Son point culminant est le Grand Ballon (autrefois Ballon de Guebwiller) qui atteint 1 424 mètres d’altitude. Les ballons sont ses plus hauts sommets, à la forme arrondie.
Cette randonnée se déroule au coeur du Parc Naturel Régional du Ballon des Vosges.
Stèle – Chalet des Founés
Après un petit-déjeuner copieux aux Sincieux chez mes parents, nous prenons connaissance de l’itinéraire que Papa nous a préparé: une dose quotidienne de 20 kilomètres et des nuits en gîte sont prévus.
Papa nous conduit au départ de l’itinéraire : la cote 1008 au-dessus du Ménil. Sur le chemin nous ferons un petit arrêt à la centrale du Thillot pour vérifier que tout fonctionne correctement.”oh qu’elle est belle la turbine !”
10h00: Nous sommes arrivés à la stèle, il fait frisquet et le vent souffl e plus qu’en plaine. Nous prenons vite les sacs et c’est parti en direction des pistes de ski de Ventron. Le chemin forestier arrive au milieu de la descente des Airelles, il faut maintenant monter jusqu’à l’arrivée du télésiège.
Droit dans la pente, c’est la première mise en jambe du séjour. Les mollets chauffent, et très vite j’ouvre la veste. Nous prenons tout de suite de l’altitude et la vue s’ouvre à nous. Arrivés en haut, nous prenons la direction du col du Collet. Après quelques hésitations, nous nous remettons sur le droit chemin. Le sentier qui passe à travers la forêt est très agréable, et nous arrivons vite au col du Collet. Nous nous dirigeons ensuite vers le col du Page. Quelques pas de plus et nous prenons la direction de la Faigne des Minons en empruntant une des nombreuses pistes forestières. Un peu plus loin, nous optons pour la mauvaise piste et après une montée sévère en forêt, c’est l’heure du premier hors-piste! Depuis le temps que nous l’attendions ! Il nous faut redescendre un peu pour rejoindre le bon chemin. Dicton du jour : “pourquoi toujours monter ?? C’est pour mieux redescendre, évidemment!!”. Nous retrouvons le GR quelques instants plus tard en direction de la tête de Fellering (prononcer félrain pour faire “local”). Le sentier se rétrécit et serpente à travers les arbres. La montée est très agréable et nous avançons à un très bon rythme, la forme est au rendez-vous et je mène le train…
Arrivés sur les crêtes, nous décidons de faire la pause casse-croûte à l’abri du vent (bonne idée la crête, pour être à l’abri du vent…). Bonnets, gants et écharpes sont de rigueur pour pouvoir profiter du jambon cru, de la ficelle au lard,… ,sans avoir trop froid.
Après 40 minutes de pause, nous repartons vers la ferme auberge du Drumont. Arrivés à la table d’orientation, mon téléphone sonne, c’est Papa: “changement de programme, la FA du Rouge-Gazon est fermée!! Continuez jusqu’au col de Bussang et on se rappelle…”. Pendant que Papa réfléchit à un nouvel itinéraire (il avait été prévu que nous dormions à la FA du Rouge-Gazon), nous continuons notre chemin… Emportés par notre élan nous nous égarons légèrement et sommes une fois encore “forcés” à une descente hors-piste à la ramasse dans les feuilles. Nous rejoignons le GR en contrebas, nickel! La descente sur le col est vraiment magnifique, le sentier louvoie à travers les différents étages de forêt (sapins, puis feuillus,…). A l’arrivée au col, je passe un petit coup de fil à Papa, nous décidons de nous retrouver à la Bouloie pour y manger le soir, nous dormirons au chalet des Founès.
C’est donc reparti direction la Bouloie via le chalet du Séchenat (chalet du Club Vosgien fermé sauf si réservation préalable). Nous visitons au passage le chalet des Evaux un peu plus loin, il parait très confortable et nous en profitons pour manger une petite barre de céréales avant la dernière ligne droite jusqu’au resto de la Bouloie auquel nous arrivons avant la tombée de la nuit, nous poussons donc jusqu’au chalet des Founès pour vérifier que celui-ci est ouvert. C’est avec grand plaisir que nous découvrons ce petit havre de paix. Nous nous installons dans l’espoir que Papa et Maman passent par là en 4×4 pour nous récupérer en allant manger. Après un thé qui nous réchauffe, j’aperçois des phares… C’est mon Papa qui arrive!! Cool nous n’aurons pas à faire l’aller retour à la Bouloie.
Après la marche à pied, Papa décide de nous faire faire une petite virée en 4×4 avant le repas vosgien servi au resto (jambon fumé et pommes de terre, avec un bon petit cru d’alsace). C’est pas triste et avec le sentier déversant par endroit, c’est encore plus drôle! Nous arrivons finalement à la Bouloie, sains et saufs pour un bon ch’ti repas du coin!
