17ème jour: Le dernier
VENDREDI 1er
5h38. Un peu frustré de ne pas avoir vu la mer hier, j’ouvre un peu la tente… Waaaa, une mer de nuages. C’est pas ce que j’attendais mais c’est beau.
Le soleil est sur le point de se lever, le ciel est parfaitement dégagé. Je me lève. Petit pipi, je rentre prendre tous les vêtements que j’ai : bonnet, écharpe, veste , polaire, helly, t-shirt, caleçon, short, pantalon, chaussettes, chaussures. J’ai tout mis. Il y a un petit vent qui donne vraiment froid (il faisait 3°C dans la tente). Le GPS donne le lever de soleil à 6h05. J’attends.
Petit à petit tout se met à rougeoyer autour de moi: le glacier d’abord, puis une montagne au loin, puis les nuages. J’apprécie ce moment de solitude lorsque je vois une des anglaises arriver en short (je suis sur une petite colline à l’écart du refuge) ça me fait plaisir de voir que j’ai donné l’idée. Nico se lève aussi. L’anglaise prends quelques photos et part mettre une veste, toujours en short. Elle reste pas longtemps. Nico me rejoint, on se prend en photo. C’est beau, c’est calme, c’est magique. Tous les anglais se lèvent, je rentre me coucher, il est 7h30, Nico va faire un tour. J’ai du mal à réchauffer mes pieds, comme quoi, un sac de couchage c’est bien que quand t’as chaud! 8h30 Nico me réveille: "ils sont partis"!
Je me lève…petit déj au chaud, dans le refuge, c’est cool. On part à 10h30. Le chemin est plutôt chiant, casse genoux. On passe près de belles chutes d’eau tout de même. Qu’est-ce qu’elles ont dû en chier les Ecossaises sur ce chemin hier soir dans le brouillard! Au fur et à mesure de la descente, on passe sous la brume qui a commencé à s’élever vers le refuge à notre départ. Soudain: la mer! Enfin. On distingue bien la côte et les rivières qui sinuent vers elle . Nico a des problèmes de perspective: il voit un grand plateau qui monte vers la mer alors que c’est la plaine qui y descend (bien sûr) en pente douce.
On arrive enfin à 13h30.
On fait des photos, pas de chichi, on est heureux mais Nico a mal aux genoux. Au fait, il s’est cassé la gueule dans la descente 20m avant l’arrivée! Comme quoi, les fins d’étape c’est dangereux.
Comment soutenir I-Trekkings ? En partageant cet article par exemple ou en effectuant vos achats chez nos partenaires (Merci de ne pas cliquer pour cliquer. N’achetez que si vous avez un besoin et pensez à accepter les cookies de nos partenaires dès l’arrivée sur leur site). Il y a bien d’autres façons de soutenir I-Trekkings. Pour en savoir plus, c’est par ici.
Le top de nos partenaires pour vous équiper :
- Alltricks : BlackWeek sur plus de 22 000 produits
- CimAlp : Jusqu’à -40% sur les vestes techniques et les doudounes jusqu’au 18 novembre
- Direct-Running : Before Black Friday – jusqu’à-70%
- Ekosport : 20€ offert par tranche de 100€ d’achat
- I-Run : Running Weeks. Jusqu’à -40% sur le site
- Les petits Baroudeurs : La Boutique Outdoor pour équiper vos enfants et petits enfants.
- Lyophilise & Co : Lyofolies jusqu’à -15%
- Snowleader, The Reblochon Company : C’est la rentrée, -15% supplémentaire sur tout les accessoires snow
- Trekkinn : 10 000 bons plans
Le top de nos partenaires pour partir en rando et en trekking :
- Allibert Trekking (Agence de voyage basée dans les Alpes, spécialiste rando, trekking et voyages d’aventure)
- Atalante (Spécialiste du voyage d’aventure, de la randonnée et du trek)
- La Balaguère (randonnées dans les Pyrénées et à travers le monde)
- Randonades (Randonnées dans les Pyrénées et rien que les Pyrénées)
- Travelbase (Agence de voyage pour des aventures à vivre en groupe ou en solo, et avec l’esprit Travelbase)
On va voir la dernière chute d’eau, elle est méga impressionnante.
