Les voies vertes ariégeoises et audoises à vélo en 4 jours

Les voies vertes ariégeoises et audoises à vélo. 4 jours en VTC entre Cathervielle et Avignonet-Lauragais. Récit et trace GPS de ce beau parcours plutôt facile.


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Focus Rando :Les voies vertes ariégeoises et audoises à vélo en 4 jours
4 jours +1135 m/-2039 m 330 km 2
Vélo & VTT Ligne Camping
Occitanie Pyrénées Bus et Train
Campagne et Montagne Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, et Octobre

Cela faisait quelque temps que je voulais rentrer chez moi à vélo : je loge, pour des raisons professionnelles, à Cathervielle, au-dessus de Bagnères-de-Luchon, et j’habite à Avignonet-Lauragais, à une distance de 170 km que je fais régulièrement en voiture. Pendant l’été 2023, je me suis lancée le défi de faire ce trajet à vélo en utilisant les voies vertes ariégeoises et audoises. Cela a pratiquement doublé le nombre de kilomètres, mais c’était splendide et très agréable. Récit de ces 4 jours à vélo.

Les voies vertes ariégeoises et audoises à vélo en 4 jours
Au départ de Cathervielle

Jour 1 : Cathervielle – Saint-Girons

+ 306 m / – 1877 m 119 km Camping de Palétès

J’enfourche mon vélo à Cathervielle (1200 mètres) à 6h45 sous le crachin. Les sacoches de mon vélo sont chargées à bloc et j’appréhende un peu les 600 mètres de descente qu’empruntent les coureurs du Tour de France. Tout se passe bien, il n’y a personne sur la route ce dimanche matin et mes freins répondent bien. J’arrive à Montauban-de-Luchon pour récupérer mon équipière à 7h15. Nous descendons par la route de Juzet puis de Salles-et-Pratviel où nous rejoignons la départementale. Il y a peu de voiture et la descente est agréable.

Nous prenons ensuite la piste cyclable à Pont-de-Chaum, après le pont de la Garonne. Cette piste qui longe la Garonne puis passe à travers les champs de la vallée est très agréable. À Loures-Barousse, nous décidons de passer par Barbazan malgré la cote qui se révèle être tout à fait acceptable.

Nous traversons Ardiège, Labarthe-de-Rivière, charmants villages du Comminges avec leurs fermes typiques. Il est l’heure du café à 10h quand nous arrivons à Valentine. Nous découvrons une boulangerie « Le fournil des filles » qui jouxte un bar, le Vin’s bar : le café est bon, le service est sympa (toilettes très propres, remplissage des gourdes avec le sourire) et un client cycliste nous conseille pour la suite de la route.

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Café matinal à Valentine

Nous prenons le parcours cyclable de la Garonne qui passe par Beauchalot et qui nous réserve quelques petites cotes surprises. Mais, la vue est sympathique sur la campagne commingeoise. L’itinéraire est correctement balisé. Nous arrivons à 12h à Saint-Martory et pique-niquons au bord de la Garonne.

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La Garonne à Saint-Martory

Nous rejoignons ensuite Roquefort-sur-Garonne où nous bifurquons vers la voie verte qui monte à Saint-Girons : heureusement, le revêtement est très roulant. Au départ, nous avions prévu de nous arrêter à Mane pour cette première journée. Mais, la météo annoncée pour le troisième jour est caniculaire alors que celle de ce premier jour est parfaite pour pédaler. Nous décidons donc d’allonger les deux premières journées pour rester au frais le troisième jour (nous en profiterons pour faire une petite escapade).

Nous poursuivons donc jusqu’à Saint-Girons. À Lorp, nous nous arrêtons pour admirer la décoration hétéroclite, style cabinet de curiosité, d’une maison qui borde la voie.  La voie verte s’arrête à Saint-Lizier : je pousse mon vélo dans la côte qui mène en haut du village.

La voie verte est assez récente et est bordée d’arbres fruitiers jeunes : noyers, pommiers, poiriers, néfliers. Il n’y a pas beaucoup d’ombre et nous n’avons pas vu de point d’eau. Le seul cimetière à portée de vélo se trouve à Prat-Bonrepos.

Nous arrivons à Saint-Girons. Le camping de Palétès se trouve route de Massat, à 10 mn environ du centre-ville. Le camping est un ancien centre de vacances perché sur la colline. Cette dernière cote m’achève ! Il est 16h45.

L’accueil au camping est très sympathique et nous profitons vite de la piscine avec vue. Le restaurant sur place (ouf !) est très bon. Ce camping a un charme très seventies avec certains bâtiments qui ont été transformés en studio à louer.

