Randonnée dans le massif des Ocres à travers le Luberon

4 jours de randonnée dans le Massif de l'Ocre à travers le Luberon et ses couleurs ocres provençales. Récit et trace GPS au son du chant des cigales.


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Focus Rando :Randonnée dans le massif des Ocres à travers le Luberon
4 jours +1545 m/-1054 m 62 kms 1
Randonnée Ligne Chambre d hôtes, Gite d étape, et Hôtel
Forêt Avril, Mai, Juin, Septembre, et Octobre

Au pied des Monts de Vaucluse, dans l’arrière-pays provençal, le Luberon peut se parcourir facilement à pied, entre villages perchés, vignes et forêts. Nombreux sont les PR, GR et GRP qui se croisent et permettent une exploration en profondeur de ce territoire protégé par un parc naturel. Le Nord Luberon abrite aussi plusieurs carrières et mines d’ocre, lieu unique en France. C’est une explosion de couleurs, du rouge vif au jaune moutarde, en passant par des nuances orangées et brunes. Malgré l’attractivité touristique de certains lieux, tels que le Sentier des ocres à Roussillon, le Colorado provençal de Rustrel ou la colline de Bruyère à Villars, ces différents sites ocriers peuvent se découvrir aux abords des sentiers balisés peu fréquentés. Bien que mon parcours s’étend sur 4 jours, cette portion du GR6 peut se réaliser en 3 jours, en faisant l’économie des visites des carrières d’ocre, et se prolonger au nord-est du Vaucluse, même jusqu’aux Alpes-de-Haute-Provence. Le GR6 côtoie le GR97, qui fait le Tour du Luberon.

Je suis arrivé la veille à Fontaine-de-Vaucluse sans avoir eu le loisir d’en faire la visite. Fontaine-de-Vaucluse est situé dans une vallée close, sous une falaise de calcaire. La principale attraction touristique est son gouffre et sa fontaine, où la rivière Sorgue prend sa source, aux eaux couleur émeraude ou turquoise. Les rues sont envahies par une foule immense de touristes. Ma première nuit dans le Luberon s’est faite en chambre d’hôtes dans une vielle bâtisse provençale, au-dessus du restaurant La Figuière.

Jour 1 : Fontaine-de-Vaucluse → Gordes → Joucas

+ 697 m / – 550 m 18 kms Hostellerie des Commandeurs

Dès 6 heures du matin, j’étais debout : une longue journée m’attendait. A pas feutrés, je descends au rez-de-chaussée de la maison d’hôtes, les épaules chargées par mon nouveau sac-à-dos Osprey Kestrel 38. Personne dans les couloirs, pas même à l’extérieur en terrasse. 7 heures sonnent. Je déambule dans le village de Fontaine-de-Vaucluse entièrement désert, sous des platanes centenaires et aux abords d’une place centrale où est érigée une grande colonne dédiée au poète italien Pétrarque. Je prends des dernières photos de cet endroit clos par une muraille de calcaire, un lieu où tout se termine ou tout recommence.

Au départ du centre du village, la direction à suivre est la Route de Cavaillon, comme à l’aller. A 100 mètres environ, un chemin s’élève pour rejoindre la route de Gordes. A hauteur de l’ancienne Auberge de jeunesse, transformée aujourd’hui en résidence de tourisme, l’aventure débute à gauche en récupérant le GR6/GR97 (116 m), toujours dans l’ombre. Le sentier remonte le vallon de la Fontaine de l’Oule sur une distance de 6 kilomètres environ ; il serpente en forte pente jusqu’à un éperon rocheux, contourne des falaises et longe plus haut un profond ravin. Le tracé, maintenant couvert d’éboulis, surplombe d’impressionnantes falaises parsemées de grottes, ces dernières étant façonnées par l’eau à l’ère secondaire.