On veut savoir s’il y a un commerce dans le coin pour s’acheter quelque chose à manger. Je suis naze, Nico y va. Il parle pas bien anglais et on ressemble plutôt à des clochards, j’écoute comment il va leur demander. Il leur dit littéralement, d’un ton haché et bien incisif: "Where… is… food ?" Je suis mort de rire. Oh putain les pauvres. Entendre ce barbare leur demander "OU… EST…NOURRITURE ?". Ils se ressaisissent et lui répondent qu’apparemment pas de shop dans le coin. On décide de faire du stop. Le bus arrive (il doit passer à 14h15) merde le prendre ou pas le prendre. Ca nous coûterait environ 200F mais on serait à Reykjavik sûr dans deux heures. On s’était mis d’accord: on fait du stop! On laisse passer le bus. Une voiture passe puis 2, 3, 4, j’arrête de compter. Comme c’est Nico qui a insisté pour en faire, je le laisse faire, de toute façon avec ses lunettes, sa petite gueule et son short on a plus de chance! 45 min toujours rien, même pas un seul arrêt. On a faim, il me reste 6 croquants au sésame et quelques plats lyo. On décide d’aller à une station service à 2.5km, c’est pas trop loin du camping de Skogar si il faut y revenir ce soir. La station est en fait une ferme auberge. Merde pas de voiture. On fait du stop là. 1h, 2h, un mec s’arrête.
"Reykjavik?"
"Nei!"
"Selfoss?"
"Nei!"
"Thank you bye". J’ai pas envie de me faire larguer au milieu de nulle part! 3h une voiture s’arrête, des Français! Ils vont à 20km, dommage. Mais demain matin ils vont à Selfoss. On vous prend si vous êtes là demain matin. Ok .
On en est à 4h de stop maintenant.
Je me dis que vraiment on aurait dû prendre le bus. Des bagnoles passent en disant qu’elles n’ont pas de place. Mais même le coffre de ces immenses pick-up nous aurait suffi! Puis comme dans un rêve un beau 4*4 s’arrête. Reykjavik, Selfoss? Yes!… Miracle! On met les sacs et c’est parti. "Reykjavik? " je demande, croyant rêver. "Yes" On exulte intérieurement. "thank you! Yes! Great! Super! Excellent!" Oh merde j’ai oublié… qu’on puait! 1h de route, il se met du pschitt dans le nez, mais je crois que c’est parce qu’il a un rhume.
Il s’arrête à une station. "food eat" Ok. On sort et comme il y a trois semaines en allant à Akureyri, on sort le seul nom de plat qu’ils comprennent, qu’on connaît et qu’ils servent: HOT DOG! "ognons? "Both! Please" "Sauce?" "Ketchup" Qui a dit que l’Islandais était difficile?! On les savoure ces hot dog!
Puis on repart. J’ai envie de discuter mais ne semble pas beaucoup parler anglais et est attentif à la radio. Quand il capte mal, il zappe de blabla en blabla, dès qu’il y a de la musique, je prie pour qu’il la laisse mais non. 1h30 de route, il coupe la radio soudainement. "where do you comme from?" France. Etc etc On discute pendant 30 min à fond, de l’Islande, de la France, de Paris, des pêcheurs bretons. Il n’en revient toujours pas de la quantité d’alcool qu’ils ont pu ingurgiter quand il les a vus! "Very routh guys" Ajoute-t-il admiratif.
Il me demande où on va à Reykjavik. Je lui dit au camping mais qu’il nous dépose où il préfère, on ira à pied, pas de problème. Il nous déposera juste devant le camping qui n’était manifestement pas sur sa route. Trop gentil.
On plante la tente, on paie le camping, on téléphone à Brest. Ca fait du bien d’entendre Steph. On va faire les courses à 22h30: pâtes, riz, thon, maïs, saucisses, bonbons, ketchup, mayonnaise, beurre, pain de mie, pain local, chips, nutella local, céréales, gouda!
Au camping: on reconnaît la Québécoise qu’on a rencontrée à Akureyri qui nous avait donné la carte du lac Myvatn. Elle nous reconnaît. "oui les 2 dingues qui voulaient traverser l’Islande". On lui dit qu’on a réussi, qu’on vient juste de terminer, elle veut tout savoir. On résume. Puis ORGIE! Chips pendant que l’eau chauffe puis pâtes avec saucisses, beurre, ketchup. On se régale, on en refait! 200g de chips 500g de pâtes, etc (chacun) y passent, puis gouda, pain au nutella (ou plutôt nutella au pain) et pour terminer une pomme énorme. Nico n’arrive pas à la finir. Sa réputation de goret en prend un coup!
Demain PISCINE! Décrassage dans les douches puis relaxation dans les bains chauds: 38, 40, 42 et 44°C Paraît-il. On verra bien! On se lève difficilement de table: oh putain mal au bide et on va au lit cassés en deux. On s’endort heureux et vite: 17 jours de marche en autonomie (dont seulement 3 de beau temps), 450 km environ parcourus. On a quand même été assez bourrins sur ce coup là.