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Pause au bord de la piscine bien méritée

Jour 2 : Saint-Girons-Mirepoix

+ 448 m / – 539 m 91,5 km Camping les Nysades

Après une nuit sur un confortable matelas, je pense avoir récupéré. Nous repartons à 7h par la route très fréquentée pour entrer dans Saint-Girons. Nous nous arrêtons dans la première boulangerie également très fréquentée pour prendre notre petit-déjeuner.

Puis, nous prenons la direction de Foix pour rejoindre la voie verte Saint-Girons- Foix. C’est à fois que débute ou se termine le sentier Cathare. Nous sommes censées prendre la voie verte vers l’aire des gens du voyage que nous ratons. Nous bifurquons rapidement à droite par un petit passage pour rejoindre la voie que nous voyions de l’autre côté du talus. Le revêtement est très roulant, la météo est agréable, mais cela monte tout le long et mes jambes n’ont pas beaucoup d’énergie. Nous y allons tranquillement.

Les voies vertes ariégeoises et audoises à vélo en 4 jours
Le topo de la voie verte entre Foix et Saint-Girons

À Labastide-de-Sérou, nous sortons de la voie verte pour aller acheter de quoi pique-niquer au supermarché du coin, mais n’avons pas l’énergie de descendre au point d’eau. Il nous reste de l’eau.

Nous avons pu remplir nos gourdes à l’école de Lescure et à Durban-sur-Arize (il y a aussi des toilettes). Nous reprenons la voie verte et arrivons au-dessus de Foix. La voie verte s’arrête et nous trouvons un endroit ombragé pour pique-niquer près d’un carrefour 200 mètres plus bas.

Un monsieur sympathique arrive pour installer une pancarte indiquant la voie verte d’où nous venons, car de nombreuses personnes qui font la voie verte dans le sens Foix-Saint-Girons se trompent et partent sur la route de droite qui descend. Nous lui demandons comment rejoindre Pamiers et il nous conseille de remonter à la sortie de la voie verte et de prendre à gauche vers le lac puis rejoindre Vernajoul. Nous n’avons pas envie de rebrousser chemin et décidons d’aller prendre le train entre Foix et Pamiers, voire entre Pamiers et Mirepoix. L’agente de la SNCF nous dit que la route qui passe devant la gare va à Pamiers, mais que c’est une nationale. La circulation y est dense.

Nous prenons le temps d’aller boire un café sous la halle centrale de Foix. Il y a de l’air et nous nous posons un moment. Et décidons de trouver la route tranquille qui relie Foix à Pamiers. Un cycliste local nous confirme les dire du monsieur de la pancarte.

Nous avons récupéré et rebroussons chemin pour prendre la route de Vernajoul.

Notez donc bien : pour aller à Pamiers, à la sortie de la voie verte, prendre à gauche en direction du lac puis suivre les panneaux en direction de Vernajoul. Nous traversons Saint-Jean-de-Verges, Garidou et Varilhes. Au bout d’une heure, nous arrivons à Saint-Jean-du-Falga, juste avant Pamiers.

Cela m’a redonné la pêche et nous décidons d’aller jusqu’à Mirepoix à vélo (en plus, c’est un bus qui assure la liaison entre Pamiers et Mirepoix et c’est le chauffeur qui décide s’il accepte les vélos ou pas). Le défi à ce moment-là est d’éviter la route très fréquentée et très étroite entre Pamiers et Mirepoix. Nous prenons de petites routes jusqu’au Pujols, traversons la départementale et passons par Vals, Notre-Dame et Theilet. La première partie est un peu vallonnée, mais nous y trouvons peu de voitures. La seconde partie est plus plate, c’est la jolie vallée de l’Hers.

De Theilet, nous rejoignons Rieucros et trouvons la voie verte à l’entrée du village. Nous la prenons à main gauche.

La voie verte entre Rieucros et Pamiers est en projet, mais en attendant, je conseille vivement de suivre les petites routes que nous avons prises. La route départementale n’est pas adaptée pour les vélos.

Le revêtement de cette voie verte est moins roulant : il y a beaucoup de gravillons. Peut-être est-ce parce qu’elle est toute neuve ? Elle a été inaugurée avec les écoles du secteur cette année. Elle est néanmoins ombragée et nous apprécions beaucoup.

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La voie verte entre Rieucros et Mirepoix

Les points d’eau sont rares : nous avons fait le plein à la gare de Foix, au café et à la station service des Pujols. Les fontaines ne coulent pas ni à Foix, ni dans aucun des villages que nous avons traversés.

Nous faisons le tour de Mirepoix pour prendre la route de Limoux. Le camping jouxte le complexe sportif Nysade. L’accueil est sympathique : le responsable du camping nous donne les points cardinaux et nous invite à choisir notre emplacement, à nous installer et à revenir nous inscrire. Les emplacements sont bien ombragés et spacieux. Il y a aussi une piscine, mais nous n’en profitons pas. Nous mangeons rapidement galette et crêpe au snack du camping avant d’aller nous coucher.

