ravine. Nous quittions des pâturages de plus en plus épars, à travers un décor karstique de plus en plus nu, similaire aux Arres d’Anie, ou voire pire, au Cotiella. L’itinéraire que nous avions choisi pour la montée était le plus à l’Est, celui que surplombe la Colladaretta, antécime ressemblant à s’y méprendre à la Collarada.
Nous arrivâmes au pied d’une petite falaise où un pas délicat permettait de passer à l’étage du dessus. Nous avions déjà bien entamé nos provisions d’eau, et nous fîmes une pause pour remplir les gourdes. Tour à tour, nous adoptâmes une position acrobatique, pour capter dans le goulot les gouttes d’eau qui ruisselaient de quelque résurgence de la paroi. L’opération dura plusieurs dizaines de minutes ! Un délicieux parfum de menthe se dégageait de quelques feuilles piétinées par mégarde, là où les gouttes s’écrasaient. Comment mieux décrire les Pyrénées Espagnoles que par cette odeur, mêlée à celle des épineux et du silex, omniprésents dans ce chaos aride ? Nous débouchâmes sur un ultime parterre herbeux, puis dans un creux qui recelait un grand névé. Une sévère ascension s’ensuivit, à travers des éboulis oranges, qui nous mena au col surplombant le Cirque d’Ip, juste à l’arrivée du couloir Nord. Nous suivîmes enfin la crête, sous une chaleur éreintante, pour parvenir au sommet.
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A 2883 m, il est l’un des plus hauts de la région, et offre un point de vue de tout premier ordre sur cette région d’Aragon, parfois surnommée "les Dolomites Pyrénéennes". Il suffit de jeter un oeil sur la perspective qui s’offre à nos yeux, d’Est en Ouest : la Tendereña, la Peña Telera, la Collarada, puis le Pic d’Aspe, se succèdent tels des dents ciselées, sur cette gigantesque vague calcaire pétrifiée. On la distingue d’ailleurs sans peine sur les photos satellites.
Fantaisie de la nature, en contrebas du sommet à l’Ouest : quelque part au milieu de ce chaos de strates calcaires se dresse une surprenante arche naturelle. Nous l’apercevons depuis l’"autre" sommet de la Collarada, comme son nom l’indique. Comme le ciel était encore peu chargé, nous décidâmes de descendre de là par notre variante Ouest. Une descente tout schuss dans les éboulis nous déposa sur un vaste plateau, tout au bout duquel, au loin, se situait une cabane. Mais nous nous bifurquâmes vers le creux d’une ravine naissante, qui comme le topo indiquait, était celle qui nous ramenait à bon port.
Les pins, puis une végétation plus abondante, réapparurent, bienvenus car le soleil commençait à peser. La descente, parfois clairsemée de cairns, se faufilait astucieusement dans ce dédale. Puis nous regagnâmes la piste, et le véhicule.