Le parcours minéral dans cette vallée encaissée se poursuit sous couvert d’une piste boisée, au bord d’un environnement de taillis et de garrigue. Au bout de 2 heures, une large piste carrossable et ensoleillée me mène à la zone pastorale dite « La Pouraque » (636 m). Cette piste est commune au GR6/GR97 et au GRP Sentier Historique du Mur de la Peste. De là, un chemin à travers bois descend en lacets, sur 5 kilomètres, jusqu’à l’Abbaye de Sénanque dans la vallée de la Sénancole. L’abbaye cistercienne peut se visiter, dans le respect des recueillements et des prières des moines, sans oublier le port du masque. La particularité de Sénanque est ses champs de lavande sous le soleil chaud provençal ! A cette période de l’année, la floraison de la lavande est à maturité depuis fin juillet et la récolte est déjà faite à mon arrivée : trop tard pour prendre de belles couleurs bleues-violacées ! Mais la senteur est permanente et c’est agréable de randonner avec une si jolie sensation olfactive.

Un ancien sentier reliant l’abbaye au village de Gordes grimpe tranquillement jusqu’à la Côte de Sénancole, qui coïncide avec le bord de la route. C’est aussi un belvédère sur les Gorges de la Sénancole. Un chemin balisé conduit, le long d’un mur de pierres sèches, à Gordes, un village perché ultra touristique. L’affluence est telle dans ces ruelles étroites qu’il devient difficile de repérer le balisage rouge et blanc.

Je n’avais qu’une hâte : m’éloigner de ce bouillonnant flot de touristes pour reprendre le fil plus calme et clairsemé de mon étape. Le GR6/GR97 peut vite se récupérer à la sortie du village, sur un chemin bordé de champs d’oliviers et offrant une superbe vue dégagée sur tout le massif du Luberon. Au loin, on peut distinguer facilement l’ocre dans les falaises qui s’élèvent de part et d’autre des forêts et des sommets. En un peu plus d’une heure, sans jamais pouvoir me rassasier de ces belles couleurs chaudes, je quitte le GR6 pour arriver au village de Joucas où j’ai réservé une nuit à l’hôtel au milieu des vignes. En cette saison très prisée, il est difficile voire impossible de trouver un hébergement peu cher. Malgré tout, la chambre côté Sud avec panorama sur les Monts du Luberon et le repas composé de produits locaux restent satisfaisants.

Jour 2 : Joucas → Roussillon → Gargas → Saint-Saturnin-Lès-Apt

+ 333 m / – 245 m 15 kms La Bastide de la Source

Réveil assez matinal. En prévision de la chaleur qui s’annonçait très forte, le responsable de l’hôtel m’a fait remplir ma poche à eau d’une eau glacée à l’extrême ! La vallée du Luberon baignait déjà dans une lumière éclatante avec l’avantage d’un ciel azur d’une rare pureté. Je retrouve le GR6 deux kilomètres plus loin sur une départementale bordée de vignes ; trois kilomètres de plus est suffisant pour gagner en hauteur le village de Roussillon.

Classé plus beau village de France, Roussillon possède un charme irrésistible en se baladant dans ses ruelles. Sa différence avec les autres villages environnants est sa couleur : toutes les maisons exhibent une palette incroyable d’ocres. Chaque bâtiment a sa propre personnalité, au ton rougeoyant ou doré. Cette courte traversée dans les ruelles est un avant-goût de la visite du site ocrier à proximité : le Sentier des Ocres de Roussillon est une référence en matière de gisement d’ocre. L’accès est payant. Une file d’attente m’attendait à l’entrée. L’exploration de cette curiosité locale et naturelle, le long d’un itinéraire orangé et ambré, sous couvert d’une ample forêt, est juste magnifique ! Un chemin balisé permet de contempler des falaises et des colonnes rouges aux formes improbables, enrichis d’une argile d’origine marine. Depuis un promontoire, il est possible de distinguer le sommet gris-blanc du Mont Ventoux (1910 m) en prolongement du village.

Après ce détour coloré d’une heure, le GR6/GR97 se poursuit sur la RD104 et passe devant le Conservatoire des ocres et de la couleur (Ôkhra). A visiter absolument pour connaître l’origine de l’extraction et l’exploitation des ocres ! La route passe par des sentiers à travers broussailles et asphalte qui aboutissent au petit village de Gargas, entouré de champs de vigne. Aux confins du village, se trouvent les Mines de Bruoux où l’ocre est toujours exploitée.

