Mardi 31 octobre : back to the city again
Arrivés à 7h30 nous patientons dans la foule hétéroclite et désorganisée de Lukla. Après quelques négociations bizarres et ordres de priorité fantaisistes, nous embarquons dans le petit twin otter qui plonge directement dans le vide depuis la piste en pente avant de redresser pour passer les cols d’altitude qui le séparent de Katmandu. Le temps est superbe et nous permet d’apercevoir plein d’autres sommets que nous ne reconnaissons pas. Quelques formalités encore à Katmandu (qu’est ce qu’ils aiment nous fouiller ! Au cas où on aurait fabriqué un couteau avec les armatures de siège des avions ?) et nous revoilà dans l’agitation et la pollution de la capitale, qui me semble pourtant plus propre et plus calme qu’à l’aller. Phénomène d’accoutumance ? Comment vais-je réagir en retrouvant la grisaille et l’asepsie de Paris ?
Je profite de l’après-midi pour me relaxer, me raser, faire un peu de lessive (mes chaussettes sont terribles). Seb en retrouvant internet replonge directement dans le monde occidental et ne souhaite plus faire de visite ou essayer autre chose que les « restaus à touristes » de Thamel, chers et manquant d’originalité et d’authenticité à mon goût.
Gérard souhaite aller à Bakthapur et multiplier les visites, et moi je suis entre les deux, je n’ai pas le gout de l’accompagner car cette saleté de « tourista » a repris dans les restaus soi-disant hygiéniques de Katmandu, et un peu de repos me fait le plus grand bien.
Mercredi 1° novembre : décompression
Nous abandonnons Seb à l’écran de son ordinateur (15 Roupies de l’heure dans un cybercafé) et allons nous balader du coté de Swayambuh. C’est un beau Stupa qui domine la ville et offre un point de vue sur la capitale, ainsi que de nombreuses démonstrations de la ferveur religieuse des népalais dans les multiples temples et autres « trucs sacrés » qui l’entourent.
Avec Gérard nous fouinons un peu partout, abandonnant les grands axes et leurs touristes pour déambuler dans les coins populaires. Nous nous risquons à prendre un coke (15 Rs la bouteille, soit 20 centimes d’euro) dans un café pour autochtones uniquement. Le lieu est ultra-exigu, pas vraiment propre avec ses mouches qui volent autour de la gamelle noire de suie remplie d’huile à la couleur indéfinissable dans laquelle trempent encore quelques beignets trop frits. Le coca est glacé et excellent ! Une jeune maman allaite à coté de nous, elle profite de notre passage pour nous montrer un sale bouton qui a gonflé sur la joue de son bébé et qui saigne, nous sommes malheureusement bien incapables de faire quoi que ce soit pour l’aider. Que je me sens inutile à ce moment-là de ne pas pouvoir répondre à un besoin aussi fondamental que soigner un bébé.
Nous visitons quelques échoppes d’artisans (fabricants de perles puis de colliers, forgerons, menuisiers…) puis nous rentrons en taxi collectif : formidable expérience que de s’entasser à 30 dans ce minibus prévu pour 12… Une grosse femme s’assied entre Gérard et moi, au-dessus de l’allée prévue pour circuler entre les sièges, nous condamnant chacun à nous écraser de chaque coté de son énorme derrière !
Avec le mini-bus nous traversons les bas quartiers de Katmandu, ceux des intouchables qui vivent dans les décharges en compagnie des chiens errants et des vaches sacrées sans aucun espoir d’en sortir un jour, totalement méprisés et délaissés par le gouvernement et le reste de la population. Seules quelques ONG leur apportent parfois un minimum de soins et de nourriture. Dure vision d’une humanité qui n’a RIEN, même pas d’identité…
Le retour dans les embouteillages monstrueux qui paralysent et asphyxient Katmandu tous les soirs est dramatique de pollution et de désorganisation. C’est ça aussi le Népal… Parfois la vie en Europe a vraiment du bon.
Nous mangeons et buvons avec délice les produits locaux (yaourts et jus de fruit frais pressés devant nous). Le soir mon menu se compose d’une assiette de riz blanc quand mes compagnons s’empiffrent ! Je sens que la forme revient tout doucement et ne veut pas la contrarier, il y en a besoin car j’aurai la confirmation à mon retour en France que j’ai perdu 5 kg pendant le séjour.
Jeudi 2 novembre : Le retour
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Derniers achats à Katmandu, des cadeaux pour ma famille et mes amis, durement négociés avec des commerçants plus voleurs les uns que les autres dans les quartiers touristiques… Ce soir nous rentrons à Paris via Bahreïn, nous y retrouverons notre quotidien, mais avec dans la tête une multitude d’images ineffaçables, une expérience précieuse de ces 2 sommets en haute altitude, une amitié largement renforcée et une envie sans cesse renouvelée de vivre encore plus fort et plus longuement des instants similaires. Il y en aura d’autres, encore plus beaux, maintenant j’en suis sûr…
Epilogue :
De retour dans ma vie « parisienne », je suis surpris par l’engouement que crée ce voyage autour de moi.
L’inconnu fait rêver, l’exploit fascine, le dépassement de soi force le respect, et c’est un vrai bonheur que de partager cette expédition avec ceux qui n’ont pas la possibilité de la vivre en vrai.
J’ai eu la chance immense de pouvoir le faire, et ferai tout pour entretenir les choix qui me permettront de le revivre de nombreuses fois, même si cela exige des sacrifices, de la disponibilité, des privations. Mais une fois que l’on a créé les conditions du départ, il suffit alors d’un peu d’expérience, de beaucoup de motivation et de quelques économies pour vivre une aventure de ce type, ou d’autres encore beaucoup plus exaltantes.
Je souhaite à chacun de pouvoir un jour, à sa façon, vivre l’intensité des moments qui m’ont été donnés sur ces hauts sommets et au contact de ces peuples merveilleux.
A Kadje,
A Seb et Gérard,
A ma famille et tous ceux qui ont cru en moi.