Nous arrivons à Bâle en Suisse après un mois de marche à travers la Bourgogne-Franche-Comté et l’Alsace dont vous trouverez le récit sur I-Trekkings. Maintenant, place à la suite de l’aventure et à notre randonnée le long du Rhin, de Bâle en Suisse à Bregenz en Autriche.
Vous pouvez lire nos autres aventures sur cette traversée de l’Europe à pied en lisant ou en relisant nos articles :
- 400 km à pied, de Dijon à Bâle
- Randonnée le long du Rhin, de Bâle à Bregenz
- 270 km dans les Alpes Autrichiennes, sur le GR européen 5
- L’Italie du Nord à pied, du Tyrol au Frioul
- Randonnée en Slovénie, 600 km d’ouest en est
- Randonnée en Transdanubie en Hongrie
- Randonnée hivernale le long du Danube
- 700 km à pied à travers la Bulgarie
- Randonnée en Turquie d’Edirne à Istanbul
Le sentier européen 5
Nous rejoignons à Bâle le sentier européen 5. L’E5 démarre en Bretagne, à la pointe du Raz, et va jusqu’à Venise, reliant l’océan Atlantique à la mer Adriatique. Nous le suivrons le long du Rhin, à travers les Alpes et dans la plaine du Pô jusqu’à Venise. Sur ce premier tronçon en Suisse et en Allemagne (Bâle, Constance, Bregenz) il n’est pas indiqué en tant que tel, mais on trouve bien un tracé continu de sentiers de randonnée locaux dont le balisage est assez clair et régulier.
Nous parcourons cet itinéraire à pied et en bivouac, mais les chemins que nous empruntons sont également praticables à vélo (parfois même doublés d’une piste cyclable) et les villages et campings sont suffisamment nombreux pour trouver d’autres types d’hébergements.
La ville de Bâle
Avant de nous mettre en marche, nous profitions de ce passage à Bâle pour faire quelques visites. Le centre-ville médiéval est charmant, ne passez pas à côté de l’hôtel de ville avec sa façade entièrement décorée de fresques et de la cathédrale avec sa magnifique terrasse sur le Rhin.
L’architecture contemporaine de Bâle vaut également le détour. Si vous êtes amateurs de design, on vous conseille vivement d’aller faire un tour au Vitra Design Museum. Si vous êtes plutôt friand d’art moderne, ne manquez pas la fondation Beyeler. Un musée situé un peu en extérieur de la ville, entouré d’un agréable parc et conçu par l’architecte Renzo Piano (architecte du centre Pompidou).
Le Rhin, côté allemand, de Bâle à Schaffhausen
Il est maintenant temps de parler de randonnée ! Nous suivons la Rive du Rhin côté allemand de Bâle à Waldshut. Sur ce premier tronçon, la vallée est très urbanisée, et manque de chance pour nous, nous y sommes alors que la dépression Berndt s’abat sur la région. Le Rhin déborde, les chemins sont inondés, quand l’eau ne vient pas du ciel elle nous vient des pieds. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour apprécier le paysage …
Arrivés à Waldshut, nous quittons donc le fleuve sans trop de regrets. Nous montons dans des collines pour couper un méandre et redescendons au niveau de Schaffhaussen.
Le Rhin, côté suisse, de Schaffhaussen à Stein Am Rhein
Nous retrouvons le Rhin sous un nouveau jour. La vallée est plus verte et plus étroite, les rives plus escarpées, et surtout le soleil brille. Le sentier passe côté suisse du Rhin. Les petits bourgs médiévaux et les jolis ponts en bois se succèdent. Maisons à colombage, façades décorées de fresques, inscriptions en écriture gothique au-dessus des portes, tout est très pittoresque. Aux abords des villages, on trouve des aires de pique-nique et de baignade qui font des lieux de bivouac parfait (une pratique mieux tolérée en Allemagne qu’en Suisse). A Stein Am Rhein, la vallée s’élargit à nouveau, nous arrivons sur les bords de l’Untersee, un lac qui précède le lac de Constance (ou plutôt l’inverse, nous sommes à contre-courant ! ).
L’île de Reicheneau
Ici nos avons, de manière très exceptionnelle, emprunté un moyen de transport motorisé, le premier depuis plus d’un mois. Pas de panique, nous n’avons pas fait d’entorse à la règle du tout à pied. Il s’agit d’un bateau-bus qui nous a permis de faire un aller-retour sur l’île de Reicheneau. Une petite île où se sont installéx en l’an 724 des moines bénédictins qui ont eu une grande influence sur l’activité spirituelle et artistique au sein du Saint Empire Romain Germanique. Les vestiges du monastère sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Si vous deviez ne voir qu’une seule des trois églises de l’île, nous vous conseillons sans hésiter l’église Saint Georges, dont l’intérieur est entièrement couvert de fresques d’époque.
Aujourd’hui, malgré la digue qui la relie à la terre ferme, l’île reste peu urbanisée. Elle est essentiellement occupée par des cultures maraîchères et viticoles. Le tour de l’île à pied prend une petite journée, il est également possible de louer un vélo sur place
Constance et son lac
Nous arrivons maintenant à Constance. Nous avons pris goût au bateau et décidons de traverser le lac pour remonter encore de quelques siècles dans l’histoire de cette région. À Unteruhldingen, se trouve une reconstitution de cité lacustre telle qu’elles auraient existé de 4 000 à 700 av JC. La reconstitution comporte trois hameaux correspondant à l’Âge de Pierre, l’Âge de Bronze et l’Âge de Fer. Si les outils et les objets de la maison évoluent notablement, les techniques constructives, elles traversent les siècles.
Il est temps de refermer cette parenthèse historique et de reprendre notre marche. Nous suivons la rive suisse du lac de Constance en direction des Alpes. Le long de notre chemin les pavillons avec vue sur le lac et les parkings de caravanes sédentarisées se succèdent, la taille des premiers contrastant avec la densité des second. Seul point commun entre ces deux habitats, le soin apporté au jardin. Les pelouses sont toujours impeccables, et souvent peuplées de gnomes, petits animaux de la forêt, lions en pierre, têtes de Bouddha ou autres curiosités. Le long du lac, on trouve des aires de baignades grouillant d’enfants en cette fin de mois de juillet. Les inondations du Rhin sont loin derrière nous, l’été est là !
Direction les Alpes !
Après quelques jours le long de cet immense lac, nous passons la frontière autrichienne et arrivons à Bregenz. C’est ici que commence notre traversée des Alpes ! Un parcours de 600 km et une courbe topo aux allures d’électrocardiogramme. À suivre dans les deux prochains articles sur l’Autriche et l’Italie.
En attendant, on vous invite à suivre notre traversée de l’Europe à pied sur Instagram, Facebook et sur notre site internet.
Nous sommes partis en juin dernier pour un voyage d’un an, à pied et en bivouac, de Dijon à Istanbul.
4500 km de marche qui vont nous amener à la découverte de 10 pays !
Carnet de croquis à la main pour Arnaud, et œil dans le viseur de l’appareil photo pour Marie, nous vous racontons ce périple avec notre regard d’architectes.
Salut !
Super ce récit, ça m’a rappelé mon trip à vélo sur l’eurovélo 15 🙂
Et c’est trop cool de savoir dessiner !
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