Je suis ravie d’avoir fait l’étape complètement à vélo.

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Installation au camping de Mirepoix

Jour 3 : Mirepoix – Lac de Montbel – Mirepoix

+ 167 m / – 167 m 48 km

Il est annoncé jusqu’à 37 degrés à Mirepoix ce jour-là. Nous décidons d’aller nous mettre à l’eau au lac de Montbel à 24 km par la voie verte Mirepoix-Lavelanet-Montségur.

Nous allons prendre un petit-déjeuner à Mirepoix, sur la jolie place des Arcades, puis nous partons.

La voie verte est la plus ancienne des voies que nous aurons traversées pendant ce périple. Elle est construite sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée : les revêtements varient en fonction du département : terre et gravillons en Ariège ; goudron dans l’Aude.

Nous passons près de Camon, très joli village dans un écrin de verdure et au bord du Grand Hers. Nous quittons la voie verte à Chalabre pour acheter de quoi pique-niquer : c’est une petite ville très vivante. Nous prenons la route de Léran pour rejoindre le lac. À vélo, il y a toujours un peu d’air, mais nous ne sommes pas fâchées d’arriver à Montbel après le faux-plat (!) vendu par la caissière du supermarché. Nous trouvons de l’ombre pour passer la journée au bord de l’eau, voire dans l’eau.

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Le lac de Montbel

Nous faisons le retour par le même chemin. Nous apprécions beaucoup la température des tunnels dont l’un est pourvu d’un éclairage vraiment très efficace : un détecteur de mouvement déclenche des mini projecteurs qui se trouvent à 60 cm du sol et qui sont inclinés vers le sol. Pour l’autre, avec un éclairage au plafond, la circulation est moins aisée, mais cela crée des arches de lumière très esthétiques. On ne peut pas tout avoir !

Nous n’avons pas croisé beaucoup de monde sur ce tronçon sauf autour des villes : c’est aussi un lieu de balade.

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Un tunnel esthétique entre Mirepoix et Chalabre

Jour 4 : Mirepoix- Avignonet-Lauragais

+ 214 m / – 316 m 73 km

Une fois les tentes pliées, un peu humides en raison d’un bel orage nocturne, nous partons sans prendre de petit-déjeuner, car nous sommes pressées : ma co-cycliste devra rentrer à Bagnères-de-Luchon en train et nous voulons arriver le plus tôt possible à Avignonet pour lui donner le plus de chance possible parce qu’il y a une correspondance.

La voie démarre sur le tronçon qui part vers Lavelanet pour bifurquer vers Moulin-Neuf et partir vers le nord. L’itinéraire est très bien balisé. Le chemin monte tranquillement jusqu’à Lignairolles et descend ensuite tout le long jusqu’à Villesiscle, un petit village au sud de Bram.

La météo est clémente et nous pédalons tranquillement, chevauchant les collines du Razès : c’est très chouette.

Nous nous arrêterons à Belvèze-du-Razès pour prendre un petit-déjeuner. Puis, nous poursuivons notre chemin sans croiser grand monde.

C’est jour de marché quand nous traversons Bram pour rejoindre le Canal du Midi. Cela m’ennuie de le dire, mais c’est la partie sur le Canal du Midi que nous trouvons la plus pénible : le chemin a été recouvert d’une sorte de tout-venant blanc et ce n’est pas roulant du tout pour nos vélos, plutôt VTC. Il faut dire que le vent d’Ouest ne nous aide pas.

Nous faisons une halte à Castelnaudary pour casser la croûte et organiser le retour en train, mais nous pousserons toutes les deux jusqu’à Avignonet. La gare à Avignonet est sur la ligne Narbonne-Toulouse. Il faudra ensuite prendre un train de Toulouse à Montréjeau puis un bus jusqu’à Luchon. D’ici un an, il sera possible de prendre le train entre Montréjeau et Luchon. L’été, il faut réserver pour son vélo quand on prend son billet de train pour être sûr d’avoir une place.

Les voies vertes ariégeoises et audoises à vélo en 4 jours
Arrivée à Avignonet-Lauragais

Les étapes réalisées sont assez conséquentes et nous n’avons pas pu visiter quoi que ce soit pendant ce périple. Il est tout à fait possible de réduire les étapes pour prendre son temps ou pour s’adapter à un rythme plus doux pour découvrir les trésors ariégeois. Les passages les plus délicats restent la jonction Foix-Pamiers et le tronçon entre Pamiers et Rieucros. Il faut surveiller l’évolution du projet de voie verte dans ce secteur sur le site afv3.org. Il faut également être vigilant concernant les points d’eau. Mais, pour le reste, c’est un périple facile et très agréable.

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