Alors que nous devions initialement partir pour un raid de cinq jours, avec une première étape au refuge I Re Magi dans la vallée étroite, la nivologie – avec les chutes de neige de la veille – aura eu raison de nous. Nous restons donc une journée de plus à Névache avec une jolie randonnée en aller/retour, et ne partons en raid que le lendemain. Voici le récit de ce raid en splitboard dans la vallée de la Clarée !
J1. Névache – Refuge de Ricou
+ 1020 m / – 490 m 9,2 km Refuge de RicouL'itinéraire débute tranquillement en pente douce, puisqu'il se situe sur la route. Nous notons au passage qu'elle est juste à peine assez enneigée pour que nous puissions glisser en peaux de phoque, la limite pluie-neige ayant été plus haute en altitude.
Au bout de quelques kilomètres, nous la quittons pour monter plus raide en direction de la crête de Môme, et il commence à y avoir de la neige fraiche ! Pour notre plus grand bonheur ! Nous progressons à travers les arbres, et je ne prononcerai pas le nom de celui qui est devant, mais nous faisons un paquet de conversions !
Nous avons du temps aujourd'hui car la randonnée n'est pas très longue pour rejoindre notre hébergement. Nous en profitons donc pour réviser nos classiques : cartographie, carte, alti, boussole ! Car oui, même si nous vivons avec notre temps et nous orientons grâce aux applications smartphone, il est toujours bon de se replonger dans une carte papier.
Une fois au sommet, nous ne trainons pas trop, il y fait frais avec une petite brise. Une belle descente en bonne neige, mais toujours trop courte, nous mène donc à notre refuge du soir : celui de Ricou, où j'apprécie particulièrement l'accueil. Allez savoir pourquoi 😉
J2. Refuge de Ricou – Refuge de Laval
+ 900 m / – 990 m 9,5 km Refuge de LavalLes deux refuges, celui que nous quittons et celui où nous allons, ne sont pas très loin l'un de l'autre. Mais au lieu d'y aller en ligne droite, nous prévoyons de remonter une combe pour redescendre dans sa voisine. C'est ainsi qu'après un bon petit-déjeuner, nous partons en montée vers l'Est au col du Grand Cros en passant par les lacs des Gardioles.
Cette montée est une belle occasion de nous entraîner à faire une trace certes safe, mais aussi économique en énergie. Arrivés au col, nous bifurquons plein Nord vers le pas du Lac blanc. Certains d'entre nous restent en peaux de phoque, tandis que d'autres préfèrent mettre les crampons.
Une fois sur ce premier sommet, le panorama qui s'offre à nous est splendide. Pleine vue sur les Écrins ! Puis, étant donné que nous allons rester sur la crête jusqu'au sommet suivant, le pic du Lac Blanc, nous avons bien le temps d'en profiter !
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La descente sur le refuge de Laval est très belle : pente idéale pour de belles courbes dans de l'excellente neige ! Nous arrivons en début d'après-midi au refuge, de quoi prendre notre déjeuner en terrasse accompagné d'une bonne bière fraiche.
L'après-midi, nous avons du temps libre. Et que font des randonneurs hivernaux de leur temps libre ? Ils parlent matos bien sûr ! Grand bien nous fasse, nous mettons nos connaissances en matière de DVA et de sauvetage en avalanche à jour, puis nous passons à l'action. Mise en place d'un exercice histoire de se dégourdir les jambes dans le champ enneigé à côté du refuge ! S'entrainer souvent est le meilleur moyen d'être performant en cas de situation réelle.
Bien fatigués et avec le soleil qui tombe, nous finissons par entrer, nous mettre au chaud et débriefer pour apprendre de nos erreurs, avant que le repas ne soit servi.
J3. Refuge de Laval – Refuge de Buffère
+ 740 m / – 690 m 11,8 km Refuge de la BuffèreAu matin, nous commençons par nous laisser glisser sur un bout de route enneigée. La neige est très dure, aussi nous n'avons pas droit à la chute.
Environ deux ou trois kilomètres plus loin, nous mettons les peaux pour bifurquer en montée plein Ouest, en direction du refuge du Chardonnet.
Lorsque la vue s'ouvre à nous, c'est face au pic Ombière et à la pointe du Demi, ça ne s'invente pas ! Est-ce le lifestyle des gardiens du refuge du Chardonnet qui a donné leur nom à ces sommets ? Ou est-ce l'aura de ces sommets qui aura corrompu les gardiens du refuge ? Toujours est-il que nous en buvons une bonne avec notre pique-nique !
Nous repartons en direction du Sud, vers la Grande Manche, que nous faisons en aller/retour avant de poursuivre vers le refuge de Buffère.
Dernière partie de notre journée, un bon bout globalement à courbe de niveau où nous devons fréquemment nous éloigner des pentes surplombantes bien chargées en neige. Puis dernière courte descente sur le refuge, pour nous mettre au chaud avant la tombée de la nuit. Refuge de Buffère que j'aime particulièrement pour son accueil et son architecture.
J4. Refuge de Buffère – Névache
+ 320 m / – 790 m 6,7 kmNous prenons tranquillement un bon petit-déjeuner, nous savons que nous avons le temps car la météo n'est pas des meilleures, et la journée sera donc courte.
Nous montons donc sur 300 mètres de dénivelé au-dessus du refuge et à la sortie des arbres, nous décidons de ne pas pousser plus loin. La neige est bonne et nous préférons avoir une descente plus courte avec encore un peu de visibilité plutôt que de pousser plus loin et de devoir descendre à tâtons dans le blanc.
La descente jusqu'au fond du vallon est très bonne puis, une fois sur la route, cela se corse après quelques kilomètres. Il y a de moins en moins de neige pour finir. Nous devons slalomer entre les bancs de bitume avant de déchausser complètement pour finir à pied. C'est impressionnant la quantité de neige qui a fondu en quatre jours !