De retour au chalet (en 4×4), nous allumons le feu… Ca promet d’être frois cette nuit et Aranud met pas mal de bûches dans notre petit poêle avant de se coucher. Les tôles craquent sous l’effet de la chaleur… Mais qui dit feu, dit fumée, et avec le feu de Saint-Jean d’Arnaud c’est vite l’intoxication à l’intérieur! Nous ouvrons donc la porte pour respirer ce qui permet également de rafraîchir un peu le chalet parce que là c’est un vrai sauna!!.
Entre les ronflements de mes compagnons de voyage et la chaleur étouffante qui règne dans le chalet, je finis quand même par m’endormir…
Chalet des Founès – Abri forestier de l’Etang du Petit Haut
6h20 de marche + 50 min de pause
7h00: Je me réveille avec le lever du jour. Les loustics dorment encore. Je rallume le feu pour chauffer le thé (ou le café suivant les goûts). Après le petit-déjeuner (mandarine, marbré,…), c’est l’heure de la photo, attention le petit oiseau va sortir !!!
8h55: Départ du chalet en direction du Rouge-Gazon. Nous prenons d’abord la même piste que celle empruntée la veille en 4×4 pour arriver au milieu de la descente de la Bouloie. C’est parti pour remonter cette pente herbeuse si chère à nos mollets. Après une petite visite du chalet situé en haut (un chalet utilisé l’hiver par les pisteurs de la Bouloie), nous marchons le long de la crête à travers bois pour rejoindre une large piste un peu plus loin. Celle-ci nous amène jusqu’à la chaume des Neufs Bois. En route, nous prenons une “petite pomme” pour ne pas perdre la forme (merci Papa pour le petit kilo de pommes! ). Arrivés à la chaume, le paysage change, les arbres disparaissent pour laisser place à deux petits étangs et une prairie jaunie par le froid à l’approche de l’hiver. Nous descendons vers les étangs pour les contourner et remonter sur l’autre versant vers la chaume du Rouge-Gazon que nous atteignons quelques instants plus tard après une petite montée au milieu de la forêt.
A la ferme auberge, nous avons un petit aperçu de ce qui nous attend pour les prochaines minutes, il va falloir remonter toute la piste rouge pour accéder à la Tête des Perches. Heureusement, il y a un sentier en sous-bois qui longe la piste, ce qui nous évite de partir droit dans la pente, enfin presque puisque le sentier ne fait finalement pas beaucoup de virages !! Chacun à son rythme, un pas après l’autre, nous arrivons en haut. Je relève la tête et j’aperçois alors un joli panorama avec tout au fooonnndd les Alpes dont on aperçoit les sommets enneigés, c’est une bonne excuse pour reprendre son souffle et profiter du soleil. Après quelques clichés, nous repartons vers le lac de Neuweiher. Une longue descente en lacets à travers une forêt magnifique parée de multiples couleurs qui se reflète sur le lac en contrebas nous amène jusqu’aux rives où nous décidons de nous arrêter pour manger.
Nous nous installons au soleil avec comme vue le lac, les reflets de la forêt multicolore, un endroit presque paradisiaque. J’entame ma rondelle de saucisson quand mon téléphone sonne… C’est Papa qui m’annonce qu’ils sont sur le parking de la piste de la Jumenterie et qu’ils viennent à notre rencontre sur le GR5. Nous ne tardons pas trop pour repartir, il ne faudrait pas se refroidir. Après un court passage en forêt, nous atteignons la ferme auberge du Gresson où des promeneurs sont attablés profitant eux-aussi des rayons du soleil. Après un petit point topo, dans les prairies bordant la ferme auberge, nous repartons par le sentier croix bleu pour arriver jusqu’au GR5. Le Ballon est en point de mire! Le sentier s’enfonce à nouveau au milieu de la forêt vosgienne, quel plaisir d’entendre les feuilles crépiter sous nos pieds, quel bonheur de pouvoir traîner les pieds en soulevant ces objets si légers.
Le sentier alterne montées et replats, afin d’atteindre les crêtes où la vue se dégage et laisse apparaître les sommets enneigés des Alpes suisses (le Materhorn…). Nous continuons vers le Ballon d’Alsace tout en admirant la vue magnifique quant au détour d’un lacet, j’aperçois Papa et Maman.
