- Distance : 20 kms
- Dénivelé positif : 1150 m
- Dénivelé négatif : 985 m
- Temps de marche : 5h40
Après la pluie de la nuit, la brume masque les sommets mais il faut se résigner à se mettre en route en espérant que cela va se lever. On traverse Mijoux avec ses façades décorées de fresques représentant les anciens métiers montagnards et on repasse devant la boutique des soldes vers 8h45, Christiane a des regrets de ne pas avoir pris un blouson hier soir, faute de place et maintenant le magasin n’ouvre que dans une demi-heure ; je donne les consignes au groupe de reprendre le même chemin jusqu’au Col de La Faucille et je repars attendre l’ouverture pour bénéficier des 50%, la vendeuse sachant exactement ce que je suis venu chercher cela ne prendra pas trop de temps.
Je grimperai ensuite d’un bon rythme pour rejoindre le groupe qui arrive au col et nous poursuivons en direction de la Suisse par la forêt du Thuret, humide et fleuri en rencontrant quelques ravins. Le premier est étroit avec une pierre en travers et un arbre qui pousse sur cette pierre, phénomène vraiment étrange qui démontre la force de vaincre de la nature. Juste après, c’est le ravin de Notre-Dame des Neiges où la montagne prend une toute autre allure avec la présence de quelques falaises en pleine forêt; un défaut de balisage a créé une trace qui part à l’assaut d’une cheminée mais s’arrête au sommet de celle-ci. Retour sur le bon chemin puis descente raide vers le centre de ski de fond de la Vattay avant de suivre une route forestière qui mène à Divonne Les Bains.
On trouve une petite éclaircie pour faire la pause casse-croûte et des randonneurs passent en sens inverse en disant qu’ils ont attendu, en vain pendant une heure, dans le brouillard au sommet de la Dôle. On n’est donc pas trop pressé d’y aller mais il faut bien s’y résigner et des éclaircies plus encourageantes apparaissent lorsque nous sortons de la forêt. Une dernière ferme en France, puis une clôture et une borne marquée d’un S et d’un F et des prairies tirées au cordeau avec de l’herbe comme si c’était une pelouse ; il y pas de doute, on vient de passer en Suisse et les fermes arborent un beau drapeau rouge à croix blanche.
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Le balisage blanc et rouge a disparu au profit de panneau directionnel jaune où il est inscrit « Tourisme pédestre », on suit donc un chemin puis un sentier en direction du sommet qu’on repère facilement à cause du gros dôme blanc visible de loin. Il y a également des murets de pierres qui délimitent les parcelles et courent jusqu’au sommet où nous ferons une longue pause au milieu des vaches qui regardent le lac car le soleil est de retour et la vue dégagée sur l’ensemble du Léman.
On n’est pas les seuls car des randonneurs affluent des deux côtés, Suisse à droite et Français à gauche, attirés par le gros champignon avant de repartir vers leurs voitures qui attendent au pied de part et d’autre.
On repère notre refuge, le long de la Nationale 5 en contrebas mais nous éviterons l’axe routier en suivant les chemins suisses qui longent la frontière à travers les prairies et en obliquant à travers bois au jugé pour ne le voir apparaitre qu’au dernier moment. Le chalet des Tuffes est un refuge CAF, situé à moins de 200 mètres de la frontière et nous partagerons les lieux avec un autre groupe de 15 randonneurs venant de Dijon et pour qui c’est la première soirée, nous ce sera notre dernière pour ce périple avant d’en terminer demain.