Je quitte le bitume après Gargas pour m’élever sur un chemin terreux pour la colline de Pérreal. Je m’enfonce dans une forêt de pins sylvestre, prenant peu à peu de la hauteur. Quelques trouées entre les arbres permettent une vue imprenable sur les plaines, plateaux et collines du Pays d’Apt. Le Grand Luberon se rend visible au Sud-Ouest. Plus loin, une table d’orientation près des ruines offre un large aperçu sur le parcours à suivre pour les deux prochains jours, dont le Colorado provençal à Rustrel.

En moins de deux heures, je me trouve de l’autre côte de la colline de Pérreal, longeant à nouveau des habitations appartenant à la commune de Saint-Saturnin-lès-Apt. Mais au terme d’un chemin de gravier, je dois quitter le GR6/GR97 pour bifurquer vers le Nord-Ouest. Une sente dans la forêt dévale un autre versant de la colline, sans balisage, pour atterrir dans un paysage cerné de vignes au sol rouge. En fin d’après-midi, je repère la maison d’hôtes au petit hameau Domaine Le Pont : c’est une bastide provençale datant de 1640 avec un bassin d’eau naturelle. La demeure est tenu par un couple atypique : le suisse cyclovoyageur Claude Marthaler et l’allemande Martina Friemel, professeur de yoga ! Leur projet de chambre d’hôtes est très récent, je suis en vérité leur tout premier client ! Depuis une terrasse dans la cour de derrière, l’horizon s’étend sur une large partie du versant sud des Monts de Vaucluse, grandiose et verdoyant. La discussion avec les nouveaux propriétaires s’engage très vite, je dîne en leur compagnie pour une somme modique et je prends plaisir, au soleil couchant, à admirer les derniers rayons de lumière rouge orangée rebondir sur les vignes et effleurer les pins sylvestre. Un spectacle reposant et lumineux !

Jour 3 : Saint-Saturnin-Lès-Apt → Villars → Rustrel

+ 253 m / – 149 m 12 kms Gîte Le Château

Mon réveil matinal a été plus tardif que d’ordinaire. Le cadre champêtre, avec son bassin et son jardin sauvage, cerné de collines verdoyantes, en fait un lieu propice à la rêverie. Je reprends ma route en longeant des domaines viticoles et en suivant la direction de Saint-Saturnin-lès-Apt. C’est un village adossé à un des flancs des Monts de Vaucluse, face à la vallée nord du Grand Luberon.

Le sentier GR6 ne fait que contourner le village, en traversant des hameaux respirant la solitude chaude de l’été, bordés de terres agricoles et seulement troublés par le chant des cigales. Au poteau “Garrigue”, je commence à suivre le sentier GR9 qui conduit au pittoresque village de Villars. A proximité, une curiosité géologique se dresse sur les hauteurs d’une colline : “les Ocres de la Bruyère” héberge une ancienne carrière d’ocres aux falaises or et orange. Moins connu que le Sentier des Ocres de Roussillon ou le Colorado provençal de Rustrel, ce site naturel se parcourt dans un bois de chênes blancs, puis entre des pins sylvestre. Superbe îlot de fraîcheur dans cette fournaise estivale ! Selon la boucle choisie, la balade forestière dans ce massif ocrier de La Bruyère peut se faire entre 2 et 4 heures, sur du sable aux milles nuances d’orangé. A l’approche du sommet, une corniche surplombe un véritable cirque d’ocre, non loin d’un petit canyon enrichi d’une multitude de couleurs éclatantes.

Au poteau “Les Bruyères”, un itinéraire descend en zigzag entre les pins maritimes, sur un sentier coloré au fort contraste, qui chemine jusqu’à l’embranchement du poteau “La Glaurivette” avec la route de Rustrel. De là, je retrouve le soleil brûlant de Provence, ainsi que le GR6/GR97. Au hameau des Viaux, la piste quitte la route pour traverser une ruelle unique entre des maisons typiques provençales. Elle rejoint une autre route, puis une piste très rocheuse et pentue, encore une nouvelle route avant de bifurquer sur un chemin forestier qui grimpe au-dessus d’une combe jusqu’à un sentier caillouteux. Ensuite le chemin de l’Olivier suit une piste carrossable, avec différents points de vue sur la vallée et les vignes, qui conduit au village perché de Rustrel.