Petit bonjour, et nous sommes repartis vers le ballon. Nous prenons le sentier passant devant le chalet où nous croisons un randonneur légèrement égaré avec sa carte 1: 50 000 un peu “périmée”. Il décide de nous suivre jusqu’au sommet. C’est à un bon rythme que nous nous rapprochons de la montée finale, le parcours est assez casse-pattes (alternance de courtes montées et descentes) et Jarir commence à ressentir la fatigue du jour. Arrivés en bas de l’ascension finale, Papa et Arnaud partent la tête dans le guidon (” l’ancien ne veut pas se laisser distancer par le “petit jeune”!), Maman et moi suivont derrière à notre rythme, ça souffle pas mal dans mon dos mais ça suit (telle la tortue nous atteindrons notre but). Nous croisons pas mal de promeneurs du dimanche qui redescendent du Ballon et ne manquent pas d’afficher leur étonnement en me voyant en short alors que nous approchons des premiers névés!! Après 20 minutes de montée, c’est l’arrivée au sommet, j’enfile rapidement mon pantalon et remet ma veste pendant que Maman finit les derniers mètres la séparant du banc où elle s’affale, la reprise est dure!!
Nous décidons d’aller boire un verre à la ferme auberge du Ballon pendant que Papa descend récupérer la voiture pour ensuite nous conduire à un abri forestier en contrebas du Ballon.
A peine assis, voilà déjà Papa encore tout essoufflé de sa course folle dans la piste de la Jumenterie…qu’il a descendu en courant.
Une petite bière pour se remettre de ses émotions et nous voilà tous dans le pick-up en direction de l’etang du Petit-Haut où se situe un abri forestier. Allons voir à quoi il ressemble cet abri…
C’est amusés que nous le découvrons, il est comme son nom l’indique, constitué de 4 murs seulement, ni porte, ni fenêtre… Arnaud est ravi! Personnellement, je ne suis pas très enthousiaste au premier abord mais le coin n’est pas pour me déplaire. Jarir lui, tombe des nues,c’est les yeux éberlués qu’il nous écoute lui annoncer que c’est bien là que nous allons dormir ce soir!!!
Le petit chalet se trouve en bordure d’un lac , une table de pique-nique a été installée, les abords sont un peu humide mais nous trouvons rapidement du bois pour démarrer un feu autour duquel nous nous installons et parlons de choses et d’autres, en buvant du thé. Les minutes passent et vient bientôt l’heure du dîner: pâtes au reblochon avec en entrée une soupe campagnarde. Nous finirons par une tranche de quatre-quart tout en sirotant un thé sans oublier bien évidemment la petite goutte de génépi maison! Merci Arnaud
il est toujours aussi agréable de regarder les flammes tourbillonnant au-dessus du foyer, le bois crépite et siffle en séchant, c’est comme hypnotisant…
22h00 : soudain j’ouvre les yeux et annonce l’heure d’aller faire dodo! Nous nous installons les uns contre les autres dans un coin de la cabane. Je dors très bien, il ne fait pas froid du tout et l’air frais limite visiblement les ronflements de mes compagnons, à retenir!!
Abri forestier – Col des Croix
6h00 de marche + 1h10 de pause
7h00 : J’ouvre les yeux encore tout ensommeillée et ravive les braises toujours chaudes de la veille. Je m’occupe ensuite de la préparation du petit-déjeuner pendant que Jarir et Arnaud se réveillent tranquillement, ah ces mecs…
Petit-déjeuner au coin du feu avant de ranger les sacs pour reprendre la route vers le col du Stalon.
Les jambes sont lourdes… Le troisième jour ne va pas faillir à sa réputation, affaire à suivre. Le sentier monte à travers la forêt pour atteindre un premier petit col, la température est idéale pour se mettre en short. Nous rejoignons ensuite le GR7 avant une descente assez raide qui nous amène au col du Stalon. Nous remontons ensuite de l’autre côté du col, vers le ballon de Servance via le col du Luthier. J’ai du mal à avancer, j’ai faim et je suis fatiguée mais je continue un pas après l’autre en attendant que les barres de céréales produisent leur effet magique, en vain. Le troisième jour restera le plus difficile pour moi. Nous arrivons finalement en vue des antennes du ballon de Servance depuis lequel nous apercevons toujours les Alpes, elle est pas belle la vie?
Le sentier nous conduit ensuite au Plain Thiébaud (monsieur et madame Monfils ont un fils, comment l’appellent-ils?). Rien d’extraordinaire par ici…Nous prenons ensuite la piste sur la droite croyant être un peu plus loin. Arnaud se rend vite compte de la bourde et nous prenons donc droit dans la pente à gauche pour rejoindre la piste qui doit normalement se situer en contrebas. Nous arrivons alors sur un large sentier et, croyant être sur le bon chemin nous continuons… Encore une fausse piste!!! Demi-tour et nous rejoignons finalement l’itinéraire prévu. Le petit passage hors-piste a rempli mes chaussures de petits cailloux, nous faisons donc un arrêt “nettoyage” au bord du chemin au soleil. Nous en profitons pour prendre quelques forces (qui me sont bien nécessaires aujourd’hui) en mangeant quelques figues avant de rejoindre notre point pique-nique.
