J14 mercredi 19 octobre – CB (5450m) – direction pied du West col(5723m) – CB (5450m) – Mais que diantre allaient-ils faire dans cette galère ?
Alors là les amis, record battu : -11° sous la tente. On se demande parfois jusqu’où peut aller notre masochisme.
Au début d’un vague sommeil, j’ai senti un courant d’air froid, gros malin, la tente était entrouverte. J’y remédiais, mais ensuite c’est allé de chute en chute et de vêtement supplémentaire en vêtement supplémentaire jusqu’à atteindre le record historique de -11° sous tente.
Accompagnés par le soleil je donne un rythme de sénateur et tout le monde a l’air d’accepter que je mène ainsi notre barque.
Au soir d’arrêter j’effleure à peine l’art d’encadrer. On apprend, on apprend toujours à être ainsi aux limites du vivable à partager avec d’autres cette expérience extrême.
Un peu avant le pied du west col, un court passage en glace nous arrête.
Evidemment, les sherpas m’avaient dit que ça passait avec des chaussures de trekking et j’ai eu le tort de les croire. Ils sont sincères eux, ils passent en baskets. De toute façon, cette petite sortie est bien suffisante en raison de notre niveau d’acclimatation. Nous déposons quelques tentes et de la corde et rentrons au CB pour le lunch.
- Tps: 3h24
- M: 300m-200m/h
- D: 300m-400m/h
- Fc: 90-114-155 3h17 sous 130
J15 jeudi 20 octobre 2011 – CB – pied West Col (6000m) CB – Quiproquo népalais et perdition
Sat 85 acclimatation à parfaire. Quelques lenticulaires éveillent des doutes conjointement le froid est supportable : le temps serait-il en train de changer ? Ce qui m’est confirmé lors de notre départ par le guide argentin voisin qui a reçu le bulletin météo : neige aujourd’hui et demain.
Réveillé à 4h du matin, je me suis demandé ce que je faisais là, mais une fois sur le terrain me sont revenus tous les bons souvenirs, toutes les bonnes sensations de la haute altitude.
Je donne une allure de sénateur ( 150 m /h) jusqu’au petit passage de glace où nous nous équipons. Le dénivelé horaire ne voulant rien dire car la principale difficulté de cette montée au C1 est la distance.
En arrivant au pied du col, nous croisons Karma qui nous informe que les cordes fixes ne sont pas en place contrairement à l’information donnée.
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En effet, le couloir central qui semble le plus logique est dépourvu de cordes. Un sherpa arrive et continue plus loin où effectivement se trouve une corde en place dans un passage qui semble moins évident. Il semble qu’on ait été victime d’une incompréhension entre sherpas. Nous entamons le retour au CB, de toute façon c’est suffisant pour l’ensemble du groupe. Nous déposons le matériel technique dans une grotte de glace, les nuages de plus en plus menaçants donnent les premiers flocons quand nous arrivons au camp. de base.
Karma et Dorje l’autre sherpa tardent à rentrer, ils ont monté au C1 les 5 tentes et de la corde ; en arrivant dans la nuit, ils nous apprennent qu’un groupe d’Espagnols passe le Sherpani col et le West col et qu’ils sont très en retard. Karma les a déjà aidés à la descente du col. Finalement, ils arriveront tous, sauf 3 qui passeront la nuit (1 client et 2 sherpas) à 6000 m sous la neige. Nuit heureusement sans conséquences.
Occasion en les attendant sous la tente cuisine, serrés les uns contre les autres, discutant et buvant du thé, de voir une fois de plus la belle solidarité népalaise à l’œuvre. Immense chaleur humaine dans ce milieu hostile.
Comme j’ai pu l’écrire précédemment : un pays où la fraternité n’est pas qu’un slogan.
- Tps: 6h48
- M: 610m-170m/h
- D: 610m-360m/h
- Fc: 97-118-144 6h18 sous 130
J16 vendredi 21 octobre 2011 – CB 5450m – Neige neige neige et entraide entraide entraide
Il a neigé toute la nuit ce qui apporte le seul avantage d’une température relativement plus clémente -1° sous la tente et le deuxième avantage quand le ciel se découvrira en début d’après-midi de nous offrir un paysage de carte postale.
L’Espagnol et ses deux sherpas ne sont toujours pas rentrés, Karma et Dorje partent à leur secours, alors que la neige continue de tomber et que la visibilité est très faible. Ils les retrouveront sains et saufs un peu plus bas que le pied du col, juste quelques larmes pour le vieux Sirdar (45 ans avoués quand je lui ai dit qu’il était vieux comme moi !)
Une fois de plus le courage, la résistance, les qualités physiques et morales de ces Népalais ne cesseront de provoquer mon admiration.
Comme prévu, journée passée à manger, à boire, à se reposer et à prendre des photos.
Allant nous coucher après avoir dîné dans un froid glacial, le ciel s’étant dégagé, je n’en crois pas mes yeux : -16° sous la tente encore un record !
Guide de haute montagne, Vingt-cinq années d’itinérance dans les Alpes, l’Amérique du Sud et l’Himalaya en alpinisme, trekking, expéditions et l’émotion provoquée par la fréquentation de paysages hors du commun ont trouvé un débouché tout naturel à une passion tenace pour la photographie et le terrain d’aventure. Je me retrouve à la tête d’une collection de clichés et de récits de voyages conséquente que j’aimerais mieux partager…Daniel