Jour 7 : Maison du Valier / cabane de Lasplanous
- Temps annoncé : 6h
- Temps réalisé : 6h
- Dénivelé : +1425m
Il s’agit dans cette étape depasser dans la vallée de Bonac. Au petit matin, il fait 9°C et le temps est couvert. Le GR remonte en direction du clos du lac à 1821m. Le chemin monte au travers des troupeaux de brebis. Il y a encore beaucoup de cabanes sur le tracé (cabane du Trapech-du-milieu à mi-chemin, cabane avec un poêle à bois) et au niveau de la crête Cabane du Clos du Lac, grande cabane en pierre pouvant accueillir 14 personnes. Il fait 8°C et il est 11h.
Une des nombreuses cabanes sur le chemin…
Le vent, assez fort, nous pousse à commencer la descente au lieu de faire une pause. Sur la carte, une petit cabane est présente en contrebas (cabane de Besset à 1660m), nous y ferons une pause. La cheminée de la cabane laisse échapper des petits nuages de fumée. Nous y croisons un petit groupe familial : un papa et ses 3 jeunes enfants dont le plus vieux doit avoir 10 ans. Chacun porte son duvet et une gourde, le papa portant tout le reste. La cabane de montagne est un excellent moyen de faire découvrir aux plus jeunes les plaisirs de la randonnée avec à la clef une nuit dans une cabane.
Le GR descend jusqu’à 1080m où coule une petite rivière de montagne. L’eau est froide. Le temps est toujours couvert, mais le soleil semble vouloir percer le plafond nuageux. Le chemin remonte jusqu’au col de l’Arèche à 1802m d’altitude. La montée est raide, nous visons la cabane pastoral de l’Arèche pour passer la nuit. La cabane se trouve bien avant le col du même nom. Avant de quitter la forêt aux alentours de 1500m d’altitude, nous faisons le plein de bois. Nos sacs passent d’un modeste 17kg à plus de 20kg : les branches sont fixés dans les moindres recoins de nos sacs. Les 400m de dénivelés restants resterons un épisode harassant.
La cabane pastorale de l’Arèche est déjà habitée par un berger, il y a bien la voiture et ses deux chiens, qui manqueront de peu de nous mordre, ce qui ne nous permet pas de s’approcher de la cabane. Il y a un autre problème épineux : toutes les sources d’eau que nous avons croisées, sont à sec et nous avons besoin d’eau pour le soir et le lendemain.
Heureusement, la carte propose une autre cabane plus haut que le col de l’Arèche : la cabane de Lasplanous (1838m). La cabane semble minuscule, les fenêtres n’ont pas de vitre juste des volets et il y a une cheminée. La carte montre une source d’eau en contrebas sur l’autre face de la ligne de crête, nous y trouverons effectivement de l’eau. Le lecteur notera que la cheminée cette fois tire parfaitement, ce qui permettra de faire une soirée au coin du feu (il ne fait que 10°C dedans).
Coucher de soleil …
Jour 8 : cabane de Lasplanous / Gite d’Elis d’en Haut
- Temps annoncé : 3h
- Temps réalisé : 4h
- Dénivelé : +0m
Levé tôt, grâce au berger braillant sur son chien. Il fait toujours 10°C dans la cabane et 6°C dehors.
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Vue sur Elis d’en Haut en fond de vallée…
L’objectif initial de cette journée était de sortir du GR et de monter sur le Tuc de Cagonille (2196m) pour aller voir le Mail de Bulard (2750m). Il fait relativement mauvais et les hauteurs environnantes sont sous les nuages, il n’y a donc aucun intérêt à grimper sur les hauteurs.
La randonnée n’a rien de technique : une descente jusqu’au Gite d’Elis d’en Haut. Durant la descente, de grande rangée de poteau type remontée mécanique grimpe le long des versants. De grands câbles d’acier rouillés pendent de-ci de-là, parfois sur les poteaux parfois le long du sol. Ce spectacle continue jusqu’au fond de la vallée.
Pause vaisselle au détour d’un ruisseau…
En fond de vallée, nous sommes accueillis par un étrange spectacle : une grande usine en ruine s’offre au visiteur. Avec par-ci par-là de petit wagonnet.
Jusqu’au début 1900, les hauteurs était trouées de mines de plomb et de zinc. Les mines du mail du Bulard se trouvent à 2400m. En 1907, l’activité minière est la principale activité de la zone: des écoles sont construites ainsi que le téléphérique et le centre de traitement des minerais. Ce dernier sera d’ailleurs problématique : la zone est encore polluée malgré des travaux le long du fleuve (les boues d’exploitation étaint stockées le long de celle-ci). Curieusement, peu de documents sont disponibles pour attester de la véracité de ces propos. Toutefois, ces informations sortent d’un panneau EDF édifié près de la zone fraichement nettoyée. Après la première guerre mondiale, le déclin approche : l’épuisement du minerai et le fort coût d’exploitation ont raison de l’activité. La population passe de 2600 personnes en 1901 à 357 en 2004. La dernière mine fermera définitivement dans les années 50 (sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Biros).
Le temps s’améliore : il ne pleut plus, mais les nuages sont toujours présents. Une petite balade hors GR : direction le cirque de la Plagne à trois kilomètre plus haut dans la vallée en suivant le Lez. Le cirque est un espace très agréable d’où ressort une impression de grandeur. Le cirque est le début de plusieurs randonnées : Port d’Urets (2512m) sur la frontière espagnole avec l’accès au pic de Maubermé (2880m), Port de la Hourquette (2452m).
Décidément cet endroit est plein de surprise.