Situé au pied des Monts de Vaucluse, cette commune du Luberon est connue pour ses carrières d’ocre à ciel ouvert, pleinement exploitées autrefois. Il s’agit d’une visite prévue le lendemain. Nuit dans un château du XVIIè siècle, transformé en gîte d’étape. En raison de l’épidémie du coronavirus, le repas du soir n’est plus assuré. Une auberge-restaurant est établie sur la place principale du village : une halte parfaite pour apprécier l’Assiette du Colorado (salade verte, tomate mozzarella au basilic frais, terrine de porcelet maison au poivre vert, carottes râpées, betteraves, omelette de chèvre au basilic frais). Voilà une cuisine du soleil très appétissante à petit prix ! Le sommeil fut tout autant reposant à l’intérieur du Château après une promenade dans Rustrel sous le ciel étoilé.

Gîte Le Château de Rustrel (Luberon)
Jour 4 : Rustrel → Viens

+ 338 m / – 177 m 14 kms La Bergerie du Luberon

Le GR6 passe au pied du Château de Rustrel. Mon départ pour une nouvelle et dernière journée de randonnée promettait une étape haute en couleurs chatoyantes, bien plus que les jours précédents. Le centre du village est distant d’un kilomètre environ du site géologique du Colorado provençal, “la colline aux milles couleurs”.

Sans pareil avec le sentier des Ocres de Roussillon, qui est moins impressionnant malgré un itinéraire balisé et ombragé sur le sable ocreux, le Colorado provençal de Rustrel est plus diversifié et plus dégagé sur un large univers mandarine et moutarde. De long en long, il évoque un paysage américain avec ses petits canyons, ses falaises orangées, ses cheminées de fées qui contrastent au Nord avec les Monts de Vaucluse, rocheux, couverts de chênes verts et coupés de combes, surplombant des vignes. A juste titre, le Colorado provençal est assimilé au Grand Canyon des États-Unis. Des balades pédestres, peu balisées mais libre de mouvement, s’étendent sur 20 hectares. De part sa grande surface à ciel ouvert, la découverte de ce paysage insolite est réellement intimiste. Deux circuits sont proposés : le circuit du Sahara (2,1 km – 40 mn) et le circuit du Belvédère (3,9 km – 1h45).

C’est au débouché d’une forêt peuplée de pins maritimes que le panorama s’ouvre sur un désert orangé. D’emblée, on est frappé par un immense mur d’ocre avec au sommet d’impressionnantes racines de pins. Les gens font presque la queue pour se prendre en selfie ou des photos dans toutes les positions ; c’est à qui fera le meilleur cliché à instagrammer ! Bien vite, des dunes jaunies ou dorées apparaissent. On peut les gravir en suivant les strates et ainsi commencer à dominer ce qui ressemble à un Sahara. Plus loin, surgissent des falaises rouges sang avec un dégradé cuivré et ivoire. Il est tentant de les escalader, comme s’il s’agissait d’un col à franchir. Cependant, la réglementation du site interdit d’y poser ne serait-ce un pied afin de ne pas dégrader les lieux par l’érosion. La palette de couleurs se poursuit à travers un Sahara éblouissant, entre bosses et crevasses d’ocres. On pourrait croire marcher sur une plage au sable teinté. L’aventure se prolonge sur un autre parcours qui chemine dans un sous-bois, sur un sol tantôt rocailleux tantôt sablonneux, jusqu’à un superbe panorama au-dessus des fameuses Cheminées de Fée. Inoubliable et incontournable !

