Aujourd’hui, c’est la grosse étape de la semaine, celle qui nous conduit au cœur du massif du Tanargue. L’origine du mot « Tanargue » remonte à l’époque celtique lorsque Taranis, dieu celte du ciel et du tonnerre se manifestait violemment sur « Arga », la montagne. Le Tanargue désigne ainsi la montagne du tonnerre.
De l’auberge du Bez, nous montons dans une châtaigneraie pour atteindre le col du Pendu à 1430 m où les éoliennes du plateau de Cham de Cham Longe pointent leurs hélices en toile de fond. J’ai eu beau chercher une corde, je n’ai rien trouvé.
Nous quittons le GRP de la montagne ardéchoise pour prendre un sentier qui monte vers le nord. Cap vers le sommet du Valadous (1548m) qui domine la haute vallée de l’Ardèche. La montagne comme le reste du massif du Tanargue reçoit une pluviométrie importante à l’automne avec des étés secs ; le printemps est souvent en retard. Ici, on retrouve donc une végétation comparable à un étage supérieur de 1000 mètres dans les Alpes. L’été, les pelouses alpines s’offrent aux transhumants, uniques habitants occasionnels.
Par un sentier en bon état, nous rejoignons le col de la Croix du Bauzon (1308 m) où une petite station de montagne (http://www.croixdebauzon.com) a élu domicile. L’hiver, on y ski et l’été, on y randonne à pied, à vélo ou à cheval.
Nous pénétrons la forêt domaniale du Tanargue à l’ubac. Les poches de neige sont omniprésentes jusqu’à une cabane de chasseurs qu’il est possible d’utiliser pour pique-niquer. « Il y a dans la forêt des bruits qui ressemblent à des paroles » disait Marcel Pagnol. Rien à ajouter. Il suffit de tendre les oreilles…
Nous pique-niquons à la sortie de la lisière de la forêt. L’après-midi est une longue descente. Nous passons par le sommet de Méjan (1458 m) et laissons le sentier de côté pour descendre plus directement dans la vallée de Valgorge le long du ruisseau de la Pialade.
Nous élisons domicile pour la nuit dans le hameau des Abriges dans le gite du Riboulet, une authentique maison paysanne du XVIº siècle en pierres sèches. Habité par seulement quatre habitants à l’année, ce hameau des Cévennes ardéchoises est un vrai havre de repos. Seul le seul bruit de la rivière et le chant des oiseaux, s’entend à des kilomètres.
Le Bez – Les Abriges
- D+ : 799 m
- D- : 1388 m
- Temps de marche : 7h00
- Traces GPS (format GPX)