L’endroit est magnifique, au bord d’un étang dans lequel se reflètent les arbres plantés en bordure de celui-ci et en prime nous avons droit à un magnifique soleil. Après une longue pause d’1h10 (sieste oblige), nous reprenons la direction du col des Croix. La large piste que nous empruntons nous amène jusqu’à la maison forestière où nous bifurquons sur un petit sentier à gauche qui nous amènera à travers la forêt jusqu’à Château-Lambert. En avance sur l’horaire prévu avec notre “taxi de luxe”,(j’entends le pick-up du Papa de Marie, si, si c’est du luxe!) nous en profitons pour terminer la journée par l’ascension à la vierge pour profiter du panorama.ouahhhhh!!!
Avant de prendre trop froid, nous redescendons de notre monticule en direction du café-restaurant du col des Croix . Il est apparemment fermé mais j’ouvre la porte, et finalement, le patron nous sert nos petites bières : Merci Monsieur le patron!
Papa arrive quelques minutes plus tard et nous reprenons la route vers Breuches pour une visite de contrôle à la turbine (ouais encore une turbine!). Sur le chemin, nous ferons une halte chez Coco, le gérant du bistrot du coin où je ne manque pas de me faire remarquer (forcément une fille dans ce genre d’endroit c’est pas tous les jours que ça arrive). Les habitués sont là et bien là (depuis au moins ,…..).
Nous repartons finalement à Rupt où le dîner et l’inévitable épluchage de patates nous attendent de pied ferme
Au menu: sanglier mariné façon Dieudonné
purée de pommes de terre
et tarte frangipane aux poires et au chocolat.
22h00 : Après une tisane digestive, c’est l’heure du dodo, demain nous partons à la découverte des Mille Etangs.
Les mille étangs
environ 3h00 de marche + une pause saucisse
8h00 : réveil + copieux petit-déjeuner .
8h30 : Départ vers le hameau de la Goutte où nous garons la voiture. Aujourd’hui Papa est notre guide…
Nous nous garons au milieu d’une ferme, non sans avoir préalablement demandé la permission au seigneur du coin pour éviter de prendre un coup de grenaille. Le brouillard a du mal à se lever sur le plateau et plus nous marchons, plus il est présent mais nous avons quand même un aperçu du paysage, des étangs partout, des sentiers partout et des arbres tout autour, comment voulez vous ne pas se perdre ici ? Après quelques hésitations sur la direction à prendre, nous réussissons finalement à nous repérer et hop, c’est reparti !
Nous marchons tranquillement sur de larges sentiers, rencontrant quelques chasseurs, ramassant les quelques coulemelles sur le bord du chemin. Nous empruntons tout d’abord un sentier à l’est de l’étang d’Arfin, pour rejoindre le balisage rectangle jaune en passant à l’ouest du lac. La pause saucisse se fait attendre, c’est moi qui ait l’honneur et le privilège de la transporter dans mon sac et malgré le papier aluminium, mes narines détectent une odeur alléchante. Nous aimerions bien trouver un petit endroit au soleil mais le brouillard est toujours là, même si au loin nous apercevons du ciel bleu. Un peu plus loin, au détour d’un virage, s’ouvre une petite clairière avec au milieu un magnifique petit étang, l’endroit rêvé pour la saucisse !
Nous nous installons donc au soleil pour la pause saucisse car oui les vosgiens préfèrent la saucisse à la barre de céréale ! On est vosgien ou on ne l’est pas, na.! En tout cas, c’est très bon.
Nous reprenons ensuite le chemin, ragaillardis par cette petite pause, et comme il n’est pas encore très tard, nous prenons un sentier sur la gauche pour rallonger un peu la balade. Seulement voilà, au détour d’un étang nous nous égarons légèrement d’abord pour être finalement complètement paumés par la suite ! Oui c’est l’heure de l’inévitable passage hors-piste sans lequel une randonnée ne peut porter ce nom !
Descente droit dans la pente, ça glisse dans les feuilles… Nous arrivons ensuite à nous repérer jusqu’au lit du Beuletin, il s’agit ensuite de retrouver un sentier digne de ce nom. Ce sera chose fait quelques minutes plus tard en haut d’une butte. C’est enfin le retour à la voiture, tranquillement à travers la forêt multicolore.
Le séjour vosgien se terminera par un succulent pot-au-feu et un clafoutis aux cerises, mmmhhh merci Maman.