Il est temps de quitter ce voyage dépaysant, qu’on n’a jamais fini de découvrir en toutes saisons, et de suivre à nouveau le GR6 à l’entrée du Colorado provençal. Le sentier s’élève en lacets de 500 mètres jusqu’à un nouveau belvédère : des falaises vertigineuses, tapissées d’un ocre pâle orangé, ont une vue plongeante sur le cirque de Barriès. Un chemin à droite permet de rejoindre en contrebas le site du Désert Blanc. Pas le temps d’effectuer ce détour, je continue mon avancée sur le même chemin sinueux couleur clémentine, 100 mètres plus haut. De routes en pistes caillouteuses, je parviens au lieu-dit La Colle qui aborde la réserve naturelle géologique du Luberon. La piste DFCI de Piégros est agréable car elle se fait, à une courbe, à l’ombre des pins : une véritable terrasse sur le Nord du Luberon où se côtoient reliefs et vallonnements boisés. Ce chemin praticable mène plus haut au Col des Quatre Chemins, près d’un immense champ de lavande et au bord d’une route. Ce dernier tronçon jusqu’au village de Viens est partiellement couvert d’une garrigue arbustive et de chênaie. Agréable, ce tracé offre de multiples balcons sur les Monts de Vaucluse, les terres agricoles et les champs de lavande, mais aussi sur des gorges escarpées.

Enfin, l’arrivée à ma dernière étape se fait en pente douce après 3 kilomètres sur les hauteurs. A la garrigue et aux dalles rocheuses se sont vite succédé le bitume. Perché sur un piton rocheux, à la frontière des Alpes-de-Haute-Provence, le village de Viens est une cité médiévale qui a conservé son allure de place forte moyenâgeuse, proche de vastes champs de lavande. Je passe devant la Tour de l’horloge, partie intégrante d’un rempart, et je traverse tranquillement quelques ruelles pour accéder à une ancienne bergerie transformée en chambre d’hôtes. Conservant mon esprit d’aventure, j’ai réservé une nuit insolite dans une authentique roulotte gitane, disponible dans un jardin de 120 m² !

Pour raisons sanitaires, la table d’hôtes n’est plus proposée. En contrepartie, la propriétaire téléphone en mon nom pour une place au restaurant, malheureusement déjà complet, puis elle me commande une pizza. En allant la chercher, j’arpente une ruelle animée où est organisé un concert-apéro qui fait vibrer toutes les maisons autour. A mon retour à la Bergerie, je m’installe avec ma pizza chaude dans la salle à manger d’été, ouverte sur l’extérieur près d’une piscine, et je rejoins deux familles déjà à table. La première famille est française et la deuxième est allemande. La femme allemande est la seule qui discute le plus, malgré son accent prononcé, car elle cherche à mieux apprendre le français ; elle fait simultanément la traduction à son mari, non bilingue. Elle veut tout savoir sur ma randonnée de quatre jours dans le Luberon en solitaire, puis me pose plein de questions sur mes trekkings effectués les années précédentes, aussi bien dans les Pyrénées que dans les Alpes. A chaque fois, elle s’extase autant sur ma folie que sur mon courage.

Ma dernière soirée s’achève dans des discussions à n’en plus finir avec les deux familles, à rire, à déguster du Côtes du Luberon, à profiter du clair de lune. Je retrouve ma roulotte pour une nuit reposante en douceur. Le lendemain, mon départ de Viens était prévu de bonne heure pour descendre en bus au pied du Grand Luberon afin de réaliser l’ascension du Mourre Nègre, point culminant du massif du Luberon (1125 m). Je prévoyais de passer par le versant Sud pour rester quelques jours dans un village médiéval du Pays d’Aigues.

Informations pratiques – Massif des Ocres et Luberon

Comment s’y rendre ?

Pour aller à Fontaine-de-Vaucluse (point de départ)

  • en voiture : route D24/D25 jusqu’à Fontaine-de-Vaucluse
  • en train : gare de L’Isle-sur-la-Sorgue – Fontaine-de-Vaucluse
  • en bus Zou! : ligne n°6 (Avignon – L’Isle-sur-la-Sorgue), puis ligne n°21 (L’Isle-sur-la-Sorgue – Fontaine-de-Vaucluse)
  • à pied : depuis le centre de L’Isle-sur-la-Sorgue, prendre la direction du Canal de Carpentras et suivre un sentier jusqu’à Fontaine-de-Vaucluse

A partir de Viens (point d’arrivée)

  • en bus Zou! : ligne n°16 (Viens – Apt). Depuis Apt, plusieurs lignes de bus rejoignent différentes gares SNCF (Avignon, Cavaillon ou Pertuis)

Hébergement dans le Luberon

A noter qu’il est déconseillé de faire du bivouac dans le parc naturel du Luberon, surtout en période estivale à cause des incendies de forêt.

  • www.luberon-apt.fr qui regroupe toutes les offres d’hébergement, du plus classique au plus insolite

Environnement

L’itinéraire traverse le parc naturel du Luberon : c’est un espace vivant et préservé qui s’étend sur 77 communes dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse. Le territoire est donc soumis à des réglementations pour protéger une réserve de biosphère et la Réserve naturelle géologique du Luberon. Il est donc déconseillé de s’aventurer au-delà des sentiers balisés.

Cartes IGN

Liens externes

Sites officiels du Luberon

Sites touristiques du massif des Ocres

7 réflexions au sujet de “Randonnée dans le massif des Ocres à travers le Luberon”

    • Bonjour Ramires, merci pour votre commentaire ! Le Luberon est une destination idéale pour randonner en liberté, sans trop de dénivelé, et c’est l’occasion de découvrir de multiples couleurs du rouge vif au jaune éclatant qu’on ne voit que dans le Sud-Est. Les ocres sont une raison de plus pour y aller en toute quiétude 😉

      Répondre
  1. Bonjour,

    je cherchais une rando de 4 jours à faire dans le coin (je suis à la recherche du soleil ^^) et je suis enchantée de tomber sur votre récit, j’en ai des couleurs plein les yeux et l’envie d’y aller la semaine qui vient !

    Petite question cependant : les étapes indiqué et kilométrages comprennent ils les “détours” dans le Colorado provençal et le sentier des Ocres ?

    Autres petites questions : est ce que pour le ravitaillement il y a régulièrement des villages / villes avec supérettes / magasin alimentaires ? Enfin, je prévois de bivouaquer, sans faire de feu de camp ni rien, est ce autorisé ?

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    • Bonjour Cécile,

      Je vous remercie d’avoir apprécié mon récit. En ce moment, on a tous besoin de soleil 😉
      Les différentes curiosités touristiques sur l’ocre sont à la limite des sentiers de randonnée (GR6 et GR97).

      Autrement dit, vous pouvez faire impasse sur le Colorado et le Sentier des Ocres. Mais vous devez quand même traverser les villages de Roussillon et de Rustrel. Mon kilométrage exclut les détours.

      Comme le Luberon est assez touristique, je vous confirme que vous allez trouver de quoi vous ravitailler, généralement dans des supérettes. En principe, le bivouac est interdit dans le parc du Luberon. Rien ne vous empêche de le faire, si vous vous montrez suffisamment prudente et discrète.

      A lire les précautions d’usage dans le territoire du Luberon : https://www.parcduluberon.fr/wp-content/uploads/2017/04/Luberon_attitude_randonnee.pdf

      Philippe

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  2. Bonjour Cécile ! Rando faite en partie (jusqu’à Rustrel sur 3j , 4eme pour visiter le Colorado et retour) au pont de l’Ascension de mai 2021.
    Nous sommes partis de L’île sur la Sorgue à pied car le stop ne marche pas… L’été il y a un bus qui amène à Fontaine de Vaucluse. Nous avons dû bivouaquer car ce rajout de marche a tout décalé et puis il y avait le couvre feu à 19h. Nous avons bivouaqué au dessus de Gordes, entre l’abbaye de Sénanque et Gordes, sans soucis, si ce ne sont les frayeurs causées par les énormes sangliers présents dans le coin. Il y a beaucoup de hameaux et il me semble difficile de bivouaquer ailleurs sur le chemin. Il y aura toujours quelqu’un pour râler, surtout que le bivouac est interdit l’été dans le parc du Luberon. Il y a des ravitaillement sur tout le chemin, sauf entre St Saturnin et Rustrel (il faudrait faire un crochet par le centre de St Saturnin et/ou Villars). Nous étions restés dans les campings des chênes blancs à St Saturnin puis le Colorado à Rustrel. Bonne rando!

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